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samedi 8 octobre 2016
samedi 9 juillet 2016
mercredi 6 juillet 2016
vendredi 17 juillet 2015
Grand Dijon : une école de gendarmerie va être créée sur la Base Aérienne 102
Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a effectué un déplacement en Côte-d’Or vendredi 17 juillet 2015. Il a visité la Base Aérienne 102 à Longvic, dans l’agglomération dijonnaise et a annoncé la création d'une école de gendarmerie sur le site.
Un vaste mouvement de restructuration des armées est en cours. C'est dans ce cadre que la dissolution de la base aérienne 102 a été lancée.
Les Mirage se sont envolés. Le Commandement des forces aériennes (CFA) a déménagé vers la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac, en Gironde. Récemment, l'école de formation des commandos de l'air est aussi partie vers la base aérienne d'Orange. La base aérienne, qui était la plus ancienne de France, représentait environ 2 000 emplois et 40 millions d'euros de retombées économiques.
Bernard Cazeneuve a annoncé qu'une école de gendarmerie allait voir le jour sur le site de Longvic d'ici quelques mois. Cette école de sous-officiers formera 600 élèves par an et emploiera 200 personnels permanents. Les premiers élèves gendarmes pourraient être accueillis sur le site dès la rentrée 2016, selon le général Carillon, sous-directeur de l'immobilier et du logement de la gendarmerie nationale.
Bernard Cazeneuve a rappelé que "la moitié des écoles de gendarmerie" avaient été supprimées ces dernières années dans le cadre de la révision générale des politiques publiques.
Or, "500 postes par an sont créés dans les forces de sécurité, dont la moitié dans la gendarmerie, et nous avons décidé, au lendemain des attentats de janvier, d'augmenter encore la capacité des forces de sécurité par la création de 1 500 emplois au sein des services de renseignement, à la direction générale de la sécurité intérieure, mais pas seulement, également le service de renseignement territorial avec 500 postes supplémentaires, dont un certain nombre créés dans la gendarmerie", a souligné M. Cazeneuve.
Le ministre de l'Intérieur était accompagné par François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Ce dernier s'est félicité de cette "solution pérenne pour revitaliser le site". "D'autres annonces viendront", a-t-il promis.
En 2014, l’ex-maire de Dijon avait dit travailler avec le ministère de la Défense "pour voir comment on pourrait maintenir une base de défense (qui n'est pas la base aérienne traditionnelle) forte et renforcée sur Longvic".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/cote-d-or/grand-dijon-le-ministre-de-l-interieur-est-attendu-la-base-aerienne-102-vendredi-17-juillet-771097.html
Un vaste mouvement de restructuration des armées est en cours. C'est dans ce cadre que la dissolution de la base aérienne 102 a été lancée.
Les Mirage se sont envolés. Le Commandement des forces aériennes (CFA) a déménagé vers la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac, en Gironde. Récemment, l'école de formation des commandos de l'air est aussi partie vers la base aérienne d'Orange. La base aérienne, qui était la plus ancienne de France, représentait environ 2 000 emplois et 40 millions d'euros de retombées économiques.
Bernard Cazeneuve a annoncé qu'une école de gendarmerie allait voir le jour sur le site de Longvic d'ici quelques mois. Cette école de sous-officiers formera 600 élèves par an et emploiera 200 personnels permanents. Les premiers élèves gendarmes pourraient être accueillis sur le site dès la rentrée 2016, selon le général Carillon, sous-directeur de l'immobilier et du logement de la gendarmerie nationale.
Bernard Cazeneuve a rappelé que "la moitié des écoles de gendarmerie" avaient été supprimées ces dernières années dans le cadre de la révision générale des politiques publiques.
Or, "500 postes par an sont créés dans les forces de sécurité, dont la moitié dans la gendarmerie, et nous avons décidé, au lendemain des attentats de janvier, d'augmenter encore la capacité des forces de sécurité par la création de 1 500 emplois au sein des services de renseignement, à la direction générale de la sécurité intérieure, mais pas seulement, également le service de renseignement territorial avec 500 postes supplémentaires, dont un certain nombre créés dans la gendarmerie", a souligné M. Cazeneuve.
Le ministre de l'Intérieur était accompagné par François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Ce dernier s'est félicité de cette "solution pérenne pour revitaliser le site". "D'autres annonces viendront", a-t-il promis.
En 2014, l’ex-maire de Dijon avait dit travailler avec le ministère de la Défense "pour voir comment on pourrait maintenir une base de défense (qui n'est pas la base aérienne traditionnelle) forte et renforcée sur Longvic".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/cote-d-or/grand-dijon-le-ministre-de-l-interieur-est-attendu-la-base-aerienne-102-vendredi-17-juillet-771097.html
lundi 29 juin 2015
Retour sur près de 250 ans d'histoire militaire à Châlons
Durant des siècles, la ville a accueilli nombre de casernes.
Parmi les plus emblématiques, le 106 e régiment d’infanterie et l’école d’artillerie ou plus récemment le 1 er régiment d’artillerie de marine
Ville garnison, l’identité de Châlons est le fruit d’une histoire militaire dense et ancienne. Les premières traces du passé militaire de la ville remontant au IV e siècle, puis en 1125 avec la compagnie de l’Arquebuse. Quelques bonds dans le temps amènent à 1787. Deux bâtiments sont alors construits avenue du Général-Sarrail pour accueillir la compagnie des gardes du corps de l’armée royale. Le 3 mai 1801, le 16 e de cavalerie s’installe dans l’ancienne abbaye de Saint-Pierre-aux-Monts, devenue bien plus tard la caserne Tirlet, du nom du général Louis Tirlet, originaire de Moiremont. Après 1815, huit corps de cavalerie, hussards, dragons et cuirassiers se succèdent pendant quinze ans.
Une première fois, Châlons est menacée de perdre ses garnisons, quand Napoléon III décide de créer le camp de Châlons à Mourmelon, site stratégique idéal sur le front de l’est. Le maire Joseph Perrier se démène alors pour défendre leur maintien à Châlons et, finalement, obtient gain de cause.
Entre 1870 et 1914, le rôle militaire prend de l’importance. La Ville investit un million de francs or, une somme colossale pour l’époque. En témoigne la construction de l’hôpital militaire (Pierre-Bayen), des casernes Forgeot, Lochet, Corbineau, entre 1873 et 1887. Le quartier Chanzy également, en 1878, qui a pris le nom du général ardennais, commandant le 6 e Corps d’armée. Il est occupé en grande partie par les effectifs du 106 e régiment d’infanterie (RI) installé à Châlons-sur-Marne en 1880. Régiment emblématique châlonnais, il compte dans ses rangs Maurice Genevoix et s’illustre sur plusieurs théâtres d’opérations, entre autres, aux Eparges en 1915.
La fête de l’artillerie,
Jusqu’en 1914, Châlons reste la principale ville de garnison du 6 e Corps d’armée. C’est la belle époque. Tous les dimanches, les Châlonnais se retrouvent autour du kiosque et du cirque pour assister aux concerts du 106 e RI. Le régiment déménage au quartier Neufchâtel à Reims en 1930, seul un bataillon reste à Châlons. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 106 e est fait prisonnier à Lille par les Allemands. Le drapeau est brûlé, le régiment disparaît. Le 106 e et ses traditions survivent à Mourmelon au centre mobilisateur. En novembre 1970, le 106 e RI de réserve est recréé à Châlons. Le matériel et les équipements sont à Vitry-le-François gérés par la 63 e division militaire territoriale (DMT), elle-même rattachée à la 10 e division blindée (DB).
À partir de 1956, la ville accueille à nouveau l’école d’application d’artillerie, créée à Châlons-sur-Marne en 1791, au quartier Corbineau. Elle verra passer des milliers d’élèves sous-officiers, officiers en formation, durant vingt ans. La fête de l’artillerie était un événement incontournable début juillet, avec ses reconstitutions historiques. Devenue à l’étroit à Châlons, l’école déménage en 1977 à Canjuers. Le 402 e régiment d’artillerie la remplace jusqu’en 2012. Date de sa dissolution et de l’arrivée du 1 er régiment d’artillerie de Marine (RAMa).
En 1984, le 106 e RI est dissous. Toutefois son drapeau est affecté à la 63 e division militaire territoriale, qui devient 106 e régiment de commandement divisionnaire. Le 31 août 1991 intervient l’ultime dissolution du 106 e .
Ne reste plus à Châlons que l’État-major de la 10 e DB avec son régiment de commandement et de soutien (RCS) ; l’établissement du matériel qui deviendra 8 e régiment du matériel et qui sera transféré à Mourmelon, l’hôpital militaire désaffecté en 1998, le commissariat de l’armée de Terre fermé en 2012 et le centre du génie militaire conservé aujourd’hui dans la ville préfecture.
La 10 e DB est dissoute et remplacée par la 2 e division blindée commandée par le général Leclerc, qui termine son histoire prestigieuse à Châlons. Devenue la 2 e brigade blindée, elle est transférée à Olivet. En 1999, la 1 ère brigade mécanisée (BM) prend sa place.
Demain, 30 juin 2015 signe la dissolution du 1 er RAMa et le départ de la 1 ère BM. Ils étaient les deux derniers régiments, héritiers de l’histoire militaire de la ville.
http://www.lunion.com/node/498110
Parmi les plus emblématiques, le 106 e régiment d’infanterie et l’école d’artillerie ou plus récemment le 1 er régiment d’artillerie de marine
Ville garnison, l’identité de Châlons est le fruit d’une histoire militaire dense et ancienne. Les premières traces du passé militaire de la ville remontant au IV e siècle, puis en 1125 avec la compagnie de l’Arquebuse. Quelques bonds dans le temps amènent à 1787. Deux bâtiments sont alors construits avenue du Général-Sarrail pour accueillir la compagnie des gardes du corps de l’armée royale. Le 3 mai 1801, le 16 e de cavalerie s’installe dans l’ancienne abbaye de Saint-Pierre-aux-Monts, devenue bien plus tard la caserne Tirlet, du nom du général Louis Tirlet, originaire de Moiremont. Après 1815, huit corps de cavalerie, hussards, dragons et cuirassiers se succèdent pendant quinze ans.
Une première fois, Châlons est menacée de perdre ses garnisons, quand Napoléon III décide de créer le camp de Châlons à Mourmelon, site stratégique idéal sur le front de l’est. Le maire Joseph Perrier se démène alors pour défendre leur maintien à Châlons et, finalement, obtient gain de cause.
Entre 1870 et 1914, le rôle militaire prend de l’importance. La Ville investit un million de francs or, une somme colossale pour l’époque. En témoigne la construction de l’hôpital militaire (Pierre-Bayen), des casernes Forgeot, Lochet, Corbineau, entre 1873 et 1887. Le quartier Chanzy également, en 1878, qui a pris le nom du général ardennais, commandant le 6 e Corps d’armée. Il est occupé en grande partie par les effectifs du 106 e régiment d’infanterie (RI) installé à Châlons-sur-Marne en 1880. Régiment emblématique châlonnais, il compte dans ses rangs Maurice Genevoix et s’illustre sur plusieurs théâtres d’opérations, entre autres, aux Eparges en 1915.
La fête de l’artillerie,
un événement estival
Jusqu’en 1914, Châlons reste la principale ville de garnison du 6 e Corps d’armée. C’est la belle époque. Tous les dimanches, les Châlonnais se retrouvent autour du kiosque et du cirque pour assister aux concerts du 106 e RI. Le régiment déménage au quartier Neufchâtel à Reims en 1930, seul un bataillon reste à Châlons. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 106 e est fait prisonnier à Lille par les Allemands. Le drapeau est brûlé, le régiment disparaît. Le 106 e et ses traditions survivent à Mourmelon au centre mobilisateur. En novembre 1970, le 106 e RI de réserve est recréé à Châlons. Le matériel et les équipements sont à Vitry-le-François gérés par la 63 e division militaire territoriale (DMT), elle-même rattachée à la 10 e division blindée (DB).À partir de 1956, la ville accueille à nouveau l’école d’application d’artillerie, créée à Châlons-sur-Marne en 1791, au quartier Corbineau. Elle verra passer des milliers d’élèves sous-officiers, officiers en formation, durant vingt ans. La fête de l’artillerie était un événement incontournable début juillet, avec ses reconstitutions historiques. Devenue à l’étroit à Châlons, l’école déménage en 1977 à Canjuers. Le 402 e régiment d’artillerie la remplace jusqu’en 2012. Date de sa dissolution et de l’arrivée du 1 er régiment d’artillerie de Marine (RAMa).
En 1984, le 106 e RI est dissous. Toutefois son drapeau est affecté à la 63 e division militaire territoriale, qui devient 106 e régiment de commandement divisionnaire. Le 31 août 1991 intervient l’ultime dissolution du 106 e .
Ne reste plus à Châlons que l’État-major de la 10 e DB avec son régiment de commandement et de soutien (RCS) ; l’établissement du matériel qui deviendra 8 e régiment du matériel et qui sera transféré à Mourmelon, l’hôpital militaire désaffecté en 1998, le commissariat de l’armée de Terre fermé en 2012 et le centre du génie militaire conservé aujourd’hui dans la ville préfecture.
La 10 e DB est dissoute et remplacée par la 2 e division blindée commandée par le général Leclerc, qui termine son histoire prestigieuse à Châlons. Devenue la 2 e brigade blindée, elle est transférée à Olivet. En 1999, la 1 ère brigade mécanisée (BM) prend sa place.
Demain, 30 juin 2015 signe la dissolution du 1 er RAMa et le départ de la 1 ère BM. Ils étaient les deux derniers régiments, héritiers de l’histoire militaire de la ville.
http://www.lunion.com/node/498110
mercredi 24 juin 2015
mercredi 3 juin 2015
Châlons-en-Champagne devient officiellement zone de restructuration de défense
L’arrêté du 28 mai 2015 relatif à la délimitation des zones de restructuration de la défense a été publié au Journal Officiel du 30 mai. Grâce à ce dispositif, qui vise à accompagner le territoire après le départ de l’armée cet été (dissolution du 1 er Régiment d’artillerie de marine et de l’Etat-Major de la 1 ere Brigade mécanisée), les entreprises qui se créeront ou s’implanteront à Châlons bénéficieront de mesures fiscales attractives.
http://www.lunion.com/node/477855
http://www.lunion.com/node/477855
lundi 1 juin 2015
Besançon : l’armée de terre restructurée et renforcée en Franche-Comté
Il y a vingt ans déjà, la conscription n’est plus et l’armée a adopté une organisation entièrement professionnelle. Depuis, le monde a changé, les enjeux de la défense se sont déplacés, de nouvelles menaces sont apparues.
Bien avant les attentats de ce début d’année, le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Jean-Pierre Bosser, nommé en septembre dernier, a mis en chantier une réorganisation profonde de son arme pour coller, voir anticiper cet état des lieux mouvant. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à en fignoler les détails et cette nouvelle architecture a été présentée jeudi aux autorités de la nation et déclinée dans les régions.
Autant lever le voile immédiatement, la présence militaire comtoise sort renforcée de ce nouveau modèle. Une bonne nouvelle sur le plan social car l’armée représente 8.300 hommes et femmes en Franche-Comté, 20.000 avec les familles, pour un poids économique de 270 millions d’euros par an.
Cette « nouvelle offre stratégique » baptisée « Au contact » qui se veut tout à la fois une force de combat et de protection, s’articule autour d’un concept fort, le réseau de communication « Scorpion » qui remplace la demi-douzaine de systèmes d’information aujourd’hui obsolètes, tout comme le sont les Véhicules de l’avant blindé (VAB) et les chars AMX10, conçus dans les années 70, qui vont être progressivement remplacés par deux nouveaux véhicules : EBRC (engin blindé de reconnaissance et de combat) et VBMR (véhicule blindé multi rôle).
Si la 1re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne est rayée de la carte, tout comme la 3e brigade mécanisée de Clermont-Ferrand et leurs hommes redéployés, Besançon pilotera toujours la 7e brigade blindée, la 9e brigade d’infanterie de marine de Poitiers et la 27e brigade d’infanterie de montagne de Varces.
Côté régiments : le 19e régiment de génie de Besançon se transforme en régiment d’aide au déploiement et délaisse le combat pur, la 132e brigade cynophile de l’armée de terre de Suippes et le 3e régiment de dragons nucléaire, biologique, chimique basé dans le Maine-et-Loire rejoignent la 1re division tandis que le 1er et le 54e régiment d’artillerie basculent sur la seconde division de Marseille.
Quant au 35e régiment d’infanterie de Belfort, il va être renforcé d’une compagnie et demie, soit 250 hommes, tandis que le 1er régiment d’artillerie perd une centaine de personnels. Enfin, le 6e régiment du matériel, le 13e régiment du génie n’enregistrent pas de modifications.
Dans la grande région Bourgogne Franche-Comté, après le départ annoncé de l’armée de l’air à Dijon, la ville se voit dépouillée également de sa base de soutien qui rejoint Besançon.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/06/01/besancon-l-armee-de-terre-restructuree-et-renforcee-en-franche-comte
Bien avant les attentats de ce début d’année, le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Jean-Pierre Bosser, nommé en septembre dernier, a mis en chantier une réorganisation profonde de son arme pour coller, voir anticiper cet état des lieux mouvant. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à en fignoler les détails et cette nouvelle architecture a été présentée jeudi aux autorités de la nation et déclinée dans les régions.
Poids social important
Le soir même, le général Philippe Lesimple, commandant l’État-major de Force 1 (EMF1) à Besançon, a donc présenté les grandes lignes de la nouvelle architecture nationale et ses conséquences en Franche-Comté.Autant lever le voile immédiatement, la présence militaire comtoise sort renforcée de ce nouveau modèle. Une bonne nouvelle sur le plan social car l’armée représente 8.300 hommes et femmes en Franche-Comté, 20.000 avec les familles, pour un poids économique de 270 millions d’euros par an.
Cette « nouvelle offre stratégique » baptisée « Au contact » qui se veut tout à la fois une force de combat et de protection, s’articule autour d’un concept fort, le réseau de communication « Scorpion » qui remplace la demi-douzaine de systèmes d’information aujourd’hui obsolètes, tout comme le sont les Véhicules de l’avant blindé (VAB) et les chars AMX10, conçus dans les années 70, qui vont être progressivement remplacés par deux nouveaux véhicules : EBRC (engin blindé de reconnaissance et de combat) et VBMR (véhicule blindé multi rôle).
« Au contact »
Ensuite, de nouvelles lignes de commandement très spécialisées vont être tracées, des ressources humaines à la maintenance, en passant par les forces spéciales, l’aéromobilité, le territoire national, etc. Le tout chapeauté par deux divisions, fortes de trois brigades, qui remplacent les EMF. Celle de Besançon sera la Division 1 et troquera son insigne pour celui, hautement symbolique de la 1re brigade mécanisée, dissoute. Au passage, la Division comtoise sera renforcée d’au moins une vingtaine d’officiers.Si la 1re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne est rayée de la carte, tout comme la 3e brigade mécanisée de Clermont-Ferrand et leurs hommes redéployés, Besançon pilotera toujours la 7e brigade blindée, la 9e brigade d’infanterie de marine de Poitiers et la 27e brigade d’infanterie de montagne de Varces.
Côté régiments : le 19e régiment de génie de Besançon se transforme en régiment d’aide au déploiement et délaisse le combat pur, la 132e brigade cynophile de l’armée de terre de Suippes et le 3e régiment de dragons nucléaire, biologique, chimique basé dans le Maine-et-Loire rejoignent la 1re division tandis que le 1er et le 54e régiment d’artillerie basculent sur la seconde division de Marseille.
Le bouc d’Epinal
La 7e BB gagne par ailleurs le 1er régiment de tirailleurs d’Épinal (bouc mascotte compris), le 68e Régiment d’artillerie d’Afrique et le 3e régiment de génie de Charleville-Mézières qui ne déménagent pas pour autant.Quant au 35e régiment d’infanterie de Belfort, il va être renforcé d’une compagnie et demie, soit 250 hommes, tandis que le 1er régiment d’artillerie perd une centaine de personnels. Enfin, le 6e régiment du matériel, le 13e régiment du génie n’enregistrent pas de modifications.
Dans la grande région Bourgogne Franche-Comté, après le départ annoncé de l’armée de l’air à Dijon, la ville se voit dépouillée également de sa base de soutien qui rejoint Besançon.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/06/01/besancon-l-armee-de-terre-restructuree-et-renforcee-en-franche-comte
samedi 25 octobre 2014
Hollande invité à se rendre sur la base aérienne de Dijon, menacée de fermeture
Cinq parlementaires de Côte-d’Or ont publié ce samedi une lettre ouverte à François Hollande lui demandant de se rendre dimanche, lors de son déplacement à Dijon, sur la base aérienne de Dijon-Longvic, dont la fermeture a été annoncée il y a 10 jours.
«Puisque vous êtes le chef de nos armées, nous souhaiterions que vous vous rendiez sur place à l’occasion de votre déplacement à Dijon afin d’expliquer cette décision auprès du personnel de la base aérienne 102 et de prendre conscience par vous-même de l’énorme potentiel de ce site», ont écrit les députés Rémi Delatte et Alain Suguenot (UMP), François Sauvadet (UDI) et les sénateurs Alain Houpert (UMP) et Anne-Catherine Loisier (UDI).
L’annonce de la dissolution de la base aérienne 102 Guynemer, la plus ancienne de France, «sans aucune consultation ou information préalable, a constitué un véritable traumatisme pour tout un territoire», ont-ils déploré dans leur lettre.
Selon eux, la fermeture de cette base, provoquant le départ «à terme de près de 2000 personnes», est «une véritable saignée pour Dijon et la Côte-d’’Or qui contribuera à affaiblir le lien entre la Nation et son Armée». Ils déplorent en outre un «gaspillage d’argent public puisque 20 millions d’euros ont été investis pour accueillir le Commandement des Forces aériennes».
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait annoncé le 15 octobre des restructurations dans l’armée, dans le cadre de la Loi de programmation militaire (2014-2019). 7.500 postes doivent au total être supprimés dans les armées pour 2015.
Ces cinq parlementaire de l’opposition ont demandé «de toute urgence un rendez-vous» auprès du président de la République et réclamé au préfet de Bourgogne d’organiser «au plus vite un comité de restructuration» afin d’envisager des «solutions concrètes» pour ce territoire.
La base 102 a fêté en 2014 son centenaire. Elle avait accueilli en 1984 les premiers Mirage, qui avaient été retirés de la base en 2011.
http://www.leprogres.fr/france-monde/2014/10/25/hollande-invite-a-se-rendre-sur-la-base-aerienne-de-dijon-menacee-de-fermeture
«Puisque vous êtes le chef de nos armées, nous souhaiterions que vous vous rendiez sur place à l’occasion de votre déplacement à Dijon afin d’expliquer cette décision auprès du personnel de la base aérienne 102 et de prendre conscience par vous-même de l’énorme potentiel de ce site», ont écrit les députés Rémi Delatte et Alain Suguenot (UMP), François Sauvadet (UDI) et les sénateurs Alain Houpert (UMP) et Anne-Catherine Loisier (UDI).
L’annonce de la dissolution de la base aérienne 102 Guynemer, la plus ancienne de France, «sans aucune consultation ou information préalable, a constitué un véritable traumatisme pour tout un territoire», ont-ils déploré dans leur lettre.
Selon eux, la fermeture de cette base, provoquant le départ «à terme de près de 2000 personnes», est «une véritable saignée pour Dijon et la Côte-d’’Or qui contribuera à affaiblir le lien entre la Nation et son Armée». Ils déplorent en outre un «gaspillage d’argent public puisque 20 millions d’euros ont été investis pour accueillir le Commandement des Forces aériennes».
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait annoncé le 15 octobre des restructurations dans l’armée, dans le cadre de la Loi de programmation militaire (2014-2019). 7.500 postes doivent au total être supprimés dans les armées pour 2015.
Ces cinq parlementaire de l’opposition ont demandé «de toute urgence un rendez-vous» auprès du président de la République et réclamé au préfet de Bourgogne d’organiser «au plus vite un comité de restructuration» afin d’envisager des «solutions concrètes» pour ce territoire.
La base 102 a fêté en 2014 son centenaire. Elle avait accueilli en 1984 les premiers Mirage, qui avaient été retirés de la base en 2011.
http://www.leprogres.fr/france-monde/2014/10/25/hollande-invite-a-se-rendre-sur-la-base-aerienne-de-dijon-menacee-de-fermeture
mardi 21 octobre 2014
jeudi 16 octobre 2014
Restructuration dans l'armée : le 8e RPIMa tire son épingle du jeu
Le ministère de la Défense a annoncé hier des restructurations dans l'armée pour 2015. Le 8e RPIMa est épargné et confirme son statut de régiment «pilote».
«Rien de neuf sous le soleil». C'est en résumé ce que l'on entend au sein du 8e RPIMa après l'annonce du ministère de la Défense, qui a présenté hier la liste des restructurations dans l'armée visant à supprimer 7 500 postes en 2015, de transformer le régiment castrais en «régiment d'infanterie de nouvelle génération». Une annonce qui a provoqué des inquiétudes à Castres. Mais même si le rapport rendu public hier reste flou sur cette restructuration touchant le 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine, il ne s'agirait en fait que d'officialiser une expérimentation déjà en cours depuis plusieurs mois au sein du quartier Fayolle.
«Il n'y a pas de souci, confirme le colonel Vincent Tassel, chef de corps du 8e RPIMa. On est serein. On le savait déjà. Cela fait déjà un petit moment que l'on expérimente cette nouvelle réorganisation en interne des compagnies.»
http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/16/1973165-restructuration-le-8-tire-son-epingle-du-jeu.html
«Rien de neuf sous le soleil». C'est en résumé ce que l'on entend au sein du 8e RPIMa après l'annonce du ministère de la Défense, qui a présenté hier la liste des restructurations dans l'armée visant à supprimer 7 500 postes en 2015, de transformer le régiment castrais en «régiment d'infanterie de nouvelle génération». Une annonce qui a provoqué des inquiétudes à Castres. Mais même si le rapport rendu public hier reste flou sur cette restructuration touchant le 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine, il ne s'agirait en fait que d'officialiser une expérimentation déjà en cours depuis plusieurs mois au sein du quartier Fayolle.
Loin d'être menacé
Et cette transformation n'aurait aucun impact sur l'implantation et le poids du régiment à Castres. Au contraire, encore une fois le «8» est montré en exemple et confirme son image de régiment d'élite toujours en pointe des nouvelles expérimentations (voir encadré). Il est donc loin d'être menacé comme a pu l'être le régiment de Carcassonne par exemple.«Il n'y a pas de souci, confirme le colonel Vincent Tassel, chef de corps du 8e RPIMa. On est serein. On le savait déjà. Cela fait déjà un petit moment que l'on expérimente cette nouvelle réorganisation en interne des compagnies.»
Régiment précurseur
Depuis quelques mois, le régiment castrais redéploie en effet son effectif mais sur un plan strictement opérationnel et stratégique. L'idée serait de passer de six compagnies à cinq. Actuellement, le «8» dispose de plus d'un millier d'hommes répartis en quatre compagnies de combat, une compagnie de logistique et une compagnie d'éclairage et d'appui. C'est cette dernière qui serait supprimée pour être redispatchée dans les compagnies de combat dans lesquelles les personnels d'appui, mortiers et autres tireurs de précisions, seraient donc intégrés. Il s'agit donc d'une simple réorganisation en termes de ressources humaines initiée par le «8» précurseur pour l'armée de terre. «Quand on rendra notre copie, tous les régiments se mettront sur le même modèle», explique le colonel Tassel. Une annonce qui serait donc plutôt une bonne nouvelle. Si ce n'est que forcément, étant donné que l'objectif de cette restructuration nationale est de réduire les effectifs militaires, on imagine que cette réorganisation au sein des compagnies du «8» pourrait entraîner à terme une diminution du nombre de soldats castrais. «Une petite diminution d'effectif» rassure le chef de corps.http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/16/1973165-restructuration-le-8-tire-son-epingle-du-jeu.html
mercredi 15 octobre 2014
Un régiment dissous, le Val-de-Grâce perd ses activités médicales
Un régiment d’artillerie va être dissous, cinq bâtiments de la Marine désarmés, une base navale fermée et l’hôpital du Val-de-Grâce transformé en pôle de recherche, dans le cadre des restructurations des armées 2015 annoncées mercredi par le ministre de la Défense.
Ces restructurations doivent permettre de réaliser d’importantes économies budgétaires et de nouvelles coupes dans les effectifs dans le cadre de la Loi de programmation militaire (2014-2019). Pour 2015, 7 500 postes doivent au total être supprimés.
Jean-Yves Le Drian a détaillé les principales mesures dans un message adressé aux armées. Outre la dissolution du 1er Régiment d’artillerie de marine (RAMa) et de l’état-major de la 1re Brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne (Marne), déjà annoncée, le 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres (Tarn) et le 1er Régiment de tirailleurs d’Epinal (Vosges), seront "transformés en régiment d’infanterie de nouvelle génération".
Cinq bâtiments de la marine seront par ailleurs désarmés et deux organismes, la base navale de l’Adour à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) et le commandement maritime de Strasbourg (Bas-Rhin), seront fermés, a annoncé le ministre. La base aérienne de Drachenbronn (Bas-Rhin) sera transformée en "élément air rattaché" (EAR) à la base 133 de Nancy et la dissolution de la base 102 de Dijon-Longvic (Côte d’Or) est lancée, précise le ministre.
Enfin, comme il l’avait indiqué dimanche, les activités médicales de l’Hôpital du Val-de-Grâce à Paris "seront progressivement transférées" vers deux hôpitaux militaires d’Ile-de-France, Percy à Clamart (Hauts-de-Seine) et Begin à Vincennes (Val-de-Marne). Le Val-de-Grâce abritera pour sa part "un pôle d’excellence" réservé aux activités de recherche et de formation.
Ces restructurations doivent permettre de réaliser d’importantes économies budgétaires et de nouvelles coupes dans les effectifs dans le cadre de la Loi de programmation militaire (2014-2019). Pour 2015, 7 500 postes doivent au total être supprimés.
Jean-Yves Le Drian a détaillé les principales mesures dans un message adressé aux armées. Outre la dissolution du 1er Régiment d’artillerie de marine (RAMa) et de l’état-major de la 1re Brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne (Marne), déjà annoncée, le 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres (Tarn) et le 1er Régiment de tirailleurs d’Epinal (Vosges), seront "transformés en régiment d’infanterie de nouvelle génération".
Cinq bâtiments de la marine seront par ailleurs désarmés et deux organismes, la base navale de l’Adour à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) et le commandement maritime de Strasbourg (Bas-Rhin), seront fermés, a annoncé le ministre. La base aérienne de Drachenbronn (Bas-Rhin) sera transformée en "élément air rattaché" (EAR) à la base 133 de Nancy et la dissolution de la base 102 de Dijon-Longvic (Côte d’Or) est lancée, précise le ministre.
Enfin, comme il l’avait indiqué dimanche, les activités médicales de l’Hôpital du Val-de-Grâce à Paris "seront progressivement transférées" vers deux hôpitaux militaires d’Ile-de-France, Percy à Clamart (Hauts-de-Seine) et Begin à Vincennes (Val-de-Marne). Le Val-de-Grâce abritera pour sa part "un pôle d’excellence" réservé aux activités de recherche et de formation.
Val-de-Grâce: les activités médicales transférées dans deux autres hôpitaux
Les activités médicales du Val-de-Grâce seront transférées dans deux autres hôpitaux militaires d'Ile-de-France, annonce le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Dans le cadre des restructurations dans le domaine de la Défense, un régiment sera dissout en 2015, 5 bâtiments de la marine désarmés et une base navale fermée, a-t-il aussi annoncé.
Ces restructurations doivent permettre de réaliser d'importantes économies budgétaires et de nouvelles coupes dans les effectifs dans le cadre de la Loi de programmation militaire (2014-2019). Pour 2015, 7500 postes doivent au total être supprimés.
Dans le cadre des restructurations dans le domaine de la Défense, un régiment sera dissout en 2015, 5 bâtiments de la marine désarmés et une base navale fermée, a-t-il aussi annoncé.
Ces restructurations doivent permettre de réaliser d'importantes économies budgétaires et de nouvelles coupes dans les effectifs dans le cadre de la Loi de programmation militaire (2014-2019). Pour 2015, 7500 postes doivent au total être supprimés.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/10/15/97002-20141015FILWWW00154-val-de-grace-les-activites-medicales-transferees-dans-deux-autres-hopitaux.php
dimanche 12 octobre 2014
Apparu a rendez-vous mardi avec le ministre de la Défense
Quitte ou double. Mardi, dans le bureau de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, Châlons jouera le match de sa vie. Ou plutôt de son avenir, celui de ses deux régiments, dont le destin est lié aux arbitrages de la loi de programmation militaire 2014-2019.
Depuis des mois, les élus et les habitants se sont mobilisés pour défendre le maintien de la 1ere Brigade mécanisée et du 1er Régiment d’artillerie de marine, suspendus aux décisions de l’Etat maintes fois repoussées. Pourtant, cette semaine, le couperet devrait bel et bien tomber. Le rendez-vous sollicité par le député-maire de Châlons auprès du ministre, resté des semaines entières lettre morte, est enfin une réalité : il aura lieu mardi au ministère de la Défense. Selon quelques observateurs locaux, cet « entretien », à la veille d’une annonce capitale, n’augure rien de bon. Le silence du député-maire sur la question est un signal de plus. À quelle sauce la ville sera-t-elle mangée ? Pas sûr que l’information ne filtre à la sortie du bureau du ministre. Mais la pression est telle, que le mystère ne devrait pas attendre la communication officielle du gouvernement pour percer.
Et si, par miracle, les régiments n’étaient pas impactés dès 2015 par cette restructuration (la loi de programmation militaire prévoit, pour l’armée de terre, de passer de 72 000 à 66 000 hommes), rien ne dit qu’ils ne le seront pas dans deux, voire trois ans.
En juin, le message des élus de tous bords ayant posé en treillis était très clair : « Si demain Châlons devait perdre ses garnisons, c’est l’avenir même de notre territoire qui serait en jeu. Si l’État fait ce choix, il fait celui d’accompagner, d’accélérer notre décroissance démographique et notre déclin au profit de territoires qui, eux, à l’inverse, progressent naturellement. » Comme un boomerang, à la crainte de voir partir l’armée s’est ajoutée la question de la réforme territoriale, assombrissant davantage encore l’avenir de la ville-préfecture. Châlons n’aura peut-être pas la même chance que Charleville-Mézières. Cette semaine, la non-dissolution du 3e Régiment de Génie a été officialisée par l’Etat-Major des armées auprès du chef de corps. Un soulagement dans les Ardennes. En attendant mardi, Châlons retient son souffle.
http://www.lunion.presse.fr/region/apparu-a-rendez-vous-mardi-avec-le-ministre-de-la-defense-ia3b24n421588
Depuis des mois, les élus et les habitants se sont mobilisés pour défendre le maintien de la 1ere Brigade mécanisée et du 1er Régiment d’artillerie de marine, suspendus aux décisions de l’Etat maintes fois repoussées. Pourtant, cette semaine, le couperet devrait bel et bien tomber. Le rendez-vous sollicité par le député-maire de Châlons auprès du ministre, resté des semaines entières lettre morte, est enfin une réalité : il aura lieu mardi au ministère de la Défense. Selon quelques observateurs locaux, cet « entretien », à la veille d’une annonce capitale, n’augure rien de bon. Le silence du député-maire sur la question est un signal de plus. À quelle sauce la ville sera-t-elle mangée ? Pas sûr que l’information ne filtre à la sortie du bureau du ministre. Mais la pression est telle, que le mystère ne devrait pas attendre la communication officielle du gouvernement pour percer.
Boomerang
Car plusieurs options s’offrent à l’Etat. La plus dramatique serait le départ des deux régiments, soit la dissolution du 1er Rama composé de 800 soldats (pourtant déménagé de Laon il y a deux ans seulement) et le transfert du siège de la 1ere BM à Besançon (200 hommes environ), soit 1 200 civils et militaires et autant de familles…Et si, par miracle, les régiments n’étaient pas impactés dès 2015 par cette restructuration (la loi de programmation militaire prévoit, pour l’armée de terre, de passer de 72 000 à 66 000 hommes), rien ne dit qu’ils ne le seront pas dans deux, voire trois ans.
En juin, le message des élus de tous bords ayant posé en treillis était très clair : « Si demain Châlons devait perdre ses garnisons, c’est l’avenir même de notre territoire qui serait en jeu. Si l’État fait ce choix, il fait celui d’accompagner, d’accélérer notre décroissance démographique et notre déclin au profit de territoires qui, eux, à l’inverse, progressent naturellement. » Comme un boomerang, à la crainte de voir partir l’armée s’est ajoutée la question de la réforme territoriale, assombrissant davantage encore l’avenir de la ville-préfecture. Châlons n’aura peut-être pas la même chance que Charleville-Mézières. Cette semaine, la non-dissolution du 3e Régiment de Génie a été officialisée par l’Etat-Major des armées auprès du chef de corps. Un soulagement dans les Ardennes. En attendant mardi, Châlons retient son souffle.
http://www.lunion.presse.fr/region/apparu-a-rendez-vous-mardi-avec-le-ministre-de-la-defense-ia3b24n421588
mercredi 1 octobre 2014
Carcassonne : Hollande "rassurant" sur le 3e RPIMa
Croyez bien que les arguments développés par les élus de l'Aude seront pris en compte dans les prochains arbitrages", écrit le président de la République dans un courrier adressé ce mercredi au député de l'Aude, Jean-Claude Pérez.
Un courrier qui fait suite à l'entrevue qu'ont eue les parlementaires et le président du conseil général, à l'Elysée, le 9 septembre dernier.
"J'ai pris note de votre analyse"
Si la totalité des grands dossiers du département ont été abordés lors de cette réunion, le président, dans sa lettre, s'attarde sur le cas du régiment parachutiste carcassonnais, menacé de fermeture. "Lors de notre entrevue, j'ai notamment pris note de votre analyse sur les enjeux économiques du maintien du 3e RPIMa à Carcassonne", écrit en particulier François Hollande.
"Ce sont des propos savamment pesés. Ils sont plutôt rassurants", souligne Jean-Claude Pérez, qui dit avoir également échangé avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lequel se serait lui aussi montré "rassurant" et lui aurait confirmé que les décisions sur la restructuration des armées seraient prises "avant fin octobre".
http://www.lindependant.fr/2014/10/01/un-jeune-perpignanais-entre-la-vie-et-la-mort-fauche-par-un-chauffard-en-fuite,1936674.php
Un courrier qui fait suite à l'entrevue qu'ont eue les parlementaires et le président du conseil général, à l'Elysée, le 9 septembre dernier.
"J'ai pris note de votre analyse"
Si la totalité des grands dossiers du département ont été abordés lors de cette réunion, le président, dans sa lettre, s'attarde sur le cas du régiment parachutiste carcassonnais, menacé de fermeture. "Lors de notre entrevue, j'ai notamment pris note de votre analyse sur les enjeux économiques du maintien du 3e RPIMa à Carcassonne", écrit en particulier François Hollande.
"Ce sont des propos savamment pesés. Ils sont plutôt rassurants", souligne Jean-Claude Pérez, qui dit avoir également échangé avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lequel se serait lui aussi montré "rassurant" et lui aurait confirmé que les décisions sur la restructuration des armées seraient prises "avant fin octobre".
http://www.lindependant.fr/2014/10/01/un-jeune-perpignanais-entre-la-vie-et-la-mort-fauche-par-un-chauffard-en-fuite,1936674.php
vendredi 5 septembre 2014
Carcassonne : la décision sur l'avenir du 3e RPIMa repoussée à octobre
L'entrée en fonctions, lundi, du nouveau chef d'état-major de l'armée de terre a amené le ministre à différer ses annonces sur les fermetures de régiments.C'est le ministre de la défense lui-même, Jean-Yves Le Drian, qui l'a confirmé lors d'une visite à Clermont-Ferrand le 27 août dernier : l'annonce des restructurations qui doivent intervenir en 2015 dans l'armée sera retardée "de quelques semaines". Au départ, c'est fin juillet qu'était attendue la suite du plan qui va conduire à une nouvelle suppression de postes dans l'armée. Un plan dans lequel pourrait figurer la dissolution du 3e RPIMa de Carcassonne. Puis, à la mi-juillet, on apprenait que les annonces étaient différées à la rentrée. Enfin, à Clermont-Ferrand, le ministre confirmait un délai supplémentaire de "quelques semaines".
"L'idée de Jean-Yves Le Drian, qui l'a brièvement évoquée (...) à Clermont-Ferrand, est de donner du temps à son nouveau chef d'État-major de l'armée de terre, (...) d'être force de propositions, et d'apporter des alternatives. C'est un signal plutôt encourageant pour ceux qui étaient visés par les choix précédents", écrit dans son blog le journaliste spécialisé Jean-Marc Tanguy.
Ce nouveau CEMAT, c'est le général Jean-Pierre Bosser, qui a pris ses fonctions le 1er septembre, et qui peut se targuer d'une proximité certaine avec le ministre dont il était auparavant le directeur de la protection et de la sécurité de la défense. Autre élément plus anecdotique mais pas anodin : le général Bosser est un pur produit des paras au sein desquels il a fait toute sa carrière opérationnelle. Non au 3e RPIMa, mais au sein de son homologue, le 8e RPIMa de Castres, ou il a été chef de section, commandant de compagnie, puis chef de corps.
Jean-Pierre Bosser a également commandé la 11 Brigade parachutiste, dont dépend le "3", et connaît donc bien l'importance, dans un contexte mondial extrêmement tendu aujourd'hui (lire ci-contre), de ces troupes aguerries et rapidement mobilisables. Un sursis qui irait donc plutôt dans le bon sens pour que soit enfin levé le suspense qui tient Carcassonne en alerte depuis plus d'un an. Un sursis qui irait plutôt dans le bon sens.
http://www.lindependant.fr/2014/09/05/la-decision-sur-le-3e-rpima-repoussee-au-mois-d-octobre,1925501.php
"L'idée de Jean-Yves Le Drian, qui l'a brièvement évoquée (...) à Clermont-Ferrand, est de donner du temps à son nouveau chef d'État-major de l'armée de terre, (...) d'être force de propositions, et d'apporter des alternatives. C'est un signal plutôt encourageant pour ceux qui étaient visés par les choix précédents", écrit dans son blog le journaliste spécialisé Jean-Marc Tanguy.
Rencontre à l’Elysée mardi
Comme annoncé, le président de la République François Hollande recevra, ce mardi 9 septembre, à 18 h, une délégation d’élus de l’Aude composée des trois députés, des deux sénateurs, du président du conseil général et du député européen. L’avenir du 3e RPIMa ne sera que l’un des sujets évoqués lors de cette rencontre, où les élus audois ont l’intention d’interroger le chef de l’État sur les autres grands dossiers audois, et notamment l’aéroport de Carcassonne, Port-la-Nouvelle et la future gare TGV. Le maire de Carcassonne, Gérard Larrat, devait être associé à la délégation, au moins pour la partie 3e RPIMa, mais la mairie a fait savoir hier qu’elle n’avait « aucune nouvelle ».Ce nouveau CEMAT, c'est le général Jean-Pierre Bosser, qui a pris ses fonctions le 1er septembre, et qui peut se targuer d'une proximité certaine avec le ministre dont il était auparavant le directeur de la protection et de la sécurité de la défense. Autre élément plus anecdotique mais pas anodin : le général Bosser est un pur produit des paras au sein desquels il a fait toute sa carrière opérationnelle. Non au 3e RPIMa, mais au sein de son homologue, le 8e RPIMa de Castres, ou il a été chef de section, commandant de compagnie, puis chef de corps.
Jean-Pierre Bosser a également commandé la 11 Brigade parachutiste, dont dépend le "3", et connaît donc bien l'importance, dans un contexte mondial extrêmement tendu aujourd'hui (lire ci-contre), de ces troupes aguerries et rapidement mobilisables. Un sursis qui irait donc plutôt dans le bon sens pour que soit enfin levé le suspense qui tient Carcassonne en alerte depuis plus d'un an. Un sursis qui irait plutôt dans le bon sens.
« En quelques mois, la situation mondiale a considérablement évolué »
Le général Henri Poncet, ancien chef de corps du 3e RPIMa et ancien chef de la 11e Brigade parachutiste, a fait partie du groupe de hauts gradés qui a alerté l’opinion, il y a un an, sur les risques de dissolution du régiment carcassonnais. Il estime que les données du débat sur l’avenir du “3” ont beaucoup changé ces derniers mois, ce qui devrait amener à reconsidérer la totalité des restructurations en cours dans l’armée. « Plus que jamais, il y a intérêt à réfléchir deux fois avant de dissoudre, explique-t-il. Aujourd’hui, nous avons l’État islamiste qui s’est créé en Irak, un califat qui s’est déclaré dans le Nord Nigéria et qui menace directement de s’étendre aux pays francophones du secteur, sans parler évidemment de l’Ukraine. Il est donc judicieux que l’on se demande si les fermetures de régiment sont toujours d’actualité », ajoute-t-il avant de saluer le délai demandé par le général Bosser, le nouveau chef d’État-major de l’armée de Terre (lire ci-contre). Transfert du 2e REP : « Une vaste blague ! » Le général Poncet a également suivi l’ouverture du sommet de l’Otan, à l’occasion de laquelle il a été demandé aux pays européens d’augmenter leur budget de défense. « L’OTAN préconise aussi la création d’une force d’intervention très rapide, mobilisable en 48 heures, mise à disposition par les pays membres du traité. Or, cette force, nous l’avons, c’est la brigade parachutiste. On est exactement dans le schéma que préconise l’OTAN », constate le général Poncet. Des arguments qui, selon le militaire, pèsent aujourd’hui plus que les éventuelles conséquences économiques locales d’une fermeture du “3”. Le général Poncet balaie par ailleurs une rumeur qui court la ville ces derniers temps : la dissolution du “3” et son remplacement par le 2e REP, qui quitterait donc sa garnison de Calvi. « C’est une vaste blague, des bruits qui circulent à chaque fois pour calmer les gens. Le 2e REP ne partira pas de Calvi, où ils ont une garnison exceptionnelle, une piste d’aviation, une zone de saut. Le régiment participe en outre à la sécurisation de la Corse ». Et d’enfoncer le clou : « Chaque fois qu’il y a eu dissolution, on a laissé les collectivités locales se débrouiller pour la suite. Regardez les bâtiments du 9e RCP de Toulouse : ils ont été transformés en gare routière ! »http://www.lindependant.fr/2014/09/05/la-decision-sur-le-3e-rpima-repoussee-au-mois-d-octobre,1925501.php
mardi 29 juillet 2014
3e RPIMa : la réponse de François Hollande
C'est la première information positive au sujet du maintien à Carcassonne du 3e RPIMa. Ce lundi matin, le maire a trouvé dans son courrier une lettre sous la signature de Sylvie Hubac, directrice de cabinet du Président de la République, en réponse à la missive adressée le 15 juillet à François Hollande, cosignée par André Viola, Jean-Claude Perez, Régis Banquet et Gérard Larrat.
«Monsieur François Hollande m'a confié le soin de vous répondre et de vous assurer qu'il est à l'écoute des préoccupations que vous lui avez soumises, concernant le devenir du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine. Il a notamment pris note de vos analyses portant sur les enjeux économiques du maintien de cette unité militaire…». À la suite d'un paragraphe sur les objectifs opérationnels et la réduction du coût de fonctionnement de la Défense, la directrice de cabinet de l'Élysée précise : «Soyez certain que le Président de la République entend prendre en compte l'ensemble des arguments, dans le cadre d'un arbitrage global qui a des répercussions tant sur la capacité opérationnelle des forces que sur l'aménagement du territoire…».
La mairie de Carcassonne est rassurée par ces propos qui montrent une évolution dans l'approche de la problématique locale. «L'union sacrée» des élus, associée à une large mobilisation de la population et des médias a fini par se faire entendre au sommet de l'État. Il ne se passe plus une semaine sans que le soutien au 3e RPIMa soit l'objet d'une initiative. Dernièrement le député Jean-Claude Perez a profité d'une invitation au Sénat pour s'entretenir avec le Président Hollande dans les jardin du palais du Luxembourg. Hier, Gérard Larrat a réceptionné une lettre en provenance de la mairie de Cau nes-Minervois signifiant son soutien au «3» et celui de 107 habitants de cette commune. «Cette affaire semble prendre bonne tournure mais il ne faut pas désarmer» confie Régis Banquet, président de Carcassonne Agglo qui attend la rencontre avec le chef de l'État dans la deuxième quinzaine du mois d'août.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/29/1925861-la-reponse-de-francois-hollande.html
«Monsieur François Hollande m'a confié le soin de vous répondre et de vous assurer qu'il est à l'écoute des préoccupations que vous lui avez soumises, concernant le devenir du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine. Il a notamment pris note de vos analyses portant sur les enjeux économiques du maintien de cette unité militaire…». À la suite d'un paragraphe sur les objectifs opérationnels et la réduction du coût de fonctionnement de la Défense, la directrice de cabinet de l'Élysée précise : «Soyez certain que le Président de la République entend prendre en compte l'ensemble des arguments, dans le cadre d'un arbitrage global qui a des répercussions tant sur la capacité opérationnelle des forces que sur l'aménagement du territoire…».
La mairie de Carcassonne est rassurée par ces propos qui montrent une évolution dans l'approche de la problématique locale. «L'union sacrée» des élus, associée à une large mobilisation de la population et des médias a fini par se faire entendre au sommet de l'État. Il ne se passe plus une semaine sans que le soutien au 3e RPIMa soit l'objet d'une initiative. Dernièrement le député Jean-Claude Perez a profité d'une invitation au Sénat pour s'entretenir avec le Président Hollande dans les jardin du palais du Luxembourg. Hier, Gérard Larrat a réceptionné une lettre en provenance de la mairie de Cau nes-Minervois signifiant son soutien au «3» et celui de 107 habitants de cette commune. «Cette affaire semble prendre bonne tournure mais il ne faut pas désarmer» confie Régis Banquet, président de Carcassonne Agglo qui attend la rencontre avec le chef de l'État dans la deuxième quinzaine du mois d'août.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/29/1925861-la-reponse-de-francois-hollande.html
lundi 28 juillet 2014
Les commerçants craignent le départ des militaires
CHALONS-EN-CHAMPAGNE (51). Même si, depuis 2008, leur effectif a déjà baissé de près de 20 %, ils représentent encore un poids pour la ville : les 3 100 militaires comptent 1 200 enfants et 700 emplois indirects.
Jérôme scrute l’écran d’ordinateur. Employé à France Pare-brises, place de Verdun, à 200 mètres de la 1ere brigade mécanisée de Châlons, l’employé ne pensait pas tomber sur un tel chiffre. Un quart de sa clientèle depuis janvier concerne… des militaires de Châlons. « Habituellement, il est un peu moindre mais depuis janvier 2014 il est celui-là. » Jérôme ne met pas deux secondes pour glisser sa vision de l’avenir. « Si les militaires devaient quitter la ville, ce serait une catastrophe. Nous, on s’en sortira toujours mais ce ne sera pas le cas pour tout le monde. » Pour le coiffeur installé à 50 mètres à peine de la 1ere BM, même propos. « Ce n’est pas le moment de perdre sa clientèle. Ce serait un vrai coup dur. »
La responsable de l’établissement installé au cœur du centre commercial Match évalue à un tiers sa clientèle militaire. « Quand il vient, c’est aussi avec le conjoint et les enfants. » Au sein du supermarché Match, une trentaine d’hommes en kaki viennent chaque soir faire quelques courses. « Parfois même, le plein quand il y a des journées consacrées au recensement. » Et c’est aussi pour eux que Match ouvre jusqu’à 19 h 30. Au total, ils sont encore 3100 militaires à rester à Châlons. Ils vivent en caserne mais aussi, pour beaucoup, en location près du centre-ville et à Saint-Memmie. Ils font vivre le marché immobilier. Leur départ pourrait le déstabiliser, précisément celui de la location avec une baisse des loyers. Les professionnels, qui rencontrent déjà des difficultés à faire vivre leur secteur, ne préfèrent pas trop s’étendre sur la question. Pourtant, à demi-mot, ils savent que la fin des militaires ferait chuter les loyers, mettrait en difficulté des propriétaires.
À la Ville, on ose encore croire que rien n’est joué. « Le déplacement coûte cher, les bâtiments vides encore plus », précise-t-on au cabinet du maire. Souvent invendables, ils deviennent des verrues urbaines, un boulet pour l’État. À l’instar de l’ancien mess des officiers, que la Ville a finalement acquis, ou encore de l’ancien site qui accueillait le 1er Rama de Laon-Couvron avant qu’il ne parte pour Châlons. Les 10 M € posés sur la table par l’État pour trouver une seconde vie au lieu n’ont pas suffi. Les projets à Laon-Couvron sont toujours en cours. « Et finalement, conclut le cabinet du maire, l’armée n’y gagne pas grand-chose. » Ce qui donne une raison d’espérer à la Ville qui en a bien besoin. Elle risque aussi de perdre son rôle de préfecture avec la réforme territoriale. De quoi inquiéter.
http://www.lunion.presse.fr/accueil/les-commercants-craignent-le-depart-des-militaires-ia0b0n384154
Jérôme scrute l’écran d’ordinateur. Employé à France Pare-brises, place de Verdun, à 200 mètres de la 1ere brigade mécanisée de Châlons, l’employé ne pensait pas tomber sur un tel chiffre. Un quart de sa clientèle depuis janvier concerne… des militaires de Châlons. « Habituellement, il est un peu moindre mais depuis janvier 2014 il est celui-là. » Jérôme ne met pas deux secondes pour glisser sa vision de l’avenir. « Si les militaires devaient quitter la ville, ce serait une catastrophe. Nous, on s’en sortira toujours mais ce ne sera pas le cas pour tout le monde. » Pour le coiffeur installé à 50 mètres à peine de la 1ere BM, même propos. « Ce n’est pas le moment de perdre sa clientèle. Ce serait un vrai coup dur. »
La responsable de l’établissement installé au cœur du centre commercial Match évalue à un tiers sa clientèle militaire. « Quand il vient, c’est aussi avec le conjoint et les enfants. » Au sein du supermarché Match, une trentaine d’hommes en kaki viennent chaque soir faire quelques courses. « Parfois même, le plein quand il y a des journées consacrées au recensement. » Et c’est aussi pour eux que Match ouvre jusqu’à 19 h 30. Au total, ils sont encore 3100 militaires à rester à Châlons. Ils vivent en caserne mais aussi, pour beaucoup, en location près du centre-ville et à Saint-Memmie. Ils font vivre le marché immobilier. Leur départ pourrait le déstabiliser, précisément celui de la location avec une baisse des loyers. Les professionnels, qui rencontrent déjà des difficultés à faire vivre leur secteur, ne préfèrent pas trop s’étendre sur la question. Pourtant, à demi-mot, ils savent que la fin des militaires ferait chuter les loyers, mettrait en difficulté des propriétaires.
700 emplois directs
Les 3100 militaires créent aussi quelque 700 emplois indirects à Châlons. Ils animent les structures sportives comme la piscine olympique où un créneau leur est réservé les mercredis de 7 à 9 heures. « À la grande époque, il commençait même à 4 heures… Et on leur réservait aussi des lignes d’eau lors de séances publiques », se souvient une employée. Et c’est sans compter les 1 142 enfants des militaires qui se rendent dans les écoles du centre et des communes alentour. Leur récent départ a déjà rimé avec fermeture de classe.À la Ville, on ose encore croire que rien n’est joué. « Le déplacement coûte cher, les bâtiments vides encore plus », précise-t-on au cabinet du maire. Souvent invendables, ils deviennent des verrues urbaines, un boulet pour l’État. À l’instar de l’ancien mess des officiers, que la Ville a finalement acquis, ou encore de l’ancien site qui accueillait le 1er Rama de Laon-Couvron avant qu’il ne parte pour Châlons. Les 10 M € posés sur la table par l’État pour trouver une seconde vie au lieu n’ont pas suffi. Les projets à Laon-Couvron sont toujours en cours. « Et finalement, conclut le cabinet du maire, l’armée n’y gagne pas grand-chose. » Ce qui donne une raison d’espérer à la Ville qui en a bien besoin. Elle risque aussi de perdre son rôle de préfecture avec la réforme territoriale. De quoi inquiéter.
http://www.lunion.presse.fr/accueil/les-commercants-craignent-le-depart-des-militaires-ia0b0n384154
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