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vendredi 8 mai 2015

Constant Engels : «Et de Gaulle m'a fait Compagnon…»

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Dans la chambre qu'occupe Constant Engels à la résidence Edelweiss de Beauzelle, en Haute-Garonne, il n'y a que deux photos sur l'étagère. Sur l'une, un général en uniforme blanc se penche sur un blessé allongé sur son lit d'hôpital. Sur l'autre, un président de la République remet la Légion d'honneur à un alerte septuagénaire dont le placard de médailles est déjà impressionnant.
Devant la première, Constant Engels se rappelle… «C'est la photo où de Gaulle me décore, c'était à Damas. J'étais très honoré, de Gaulle en personne ! ça m'a laissé un grand souvenir… pour nous, la réputation du général était extraordinaire». Ruban noir et vert, disant alors le deuil de la France et l'espérance de la victoire, écu de bronze portant superposés le glaive et la croix de Lorraine : décret du 9 septembre 1942… Constant Engels recevait la Croix de la Libération et était officiellement fait Compagnon (1).
«J'avais 22 ans», précise cet ancien chercheur du Commissariat à l'énergie atomique. Lui, l'un des 16 derniers survivants de cet Ordre prestigieux et qui, pour l'éternité, ne recensera jamais que mille trente-huit personnes, cinq communes françaises et dix-huit unités combattantes.

17 juin 1940, son destin bascule

Juin 1940… Constant Engels n'a pas encore 20 ans. Né à Esen le 11 août 1920, ce brillant élève qui prépare l'école des Mines et Sciences-Po en Belgique, est trop jeune pour être mobilisé lorsqu'éclate la guerre en 1939. Mais comme tous les Belges, il subit de plein fouet l'offensive allemande qui envahit son pays et coupe d'un coup de faux avec ses panzers les jarrets de la France. Avec sa mère et sa famille, le voici maintenant prisonnier de la poche de Dunkerque. Dans l'enfer des bombardements, ils arrivent à se faire évacuer vers l'Angleterre. Quelques jours d'attente à Folkestone… et son destin bascule. Car il est mobilisable, désormais.
«Alors on m'a renvoyé vers la France pour poursuivre le combat», explique-t-il. Ce 17 juin 1940, il embarque donc pour retraverser la Manche. Mais le même jour le maréchal Pétain déclare à la radio… «C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat» – et permet ainsi à l'ennemi de faire plus d'un million de prisonniers.
Message reçu, son bateau fait alors demi-tour et rentre à Folkestone tandis que Constant Engels, lui, décide de poursuivre le combat. Il rencontre un membre de l'entourage d'un général de brigade alors inconnu, sous-secrétaire d'état à la Défense nationale et à la guerre du 6 au 16 juin 1940 et qui refuse la capitulation... Avant la fin du mois, le jeune homme fera partie des premiers à s'engager dans les Forces Françaises Libres de ce général De Gaulle.

Blessé à Bir-Hakeim

Artilleur, il fait Dakar, le Gabon, l'Érythrée avec ses victoires contre les Italiens suivie de la Syrie en juin 1941… Bientôt, c'est la Libye et «l'un des combats les plus importants auquel j'ai participé a été Bir-Hakeim», relève-t-il, modestement. Se permettant juste de pointer le «retentissement international» de l'extraordinaire résistance de la 1ère Brigade française libre face à l'Afrika Korps de Rommel.
Et lui ? «Ah oui, c'est là que j'ai été blessé, le tibia fracturé, une vilaine blessure». C'était le 7 juin 1942. Puis ce sera de nouveau la Syrie, l'Afrique, l'état-major du général Koenig, à Alger puis à Londres.
Le 8 mai 1945 ? Aujourd'hui âgé de 94 ans, mais toujours élégant, il ne se souvient plus de tout. Mais se rappelle que la fin de l'horreur en Europe a été pour lui enfin l'occasion de renouer avec ses 20 ans qu'il n'avait jamais eus, l'écho de liberté qu'il garde des «musiques militaires américaines, qui, contrairement aux autres, étaient très dansantes et joyeuses».
Sa nièce lui prend le bras et lui dit : «Tu es un héros». «On a fait notre devoir». Pour lui, l'avenir, il y a 70 ans, ce n'était pas de devenir un ancien combattant, mais d'enfin pouvoir reprendre ses études et rebâtir.
(1) Ses compagnons blessés sont décorés à Beyrouth le 9, De Gaulle part de Damas pour le Tchad le 13 .

samedi 8 novembre 2014

Blessé en Afghanistan, le caporal - chef Atgie donnera le coup d’ envoi de Reims-Lille

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REIMS (51). L’office des anciens combattants et les clubs de football se rapprochent à l’occasion du 11-Novembre. Demain à Delaune, le coup d’envoi sera donné par un blessé de guerre.
Vallée de la Kapisa en Aghanistan, le 19 février 2011. L’armée française est engagée contre les talibans. Le maître chien Benjamin Atgie, du 132e bataillon cynophile de l’armée de terre de Suippes, ouvre un itinéraire aux groupes de combat français avec son berger malinois Arion. La mission se passe bien. Mais à la tombée de la nuit, alors que les militaires regagnent leur base, leurs véhicules sont attaqués. Le maître chien est gravement touché à la jambe gauche par un tir de roquette. Il sera impossible de sauver le membre, le jeune homme devra être amputé au-dessous du genou. Depuis, il porte une prothèse. Mais il est toujours membre du 132e.
« Je suis déjà venu plusieurs fois à Reims pour des 14-juillet » se souvient-il. Demain, il viendra à nouveau dans la cité des sacres, mais pas pour une cérémonie militaire : pour le match de football entre le Stade et Lille. C’est en effet ce jeune homme de 26 ans qui donnera le coup d’envoi symbolique de la rencontre.
Ce geste symbolique s’inscrit dans le cadre d’une convention associant l’office national des anciens combattants et les clubs de foot de Ligue 1 et de Ligue 2 à l’occasion de ce 11-novembre un peu particulier puisque c’est celui du centenaire du début de la Première Guerre mondiale. « Le Stade de Reims est allé au-delà de la convention de base, qui prévoit simplement le flocage du Bleuet de France sur les maillots » indique le directeur de cet office pour la Marne, Bruno Dupuis.
Le Bleuet, c’est cette petite décoration vestimentaire en forme de fleur vendue pour financer les actions de l’office en faveur des anciens combattants, veuves et autres victimes de guerre. Quant au désir du club rémois d’en faire plus que le minimum pour cette opération, le président Caillot l’explique très simplement : « D’abord je revendique tout à fait que le foot est un grand vecteur de communication ; à titre personnel je suis passionné par l’Histoire, et nous sommes à Reims, ville martyre de la Première Guerre ; cela nous a semblé tout naturel de nous associer autant que possible dans ce devoir de mémoire et d’hommage à ceux qui se sont battus pour nous. »

La Marseillaise avant le match

Du coup, non seulement les maillots des footballeurs seront flockés de la fleur symbolique, non seulement le coup d’envoi sera donné par le jeune blessé de guerre, mais des enfants du conservatoire et de l’école du Jard ont été mobilisés pour interpréter la Marseillaise avant le match. Et ce n’est pas tout car du matériel militaire sera exposé aux abords du stade. « Et nous allons reverser au Bleuet 1 euro sur tous les billets vendus pour ce match » ajoute le président Caillot.
D’ailleurs, si cette convention anciens combattants/footballeurs est une première cette année en France, pour Reims ce sera déjà une « deuxième ». Rappelons en effet que l’an dernier déjà, le club avait marqué l’anniversaire de la mort du résistant Auguste-Delaune, qui a donné son nom au stade, en invitant Yvette Lundy, résistante de la Seconde Guerre, à donner le coup d’envoi du match le plus proche du 11-novembre. « Et Reims avait gagné (contre Bastia) 4 à 2 » se souvient le président. Serait-ce aussi pour ça qu’il s’est si volontiers engagé au côté du Bleuet ?

http://www.lunion.presse.fr/region/blesse-en-afghanistan-le-caporal-chef-atgie-donnera-ia3b24n435713

mardi 3 juin 2014

D-Day: des anciens combattants décorés

A quelques jours du 70e anniversaire du Débarquement, la Légion d'honneur a été attribuée à d'anciens combattants ou résistants, selon des décrets de la présidence de la République parus aujourd'hui au Journal officiel.

Le vice-amiral d'escadre Emile Chaline, 92 ans, est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, la plus élevée de l'ordre. Engagé de la première heure des Forces navales françaises libres, Emile Chaline avait 18 ans quand son père lui a dit: «Pars en Angleterre et fais ton devoir». C'est ce qu'il fera dès le 18 juin, embarquant à bord du Meknes, un transport de troupes.

Roger Hertz, 92 ans, médecin général inspecteur, médecin chef des services hors classe, est élevé à la dignité de grand officier. Le capitaine Robert Bennes, 93 ans, le lieutenant Jacques Lévis, 95 ans, le médecin général, médecin chef des services de classe normale Paul Tolédano, 95 ans, le colonel Paul Wolfrom, 91 ans, sont promus commandeurs de la Légion d'honneur.

Sept anciens combattants et résistants sont promus au grade d'officier et 28, dont le caporal Loïc Bouvard, 85 ans, ancien député UMP, au grade de chevalier.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/03/97001-20140603FILWWW00125-d-day-des-anciens-combattants-decores.php

dimanche 1 juin 2014

Cinq poilus retrouvés dans un bois

Deux Lorrains passionnés de recherches de corps de soldats disparus dans leur région ont récemment découvert les restes de cinq poilus de 1914 avec tout leur équipement dans un bois près de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), a-t-on appris dimanche. L'un des poilus a été retrouvé avec sa plaque d'identité. "C'était un jeune homme de 27 ans, originaire d'une petite commune près de Perpignan", a déclaré à l'AFP Philippe Sugg, militaire à la retraite et principal instigateur des recherches, auxquelles ont été également associés l'Office national des anciens combattants (Onac) et la gendarmerie.
Au total cinq squelettes de poilus ont été mis au jour au complet, avec leurs fusils Lebel, des ceinturons et des cartouchières, des lambeaux de pantalons rouge garance, une montre à gousset, une fiole d'alcool, deux porte-monnaie ou encore une petite figurine de la Sainte-Vierge, qui servait de porte-bonheur, a énuméré M. Sugg. "A mon avis ils ont été tués à l'endroit exact où ils ont été trouvés, parce qu'il y avait des étuis de balles partout et beaucoup de douilles", selon lui. Les combats dans ce bois remontent à début septembre 1914.
Les dépouilles ont été prises en charge par l'Onac, en attendant une inhumation officielle, probablement dans un cimetière militaire voisin. Dans le cas du soldat identifié, dont le nom est encore tenu confidentiel, une éventuelle inhumation dans son village d'origine est évoquée.
 

mardi 4 février 2014

La Carte du Combattant pour les anciens d’Afrique du nord

La loi de finances pour 2014 a accordé le droit à la Carte du Combattant pour les militaires ayant servi en Algérie, Tunisie ou Maroc. Il suffit pour cela d’avoir servi au moins cent-vingt jours à cheval sur la date du 2 juillet 1962. La décision a pris effet au 1er janvier dernier. Les personnes concernées doivent se manifester auprès de l’ONAC (office national des anciens combattants) en déposant un dossier complet ou en demandant par écrit son réexamen. La carte du combattant donne droit au port de la Croix du Combattant et à la perception d’une retraite du combattant.

http://www.aisnenouvelle.fr/region/la-carte-du-combattant-pour-les-anciens-d-afrique-du-nord-ia44b0n18581