vendredi 25 mars 2011

Poursuite des bombardements en Libye, situation calme à Misrata

Les avions de la coalition occidentale ont continué de frapper les forces terrestres de Mouammar Kadhafi en Libye dans la nuit de jeudi à vendredi et dans les premières heures de la journée.
Un avion français a détruit dans la nuit une batterie d'artillerie des forces régulières près d'Ajdabiah, à 160 km au sud de Benghazi, la "capitale" des rebelles dans l'Est libyen.
Une patrouille française est intervenue avec une bombe guidée laser alors que cette batterie tirait sur ce verrou stratégique commandant l'accès à la Cyrénaïque, a dit l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées françaises.
Ajdabiah "se trouve toujours aux mains du Comité national libyen de transition", a-t-il ajouté, au micro de France Info.
Jeudi, un Rafale français avait détruit un avion libyen qui venait d'atterrir sur la base aérienne de Misrata, dans l'Ouest.
http://fr.news.yahoo.com/4/20110325/tts-libye-operations-ca02f96.html
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Le chef d'état-major des armées : «Il n'y aura pas d'enlisement militaire»

Les frappes aériennes de la coalition se sont poursuivies cette nuit de jeudi à vendredi en Libye et la France a d'ailleurs participé à plusieurs raids sur Misrata, Zintan et Adjabiya a révélé le chef d'état-major des armées l'amiral Edouard Guillaud, interrogé sur France-Info.       

             
«Les forces de la coalition ont continué de voler cette nuit (...) aussi bien pour faire respecter la zone d'exclusion aérienne que pour assurer la protection des populations (...) Un avion français a détruit une batterie d'artillerie cette nuit avec une bombe guidée laser, une batterie qui tirait sur Ajdabiya, qui est toujours aux mains du comité national libyen de transition.»

L'espace aérien est sous contrôle

L'amiral Guillaud a par ailleurs affirmé que l'espace aérien était sous contrôle de la coalition. «Nous l'avons d'ailleurs prouvé hier (NDLR : jeudi) puisqu'un avion qui venait de décoller de Misrata aux mains des forces pro-Kadahafi pour aller bombarder Misrata (...) a été
détruit par un Rafale français». Le chef d'état-major des armées est également revenu sur un raid effectué la nuit précédente (NDLR : dans la nuit de mercredi à jeudi) en apportant des précisions. Nous avons attaqué et détruit des installations extrêmement importantes sur la deuxième base du pays, la base d'Al-jJouffra, qui est à plus de 300 km à l'intérieur des terres. Nous y avons détruit des dépôts de munitions, des facilités de maintenance mais aussi le centre de commandement. Il s'agissait d'une base historique pour le régime libyen.»

Pas de tirs sans être sûr de ne pas faire de victimes colatérales

L'amiral a commenté la difficulté de frappes très ciblées à proximité de population civiles.«Nous préférons ne pas tirer plutôt que de prendre le risque de blesser ou de tuer des civils innocents. C'est ce que nous appelons dans notre jargon des règles d'engagement. Nous tirons quand nous sommes sûrs qu'il s'agit bien de forces pro-Kadhafi, sûrs qu'il n'y aura pas de victimes colatérales». Et de rappeler que les Britanniques ont stoppé in extremis des opérations car ils n'étaient pas certains de la situation au sol.

Interrogé sur son estimation de la durée de l'opération militaire, le chef d'état-major français a déclaré : «Je doute que ce soit en jours, je pense que ce sera en semaines, j'espère que ce ne sera pas en mois». Selon lui, «il n'y aura pas d'enlisement militaire au sens strict du terme car évidemment la solution est politique, comme partout». «Bien évidemment, il s'agit maintenant de trouver des solutions politiques, mais là ce n'est plus mon domaine».
http://www.leparisien.fr/intervention-lybie/le-chef-d-etat-major-des-armees-il-n-y-aura-pas-d-enlisement-militaire-25-03-2011-1376633.php

Le chef d'état-major fait le point des frappes... par FranceInfo

L'Otan va commander les opérations en Libye

Libye : point de situation opération Harmattan n°6

Point des activités du mercredi 23 mars 2011 à 18h00 au 24 mars 2011 à 16h00
Depuis le 23 mars, les aéronefs français n’opèrent plus uniquement dans la zone de Benghazi. La nuit du 23 au 24 mars a été marquée par une importante activité aérienne.

Une dizaine d’aéronefs de l’armée de l’Air et de la Marine nationale ont été engagés de nuit pour conduire une frappe avec des missiles SCALP sur un site militaire des forces de Kadhafi. La mission a été réalisée par deux Mirage 2000D et deux Rafale partant de métropole, ainsi que par deux Rafale partant du porte-avions au large de la Libye. L’objectif était une base aérienne militaire isolée, située à environ 250 km au sud des côtes libyennes.

Pour la journée du 24 mars, près d’une vingtaine d’avions ont participé à l’opération Harmattan . Une mission de reconnaissance a été réalisée par une patrouille Rafale de l’armée de l’Air.

Quatre missions d’interdiction ont été conduites par deux Mirage 2000D et quatre Rafale de l’armée de l’Air, et par deux patrouilles mixte Rafale / Super-Etendard modernisés de la Marine. Ces avions disposaient de missiles air-sol A2SM et GBU 12 ainsi que de missiles air-air Mica.

Au cours de ces missions, un AWACS de la coalition a détecté un aéronef dans la zone de Misratah. Une patrouille Mirage 2000 et une patrouille Rafale Air française se sont rendues sur zone et ont confirmé la présence d’un avion de combat qui opérait en violation de la résolution 1973. La patrouille Rafale a réalisé une frappe air-sol, avec un armement A2SM, alors que l’avion de combat des forces du colonel Kadhafi venait d’atterrir sur la base aérienne militaire de Misratah.

Pour conduire toutes ces missions, les avions de combat ont été appuyé par des ravitailleurs C135 et un E3F AWACS partis de France ainsi qu’un Hawkeye et des avions Rafale « nounou » pour la TF 473.
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Tripoli et Syrte visés par des frappes aériennes

Libye : augmenter le temps de travail sur zone, la mission de ravitaillement en vol

Depuis le 19 mars 2011, le groupe de ravitaillement en vol 02.091, basé à Istres, est engagé au sein de l’opération Harmattan . Sa mission : ravitailler en vol en carburant les aéronefs qui opèrent au-dessus du sol libyen. Au cœur de cette opération délicate, un militaire : l’opérateur de ravitaillement en vol, communément appelé le boomer
L’avion ravitailleur, ou tanker, est un Boeing C-135 spécialement équipé pour emporter et délivrer du carburant dans les airs. Quatre personnes le mettent en œuvre : le pilote commandant de bord, le copilote, le navigateur et l’opérateur de ravitaillement en vol (ORV).

Le principe du ravitaillement en vol consiste, pour un aéronef, à « s’accrocher » au tanker qui va lui délivrer, via une perche, du carburant. L’opération ne dure que quelques minutes, chaque avions pouvant recevoir près d’une tonne carburant par minute. Mais la manœuvre est complexe, car le tanker et l’avion ravitaillé doivent maintenir un cap et une vitesse similaires, malgré les conditions extérieures.

Au cœur de cette manœuvre, l’ORV, plus connu sous le nom de boomer . Ses missions consistent notamment à délivrer le carburant aux aéronefs ravitaillés et à gérer la répartition des réserves de kérosène embarquées. Différentes cuves alimentent en effet le système ravitaillement en vol. Pendant la phase où l’aéronef ravitaillé est « accroché », le boomer doit s’assurer en permanence que le niveau de chaque cuve est cohérent et, si nécessaire, doit en ajuster le débit sortant pour ne pas déséquilibrer le C135.

Chaque jour, le groupe de ravitaillement permet aux aéronefs qui opèrent au-dessus de la Libye d’augmenter notablement leur temps de travail sur la zone et contribuent ainsi au bon déroulement de l’opération Harmattan .

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jeudi 24 mars 2011

L'Otan va diriger les opérations en Libye

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Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, aujourd'hui, lors d'un débat au Parlement sur la Libye. Ankara refusait jusque-là le transfert du commandement
Après avoir décroché l'accord de la Turquie, les pays de l'Alliance transatlantique devraient prendre le relais de la coalition dès le début de la semaine prochaine.

• L'Otan aux manettes


Les pays de l'Otan sont tombés d'accord jeudi pour assumer le commandement militaire de l'intervention en Libye et prendront dès la semaine prochaine le relais de la coalition menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, a appris le correspondant du Figaro à Bruxelles. Le transfert devrait être opérationel lundi ou mardi.
La Turquie, mécontente d'avoir été tenue à l'écart de la négociation par les Européens, s'opposait jusque-là à la passation de pouvoir. Mais Ankara a finalement donné son accord jeudi soir.«Un accord de principe a été trouvé dans un délai très court», a déclaré Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères. «Les opérations vont être entièrement transférées à l'Otan.»
Les représentants des Etats membres de l'Alliance atlantique négociaient d'arrache-pied à Bruxelles depuis des jours pour tenter de s'entendre sur le rôle exact appelé à jouer par l'organisation dans l'intervention militaire en Libye. De nombreux pays insistaient pour que l'Otan prenne totalement en main la direction des opérations. Mais la France, redoutant de s'aliéner l'opinion arabe, a été longtemps très réservée.
Au final, le compromis prévoit selon Paris que le «pilotage politique» de l'intervention soit assuré par un «groupe de contact» des pays participant aux opérations, y compris les pays arabes, distinct de l'Otan, qui elle en revanche aura la haute main sur la partie strictement militaire.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/23/01003-20110323ARTFIG00774-libye-les-forces-pro-kadhafi-continuent-a-bombarder.php

L'aviation française multiplie les frappes en Libye

L'aviation française a donné une nouvelle impulsion à son action militaire en Libye en bombardant une base aérienne du centre du pays et en abattant un avion au sol sur l'aéroport de Misrata, dans l'ouest du pays.
Au sixième jour de l'opération "Harmattan", des missiles ont été lancés dans la nuit sur une base aérienne située dans les terres, à environ 250 km au sud des côtes libyennes, a annoncé le porte-parole de l'état-major français lors d'un point de presse à la mi-journée.
"Cette nuit, deux patrouilles de Rafale et une patrouille de Mirage 2000-D ont conduit des missions de frappes", a dit Thierry Burkhard. "Une mission coordonnée visait à attaquer une base aérienne à l'intérieur du territoire libyen".
L'officier n'a pas précisé les dégâts liés à ces frappes, conduites avec des missiles Scalp (Système de croisière conventionnel autonome à longue portée).
Dans l'après-midi, le site internet du ministère de la Défense annonçait la destruction au sol par un Rafale d'un avion des forces de Mouammar Kadhafi.
"La patrouille française a réalisé une frappe air-sol (...) alors que l'avion de combat de la force du colonel Kadhafi venait d'atterrir sur la base militaire aérienne de Misrata", peut-on lire.
Cette base est située dans l'ouest de la Libye, sur la côte méditerranéenne.
Ces deux actions montrent une évolution géographique des zones de survol de l'armée française, qui se limitaient officiellement jusqu'à présent à la région de Benghazi, fief des rebelles libyens dans l'Est.
Menés depuis samedi dernier, les vols avaient consisté à faire de la reconnaissance et à imposer une zone d'exclusion aérienne moyennant des frappes qui ont conduit à la destruction d'une dizaine de blindés libyens, selon un bilan établi mercredi par le ministre de la Défense, Gérard Longuet.
Le caractère plus offensif des opérations les plus récentes ne signifient pour autant l'entrée dans une nouvelle phase de l'opération, selon le colonel Burkhard.
"On n'est pas en train de changer de phase. On est bien dans le cadre de la résolution" 1973 des Nations unies votée jeudi dernier, a-t-il dit.
"On se situe pleinement dans la continuité de notre action", a-t-il souligné, tout en reconnaissant que "l'effort porte désormais clairement sur le volet attaque au sol".
Les opérations françaises sont conduites essentiellement au départ de Solenzara, en Corse, et des bases aériennes d'Istres, Avord, Nancy et Saint-Dizier.
Depuis mardi, des avions décollent aussi du porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle, basé au large des côtes libyennes.
Le point de presse hebdomadaire de la Défense a été introduit par un discours du ministre Gérard Longuet, peu loquace depuis le début de l'intervention armée en Libye.
"L'homme politique que je suis devait avoir un peu de recul sur les événements pour pouvoir s'exprimer", a expliqué le ministre, nommé fin février à la place d'Alain Juppé, désormais aux Affaires étrangères.
Plus tôt dans la journée, il avait estimé sur Europe 1 que les écoutes réalisées par la coalition donnaient le sentiment que le moral des troupes encore fidèles à Mouammar Kadhafi chancelait. "On sent que ça vacille", a-t-il dit.
A l'heure d'un premier bilan, Alain Juppé a estimé quant à lui que les opérations militaires contre les forces de Mouammar Kadhafi pourraient se compter en semaines, mais pas en mois.
"La destruction des capacités militaires de Kadhafi, ça peut se compter en jours, en semaines, certainement pas en mois", a-t-il déclaré devant des journalistes à son ministère.
La crise libyenne sera le sujet principal d'un dîner de travail du Conseil européen ce jeudi soir à Bruxelles. Le président français Nicolas Sarkozy, en première ligne dans ce dossier, interviendra à cette occasion.
http://www.lexpress.fr/actualites/2/actualite/l-aviation-francaise-multiplie-les-frappes-en-libye_975987.html

Libye/avion détruit: le ministère confirme

L'armée française a détruit au sol aujourd'hui en Libye un avion de combat des forces de Mouammar Kadhafi, confirme l'état-major français.

"Cet avion a été détruit par un Rafale" alors qu'il venait d'atterrir sur la base aérienne de Misrata, a déclaré le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées.

Selon le récit publié sur le site internet du ministère de la Défense, "une patrouille de Rafale de l'armée française s'est rendue sur la zone et a confirmé la présence d'un avion de combat qui opérait en contravention de la résolution 1973" des Nations unies.
"La patrouille française a réalisé une frappe air-sol (...) alors que l'avion de combat de la force du colonel Kadhafi venait d'atterrir sur la base militaire aérienne de Misrata"; ajoute-t-on.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/24/97001-20110324FILWWW00612-libyeavion-abattu-le-ministere-confirme.php

Libye : les frappes aériennes continuent

Alerte info : La France abat un avion libyen (ABC)

Un chasseur français a abattu un avion libyen, qui violait pour la première fois la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la ville de Misrata, affirme la chaîne de télévision ABC sur son site Internet. Contacté par lefigaro.fr, l'état-major français des armées n'est pas encore en mesure de confirmer l'information.

Le ministre de la Défense Gérard Longuet a expliqué ce matin
dans Le Figaro que "la zone d'exclusion aérienne est désormais une réalité". Mais "ce qui menace ces populations aujourd'hui, ce sont les chars, l'artillerie. Côté français nous avons abattu une dizaine de véhicules blindés en trois jours. C'est décisif, car depuis ces frappes, on ne voit quasiment plus de concentration de chars", a-t-il poursuivi.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/24/97001-20110324FILWWW00567-la-france-abat-un-avion-libyen-abc.php

Libye : point de situation opération Harmattan n°5

Le 23 mars 2011, les avions de l’armée de l’Air et de l’aéronavale ont poursuivi les opérations aériennes au-dessus de la Libye. En fin d’après-midi, près d’une vingtaine d’aéronefs de l’armée de l’Air et de la Marine nationale avaient été engagés.

Les aéronefs de l’armée de l’Air ont opéré depuis les bases de Solenzara et Saint-Dizier, d’où les chasseurs Rafale et Mirage 2000 D ont mené des missions de reconnaissance et d’appui. Ils n’ont réalisé aucun engagement contre les forces de Kadhafi au cours leurs missions. Trois avions ravitailleurs C135 et un avion de détection et de contrôle E3-F ont été engagés à leurs côtés.
Du côté de la Task Force Marine 473, deux Rafale du groupe aérien embarqué sur le porte-avions Charles de Gaulle ont effectué une mission de reconnaissance aérienne au dessus de la Libye, appuyés par des Rafale « nounou », c'est-à-dire employés comme des ravitailleurs. De plus, deux Super Etendard Modernisés ont également été catapultés pour effectuer une mission de contrôle de l’espace aéromaritime. Ces deux missions ont bénéficié des capacités de détection et de commandement aéroportés d’un E2C-Hawkeye de la 4F.
Les frégates de défense aérienne Forbin et Jean Bart qui ont intégré la TF 473 hier sont positionnées au large de la Libye. Leurs radars de surveillance aérienne extrêmement puissants contribuent à faire respecter la zone d’exclusion instaurée par la résolution 1973 des Nations Unies. Leur armement surface-air (missiles Aster 30, Aster 15 et SM1 Tartar) est en mesure de contrer les menaces aériennes des forces de Kadhafi contre la population libyenne ou la coalition, dans leur zone d’action.
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Libye : Les frappes continuent, Longuet prévoit des "surplus" financiers

Au sixième jour de l'opération militaire en Libye, la coalition affirme que les forces aériennes de Kadhafi ont été détruites et que leurs frappes vont désormais se concentrer sur les troupes au sol. Une opération qui n'empêche pas les soldats fidèles au Colonel Kadhafi de poursuivre le bombardement des villes insurgées grâce à leurs blindés au sol. A portée de leurs canons, Misrata troisième ville du pays située 200 kilomètres à l'est de Tripoli. Un hôpital a été touché, 17 personnes auraient été tuées selon un médecin sur place.

Les « moyens militaires » de Kadhafi et rien d'autre

Le Ministre de la défense Gérard Longuet a d'ailleurs affirmé sur Europe 1 jeudi matin que cette situation, « lorsque les combattants sont mêlés » représentait certaines difficultés. À ce moment là, les forces de la coalition se « concentrent sur la logistique et empêchent les munitions de parvenir » aux forces loyalistes.

« Il y aura d'autres frappes, la résolution de l'Onu nous oblige à protéger nos civils » a-t-il souligné. Une poursuite des frappes également réaffirmée par Alain Juppé au même moment sur
RTL. Le chef de la diplomatie qui a affirmé que les bombardements allaient cibler des « moyens militaires et sur rien d'autre ».
Après avoir détruit l'aviation libyenne, les forces de la coalition comptent maintenant sur la défection des soldats qui sont encore fidèles à Kadhafi. Certains « commencent à vaciller car ils doutent, ils savent que le combat de Kadhafi n'a pas d'issue » poursuit Gérard Longuet.

Quelques « surplus » financiers à prévoir

L'ancien président de l'UMP au Sénat en a également profité pour lancer une petite pique à nos voisins européens, regrettant qu'hormis la France et la Grande Bretagne, les autres pays « aient perdu » une vision plus large du monde, « nous avons le devoir d'ouvrir l'esprit de nos partenaires européens » a-t-il dit.
Sur le coût enfin, la quasi totalité de l'opération sera couverte par le budget de la Défense, « avec des surplus » prévient-il. Mais des surplus selon lui « minimes comparé à ce que coûterait une crise en Méditerranée ».
http://www.francesoir.fr/actualite/international/libye-frappes-continuent-longuet-prevoit-des-surplus-financiers-84916.html
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Alain Juppé : les opérations en Libye ne dureront pas des mois

Les opérations militaires contre les forces de Mouammar Kadhafi pourraient se compter en semaines mais pas en mois, a déclaré jeudi le ministre français des Affaires étrangères lors d'un point de presse. Les frappes aériennes de la coalition internationales vont continuer mais sont déjà un succès, avait dit un peu plus tôt le chef de la diplomatie française sur RTL. « L'étau s'est desserré, l'offensive de Kadhafi s'est arrêtée », a-t-il expliqué. « Je pense qu'on peut dire de ce point de vue qu'un premier succès a été remporté ». Les interventions de la coalition, qui ont déjà permis de neutraliser les défenses anti-aériennes et l'aviation, continueront « le temps nécessaire », a-t-il ajouté. « Ca peut être long mais nous ne voulons pas nous enliser », a poursuivi le ministre. « Ca n'est pas l'Afghanistan, ça n'est pas l'Irak ».
Selon lui, il s'agit d'un « régime barbare et inacceptable pour la communauté internationale ». « Nous n'imaginons pas qu'un régime incarné par une telle personne puisse perdurer mais c'est aux Libyens de décider de leur avenir », a-t-il dit. « Est-ce qu'on peut continuer avec un dictateur, je ne veux pas utiliser de termes excessifs, mais fou ? »

Moral chancelant

Les écoutes réalisées par la coalition donnent le sentiment que le moral des troupes encore fidèles à Mouammar Kadhafi chancelle, a déclaré pour sa part le ministre français de la Défense. « On sent que ça vacille, on le sait parce qu'on écoute », a-t-il dit sur Europe 1.
La crise libyenne sera le sujet principal d'un dîner de travail du Conseil européen ce jeudi soir à Bruxelles et Nicolas Sarkozy, en première ligne dans ce dossier, interviendra à cette occasion. La France et la Grande-Bretagne sont, avec les Etats-Unis, à la tête d'une coalition qui impose depuis samedi une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Paris, Londres et Washington se sont accordés sur le rôle de l'Otan dans la coordination des actions militaires, dont le pilotage politique devrait rester aux mains de la coalition, mais les pays de l'Alliance atlantique peinent à trouver un accord entre eux, la Turquie étant opposée aux frappes.
Alain Juppé a qualifié jeudi d' « irréversible » le mouvement en faveur de la démocratie qui agite le monde arabe et a appelé tous les pays de la région, Arabie saoudite comprise, à en tenir compte. « Il faudra que les aspirations populaires soient prises en compte partout, y compris en Arabie saoudite », a-t-il dit lors de son point de presse. La diplomatie française, critiquée pour sa passivité face aux crises tunisienne et égyptienne, change ainsi de cap, a-t-il souligné. « Un grand changement est en train de s'opérer », a-t-il souligné. « Très longtemps, la politique arabe de la France a visé à la stabilité. Aujourd'hui, la politique arabe, c'est d'être à l'écoute des aspirations des peuples ».
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201250121196-alain-juppe-les-operations-en-libye-ne-dureront-pas-des-mois.htm
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L'Otan s'apprête à jouer un rôle important en Libye

L'Otan, déjà aux commandes en Afghanistan, s'apprête à jouer un rôle important pour coordonner l'intervention en Libye, au risque de lui donner une coloration encore plus occidentale et d'indisposer les pays arabes déjà peu pressés de s'y joindre
Il n'y a pas eu d'accord et les discussions se poursuivent"
La place exacte de l'Alliance atlantique dans le dispositif commence lentement à se préciser, après des jours de tractations parfois houleuses entre capitales divisées sur la conduite des opérations, mais tout n'est pas encore fixé. Lors d'une nouvelle réunion mercredi, les ambassadeurs des 28 pays membres de l'Otan n'ont ainsi toujours pas réussi à se mettre d'accord pour que l'Alliance prenne le commandement de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. "Il n'y a pas eu d'accord et les discussions se poursuivent", avec une nouvelle réunion prévue jeudi, a indiqué un diplomate à l'AFP.
La Turquie a refusé de donner son feu vert, demandant en préalable un arrêt des bombardements en Libye de la coalition menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, selon un diplomate. Ce que Paris refuse. En attendant, l'Otan a accepté mardi de se charger de surveiller l'embargo sur les armes contre la Libye. Plusieurs pays membres ont mis au total 16 navires et sous-marins à la disposition de l'Alliance atlantique pour le faire respecter, dont cinq navires et un sous-marin pour la seule Turquie, a annoncé mercredi un général de l'Otan.
Mais, signe des tensions persistantes au sein de l'Otan: l'Allemagne a décidé de suspendre la participation de ses navires de guerre aux opérations de l'Otan en Méditerranée, afin de n'avoir pas à se joindre au contrôle de l'embargo sur les armes à destination de la Libye et à faire usage d'armes. Berlin est opposé à l'intervention militaire. Des désaccords persistent également entre alliés sur le pilotage des opérations. La France, fer de lance de l'offensive avec Londres et Washington, voudrait que les membres de la coalition gardent la maîtrise des bombardements. Paris ne veut pas dépendre de pays comme la Turquie et l'Allemagne, deux membres de l'Alliance très réservés face à l'intervention en Libye.

"Ce n'est pas (l'Otan) qui exercera le pilotage politique de l'opération"

L'Otan jouera un rôle d'"outil de planification et de conduite opérationnelle" pour établir une zone d'exclusion aérienne, a assuré mercredi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. "Ce n'est pas (l'Otan) qui exercera le pilotage politique de l'opération", confié à un comité réunissant les ministres des Affaires étrangères des Etats - y compris arabes - participant à l'intervention, a-t-il précisé. Paris et Washington ont annoncé mardi soir être parvenus à un accord sur le rôle de l'Otan dans la coalition, mais l'ont présenté de façons sensiblement différentes, la France continuant à plaider pour une fonction limitée.
Faute d'un commandement unifié, les opérations de la coalition sont jusqu'à présent nationales mais de nombreux pays, y compris au sein de la coalition, poussent pour que l'Otan assure le leadership de l'intervention. Et les Etats-Unis commencent à perdre patience face à l'impasse, selon un diplomate. L'Italie, qui a mis ses bases aériennes à disposition, a menacé d'en reprendre le contrôle. La Belgique, le Canada, le Danemark et la Norvège poussent également à un transfert de commandement à l'Otan. Pour l'heure, les Etats-Unis assurent la coordination des missions aériennes au-dessus de la Libye depuis leur QG en Allemagne. Mais Barack Obama est résolu à ne pas s'enliser dans une troisième guerre en terre musulmane après l'Irak et l'Afghanistan et entend rapidement passer le relais à une autre structure de commandement, pour être en retrait.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/les-revolutions-arabes/20110324.OBS0167/l-otan-s-apprete-a-jouer-un-role-important-en-libye.html
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