Revue de presse de toutes les informations militaires française ...OTAN...vie des réservistes...vidéos des engagements en opérations extérieures...recrutement...
samedi 31 juillet 2010
1000 heures de vol en opérations sur Tigre sur le théâtre afghan
La flotte des 3 EC 665 TIGRE HAP du 5e Régiment d’hélicoptères de Combat (5e RHC) de l’armée de Terre vient de dépasser les 1000 heures de vol dans le ciel afghan en moins d’un an.
L’Afghanistan est le tout premier théâtre d’opérations extérieures sur lequel l’Aviation légère de l’Armée de Terre (ALAT) a engagé cet hélicoptère en août 2009, après sa certification opérationnelle par l’OTAN.
Le Tigre effectue au quotidien des missions d’escorte d’hélicoptère de transport ou d’appui de troupes au sol.
De conception franco-allemande, il est doté d’une capacité et d’une puissance de feu assorti de système de visée de dernière génération, qui fait de lui une arme très performante capable de traiter des objectifs de jour comme de nuit.
La version actuellement en service est l’hélicoptère d’appui-protection (HAP). Elle consiste à défendre les troupes au sol contre des attaques de blindés ou d’éléments isolés. Pour ses missions le Tigre dispose d’un canon de 30 mm à visée laser et de roquette de 28 mm. Il est également équipé du missile antiaérien Mistral.
En service dans l’armée de Terre depuis 2005, en version appui-protection (HAP), le Tigre équipe également l’armée allemande dans une version appui-antichar. La version appui-destruction (HAD) équipera les armées françaises et espagnoles à l’horizon 2012. Une version « reconnaissance armée » a également été développée pour les forces australiennes.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/1-000-heures-de-vol-pour-le-tigre-en-afghanistan
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vendredi 30 juillet 2010
Souvenirs de guerre 1940, de Lucien Richard
Caporal appelé au 121e Régiment d’infanterie, Lucien Richard, dans un style sobre, nous raconte les épisodes de sa campagne contre l’Allemagne, en 1940
Parti comme ses camarades confiant et déterminé au secours de la Hollande, il se rend à l’évidence: les avions et les chars donnent aux Allemands une supériorité écrasante.
Lucien Richard participe aux combats de retraite à travers la Belgique. Malade, il embarque à grand-peine à Dunkerque pour l’Angleterre, d’où il reviendra deux jours plus tard pour se battre encore.
En témoignant des heures tragiques de 1940, Lucien Richard n’a pas voulu se donner un rôle. Il confie en toute simplicité ses sensations de combattant. « Souvenirs de guerre 1940 » est plus qu’un simple témoignage. La précision des descriptions permet de s’imaginer et de vivre avec le narrateur chaque instant : les souffrances, les pensées et les émotions du soldat.
" Ces souvenirs sont d’une force exceptionnelle, une source historique de première main » (Max Gallo).
La collection « Récits de campagne », propriété du Service d’information et de relations publiques de l’armée de Terre (SIRPAT), regroupe des écrits de guerre de soldats français de 1914 à nos jours
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/souvenirs-de-guerre-1940-de-lucien-richard
Afghanistan: 3 soldats de l'Otan tués
La force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf) n'a pas révélé la nationalité des trois victimes, laissant en général ce soin à leur(s) pays d'origine, ni les circonstances exactes des attaques. Les bombes artisanales, bon marché et faciles à dissimuler, constituent de loin la première cause de mortalité dans les rangs des quelque 150.000 forces internationales et des forces afghanes, ainsi que parmi les civils afghans. Au total, 408 soldats étrangers ont trouvé la mort dans le cadre des opérations militaires en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un bilan établi à partir du site indépendant icasualties.org. 86 sont déjà morts en juillet, contre 102 en juin, mois record depuis la fin 2001.
La rébellion menée par les talibans a gagné en intensité depuis quatre ans, élargissant son champ d'action à la quasi-totalité du pays, malgré le renforcement régulier des troupes internationales, notamment américaines
http://www.icasualties.org/oef/
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/30/97001-20100730FILWWW00333-afghanistan-3-soldats-de-l-otan-tues.php
Inondations du Var : l’équipage de nuit du PUMA à l’honneur
Le capitaine Solignac et l’adjudant Savineau ont été promus chevaliers de l’Ordre National du Mérite
Le mardi 15 juin 2010, le département du Var est confronté à de violentes inondations. Seul aéronef des armées à être engagé de nuit dans le cadre des opérations de sauvetage au profit des populations sinistrées, l’équipage du PUMA SA 330 de la base école du Cannet des maures (Var) accomplit sa mission pendant plus de huit heures avec une maîtrise et un comportement exemplaires, tant professionnel que technique.
Dans des conditions météorologiques exécrables liées aux vents violents et dans un contexte rendu dangereux par la présence de lignes électriques et d’obstacles non signalés, l’équipage composé du commandant de bord, du pilote, du mécanicien navigant, du treuilliste et de l’aide-treuilliste assure, sous jumelles de vision nocturne, la récupération et le sauvetage de plus de trente personnes sinistrées .
Pour leur rigueur professionnelle et le sens du devoir dont ils ont fait preuve dans ces circonstances exceptionnelles, le capitaine Thierry Solignac, pilote du PUMA, et l’adjudant Hugues Savineau, treuilliste, ont été promus chevaliers de l’Ordre National du Mérite à titre exceptionnel par le Président de la République le 14 juillet 2010.
Le matin du 16 juin 2010, ce sont 11 hélicoptères des différences composantes de la Défense et du Ministère de l’intérieur qui interviendront à leur tour en collaboration avec les équipes au sol du génie et des sections Proterre, effectuant plus de 700 hélitreuillages
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/inondations-du-var-l-equipage-de-nuit-du-puma-a-l-honneur
jeudi 29 juillet 2010
Afghanistan/Pays-Bas: fin de la mission
"Nous sommes maintenant en mesure d'offrir à la majorité de la population (de la province d'Uruzgan) un cadre de vie relativement sûr et (...) des soins de santé, l'enseignement, le commerce", a poursuivi le général, rappelant que 24 soldats néerlandais sont morts au cours de la mission. Les Pays-Bas ont notamment pris en charge la construction d'une route asphaltée entre Tarin Kowt et Chora, les deux villes les plus peuplées d'Uruzgan, et l'entraînement de 3.000 soldats afghans.
En Afghanistan depuis le 1er août 2006, les Pays-Bas y ont déployé quelque 1.950 soldats au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), principalement en Uruzgan, une province du sud du pays où les talibans sont très offensifs. Mais alors que l'Otan souhaitait une prolongation d'un an, jusqu'en août 2011, de la mission des forces néerlandaises, des divergences sur cette question avaient provoqué le 20 février la chute du gouvernement et la mission des soldats n'a pas été renouvelée.
Depuis le début de la mission, qui a coûté 1,4 milliard d'euros au gouvernement néerlandais, le nombre d'ONG présentes en Uruzgan est passé de 6 à 50 tandis que le nombre d'écoles a doublé pour arriver à 179. L'approche néerlandaise, surnommée "3D" pour développement, diplomatie et défense, a souvent été citée en exemple sur la scène internationale. A l'été 2009 déjà, le président américain Barack Obama avait rendu un hommage appuyé à la participation de l'armée néerlandaise, "l'une des plus remarquables", aux opérations en Afghanistan.
A partir de dimanche, les Néerlandais seront remplacés par des soldats américains, australiens, slovaques et singapouriens. Le président afghan Hamid Karzaï avait, le 22 février, téléphoné à M. Balkenende afin de le remercier pour la contribution militaire des Pays-Bas.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/29/97001-20100729FILWWW00372-afghanistan-fin-de-la-mission-des-pays-bas.php
Notre ligne de front
En donnant son feu vert à l’opération franco-mauritanienne du 22 juillet contre une base islamiste au Mali, Nicolas Sarkozy a signifié, publiquement, l’engagement de la France contre le terrorisme islamiste sur la ligne du front qui court de la Mauritanie à la Somalie.
Confronté au chantage terroriste, le chef de l’État s’est trouvé aussi devant sa terrible responsabilité : soit négocier, au risque d’encourager de nouvelles actions, soit frapper, au risque de pertes humaines.
Ce raid du 22 juillet a permis d’anéantir un groupe d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) – six terroristes tués –, mais il a échoué à libérer Michel Germaneau. Trois jours après, AQMI annonçait que ce dernier avait été exécuté le 24. Enlevé le 22 avril dans le nord du Niger, cet ingénieur à la retraite de 78ans venait en aide aux populations locales. Déjà malade du coeur, il ris quait sa vie au nom d’un humanisme généreux mais totalement étranger aux islamistes. Dès sa capture, sa vie ne tenait plus qu’à un fil : «Un assassinat pro - grammé», « un acte barbare et odieux », disait Nicolas Sarkozy en confirmant sa mort à l’issue du conseil de défense du 26 juillet. AQMI n’a vu en lui qu’un « croisé », un fils de cette France cou - pable de soutenir des « gouvernements impies » (Algérie, Mauritanie, Mali, Niger) et d’intervenir en « terres d’islam » (Afghanistan, Liban).
Germaneau a-t-il été assassiné au lendemain du 22 juillet ? Était-il déjà mort, faute de médicaments? Le doute persiste, alors que le dialogue avec ses ravisseurs était rompu depuis mai : plus aucune preuve de vie n’avait été donnée. Le chef de l’État a pris le risque de l’intervention armée parce qu’il fallait lever le doute sur sa localisation et surtout conforter les pays africains dans leur volonté de résistance au cancer islamiste.
C’est un enseignement majeur de cette affaire : de nombreux États africains ont décidé – c’est nouveau – d’unir leurs forces contre le terrorisme islamiste et de s’appuyer sur la France ou les États-Unis (notre numéro du 22juillet) pour ce combat. Des spécialistes français ont formé et accompagné dans le désert les com mandos de chasse mauritaniens. Cette facette militaire vient en complément du travail effectué par la DGSE (renseignement extérieur) et la DCRI (renseignement intérieur) dans cette guerre. Discrets mais efficaces, ces services déjouent une moyenne de deux attentats par an. Grâce à eux, la France n’a subi aucune action terroriste sur son sol depuis 1996.
Les pays africains placés sur cette ligne de front nous répètent que toute concession faite aux islamistes ne fera que les encourager dans leur djihad. Ils demandent aux Occidentaux de s’associer à leur résistance, quitte à en payer le prix. Le raid du 22 juillet est une réponse. Les uns et les autres observent notre détermination. Comme en Afghanistan ou au Liban. Frédéric Pons
http://www.valeursactuelles.com/notre-opinion/notre-opinion/notre-ligne-de-front20100729.html
Renforcement de la coopération Vietnam-France dans la défense
La France intensifiera les relations de coopération avec le Vietnam dans la défense dont la formation des officiers vietnamiens, l'industrie navale et astronautique.
Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, est en visite officielle au Vietnam sur invitation de son homologue vietnamien Phùng Quang Thanh.
Le ministre français a été reçu le 26 juillet à Hanoi par le président de la République, Nguyên Minh Triêt. Le chef de l'État s'est déclaré persuadé que cette visite du chef de la défense française contribuerait à porter les relations entre les 2 ministères de la Défense à un niveau supérieur. Il s'est réjoui du développement des relations d'amitié et de coopération entre le Vietnam et la France, lesquelles ne cessent pas de s'approfondir dans plusieurs secteurs. Il a affirmé que le Vietnam prend en considération l'évolution des relations avec la France en tous domaines, dont ceux de la sécurité et de la défense.
Appréciant les suggestions d'Hervé Morin sur les orientations à donner pour renforcer les relations bilatérales, le président Nguyên Minh Triêt a proposé à la partie française de partager ses expériences en matière de développement, d'augmenter les investissements au Vietnam ainsi que les aides pour le secteur vietnamien de l'éducation et de la formation qui sont ceux les plus positifs dans les relations bilatérales. Parallèlement aux échanges de visites entre dirigeants des 2 pays, il importe que ceux-ci "procèdent de même au niveau ministériel comme local afin de mieux saisir les opportunités d'investissement", a souligné Nguyên Minh Triêt.
En tant que Premier ministre français de la Défense à effectuer une visite officielle au Vietnam depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les 2 pays (en 1973), Hervé Morin a affirmé que la France souhaite développer un partenariat stratégique avec le Vietnam et partager son expérience en matière de défense, de sécurité, de formation d'officiers, tout comme de transférer des technologies.
Lors de l'entretien entre les 2 ministres, le 26 juillet à Hanoi, les mesures de promotion des relations de coopération bilatérale ont été envisagées en détail, de même que l'application des accords conclus en 2009 et 2010 dans le secteur de la défense. À cette occasion, le ministre Phùng Quang Thanh a présenté à son homologue français la 1re Conférence des ministres de la Défense de l'ASEAN (ADMM+) qui aura lieu à Hanoi en octobre prochain.
L'après midi du 26 juillet, Hervé Morin a été reçu par le vice-Premier ministre Nguyên Thiên Nhân qui l'a remercié pour l'assistance que la France accorde au Vietnam dans la formation de ses médecins militaires ainsi que pour la réalisation de projets de matériel militaire.
Lors d'une conférence de presse donnée le soir du 26 juillet, Hervé Morin a réaffirmé que la France entend établir une coopération stable et durable avec le Vietnam dans ce secteur. Il a déclaré souhaiter "ouvrir un programme d'enseignement du français aux officiers vietnamiens au Vietnam" en ajoutant que la coopération bilatérale dans la défense sera développée dans la marine, l'armée de l'air, l'armée de terre, la recherche océanographique...
http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?page=newsdetail&newsid=64518
mercredi 28 juillet 2010
Liban : exercice d'artillerie
Du 20 au 22 juillet au sud Liban, les artilleurs français de la FINUL ont effectué un exercice de déploiement d’artillerie
Transportés à l’aide de portes engins blindés (PEB) et escortés par un détachement de l’armée libanaise vers la zone de débarquement, la section de tir du 40ème RA ainsi qu’un Véhicule d’Observation de l’Artillerie (VOA) ont pu être déployés sur leurs zones de manœuvres.
Trois DL (détachements de liaison) ont été envoyés vers le poste de commandement (PC) français de At Tiri, le PC ghanéen et le PC italien afin d’y assurer une coordination permanente.
Cet exercice avait pour objectif de partager les méthodes de travail utilisées dans le domaine de l’artillerie et de permettre aux officiers de l’armée ghanéenne de parfaire leurs connaissances des procédures de demandes de tir.
La section de tir a effectué un entraînement au tir “ malouine ” consistant à tirer deux obus, l’un en tir vertical, l’autre en tir plongeant, afin qu’ils atteignent leur objectif au même moment doublant ainsi la brutalité des feux.
http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/liban-exercice-d-artillerie
mardi 27 juillet 2010
Coopération militaire : Royaume-Uni et France « ne peuvent plus agir seuls »
Christophe Goussot, chargé de mission à la Délégation aux affaires stratégiques (DAS), spécialiste de la relation bilatérale avec le Royaume-Uni, explique les enjeux de cette « coopération militaire franco-britannique ambitieuse » qu’Hervé Morin évoquait devant la commission défense de l’Assemblée nationale, le 7 juillet dernier.
Quelles raisons poussent la France et le Royaume Uni à un renforcement de leur coopération militaire ?
Depuis 2003, les Britanniques sont engagés massivement en Irak et en Afghanistan. On peut chiffrer à 18 milliards de livres sterling (21,4 milliards d’euros), les surcoûts liés à ces deux théâtres d’opérations. Un déploiement d’une durée inédite qui les a contraints à une gestion à flux tendus de leur personnel et équipements. Ils ont non seulement, dû acheter du matériel en urgence opérationnelle, mais ils ont également dû, en parallèle, continuer à financer des programmes d’équipement extrêmement ambitieux.
La crise est intervenue dans ce contexte. Les armées britanniques pourraient voir leurs crédits diminuer de 10 à 15% au cours des prochaines années. Le Royaume Uni est désormais conscient du fait qu’il ne pourra plus envisager l’avenir selon les mêmes modalités qu’il y a 4 ou 5 ans. Les finances et l’opinion publique ne suivent plus.
La France se trouve dans une situation analogue. Nous nous sommes aussi rendu compte que la crise allait avoir des répercussions sur le budget de la défense. Nos deux nations ont besoin de nouveaux partenaires, elles ne peuvent plus agir seules.
Comment cette collaboration renforcée doit-elle être construite?
Il faut que l’on initie une dynamique qui nous fasse passer d’une conception strictement nationale de nos capacités existantes, à une vision plus large basée sur le partage, à des mutualisations et peut-être, in fine, à des dépendances réciproques.
Ne risque-t-on pas de s’enfermer dans cette relation ?
Ce n’est pas un dialogue exclusif. Nous avons décidé de travailler ensemble car nous sommes les deux pays européens qui investissons le plus d’argent dans leur défense. Nous sommes les plus prompts à s’engager sur les théâtres et de plus, nous avons des intérêts stratégiques relativement convergents. Mais ce que l’on fait aujourd’hui, avec les britanniques pourra se faire à l’avenir, avec d’autres partenaires européens. Il faut bien comprendre qu’il n’y a pas forcément de contradiction entre avoir une autonomie nationale et avoir des capacités partagées.
La frilosité des Britanniques quant à la construction européenne de la défense ne pose-t-elle pas un problème ?
Au contraire, une coopération bilatérale renforcée avec la France pourrait tenir lieu de politique européenne pour un gouvernement majoritairement conservateur. Les Britanniques pourraient faire en bilatéral ce qu’il ne souhaite pas dans un cadre institutionnel multilatéral qui est celui de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC).
Quels domaines sont privilégiés ?
De nombreux projets sont étudiés. Le secteur spatial est évoqué et notamment les communications satellites. Il faut trouver des successeurs à Skynet et Syracuse 3. Les missiles, l’approvisionnement stratégique, sont aussi des thèmes clefs. On travaille sur les drones (tactiques, MALE), le soutien à l’A400M, la guerre des mines, les sonars.
Depuis 2008, les deux pays ont investi conjointement beaucoup d’argent dans les programmes de recherche et technologie. On pourrait d’ailleurs mettre en place des dépendances mutuelles dans les moyens d’essais. Une coopération renforcée en termes de lutte contre les engins explosifs improvisés (IED) est aussi envisagée. Des échanges de doctrines pourraient être mis en place mais également des échanges de formations. L’accès réciproque à nos bases outre-mer et plus généralement l’évacuation commune de nos ressortissants sont de nouveau des sujets d’actualité.
Sur le plan opérationnel, un dialogue s’est établi au niveau de la protection des bases opérationnelles avancées (FOB).
Rien n’est donc encore fixé ?
Effectivement, nous en sommes au stade des discussions. Les Britanniques sont actuellement engagés dans leur revue stratégique de défense avec, à la clef, des choix qui ne nous appartiennent pas. La France apportera certes, sa contribution à la revue en proposant un certains nombre d’axe de coopération mais ils resteront maîtres de leur politique de défense. Les conclusions seront arrêtées fin octobre et publiées mi-novembre.
Des secteurs d’activité sont-ils néanmoins exclus dans les pourparlers ?
Le premier ministre britannique, David Cameron et Nicolas Sarkozy ont souhaité instaurer une discussion sans tabou.
Quelles sont les actions nécessaires pour que ce partenariat aboutisse ?
Une coopération renforcée réussie consisterait à accepter un travail plus étroit dans des domaines où nous n’avons jamais collaboré ensemble, des mutualisations qui permettent aux deux pays de faire des gains et de défendre leurs intérêts. Il faut que l’on soit capable de trouver des initiatives suffisamment engageantes, suffisamment structurante, pour élaborer des solutions à nos difficultés respectives. Il s’agit de mettre en œuvre une logique nationale qui se décline dans une coopération gagnant-gagnant.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/france-et-royaume-uni-une-cooperation-plus-audacieuse
Afghanistan : les chasseurs français de Kandahar
Le dialogue entre les troupes au sol et le pilote est facilité par la présence du système ROVER. Au sol, les images vidéo enregistrées par l’avion sont transmises en temps réel et exploitées par le contrôleur aérien tactique (JTAC – Joint tactical advanced controler ). Ce système facilite le dialogue et permet une réactivité exceptionnelle et une grande maîtrise dans l’emploi des armes.
Dans un autre registre, l’avantage majeur des patrouilles mixtes Mirage 2000 et Mirage F1 demeure la complémentarité des deux appareils : le Mirage F1 apportant sa capacité canon et sa caméra de reconnaissance performante alors que le Mirage 2000, grâce à son équipement de dernière génération et son radar de suivi terrain, est capable de faire des démonstrations de force par tout temps ou de délivrer des armes de précision.
Au retour des différentes missions, les mécaniciens de l’air récupèrent les enregistreurs d’images des F1 et les transmettent aux interprétateurs photos. Ces derniers les analysent pour mettre à jour les banques de données de la FIAS (Force internationale d’assistance à la sécurité).
Le détachement air effectue 6 200 heures de vol par an, assurant ainsi, avec d’autres nations de la coalition, la permanence de l’appui aérien aux troupes au sol. Formation importante du contingent français en Afghanistan, cette unité française s’est vue confier, en janvier 2010, par le général Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air, la garde du drapeau de la 6ème escadre de chasse, marquant par là le rôle majeur de cette unité française sur le théâtre afghan
http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/afghanistan-les-chasseurs-francais-de-kandahar
lundi 26 juillet 2010
Mali: des Français forment des militaires
"Il y a actuellement ici à Sévaré (localité située à 600 km au nord de Bamako) une quinzaine d'instructeurs militaires français qui sont en train de former des troupes maliennes aux techniques de combats", a déclaré à l'AFP, une source administrative, proche du gouvernorat de région. Le début et la durée de la formation n'ont pas été précisés. Un journaliste de l'AFP a ces derniers jours constaté à Sévaré la présence de militaires français à bord d'un véhicule militaire.
Depuis plusieurs années, déjà, des "forces spéciales" des Etats-Unis viennent former des soldats de l'armée malienne aux techniques de lutte contre le terrorisme, dans le désert. Selon un décompte effectué par l'AFP, environ 400 soldats maliens sont en cours de formation dans le domaine du "combat motorisé". "C'est une très bonne formation qui permettra à nos troupes de lutter contre les bandes criminelles dans le nord et partout" ailleurs, a commenté un autre responsable civil de la région.
Le nord du Mali connaît une recrudescence des actions d'al-Qaida qui a revendiqué hier l'exécution - confirmée ce matin par Paris - de l'otage français Michel Germaneau, 78 ans, qui était détenu depuis avril par un groupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le Français avait été enlevé au Niger puis transféré au Mali. L'armée malienne n'a pas participé au récent raid mené par des troupes françaises et mauritaniennes contre des positions d'Aqmi visant à libérer Michel Germaneau.
Le président français Nicolas Sarkozy avait promis que la France aiderait le Mali dans sa lutte contre le terrorisme, quand il avait effectué une courte visite le 25 février à Bamako, pour saluer la libération d'un otage français détenu pendant trois mois par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/26/97001-20100726FILWWW00307-mali-des-francais-forment-des-militaires.php
Préparation opérationnelle de la Task Force Allobroges
Le groupement tactique interarmes « Kapisa » du mandat hivernal 2010-2011, également appelé « Task Force Allobroges » (TFA), est armé majoritairement par 550 chasseurs alpins du 7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA) de Bourg-Saint-Maurice.
La TFA sera déployée pour un mandat de 6 mois de décembre 2010 à mai 2011, en Afghanistan, en Kapisa, région située au Nord-est de Kaboul.
Les chasseurs alpins du 7e BCA s’entraîne dans le cadre de leur préparation opérationnelle et sont renforcés, au sein de la TFA, par 270 soldats des 93e régiment d'artillerie de montagne (93e RAM ) de Varces, du 4e régiment de chasseurs (4e RCh ) de Gap, du 2e régiment étranger du génie (2e REG ) de Saint-Christol, du 92e régiment d’infanterie (92e RI) de Clermont-Ferrand et du 132e bataillon cynophile de l’armée de Terre (132e BCAT ) de Suippes.
La mise en condition avant projection (MCP) a débuté en avril 2010 à Mourmelon et s’échelonne jusqu’en octobre 2010. Pendant trois semaines, le travail a porté sur les fondamentaux tels que les réactions aux attaques d’engins explosifs improvisés, le tir et le secourisme de combat et les savoir-faire tactiques. Cette période a permis de créer les liens indispensables entre tous les combattants des différentes spécialités.
La TFA s’est ensuite rendue en mai 2010 au centre d’entraînement au combat (CENTAC) à Mailly le Camp. Elle a réalisé un exercice tactique avec des systèmes de simulation mis en place sur l’armement renforçant ainsi le réalisme de l’évaluation.
La TFA poursuit sa préparation au détachement d’assistance opérationnelle (DAO) dans le camp de Canjuers. La MCP s’achèvera en octobre 2010 avec la « validation des acquis avant projection Kapisa » dans la garnison de Bourg-Saint-Maurice.
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/preparation-operationnelle-de-la-task-force-allobroges
dimanche 25 juillet 2010
Soldats d’Afghanistan, le sentiment d’être oubliés
Vingt et un juillet 2009. Quatre véhicules blindés, dont un VAB sanitaire, roulent dans la poussière sur la route qui traverse la vallée de Tanguy. Une route unique. Une route dangereuse. Sébastien Sicard, médecin militaire du 126e régiment d’infanterie, 32 ans, occupe la place du passager, dans l’ambulance banalisée.
Debout dans la tourelle blindée, il scrute les versants de la vallée, essayant de détecter une possible présence ennemie. Il ne voit pas les talibans, cachés derrière les rochers, qui attendent le convoi. Il ne voit pas non plus l’IED (engin explosif artisanal), relié à un détonateur, qu’ils ont placé sur la route.
C’est le troisième véhicule qui est pris pour cible, le sien. L’explosion est terrible. Ses deux brancardiers sont touchés, dont l’un gravement. Le jeune médecin, lui, est éjecté de l’ambulance : des dizaines de blessures et de fractures ; un pronostic vital sur le fil ; dix jours de coma artificiel.
Sébastien est finalement transféré à l’hôpital militaire de Percy, en région parisienne, pour des soins intensifs. Pendant quatre mois, il ne quitte pas l’hôpital. Un an après « l’accident », Sébastien marche toujours avec des béquilles. Les médecins n’ont pas su lui dire s’il pourra retrouver une «vie normale» : conduire, faire du vélo, nager… Il faut attendre. Une seule certitude : le médecin militaire ne retournera jamais dans une zone de combat.
"C’est très rare qu’un médecin soit blessé en opération"
Quand il est sorti de l’hôpital, Sébastien a demandé si l’accident avait eu un retentissement en France. Rien. Pas une ligne. « Ma famille a été étonnée qu’aucun média ne relate les faits, se souvient ce père d’une fillette de 2 ans. C’est très rare qu’un médecin soit blessé en opération. Le dernier à l’avoir été, c’était il y a plus de dix ans…
Les médecins sont censés être moins exposés que les soldats. S’ils commencent à être touchés, c’est que la situation est grave et qu’il faudrait peut-être commencer à en parler. Ceux qui se battent là-bas ont parfois le sentiment d’être oubliés. »
Sébastien a conscience d’être un miraculé. Les risques du métier, pourtant, il connaissait. Il dit qu’il ne s’est pas engagé pour « distribuer des roses ». Ni pour en recevoir. L’armée lui a remis un certificat portant la mention : « blessé de guerre ». De guerre.
« On est censés aider à la reconstruction de l’État afghan, mais on subit pas mal d’attaques, poursuit le médecin. En théorie, nos objectifs sont clairs. En pratique, c’est plus compliqué. Nous devons former l’armée nationale afghane. Mais dans cette armée, il y a des déserteurs, passés du côté des talibans. D’autres, parce qu’ils sont menacés, divulguent des informations aux insurgés. D’autres enfin, parce qu’ils vivent dans un grand dénuement, viennent chercher dans l’armée une sécurité matérielle. On trouve une multitude de garrots au marché noir… La corruption est endémique. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. »
« On évite de penser au pourquoi. On se concentre sur ce qu’on doit faire là-bas »
Depuis que, à la demande des Américains, la France multiplie les missions « OMLT » (operational Mentoring and Liaison Team, soit équipe de liaison et de mentorat opérationnel) auprès de l’armée afghane, les attaques se sont faites plus nombreuses. En 2004, la France a perdu trois hommes en Afghanistan.
En 2005, deux. Trois encore en 2007. Mais en 2008, onze morts, dont la plupart dans l’embuscade de Surobi. Puis, onze morts encore en 2009 et déjà 9 tués, presque un par mois, depuis janvier dernier. Sans compter les blessés : plus de 220 depuis le début du conflit, selon la cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre (Cabat). « On évite de penser au pourquoi, lâche Sébastien. On se concentre sur ce qu’on doit faire là-bas. »
L’adjudant-chef Franck Chemin, 47 ans, membre du 2e régiment étranger du génie, essaye de ne pas se poser de questions non plus. Il dit qu’il est soldat. Et qu’un soldat n’est pas censé discuter du bien-fondé d’une opération, si l’État l’a décidée. Les questions, c’est son père qui les posait : « Mais Franck, bon sang ! Qu’est-ce qu’on va faire là-bas ? » Ce spécialiste des déminages a 17 « opex » (opérations extérieures) au compteur. Il est parti pour son troisième séjour en Afghanistan en novembre dernier. « J’étais content de partir, assure-t-il. Il vaut mieux partir en mission que de rester au régiment ! »
"Quand on part, on sait que l’un de nous peut être ramené dans une boîte"
Son accident a eu lieu le 6 janvier, deux mois après son arrivée au poste de Nigrab. Son équipe ratissait un périmètre à la recherche d’armes cachées. Quand elles sont trouvées, les munitions sont détruites. C’est l’une d’elles, un obus chinois, qui a « déflagré » quand Franck a voulu le poser à terre. « Si l’obus avait fonctionné normalement, je serais mort coupé en deux », poursuit ce spécialiste des munitions. D’une certaine manière, Franck a eu de la « chance ». Amputé de la main gauche, il doit notamment soigner une fracture ouverte à la jambe droite.
Il se réveille cinq jours plus tard à l’hôpital Percy. Tous les deux jours, il doit descendre au bloc. Une vingtaine d’opérations, au total. « Les premiers mois, on ramasse », dit simplement ce père de deux enfants. Quand il est entré à la légion étrangère – « Ne me demandez pas pourquoi, ça ne se fait pas ! » – à l’âge de 17 ans, ce n’était pas par vocation. Mais Franck a appris à aimer l’armée. Sa femme, elle, n’a pas pu. Elle se tient à l’écart de la vie du régiment. Quand elle a su que son mari était blessé, elle a eu peur qu’il soit touché au visage.
Aujourd’hui, elle se bat contre « le regard des autres ». Le regard curieux ou gêné, souvent inquisiteur, de ceux qui découvrent que Franck n’a qu’une main. « Certaines familles ont du mal à accepter l’engagement militaire, observe l’adjudant-chef. Nous, nous sommes conscients du danger. Quand on part, on sait que l’un de nous peut être ramené dans une boîte. C’est difficile. Mais c’est comme ça. »
« Mon métier de soldat se termine, constate-t-il. Mais je reste militaire »
Cette blessure, Franck sait qu’elle va changer sa vie. Indépendamment des dommages physiques irréversibles, il ne pourra plus exercer le métier qu’il aime : le terrain, l’« opex », le déminage. « Ce n’est pas le moment de s’écrouler, dit-il. Rien ne changera, maintenant. C’est moi qui dois changer. » Franck restera dans l’armée aussi longtemps que celle-ci lui fera « une place ». Il espère pouvoir se reconvertir dans l’instruction des plus jeunes. « Mon métier de soldat se termine, constate-t-il. Mais je reste militaire. »
De la même manière, le brigadier-chef Stéphane Rouffet, 33 ans, serait heureux de mettre son expérience au service des plus jeunes. Mais le terrain, pour lui aussi, c’est fini. « Mon métier est entre parenthèses. C’est ce qui me fait le plus mal. » Soldat au 35e RAP de Tarbes, Stéphane a été grièvement blessé le 27 septembre 2008 dans la vallée de Kapisa. Il était auxiliaire sanitaire : le secouriste de la section.
Ce jour-là, il accompagne le 8e RPIMA et le 17e RGP dans leur mission : rechercher les caches d’armes, prendre contact avec la population, « faire de la présence ». Les tirs, en provenance d’une maison en surplomb, ont surpris les soldats quand ils entraient dans le village. Coincés dans un «ouabi», une rivière asséchée, ils sont à découvert. Il faut se replier. Et riposter.
Stéphane est touché à la jambe par des éclats des roquettes. Il pose lui-même un garrot. Avant d’apporter les premiers secours à ses camarades blessés. Deux chars de la Légion étrangère viennent en appui. Les deux régiments s’extirpent enfin de la nasse. Bilan : sur 39 hommes, 18 blessés.
Le décalage entre la saga des Bleus et le silence médiatique autour du 44e mort français
Le brigadier est transporté à l’hôpital de Bagram, puis à celui de Kaboul. Avant d’être évacué au Val-de-Grâce, à Paris. Après le fauteuil roulant, les béquilles. L’embuscade a eu lieu il y a deux ans ; comme ses camarades, Stéphane ne sait pas s’il pourra récupérer sa jambe à 100 %. À son retour, il a été surpris par le peu d’intérêt suscité par cette « vraie guerre » menée par son pays dans cette région lointaine.
Son camarade Steeve Cocol, brigadier au 1er régiment d’artillerie, est tombé là-bas, le 18 juin dernier, victime d’un « tir insurgé ». En pleine Coupe du monde de football. Stéphane n’a pas supporté le décalage entre la saga des Bleus, suivie en direct par des millions de Français, et le silence médiatique autour de ce 44e mort français en Afghanistan : « Ce jour-là, des hommes n’avaient pas respecté le drapeau et on parlait d’eux 24 heures sur 24, tandis que d’autres, tombés au même moment pour ce drapeau, étaient superbement ignorés. Où sont ces valeurs dont nous parle sans cesse le président de la République ? »
Le bien-fondé de l’engagement de la France aux côtés des alliés en Afghanistan, un conflit qui s’enlise depuis près de dix ans, Stéphane ne veut pas en parler. « On vous donne une mission, vous devez la remplir, tranche-t-il. Si vous avez des états d’âme, ce n’est pas possible. Et puis par respect pour mes camarades tombés au combat, c’est une question que je refuse de me poser. Je ne veux pas qu’ils soient morts pour rien. »
Solenn DE ROYER
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2433368&rubId=4077
Suippes / Le colonel Lecorguillé intègre l'Etat-major de l'armée de terre Le 40e RA change de tête
L'officier vient de passer deux années particulièrement actives, le 40e régiment d'artillerie étant souvent projeté sur les théâtres extérieurs. Les opérations se sont multipliées : l'Afghanistan, le Liban - où le régiment est désormais placé en « autorelève », c'est-à-dire de manière permanente sous mandat des Nations Unies - mais aussi la Nouvelle Calédonie, la Polynésie et la Guyane. Sans parler des multiples opérations intérieures, notamment dans le cadre du plan Vigipirate. Ses unités retourneront en Afghanistan en 2012, et s'apprêtent à rejoindre le Kosovo à l'automne. Dans l'histoire récente, le 40e RA s'est notamment illustré en 1995, en participant au désenclavement de Sarajevo. Ses 30 AuF1, des canons autoportés emblématiques du régiment, sont maintenant placés dans toutes les régions de France, et utilisé par le 40e RA. Ils peuvent bien entendu être regroupés le moment venu.
Le colonel Lecorguillé intègre l'Etat-major de l'armée de terre, son successeur depuis hier matin est le lieutenant-colonel Chapuis, qui arrive d'Allemagne.
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/suippes-le-colonel-lecorguille-integre-letat-major-de-larmee-de-terre-le-40e-ra
Défenses allemande et française à la recherche de mutualisations
Hervé Morin a reçu, à l’hôtel de Brienne le 21 juillet, son homologue allemand Karl-Theodor zu Guttenberg.
Les deux ministres de la défense ont annoncé la création d’un groupe de travail commun chargé de réfléchir aux « mises en commun et mutualisations » possibles entre les deux pays. En perspective, la réalisation d’économie d’échelle et des gains d’efficacité.
Les deux ministres se sont également déclarés « convaincus » de l’obligation de « franchir une nouvelle étape dans la construction d’une industrie de défense européenne ».
Les deux ministres ont par ailleurs rappelé qu’ils célèbreraient ensemble l’installation d’un bataillon allemand en France, à Illkirch, en octobre prochain.
A propos de l’A 400M, Hervé Morin a précisé qu’il attendait un nouveau contrat pour « la fin de l’année » et que ce sujet serait également parmi les réflexions du groupe de travail franco-allemand.
Enfin, sur la question d’une commande de drones Talarion, développés par EADS, le ministre allemand a estimé qu’il était encore « trop tôt » pour une décision qui sera « commune ». Le groupe européen d’aéronautique et de défense avait annoncé attendre une décision durant l’été pour pouvoir poursuivre ce programme.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/defenses-allemande-et-francaise-a-la-recherche-de-mutualisations
samedi 24 juillet 2010
Afghanistan: cinq soldats américains tués dans deux attaques à la bombe
Quatre soldats ont péri dans l'explosion d'une première mine artisanale, l'arme de prédilection des talibans, a indiqué la force internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan (Isaf), dans un communiqué.
Joint par téléphone, une porte-parole de l'Isaf a confirmé que les quatre militaires étaient américains. L'incident a eu lieu dans le sud du pays, là où la guerre fait le plus rage.
Plus tard, le commandement de l'Otan a annoncé la mort d'un soldat dans une seconde explosion de mine artisanale, toujours dans le sud. Ce 5e soldat est également américain.
397 militaires étrangers ont trouvé la mort dans le cadre des opérations militaires en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un bilan de l'AFP établi à partir du site indépendant icasualties.org.
75 soldats sont déjà morts en juillet, contre 102 soldats en juin, mois record depuis le début de l'intervention internationale en Afghanistan à la fin 2001.
1.965 militaires étrangers, dont 1.205 américains, ont ainsi trouvé la mort depuis fin 2001 en Afghanistan.
La rébellion menée par les talibans a gagné en intensité depuis quatre ans, élargissant son champ d'action à la quasi-totalité du pays, malgré le renforcement régulier des troupes internationales, notamment américaines.
Et les bombes artisanales, bon marché et aisés à dissimuler, constituent de loin la première cause de mortalité dans les rangs des forces internationales et afghanes, ainsi que parmi les civils afghans. Le commandement de l'Otan s'inquiète de la capacité d'adaptation des insurgés qui posent de plus en plus de bombes artisanales, notamment dans le sud, pour viser les militaires.
Ils utilisent désormais des engins explosifs de plus en plus puissants et parfois fabriqués en bois, donc plus difficiles à être repérés par les détecteurs de métaux.
Lors d'une conférence internationale mardi à Kaboul, la communauté internationale a appuyé la stratégie du président Hamid Karzaï pour les années à venir. Outre un plan de réconciliation avec les talibans visant les "petits soldats" de l'insurrection combattant plus par nécessité que par idéologie, le chef de l'Etat afghan s'est dit déterminé à assurer d'ici fin 2014 avec ses propres forces la sécurité en Afghanistan.
De son côté, le président américain Barack Obama avait évoqué un début de retrait des forces américaines en juillet 2011.
Parallèlement, un candidat aux législatives de septembre prochain, touché vendredi lors d'un attentat perpétré dans une mosquée dans l'est de l'Afgfhanistan, a succombé à ses blessures.
L'attentat, perpétré dans une mosquée de l'instable province de Khost, frontalière des zones tribales pakistanaises et réputée très infiltrée par les rebelles talibans et leurs alliés, a fait par ailleurs 19 blessés.
Ce scrutin législatif, le second depuis l'intervention internationale qui a chassé les talibans du pouvoir à la fin 2001, est dénoncé par les rebelles qui le considèrent comme un instrument de la mainmise occidentale sur le pays.
http://www.lepoint.fr/monde/afghanistan-cinq-soldats-americains-tues-dans-deux-attaques-a-la-bombe-24-07-2010-1218343_24.php
PROGRAMME D'ARMEMENT - Nouvelles tensions autour de l'A400M
Rappelons que le projet devait initialement coûter 20 milliards d'euros, mais que les dérives techniques, les difficultés industrielles et les performances accrues demandées par les États clients ont conduit le prix du programme à 27,6 milliards d'euros. En mars 2010, un accord est trouvé. Les États renoncent à réclamer 1,2 milliard d'euros de pénalités de retard et acceptent de remettre 3,5 milliards d'euros au pot. Une partie sous forme d'avances remboursables et l'autre partie en payant chaque avion livré 10 % plus cher que prévu initialement. De son côté, Airbus accepte de financer le reste du surcoût, à hauteur de 4,1 milliards d'euros. Tout cela était parfait. Il ne restait plus qu'à le transformer en contrats en bonne et due forme. Patatras !
Les difficultés s'accumulent
En fait, les choses traînent, et Airbus s'inquiète de n'avoir toujours pas vu un seul document de régularisation de cet accord de principe. Chez l'industriel, on se plaint notamment de la relation complexe entre l'organisme gérant le programme, l'OCCAR, et les armées devant acquérir l'appareil. Les choses traînent et ce n'est pas bon signe. Ce vendredi, au salon aéronautique de Farnborough, le patron d'Airbus, Thomas Enders, a officialisé ses inquiétudes en signalant que la non-signature de ces contrats pourrait faire plonger Airbus dans le rouge en 2010 : "Si nous obtenons de nos clients un accord sur les nécessaires ajustements de contrat concernant cet avion d'ici la fin de l'année, alors je pense que nous serons rentables en 2010." Sauf que partout, les difficultés budgétaires s'accumulent, notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France, les trois principaux pays clients.
Les pays clients ont officiellement commandé 180 appareils, auxquels s'ajoutent 4 avions pour la Malaisie. Actuellement, les trois premiers avions accumulent des centaines d'heures de vols d'essai. La première livraison à un pays client, la France, doit intervenir début 2013.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/programme-d-armement-nouvelles-tensions-autour-de-l-a400m-23-07-2010-1218240_53.php
Morin refuse de parler de retrait d'Afghanistan pour l'instant
Dans un entretien à paraître vendredi dans La Croix, il évoque par ailleurs des "canaux de discussion solides" pour obtenir la libération des deux journalistes otages en Afghanistan depuis près de sept mois.
Alors que la France vient de perdre un 45e soldat sur le terrain afghan où elle est présente depuis 2001, avec 3.500 hommes, Hervé Morin pense que "parler de retrait aujourd'hui est contre-productif".
"Tant que la sécurité et la stabilité d'une zone ne sont pas effectives, nous devons poursuivre notre mission", explique-t-il.
Le ministre estime néanmoins qu'il faut "fixer des étapes intermédiaires afin que l'opinion publique n'ait pas le sentiment d'un effort inutile".
Hervé Morin critique les propos du général Vincent Desportes, commandant du Collège interarmées de Défense, qui a émis des doutes sur la stratégie américaine en Afghanistan.
Dans un entretien paru début juillet dans Le Monde, l'officier supérieur estimait que la stratégie américaine en Afghanistan ne semblait pas fonctionner.
"Factuellement, la situation n'a jamais été pire. Tout se passe comme si le président (américain) n'était pas très sûr de ses choix", expliquait Vincent Desportes.
Faisant écho au chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, qui a parlé de "faute", Hervé Morin affirme que "le général Desportes sera sanctionné".
"Il a manqué de discernement et à son devoir de réserve", affirme-t-il.
Au regard du ministre, "ce n'est pas à un général français de porter une appréciation sur la politique du président (Barack) Obama".
Evoquant la situation des journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponnier, enlevés le 29 décembre près de Kaboul avec leurs trois accompagnateurs afghans, Hervé Morin répond : "Nous avons des preuves de vie. Et des canaux de discussion solides. Nous avons un peu plus d'espoir qu'il y a quelques semaines".
Hervé Morin a évoqué la situation des captifs lors de son dernier voyage en Afghanistan fin juin, où il était accompagné par le président de France Télévisions, Patrick de Carolis.
http://fr.news.yahoo.com/4/20100722/tts-france-afghanistan-morin-ca02f96.html
vendredi 23 juillet 2010
Derniers applaudissements et honneurs militaires pour Bernard Giraudeau
Avec au bras un gros bouquet de fleurs multicolores cueillies le matin même dans le jardin planté avec l'acteur pendant leur union, Anny Duperey, la mère de ses enfants, était arrivée un peu plus tôt, les yeux masqués par des lunettes noires. Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin, le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, et l'ancien ministre Jack Ralite étaient là, tout comme le chef d'état-major de la marine nationale, l'amiral Forissier, accompagné de deux jeunes élèves de l'École des mousses de Brest.
Un hommage simple à l'image de l'homme
À l'issue de la cérémonie, les honneurs militaires ont été rendus à Bernard Giraudeau sur le parvis de l'église, avant de longs applaudissements selon la tradition des artistes. "La famille a choisi un simple hommage et non une messe. Bernard Giraudeau, que j'ai accompagné ces deux dernières années, avait une démarche spirituelle, mais non confessionnelle", a indiqué le père Gilles Masson.
Pendant près de deux heures, les enfants de l'acteur, Anny Duperey et des amis, dont le metteur en scène Bernard Murat, se sont succédé pour des lectures et des chansons à la guitare. La voix brisée par l'émotion, Anny Duperey a lu une prière amérindienne : "Ne pleurez pas en pensant à moi. Soyez reconnaissants pour les belles années vécues ensemble. Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin." Devant le cercueil, Lionel Jospin a dit à l'assistance recueillie "avoir découvert l'homme de gauche et avoir été charmé par l'ami, acteur d'instinct qui a combattu la maladie sans relâche".
Ses cendres dispersées dans l'Atlantique en septembre
Parmi les quelque deux cents amis et proches associés à cet hommage intime figuraient Jean-Louis Foulquier, fondateur du festival des Francofolies de La Rochelle, ville natale de l'acteur, l'écrivain Yann Queffelec, la journaliste Claire Chazal, le présentateur Michel Drucker ou le cinéaste Patrice Leconte, qui fit de Bernard Giraudeau un flic aux allures de gangster dans Les Spécialistes et un prélat poudré dans Ridicule.
Les comédiens Jean-Hugues Anglade, Bruno Wolkowitch, Bernard Le Coq, James Thierrée, Jean-Pierre Marielle, Thierry Frémont et deux de ses partenaires féminines, Caroline Cellier (L'Année des méduses) et Fanny Ardant (Ridicule) étaient là elles aussi, tout comme Marie Dubois et la réalisatrice Véra Belmont.
La famille avait tenu secrets le lieu et l'heure de la cérémonie, souhaitant que celle-ci se déroule dans un cadre intime, élargi aux seuls amis. Une cérémonie de crémation devait se dérouler en fin d'après-midi dans la plus stricte intimité. Une dispersion des cendres pourrait avoir lieu en septembre dans l'Atlantique, avec le concours de la marine nationale.
http://www.lepoint.fr/culture/derniers-applaudissements-et-honneurs-militaires-pour-bernard-giraudeau-23-07-2010-1218250_3.php
Le VBCI en Afghanistan
Les véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) sont déployés en Afghanistan depuis le 25 juin 2010.
Ils ont été déclarés opérationnels le 20 juillet 2010, après avoir franchi toutes les étapes de la MECO (montée en condition opérationnelle). Les 10 VBCI sont aujourd’hui répartis entre les GTIA Kapisa et Surobi.
Véhicule blindé de dernière génération, le VBCI dispose d'armements télé-opérés et de systèmes de visée optronique, qui renforcent la protection de l'équipage tout en offrant une capacité de tir précis et rapide.
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/le-vbci-en-afghanistan
Montauban. «Le 17e RGP gardera son rang»
Comme son prédécesseur le colonel Jouslin De Noray, le colonel Poitou qui vient de prendre en main les destinées du 17e RGP de Montauban, est un jeune (43 ans) officier supérieur de l'armée de terre au cursus exemplaire : Saint-Cyr, École des Mines, École de guerre… Mais contrairement à l'ensemble de ses prédécesseurs, cet officier qui sévissait jusqu'alors au bureau Plan « en charge de la préparation de l'avenir » au sein de l'état-major de l'armée de terre à paris, n'a jamais servi au sein du régiment montalbanais pas plus qu'il n'a servi au sein de la 11e brigade parachutiste dont relève le « 17 ». Une « anomalie » qui conduit donc le colonel Poitou à coiffer pour la première fois le béret rouge après avoir porté les bérets verts et bleus.
Natif de La Baule, marié et père de deux jeunes enfants, le nouveau commandant du 17e découvre aussi le sud-ouest. « Le plus au sud ou j'ai servi était Avignon »… Le reste de sa carrière s'est déroulé dans l'est et l'ouest du pays. Bienvenue à Montauban, donc.
L'aura et l'histoire du régiment
« C'est plus que gratifiant d'intégrer l'un des plus prestigieux régiments de l'arme », assure-t-il soulignant « l'aura et l'histoire » du «17» mais aussi « la connivence et l'affectif » qui l'unissent à la population montalbanaise. « À part peut-être Strasbourg, je n'ai jamais constaté un tel environnement autour d'un régiment ».
À la tête du 17e RGP… et (au moins jusqu'en janvier prochain date de création officielle de la future base de Défense dont le siège sera à Montauban) en charge des affaires militaires du département en tant que délégué militaire départemental (DMD), le colonel Poitou avoue qu'il aura un regard forcément différent de celui de son prédécesseur... « mais je m'inscris évidemment dans la droite ligne de mes prédécesseurs. Je ne vais pas faire la révolution. Je ferai en sorte que le 17 reste à son rang et que le régiment reste à Montauban »…
«On va un peu tirer la langue»
Cela, personne n'en doute réellement d'autant plus, et cela le colonel Poitou le martèle sur le même ton que son prédécesseur, que «le Tarn et Garonne a été vraiment privilégié en voyant ses effectifs croître dans le cadre de la restructuration de l'armée de terre »… Là où tant de « places fortes » ont perdu des plumes.
Les mesures d'économies visant la Défense n'inquiètent pas outre mesure le nouveau patron du 17e RGP : « Ce sont surtout des programmes qui seront retardés ».. Le chef de corps admet cependant que dès l'an prochain « on va un peu tirer la langue ». La surchauffe guetterait-elle le 17 ? « Le régiment est présent en Afghanistan depuis 3 ans. L'an prochain à la même époque la moitié du régiment sera projetée à l'extérieur », prévoit le patron du « 17 »… « Il faut prendre garde à l'usure ».
http://www.ladepeche.fr/article/2010/07/22/877270-Montauban-Le-17e-RGP-gardera-son-rang.html
jeudi 22 juillet 2010
Le salon aéronautique de Farnborough ouvre ses portes
Du 19 au 25 juillet se tient le Salon aéronautique de Farnborough (Royaume Uni).
Organisé tous les deux ans, il est un des plus grands rendez-vous de l'industrie aéronautique mondiale, après celui du Bourget, mais devant ceux de Singapour et de Dubaï. Près de 1.000 exposants venant de 38 pays sont attendus cette semaine à Farnborough.
Cette semaine sera l’occasion de juger de la reprise du secteur de l’aéronautique. Le nombre et le montant des commandes annoncées seront scrutés avec une particulière attention, comme indications sur le rythme de la reprise. Airbus et Boeing ont déjà déclaré qu’ils profiteront de ce salon pour annoncer d’importantes commandes d'avions à la faveur de la reprise du trafic commercial.
Pendant ce salon, il sera également question de l’avion militaire de transport, A 400M . Une présentation statique et des vols de démonstration de cet avion sont prévus. Sa livraison doit commencer selon l'avionneur après décembre 2012, soit un retard d'environ quatre ans sur le calendrier initial. Les sept pays clients de l'A400M (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Luxembourg et Turquie), qui affichent une commande totale de 180 appareils, ont accepté le 5 mars dernier de prendre à leur charge quelque 3,5 milliards d'euros du surcoût total de 5,2 milliards afin d'assurer la poursuite du programme.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/le-salon-aeronautique-de-farnborough-ouvre-ses-portes
Afghanistan: 2 soldats britanniques tués
Le nombre des militaires britanniques et des civils travaillant pour le ministère britannique de la Défense morts dans ce pays depuis le début de l'intervention alliée en 2001 s'établit désormais à 324.
L'Isaf, la force internationale en Afghanistan, compte environ 140.000 hommes, originaires de 47 pays, dont 9.500 Britanniques qui constituent le deuxième contingent derrière les Américains.
Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé le 25 juin qu'il souhaitait que les troupes britanniques soient rapatriées d'ici à cinq ans.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/22/97001-20100722FILWWW00345-afghanistan-2-soldats-britanniques-tues.php
Côte d’Ivoire : action de coopération entre l’éducation nationale et la force Licorne
Les 05 et 06 juillet 2010, un détachement de la force Licorne a assuré une mission d’escorte au profit du Ministère de l’éducation nationale de Côte d’Ivoire.
Cette action de coopération s’inscrivait dans le cadre des épreuves écrites du Certificat d’Etudes Primaires et Elémentaires organisées par la direction régionale de l’éducation nationale de Dabou. Les soldats français ont ainsi transporté et escorté 30 enseignants entre Grand Lahou et Ebounou, villages situés à 130 km à l’Ouest d’Abidjan.
A la demande de l’inspecteur d’académie de Grand Lahou, le détachement a également récupéré les épreuves de l’examen sous enveloppes scellées afin qu’elles soient acheminées jusqu’à Ebounou. Après avoir été accueillis par les chefs de villages, les soldats français ont été sollicités par les enseignants pour qu’ils assistent à l’ouverture des enveloppes contenant les sujets d’examen.
Une fois les épreuves terminées, les soldats de la force Licorne et les gendarmes détachés par l’armée ivoirienne ont escorté les enseignants jusqu’à Grand Lahou
http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/cote-d-ivoire-action-de-cooperation-entre-l-education-nationale-et-la-force-licorne
mercredi 21 juillet 2010
1er festival international du livre militaire à Coëtquidan
Tout homme qui écrit, et qui écrit bien, sert la France », Charles de Gaulle.
Le 1er festival international du livre militaire (FILM) se déroulera les 23 et 24 juillet 2010 à Coëtquidan (Morbihan). Cet événement associera les futurs officiers, les écrivains du domaine militaire et la société civile.
Les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan organisent ce premier FILM à l’occasion de la fête du Triomphe. Dans la « grande école du commandement », ce festival suscite rencontres et échanges autour d’écrivains, civils, militaires, français ou européens qui écrivent sur la Défense ou sur les questions liées à la sécurité.
Le public pourra découvrir des ouvrages d’histoire militaire, de doctrine, des traités de géopolitique ou de stratégie, des témoignages ou romans, des biographies de légendes mais aussi d’hommes et de femmes qui ont accompli leur devoir.
Les élèves officiers des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan remettront un prix à un auteur contemporain le 23 juillet au soir.
http://www.st-cyr.terre.defense.gouv.fr/
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/1er-festival-international-du-livre-militaire-a-coetquidan
Afghanistan: un soldat canadien tué
Le première classe Brian Collier, 24 ans, a perdu la vie vers 9h00 locales alors qu'il venait de descendre de son véhicule près de la ville de Nakhonay, à environ 15 kilomètres de Kandahar, selon un communiqué du ministère canadien de la Défense.
"Les soldats canadiens luttent en permanence contre les insurgés dans les endroits comme Nakhonay ou ailleurs dans le district de Panjwaii", a commenté le Brigadier-Général Jonathan Vance, qui commande les troupes canadiennes dans la région.
Le décès du soldat Collier porte à 151 le nombre de militaires canadiens qui ont perdu la vie en Afghanistan depuis le déploiement en 2002 du contingent canadien, qui compte actuellement environ 2.800 soldats et doit être rapatrié en 2011.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/20/97001-20100720FILWWW00587-afghanistan-un-soldat-canadien-tue.php
"La stratégie de l'OTAN en Afghanistan n'est pas remise en cause"
" Alors que le mois de juin a été le plus meurtrier pour la coalition en Afghanistan, et que le commandement de la force internationale de l’OTAN vient de changer de visage, les commentateurs ont promptement fait l’amalgame entre changement de tête et changement de stratégie. Un amalgame qu’il faut tout aussi rapidement corriger.
La stratégie de l’OTAN en Afghanistan, la nôtre et celle de nos alliés et partenaires, n’est pas remise en cause. Elle repose sur des principes qui ont été adoptés lors du sommet de l’OTAN, à Bucarest, en 2008 : s’engager collectivement dans la durée, promouvoir une solution globale à la fois civile et militaire pour permettre un transfert aux Afghans des responsabilités dans leur pays, mettre en œuvre une approche régionale incluant le Pakistan.
C’est sur ces bases que de nouvelles directives opérationnelles ont été définies, que l’envoi de renforts a été décidé ainsi qu’un nouveau plan de campagne et l’adaptation des procédés tactiques ont été arrêtés. Parallèlement, des moyens supplémentaires ont été mis en place pour accélérer la croissance des forces de sécurité afghanes et leur donner les moyens d’être autonomes. Bientôt près de 20% de nos effectifs seront consacrés à cette mission de formation.
Deux ans pour réussir
Notre engagement en Afghanistan suit une feuille de route. Le Président de la République nous a donné deux ans pour réussir le pari de stabiliser notre zone de déploiement au nord-est de Kaboul, en Kapisa et Surobi. Le prochain rendez-vous international pour faire le point sur l’évolution de la situation et les avancées, sera à la fin de l’année, au sommet de l’OTAN, à Lisbonne. Mais plus certainement encore, nous nous retrouverons courant 2011, avec un bilan concret des opérations conduites, de la montée en puissance des forces de sécurité afghanes et de l’engagement du gouvernement afghan. Nous pourrons alors déterminer si les conditions sont réunies pour commencer un transfert des responsabilités aux Afghans.
En attendant, nous adaptons en permanence les opérations aux évolutions du terrain, nous tirons les leçons des opérations passées, de leur impact sur l’action des insurgés, de la pression qu’ils exercent sur la population, des cibles qu’ils privilégient.
Dans notre zone de responsabilité, nous agissons simultanément sur les trois volets de la stratégie : sécurité, développement, gouvernance, toujours par l’intermédiaire et en étroite coopération avec les Afghans. En même temps que nos bataillons conduisent des opérations offensives, nous mettons l’accent sur le développement avec une plus grande implication interministérielle.
La conduite simultanée d’opérations militaires dynamiques, d’actions de développement et de soutien à la gouvernance impose d’être réactif face aux évolutions sécuritaires, aux réactions des adversaires comme de la population. De la même façon, dans le Sud de l’Afghanistan, le rythme de la campagne d’opérations a été adapté. Le commandement de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) a tiré les enseignements de l’opération conduite dans le Helmand, à Marjah et Nad E Ali, depuis le début de l’année, avant de lancer la deuxième opération majeure de la coalition cette année, dans la région de Kandahar.
L’année 2010 est une année charnière. En un an, nous avons doublé les effectifs afghans et coalisés en passant de 157 000 à 353 000 hommes. Ceci implique un accroissement du même ordre des opérations conduites. Dans le même temps le nombre de victimes civiles dues aux actions de la coalition a sensiblement baissé quand les exactions talibanes se sont multipliées. La reprise de l’initiative sur le terrain, en particulier dans le sud du pays, est réelle. Les forces afghanes commencent enfin à être des partenaires opérationnels.
Affrontement des volontés
Cependant il reste des défis à relever : la mise en place des projets de développement et le déploiement des services de l’Etat dans toutes les régions sont encore balbutiants, la corruption reste endémique. Avant que l’ensemble des volets de la stratégie soient en place et laissent à voir ses résultats, il faudra du temps. Cette guerre est une guerre de patience et de persévérance : patience et persévérance des hommes sur le terrain, patience des opinions publiques occidentales et, surtout, patience et persévérance des Afghans qui ne doivent pas céder à la terreur des insurgés, qui doivent croire que leurs institutions seront un jour en mesure de les soutenir.
L’année 2010 est une année difficile, une année meurtrière. 322 militaires de la coalition sont morts au premier semestre, c’est deux fois plus qu’au premier semestre 2009. L’engagement des forces pour reprendre l’initiative se heurte à un ennemi qui a compris les enjeux de cette année et le doute de la communauté internationale.
Nos hommes sur le terrain les accrochent presque tous les jours, dans des combats parfois très violents. 9 soldats français sont morts au champ d’honneur depuis le début de l’année. Mais nos soldats poursuivent leur mission avec pugnacité, aux côtés des soldats afghans qui aspirent un jour à être responsables, seuls, de la sécurité de leur pays.
Ne nous trompons pas, nous sommes bien aujourd’hui dans cet affrontement des volontés qui décidera de l’issue de la crise dans l’ensemble de cette région. Les opérations vont continuer à se durcir, à mesure que l’initiative change de main. Nous devons résister à l’impatience d’exiger des résultats immédiats. Nous devons manifester du sang-froid, comme nos soldats en font preuve sur le terrain sous le feu des insurgés. Nous devons montrer la même détermination et la même constance."
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/la-strategie-de-l-otan-en-afghanistan-n-est-pas-remise-en-cause
mardi 20 juillet 2010
Inondations dans le Var : remise de la Légion d’honneur
Le maréchal des logis-chef Roméo Brogi, comptable d’unité en poste au groupement de maintenance du 5e bataillon du matériel (5e BMAT) de Canjuers a reçu, le mercredi 14 juillet 2010, des mains du général Hubert Trégou, commandant l’école d’artillerie, la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
Mardi 15 juin 2010 : au cœur des inondations qui ont frappé Draguignan, le maréchal des logis-chef Roméo Brogi a sauvé en quelques heures sept enfants, trois adultes et deux octogénaires. Il se rappelle parfaitement ce qui s’est passé ce jour-là. « Je participais, avec mon commandant d'unité, à une réunion organisée au Bataillon de matériel dans la zone Saint-Hermentaire de Draguignan. (…) Je suis rentré chez moi (…). L'eau montait... ».
Vers 17h, la situation empire et le sous-officier entend sa voisine crier au secours. « Je suis sorti. J'avais de l'eau jusqu'à la taille. Je me suis rendu chez les voisins, j'ai escaladé le portail, j'ai plongé et perdu mes lunettes. Je suis entré dans la maison occupée par deux personnes âgées de 80 et 85 ans. Je les ai mises sur la table de leur cuisine, à l'abri. »
Repartant ensuite dans une autre maison, le maréchal des logis-chef Roméo Brogi porte secours à une maman et son fils. Récupérant des palmes, il porte également assistance à un militaire, son épouse et six enfants. « Je suis resté dans l'eau près de deux heures. J'étais en caleçon et j'avais froid. Vers la fin, alors que j'avais évacué toute une famille, je n'arrivais plus à avancer. Une vague est venue nous pousser dans le bon sens. Nous avons pu nous mettre en sécurité. »
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/inondations-dans-le-var-remise-de-la-legion-d-honneur
Afghanistan: tirs de roquettes à Kaboul
"Quelques roquettes sont tombées dans la nuit sur le district 9 de Kaboul mais il n'y a pas eu de victime", a déclaré Zemaray Bashary, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Le district 9, quartier de l'aéroport, se trouve à plusieurs kilomètres du lieu où doit s'ouvrir dans la matinée une grande conférence rassemblant les autorités afghanes et des représentants et ministres des Affaires étrangères de plus de 60 pays donateurs.
Au cours de cette réunion, Kaboul et ses partenaires internationaux doivent s'accorder sur les priorités de développement du pays, déchiré par presque neuf ans de guerre. Décrite comme la plus grande rencontre internationale jamais organisée dans la capitale afghane, elle se déroule sous très haute sécurité, des soldats afghans et de l'Otan ayant été mobilisés pour éviter toute attaque des talibans, dont la rébellion n'a cessé de se renforcer depuis quatre ans.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/20/97001-20100720FILWWW00250-afghanistan-tirs-de-roquettes-a-kaboul.php
Budget de la défense : tout faux... ou presque
Hervé Morin a raison... sur ce point : le budget de la défense ne peut être totalement à l'abri de l'effort de rigueur demandé aux Français. Tous les pays européens se préparent à des coupes claires dans leurs crédits militaires. La France qui, en Europe, est le pays le plus dépensier pour ses forces armées ne peut pas faire exception
Le malheur est que les restrictions vont porter sur le fonctionnement de nos forces, déjà réduites à la portion congrue et sur les équipements les plus utiles, les plus productifs. En revanche, sont totalement préservées les dépenses somptuaires qui depuis des années ruinent nos forces : le nucléaire et le Rafale.
Commençons par les avions. Il existe un excellent avion monoréacteur produit par Dassault : le Mirage 2000-D. Il était prévu de rénover cet avion, efficace et relativement peu coûteux, pour le rendre plus compétitif et lui permettre de se mesurer à l'exportation avec, par exemple, le Grippen suédois, lui aussi monoréacteur. Résultat des réductions budgétaires : cette modernisation passe à la trappe.
En revanche, le programme Rafale vient d'être renégocié à la hausse pour atteindre une somme proche de 40 milliards d'euros ! Cet avion, conçu au début des années 1980, a des performances remarquables et serait fort bien adapté à des combats..., contre les Soviétiques. En particulier, en matière d'interception et de combat 'tournoyant' à haute altitude. Mais, il n'y a plus de Soviétiques et surtout les interceptions n'ont plus besoin d'un avion aux qualités spectaculaires. Ce qui compte ce sont les performances du radar et celles du missile intercepteur. En Afghanistan, comme dans tous les conflits récents, l'aptitude du Rafale à voler à Mach 1,8 ne sert à rien, coûte cher en endurance et soyons gentils n'aide vraiment pas à voir les insurgés.
Il y a vingt ans, Dassault et l'armée de l'air prévoyaient la vente de centaines, voire de milliers de Rafale à l'exportation. Chacun connaît maintenant la réalité. Une réalité qui s'explique fort bien : quand on s'obstine à vouloir faire tout seul un avion de ce type, la série initiale est ridicule, les prix de développement et d'industrialisation ne se partagent pas et l'avion final trop cher est invendable, sauf, bien sûr, à faire payer une fois de plus le contribuable pour satisfaire les caprices des acheteurs éventuels et vendre à perte.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/19/tout-faux-ou-presque_1389809_3232.html#xtor=AL-32280184
lundi 19 juillet 2010
Afghanistan : « des résultats devraient être visibles à l'été 2011», selon l'Amiral Guillaud
Dans une interview accordée au quotidien "Le Parisien" et publiée dans l'édition du 13 juillet, l'Amiral Guillaud revient sur la situation afghane. Le chef d'état-major des armées précise les prochaines évolutions du dispositif français. Il réaffirme sa confiance en la capacité de la coalition à résoudre la crise.
Vous rentrez d’Afghanistan, où un 45e soldat français a été tué la semaine dernière. Quel est le moral des troupes ?
Amiral Edouard Guillaud . Ils ont la pêche ! J’ai trouvé leur moral excellent une fois de plus. Ils ont été touchés par la mort au combat du sergent chef Laurent Mosic le 6 juillet dernier. C’est un moment douloureux, de recueillement, d’hommage et de réflexion.
Le contingent français continue à croire au succès de la mission, même si nous savons tous qu’il faut être patient, que 2010 sera une année charnière et que les résultats seront plutôt pour 2011.
La France s’apprête d’ailleurs à envoyer des renforts… Je parlerai plutôt de compléments de dispositif. Nous allons en effet passer de six à sept OMLT (Operational mentoring and liaison team) pour « mentorer », c’est-à-dire encadrer et conseiller les troupes afghanes, et envoyer des instructeurs supplémentaires pour la formation des officiers et une école de blindés. Les Français seront alors environ 4 000 en Afghanistan. Un dernier renfort, mais très temporaire, le porte-avions « Charles de Gaulle » sera déployé en octobre au large du Pakistan et ses avions participeront aux opérations de soutien et d’appui aérien en Afghanistan. Ce sera sa quatrième mission dans l’océan Indien depuis 2002.
La guerre car vous parlez de guerre en Afghanistan peut-elle être gagnée ?
Quand on voit l’intensité des combats, je crois qu’il est légitime d’un point de vue technique de parler de guerre. Sur le terrain, les troupes ne comprendraient pas que l’on s’exprime autrement. La guerre peut-elle être gagnée ? Oui ! Peut-elle être gagnée cette année ? Sans doute pas dès cette année, parce que les opérations militaires à elles seules ne suffiront pas. Notre stratégie est globale, avec trois volets : 1 un volet militaire ; 2 un volet d’aide au développement d’un pays ruiné par trente ans de guerre depuis 1979 ; 3 un volet de gouvernance, car les structures administratives, judiciaires, sécuritaires sont faibles et parfois soit inexistantes, soit aux mains des insurgés.
A Kaboul, vous avez rencontré le général Petraeus, qui vient de prendre le commandement en chef de l’ensemble des troupes américaines et alliées, après le renvoi du général McChrystal…
Le général Petraeus m’a tenu un discours dans la droite ligne du président Obama. Comme lui, il reste convaincu que la stratégie de contre-insurrection, qu’il a été le premier à mettre en œuvre avec succès en Irak, est la bonne. Même si elle s’est traduite depuis un an par une augmentation de la dureté des combats et donc des pertes. C’est une stratégie de moyen terme, dont les premiers résultats sont espérés pour la fin de cette année au plus tôt. Je pense pour ma part qu’ils devraient être visibles à la charnière du printemps et de l’été 2011. Soyons tenaces, car personne n’a aujourd’hui de stratégie de rechange pour rendre l’Afghanistan plus stable. Quant à l’affaire McChrystal, c’est une affaire intérieure américaine et je ne ferai aucun commentaire. Chaque homme a un style différent.
Avez-vous des nouvelles des deux otages français, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, détenus depuis plus de six mois ?
Ces deux journalistes français ont été enlevés le 30 décembre dernier en Kapisa, mais c’est la DGSE qui est à la manœuvre dans ce genre d’affaires. Elle a toujours montré une réelle efficacité dans ces situations critiques. Nous, les forces armées, sommes là en appui et en soutien pour sécuriser une zone, fournir des moyens d’écoutes ou de déplacements. Je sais seulement qu’un canal de communication a été ouvert avec les ravisseurs et c’est déjà une bonne nouvelle. Je reste donc optimiste, même si ce genre d’événement dure toujours trop longtemps.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/afghanistan-des-resultats-visibles-ete-2011
« Votre engagement est précieux ! »
Vous me semblez tellement loin, que si le commandant du bateau est d’accord, je vais vous demandez de vous rapprochez. » Le ton est donné, l’ambiance est amicale et détendue. Les marins au garde-à-vous se mettent au repos et s’avancent vers Hervé Morin en bavardant. Le pont d’envol du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre semble tout d’un coup encore plus grand. Il est à peine 9 heures ce vendredi 16 juillet. A deux heures de l’arrivée du bâtiment dans la rade de Toulon, Hervé Morin s’adresse à l’équipage du Tonnerre . Les officiers-élèves reviennent de cinq mois de campagne dans l’océan Indien. Ils ont inauguré cette année une nouvelle organisation de la formation. L’Ecole d’Application des Officiers de Marine (EAOM) a pris la suite du Groupe Ecole Application des Officiers de la Marine (GEAOM), du célèbre navire Jeanne d’Arc . Hervé Morin dresse le bilan de la mission. « C’est vous qui avez essuyé les plâtres, mais le concept est bon, vous êtes opérationnels. » Durant cinq mois, les officiers-élèves ont pu mener des opérations de tout genre : déploiement amphibie avec l’armée de terre, lutte contre la piraterie dans le cadre de l’opération Atalante, lutte contre le terrorisme, etc. Une mission à succès selon le « pacha » du Tonnerre , le capitaine de vaisseau Philippe Ebanga. « On gagne sur tous les tableaux. On contribue aux opérations de la marine française et on forme des hommes qui seront les commandants de demain. »
Valeurs militaires
Alors que le commandement s’interroge sur les moyens de parfaire cette nouvelle formation, les officiers-élèves profitent de la présence du ministre pour faire part de leurs souhaits. Le principal : organiser plus de cours opérationnels avant la campagne.
Les esprits sont vifs et peu timides. Un officier-élève allemand se prend au jeu de comparer la marine allemande et la marine française. L’une est très cloisonnée mais organisée. L’autre planifie un peu moins mais s’adapte ! Hervé Morin invite les jeunes lieutenants à cultiver la volonté de servir leur patrie. « Dans une société profondément matérialiste, continuez de vous donner, de vous dépasser toujours plus. Votre engagement est précieux. »
Avant de partir, le ministre attire l’attention des officiers-élèves sur une réflexion stratégique. Alors que le monde entier se réarme, les Européens réduisent drastiquement leurs programmes de défense (mis à part la France et la Grande-Bretagne). Les marins doivent réfléchir dès maintenant sur les opérations qui relèvent de la souveraineté de leur pays, ce qui peut être mis en commun et ce qui doit être interdépendant. En bref, une démarche politique extrêmement profonde.
Pour l’instant, l’heure est aux retrouvailles. La côte toulonnaise se rapproche. Familles et amis attendent sur le quai. Aujourd’hui, avec la fin de cette première campagne « après Jeanne d’Arc », c’est une page qui se tourne. Le ministre exprime son souhait de voir flotter en haut du mât la flamme qui a battu pavillon pendant 45 ans sur la Jeanne . Pour aussi longtemps.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/votre-engagement-est-precieux-!
Adieu au général Lecerf, commandant des forces terrestres
Roulement de tambours, garde-à-vous. La Marseillaise entonnée par la fanfare du 43e régiment d'infanterie résonne dans la cour de la citadelle de Lille. L'armée de terre française est réunie pour saluer le départ de son « numéro 2 », le général Antoine Lecerf.
Voilà près de trois ans qu'il commandait la Force terrestre de l'armée de terre qui compte 93 000 soldats dans toute la France. C'est sa dernière fonction au sein de l'armée. En guise de cadeau d'adieu, il a été promu au rang de Grand officier de la Légion d'honneur.
« C'est le seul général de corps d'arme qui a su garder l'esprit d'un sous-lieutenant ! salue le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Elrik Irastorza. Il a su accompagner toutes les évolutions de l'armée de terre. Nous avons fait un gros travail de restructuration ensemble, en particulier ces cinq dernières années. Il y a eu de gros mouvements de personnel : 100 000 hommes rien que cette année. »
Trente-huit ans de carrière
à travers le monde
Formé à Saint-Cyr, le général Lecerf a commencé sa carrière à Corte-Bonifacio avant de prendre la direction de la Guyane. Aide de camp à Lille pendant deux ans, il part ensuite pour les États-Unis, puis l'Afrique (Tchad, Gabon).
Ce que le général Lecerf retiendra de ses trente-huit ans de carrière ? « Le lien entre les hommes, c'est le plus important lors d'une opération. » Il se rappelle aussi des moments particulièrement difficiles, comme son passage à Beyrouth en juin 1983, ou encore le commandement des forces françaises engagées dans l'opération Licorne en Côte d'Ivoire (de juin 2006 à juillet 2007).
Lors de ses trois ans passés à Lille, le général s'est notamment vu confier la préparation des troupes en partance pour l'Afghanistan. Une opération au cours de laquelle il a « retrouvé (ses) sensations de jeune chef d'armée ».
Aujourd'hui âgé de 60 ans et père de cinq enfants, le général Lecerf compte consacrer son temps à une fondation. Début août, il sera remplacé par le général Hervé Charpentier qui occupe la fonction de commandant en second des forces terrestres depuis l'an dernier.w
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2010/07/17/adieu-au-general-lecerf-commandant-des-f.shtml