mardi 20 juillet 2010

Budget de la défense : tout faux... ou presque

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Hervé Morin a raison... sur ce point : le budget de la défense ne peut être totalement à l'abri de l'effort de rigueur demandé aux Français. Tous les pays européens se préparent à des coupes claires dans leurs crédits militaires. La France qui, en Europe, est le pays le plus dépensier pour ses forces armées ne peut pas faire exception
Le malheur est que les restrictions vont porter sur le fonctionnement de nos forces, déjà réduites à la portion congrue et sur les équipements les plus utiles, les plus productifs. En revanche, sont totalement préservées les dépenses somptuaires qui depuis des années ruinent nos forces : le nucléaire et le Rafale.

Commençons par les avions. Il existe un excellent avion monoréacteur produit par Dassault : le Mirage 2000-D. Il était prévu de rénover cet avion, efficace et relativement peu coûteux, pour le rendre plus compétitif et lui permettre de se mesurer à l'exportation avec, par exemple, le Grippen suédois, lui aussi monoréacteur. Résultat des réductions budgétaires : cette modernisation passe à la trappe.

En revanche, le programme Rafale vient d'être renégocié à la hausse pour atteindre une somme proche de 40 milliards d'euros ! Cet avion, conçu au début des années 1980, a des performances remarquables et serait fort bien adapté à des combats..., contre les Soviétiques. En particulier, en matière d'interception et de combat 'tournoyant' à haute altitude. Mais, il n'y a plus de Soviétiques et surtout les interceptions n'ont plus besoin d'un avion aux qualités spectaculaires. Ce qui compte ce sont les performances du radar et celles du missile intercepteur. En Afghanistan, comme dans tous les conflits récents, l'aptitude du Rafale à voler à Mach 1,8 ne sert à rien, coûte cher en endurance et soyons gentils n'aide vraiment pas à voir les insurgés.

Il y a vingt ans, Dassault et l'armée de l'air prévoyaient la vente de centaines, voire de milliers de Rafale à l'exportation. Chacun connaît maintenant la réalité. Une réalité qui s'explique fort bien : quand on s'obstine à vouloir faire tout seul un avion de ce type, la série initiale est ridicule, les prix de développement et d'industrialisation ne se partagent pas et l'avion final trop cher est invendable, sauf, bien sûr, à faire payer une fois de plus le contribuable pour satisfaire les caprices des acheteurs éventuels et vendre à perte.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/19/tout-faux-ou-presque_1389809_3232.html#xtor=AL-32280184

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