La reine des batailles, notre belle infanterie perd encore un de ses plus beaux régiments...
Son glorieux drapeau va aller dans une vitrine aux invalides...c'est triste...mais notre nation n'a plus les moyens de garder ses régiments...
Je pense à ceux qui sont partis... j'en citerais quelques un...164°RI, 8°RI, 67°RI, 9° Zouave, 129°RI, 51°RI.... et bien d'autres qui seront bientôt rejoint par le 110°RI.
Il faut saluer tous ces militaires qui ont servi, combattu sous ses couleurs...ce régiment est prestigieux et c'est une peine de le voir disparaitre...
L'Infanterie perd beaucoup....
Revue de presse de toutes les informations militaires française ...OTAN...vie des réservistes...vidéos des engagements en opérations extérieures...recrutement...
jeudi 31 octobre 2013
Brigade franco-allemande: dissolution du 110e régiment d’infanterie français de Donaueschingen
Le ministère de la Défense a annoncé aujourd'hui la dissolution courant 2014 du 110e régiment d’infanterie de Donaueschigen, un régiment français stationné en Allemagne dans le cadre de la Brigade franco-allemande (BFA).
Cette décision «a fait l’objet d’une information préalable de nos partenaires allemands», précise le service de communication de la Défense dans un communiqué, tout en réaffirmant «le plein engagement de la France dans la BFA».
La décision de dissoudre le 110e régiment d’infanterie est dictée, selon la défense, par la nécessité de faire «des choix difficiles quant aux formats» des forces, en raison des contraintes budgétaires.
«Elle n’entame en rien le plein engagement de la France dans la BFA et notre volonté de promouvoir l’utilisation de cette grande unité», écrit le ministère.
«A ce titre, un nouveau régiment aux capacités d’action supérieures, sera rattaché à la BFA afin de renforcer son efficacité opérationnelle», poursuit-il. La France conservera en outre «un niveau d’effectif stationné en Allemagne équivalent à celui des forces allemandes stationnées en France», soit «environ 500 personnels», assure la Défense.
Créée en 1989, la Brigade franco-allemande comprend environ 5.000 hommes, Français et Allemands.
Le 30 septembre, le gouvernement avait annoncé une première série de restructurations dans la défense française, avec notamment la dissolution d’un premier régiment stationné à Carpiagne (Bouches-du-Rhône)- le 4e régiment de dragons (RD) -, dans le cadre de la nouvelle Loi de programmation militaire.
«Un seul cas avait été réservé jusqu’à ce jour pour s’assurer d’échanges préalables approfondis avec nos partenaires allemands: le 110e régiment d’infanterie actuellement stationné à Donaueschingen, qui sera dissous dans le courant de l’année 2014», écrit la Défense.
http://www.dna.fr/actualite/2013/10/31/brigade-franco-allemande-dissolution-du-110e-regiment-d-infanterie-francais-de-donaueschingen
Cette décision «a fait l’objet d’une information préalable de nos partenaires allemands», précise le service de communication de la Défense dans un communiqué, tout en réaffirmant «le plein engagement de la France dans la BFA».
La décision de dissoudre le 110e régiment d’infanterie est dictée, selon la défense, par la nécessité de faire «des choix difficiles quant aux formats» des forces, en raison des contraintes budgétaires.
«Elle n’entame en rien le plein engagement de la France dans la BFA et notre volonté de promouvoir l’utilisation de cette grande unité», écrit le ministère.
«A ce titre, un nouveau régiment aux capacités d’action supérieures, sera rattaché à la BFA afin de renforcer son efficacité opérationnelle», poursuit-il. La France conservera en outre «un niveau d’effectif stationné en Allemagne équivalent à celui des forces allemandes stationnées en France», soit «environ 500 personnels», assure la Défense.
Créée en 1989, la Brigade franco-allemande comprend environ 5.000 hommes, Français et Allemands.
Le 30 septembre, le gouvernement avait annoncé une première série de restructurations dans la défense française, avec notamment la dissolution d’un premier régiment stationné à Carpiagne (Bouches-du-Rhône)- le 4e régiment de dragons (RD) -, dans le cadre de la nouvelle Loi de programmation militaire.
«Un seul cas avait été réservé jusqu’à ce jour pour s’assurer d’échanges préalables approfondis avec nos partenaires allemands: le 110e régiment d’infanterie actuellement stationné à Donaueschingen, qui sera dissous dans le courant de l’année 2014», écrit la Défense.
http://www.dna.fr/actualite/2013/10/31/brigade-franco-allemande-dissolution-du-110e-regiment-d-infanterie-francais-de-donaueschingen
Dissolution du 110e régiment d'infanterie de Donaueschingen
Le ministère de la Défense a annoncé jeudi la dissolution courant 2014 du 110e régiment d'infanterie de Donaueschigen, un régiment français stationné en Allemagne dans le cadre de la Brigade franco-allemande (BFA). Cette décision "a fait l'objet d'une information préalable de nos partenaires allemands", précise le service de communication de la Défense dans un communiqué, en réaffirmant "le plein engagement de la France dans la BFA".
Plus d'informations à suivre........
http://www.lejdd.fr/International/Depeches/Dissolution-du-110e-regiment-d-infanterie-de-Donaueschingen-636491
Plus d'informations à suivre........
http://www.lejdd.fr/International/Depeches/Dissolution-du-110e-regiment-d-infanterie-de-Donaueschingen-636491
mercredi 30 octobre 2013
Le ministre de la Défense à Compiègne pour le 11 novembre
Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, viendra à Compiègne (Oise) à l’occasion des cérémonies du 11 novembre. La cérémonie aura lieu au Carrefour historique, pour célébrer le 95e anniversaire de l’Armistice de 1918. L’année dernière, Jean-Marc Ayrault, chef du gouvernement, avait fait le déplacement.
mardi 29 octobre 2013
lundi 28 octobre 2013
Gel des crédits : grand malaise dans les gendarmeries
Pour Denis Favier, le directeur général de la gendarmerie nationale,
le gel des crédits se fait ressentir chez les gendarmes qui ont des
difficultés à payer carburant et loyers.
Le régime est de plus en plus draconien pour la gendarmerie nationale qui a bien du mal, cette année, à boucler son budget de fonctionnement. Du coup, il faut parer au plus pressé : report probable du paiement des loyers pour les logements des 100 000 gendarmes en France, dépenses d’énergie de plus en plus lourdes, moins de carburant pour des véhicules de plus en plus vétustes, etc. La coupe est pleine mais les difficultés sont réelles.
Lors de son audition devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) - il avait mené l’assaut du GIGN pour libérer les otages de l’Airbus à Marignane en 1994 -, avait attiré l’attention sur les «véritables difficultés» engendrées par un «budget sous tension». Des difficultés «amplifiées par les divers gels et surgels de crédits».
Ces «gels et surgels», qui touchent le budget de tous les ministères sont une «réserve de précaution», bloquée en début d’année, qui permet au ministère concerné de faire face à des aléas importants survenant en cours de gestion. Cette mise en réserve de crédits était toujours levée par Bercy, plus ou moins tôt dans l’année pour la gendarmerie, mais ce n’est toujours pas le cas.
«Nous sommes dans une situation difficile», a confié Denis Favier aux députés le 16 octobre, précisant n’avoir pu passer cette année de commandes ni pour des véhicules ni pour des ordinateurs, sans compter les dépenses d’énergie, comme le chauffage, pour lesquelles il manque 16 millions d’euros.
Quant au volume d’essence disponible pour les 30 000 véhicules de gendarmerie, il est en baisse de 6 % rapport à 2012, selon une source proche du dossier. Plus grave, le général Favier avait ajouté que «pour continuer d’assurer le bon fonctionnement des unités», il serait conduit à reporter le paiement des loyers aux collectivités locales. Le statut des gendarmes prévoit qu’ils soient logés gratuitement dans des immeubles appartenant au domaine de l’État ou aux collectivités locales.
L’Association gendarmes et citoyens du coup a ironisé, hier, sur le thème «Le directeur de la gendarmerie satisfait que la gendarmerie ait su conserver ce qui fait son essence mais regrette qu’elle n’ait plus les moyens d’acheter son carburant».
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/28/1740648-gel-des-credits-grand-malaise-dans-les-gendarmeries.html
Le régime est de plus en plus draconien pour la gendarmerie nationale qui a bien du mal, cette année, à boucler son budget de fonctionnement. Du coup, il faut parer au plus pressé : report probable du paiement des loyers pour les logements des 100 000 gendarmes en France, dépenses d’énergie de plus en plus lourdes, moins de carburant pour des véhicules de plus en plus vétustes, etc. La coupe est pleine mais les difficultés sont réelles.
Lors de son audition devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) - il avait mené l’assaut du GIGN pour libérer les otages de l’Airbus à Marignane en 1994 -, avait attiré l’attention sur les «véritables difficultés» engendrées par un «budget sous tension». Des difficultés «amplifiées par les divers gels et surgels de crédits».
Ces «gels et surgels», qui touchent le budget de tous les ministères sont une «réserve de précaution», bloquée en début d’année, qui permet au ministère concerné de faire face à des aléas importants survenant en cours de gestion. Cette mise en réserve de crédits était toujours levée par Bercy, plus ou moins tôt dans l’année pour la gendarmerie, mais ce n’est toujours pas le cas.
«Nous sommes dans une situation difficile», a confié Denis Favier aux députés le 16 octobre, précisant n’avoir pu passer cette année de commandes ni pour des véhicules ni pour des ordinateurs, sans compter les dépenses d’énergie, comme le chauffage, pour lesquelles il manque 16 millions d’euros.
Quant au volume d’essence disponible pour les 30 000 véhicules de gendarmerie, il est en baisse de 6 % rapport à 2012, selon une source proche du dossier. Plus grave, le général Favier avait ajouté que «pour continuer d’assurer le bon fonctionnement des unités», il serait conduit à reporter le paiement des loyers aux collectivités locales. Le statut des gendarmes prévoit qu’ils soient logés gratuitement dans des immeubles appartenant au domaine de l’État ou aux collectivités locales.
L’Association gendarmes et citoyens du coup a ironisé, hier, sur le thème «Le directeur de la gendarmerie satisfait que la gendarmerie ait su conserver ce qui fait son essence mais regrette qu’elle n’ait plus les moyens d’acheter son carburant».
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/28/1740648-gel-des-credits-grand-malaise-dans-les-gendarmeries.html
dimanche 27 octobre 2013
samedi 26 octobre 2013
Castelnaudary. Le ministre de la Défense en visite au «4»
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense était , hier en visite au «4». Il s’est rendu dans une des fermes d’instruction avant de rejoindre le quartier Danjou.
«J’avais pris l’engagement auprès du général de Saint-Chamas, le 30 avril dernier, à Aubagne, pour la commémoration des 140 ans de la bataille de Camerone, de passer du temps dans le creuset de la Légion étrangère», a rappelé le ministre de la Défense. Promesse tenue puisqu’il était hier en visite au 4e régiment étranger. Spécificité, intégration, formation, solidarité, seconde chance... La Légion étrangère, c’est tout cela et bien plus encore. Le général de Saint-Chamas, qui la commande, puis le colonel Lobel, chef de corps du 4e RE, ont, dès son arrivée, présenté cette armée dans l’armée à son ministre Jean-Yves Le Drian. C’est à Bel-Air, la ferme d’instruction de la 1re compagnie, sur la commune de Puginier, que le ministre a débuté sa visite. Ici, il a pu mesurer la formation légion des jeunes engagés volontaires- mais également celle des spécialistes. Ici, il a pu les voir coiffer leur képi blanc en récitant le code d’honneur, devenant ainsi légionnaire à part entière.
«Cette visite est aussi l’occasion de saluer la Légion étrangère et particulièrement le «4» dont certains annoncent la disparition. Cela ne m’a jamais traversé l’esprit. La question ne s’est jamais posée. Ce régiment occupe une place spécifique puisqu’ici se forment les nouvelles recrues, c’est un formidable creuset , exemple d’intégration nationale et républicaine».
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/26/1739285-castelnaudary-defense-le-ministre-au-4.html
«J’avais pris l’engagement auprès du général de Saint-Chamas, le 30 avril dernier, à Aubagne, pour la commémoration des 140 ans de la bataille de Camerone, de passer du temps dans le creuset de la Légion étrangère», a rappelé le ministre de la Défense. Promesse tenue puisqu’il était hier en visite au 4e régiment étranger. Spécificité, intégration, formation, solidarité, seconde chance... La Légion étrangère, c’est tout cela et bien plus encore. Le général de Saint-Chamas, qui la commande, puis le colonel Lobel, chef de corps du 4e RE, ont, dès son arrivée, présenté cette armée dans l’armée à son ministre Jean-Yves Le Drian. C’est à Bel-Air, la ferme d’instruction de la 1re compagnie, sur la commune de Puginier, que le ministre a débuté sa visite. Ici, il a pu mesurer la formation légion des jeunes engagés volontaires- mais également celle des spécialistes. Ici, il a pu les voir coiffer leur képi blanc en récitant le code d’honneur, devenant ainsi légionnaire à part entière.
La Légion étrangère, excellence
Cette visite à Castelnaudary est une visite comme le ministre en fait toutes les semaines,a-t-il expliqué tout en confiant, en aparté, que son souvenir le plus fort depuis seize mois au ministère, c’est sa rencontre avec le 2e REP, pas très loin de Tessalit, au lendemain de combats meurtriers . «Vous portez très haut le fanion rouge et vert de la Légion. Vous contribuez au rang de la France dans le monde», a-t-il dit à son auditoire. A la sortie de ses entretiens avec sous officiers et officiers, le ministre s’est adressé aux cadres, répondant point par point à tout ce qui préoccupe le monde militaire depuis la loi de programmation jusqu’à ce logiciel Louvois, ce système de paie défaillant. «Il est honteux pour une nation de ne pas savoir régler la solde des militaires qui risquent leur vie pour elle», a relevé M. Le Drian en présentant les excuses de la République.«Cette visite est aussi l’occasion de saluer la Légion étrangère et particulièrement le «4» dont certains annoncent la disparition. Cela ne m’a jamais traversé l’esprit. La question ne s’est jamais posée. Ce régiment occupe une place spécifique puisqu’ici se forment les nouvelles recrues, c’est un formidable creuset , exemple d’intégration nationale et républicaine».
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/26/1739285-castelnaudary-defense-le-ministre-au-4.html
vendredi 25 octobre 2013
La gendarmerie appelle au secours
La gendarmerie peine à payer ses loyers, son essence, et à renouveler son parc automobile, a affirmé récemment son directeur général Denis Favier devant la commission de la Défense à l'Assemblée, demandant de l'aide face à cette "situation difficile". "Depuis plusieurs années, la gendarmerie connaît une profonde mutation au cours de laquelle elle a su préserver ses valeurs de cohésion et d'esprit de corps", a déclaré le général Favier lors de son audition le 16 octobre dans le cadre du projet de loi de finances 2014, selon le compte rendu officiel. "Si elle a su conserver ce qui fait son essence", dit le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), elle "présente aussi des fragilités qu'il faut mesurer avec lucidité".
Le général Favier a évoqué "une période de 10 ans de réformes" sur fond d'"impératif de réduction des dépenses". "La gendarmerie a atteint un seuil", tranche-t-il ensuite. "En matière de personnel, elle a été malmenée par la RGPP (révision générale des politiques publiques du précédent gouvernement), avec une baisse de 6 700 effectifs entre 2008 et 2012". "Cette situation a cessé", selon lui, et "une hausse du plafond d'emploi commence désormais à compenser ces pertes", mais pour ce qui est des moyens, poursuit le DGGN, les indicateurs sont au rouge. La "capacité à renouveler les équipements a été réduite de moitié depuis 2007", dit le général, et ces "difficultés sont amplifiées par les divers gels et surgels en cours d'année (2013), qui remettent en cause la capacité à soutenir l'action". "Nous sommes dans une situation difficile", admet-il, indiquant qu'"aucune commande de véhicules n'a pu être passée" ni d'ordinateurs. Difficulté aussi "pour assurer les paiements (...) incontournables", comme "les dépenses d'énergie pour lesquelles il manque aujourd'hui 16 millions d'euros."
"Pour continuer d'assurer le bon fonctionnement des unités", le général sera contraint de "reporter le paiement des loyers (de leurs locaux, NDLR) aux collectivités locales". "La levée de la mise en réserve est donc absolument nécessaire", implore-t-il, mais "ne réglera pas toutes les difficultés", le "budget carburants" des véhicules ne pouvant être "abondé", par exemple. "Ces difficultés sont bien perçues et toutes les énergies, dont celle du ministre (de l'Intérieur) notamment, sont mobilisées pour obtenir le dégel des crédits, car cela est urgent", poursuit le DGGN, qui réclame "un signe positif". Il y a toutefois une lueur d'espoir, selon lui : le "budget 2014" est "responsable et cohérent". Il promet "modernisation" et recrutement de personnels.
http://www.lepoint.fr/societe/la-gendarmerie-appelle-au-secours-25-10-2013-1748015_23.php
Le général Favier a évoqué "une période de 10 ans de réformes" sur fond d'"impératif de réduction des dépenses". "La gendarmerie a atteint un seuil", tranche-t-il ensuite. "En matière de personnel, elle a été malmenée par la RGPP (révision générale des politiques publiques du précédent gouvernement), avec une baisse de 6 700 effectifs entre 2008 et 2012". "Cette situation a cessé", selon lui, et "une hausse du plafond d'emploi commence désormais à compenser ces pertes", mais pour ce qui est des moyens, poursuit le DGGN, les indicateurs sont au rouge. La "capacité à renouveler les équipements a été réduite de moitié depuis 2007", dit le général, et ces "difficultés sont amplifiées par les divers gels et surgels en cours d'année (2013), qui remettent en cause la capacité à soutenir l'action". "Nous sommes dans une situation difficile", admet-il, indiquant qu'"aucune commande de véhicules n'a pu être passée" ni d'ordinateurs. Difficulté aussi "pour assurer les paiements (...) incontournables", comme "les dépenses d'énergie pour lesquelles il manque aujourd'hui 16 millions d'euros."
"Pour continuer d'assurer le bon fonctionnement des unités", le général sera contraint de "reporter le paiement des loyers (de leurs locaux, NDLR) aux collectivités locales". "La levée de la mise en réserve est donc absolument nécessaire", implore-t-il, mais "ne réglera pas toutes les difficultés", le "budget carburants" des véhicules ne pouvant être "abondé", par exemple. "Ces difficultés sont bien perçues et toutes les énergies, dont celle du ministre (de l'Intérieur) notamment, sont mobilisées pour obtenir le dégel des crédits, car cela est urgent", poursuit le DGGN, qui réclame "un signe positif". Il y a toutefois une lueur d'espoir, selon lui : le "budget 2014" est "responsable et cohérent". Il promet "modernisation" et recrutement de personnels.
http://www.lepoint.fr/societe/la-gendarmerie-appelle-au-secours-25-10-2013-1748015_23.php
3e RPIMa : Le Drian ne « s’engage pas »
Le ministre de la Défense, aujourd'hui à Castelnaudary, indique que la loi de programmation militaire "touchera le moins possible les unités opérationnelles".
Vous êtes aujourd'hui au 4e RE de Castelnaudary pour une visite "en immersion". En quoi consistent ces visites et à quoi servent-elles ?
Ce que je souhaite avant tout, c'est de m'immerger dans le quotidien des militaires pour mieux comprendre leurs problèmes, leurs attentes, être à leur écoute et rencontrer ceux et celles qui font vivre notre défense. Que leur ministre puisse percevoir leurs préoccupations, dans un esprit de dialogue. Cela suppose que les visites soient longues. Je m'attache à passer du temps à avoir des moments séparés d'échanges avec les officiers, les sous-officiers et les militaires du rang, où me remontent beaucoup d'observations, en grande transparence.
Lors de cette visite, comme lors de celle que vous effectuerez à Carcassonne et Castres le 15 novembre, vous serez attendu sur l'avenir des régiments dans le cadre de la loi de programmation militaire 2014-2019. Qu'allez-vous dire aux régiments audois ?
Je ne prends aucun engagement sur la durée pour l'instant car j'ai annoncé que les décisions se feraient année après année. Donc et pour Castelnaudary, et pour la 3e RPIMa de Carcassonne et pour le 8e RPIMa de Castres, je ne dis pas publiquement : 'voilà, les affaires sont réglées'. Je dis simplement que, dans les choix que j'ai à faire pour avoir une armée cohérente, équipée, bien entraînée et qui se prépare à affronter les défis et les menaces de demain, il faut que nous renforcions nos capacités techniques, nos équipements et il faut aussi des restructurations.
Sur quelles bases se feront ces restructurations ?
Elles se feront en fonction de quatre principes : premièrement, toucher le moins possible aux unités opérationnelles ; deuxièmement, éviter au maximum les dissolutions - je fais remarquer que cette année il y en eu très peu - ; troisièmement, considérer l'aménagement du territoire et quatrièmement, assurer la cohérence des forces, c'est-à-dire le lien entre elles pour une bonne homogénéité. Voilà les quatre critères de décision et chaque année je serai amené à dire : voilà ce que je compte faire en fonction des quatre critères. Vous en déduisez ce que vous voulez.
Qu'annoncerez-vous alors lors de votre visite à Carcassonne le 15 novembre ?
Je n'annoncerai rien, je vous ai précisé les quatre critères. Les annonces, je les ferai une fois par an, mais simplement sur la base des critères que je vous ai indiqués. Je le répète, vous pouvez tirer les conclusions que vous voulez.
Vous êtes conscient du caractère très sensible de ce sujet à Carcassonne ?
Et bien comme je vais leur rendre visite, vous pouvez dire que je vais rendre visite à un régiment de prestige et glorieux. Je le répète : j'essaie de faire en sorte qu'il y ait le moins de dissolutions possible. Et pour le reste des postes, on mettra en œuvre une déflation intelligente qui ne se fait qu'après une analyse fonctionnelle. En précisant bien que le principe est de toucher le moins possible aux unités opérationnelles.
On a noté que l'aménagement du territoire et la question économique étaient dans vos critères...
Je ne peux que vous répéter que les critères sont au nombre de quatre…
http://www.lindependant.fr/2013/10/25/le-drian-je-ne-prends-aucun-engagement,1804347.php
Vous êtes aujourd'hui au 4e RE de Castelnaudary pour une visite "en immersion". En quoi consistent ces visites et à quoi servent-elles ?
Ce que je souhaite avant tout, c'est de m'immerger dans le quotidien des militaires pour mieux comprendre leurs problèmes, leurs attentes, être à leur écoute et rencontrer ceux et celles qui font vivre notre défense. Que leur ministre puisse percevoir leurs préoccupations, dans un esprit de dialogue. Cela suppose que les visites soient longues. Je m'attache à passer du temps à avoir des moments séparés d'échanges avec les officiers, les sous-officiers et les militaires du rang, où me remontent beaucoup d'observations, en grande transparence.
Lors de cette visite, comme lors de celle que vous effectuerez à Carcassonne et Castres le 15 novembre, vous serez attendu sur l'avenir des régiments dans le cadre de la loi de programmation militaire 2014-2019. Qu'allez-vous dire aux régiments audois ?
Je ne prends aucun engagement sur la durée pour l'instant car j'ai annoncé que les décisions se feraient année après année. Donc et pour Castelnaudary, et pour la 3e RPIMa de Carcassonne et pour le 8e RPIMa de Castres, je ne dis pas publiquement : 'voilà, les affaires sont réglées'. Je dis simplement que, dans les choix que j'ai à faire pour avoir une armée cohérente, équipée, bien entraînée et qui se prépare à affronter les défis et les menaces de demain, il faut que nous renforcions nos capacités techniques, nos équipements et il faut aussi des restructurations.
Sur quelles bases se feront ces restructurations ?
Elles se feront en fonction de quatre principes : premièrement, toucher le moins possible aux unités opérationnelles ; deuxièmement, éviter au maximum les dissolutions - je fais remarquer que cette année il y en eu très peu - ; troisièmement, considérer l'aménagement du territoire et quatrièmement, assurer la cohérence des forces, c'est-à-dire le lien entre elles pour une bonne homogénéité. Voilà les quatre critères de décision et chaque année je serai amené à dire : voilà ce que je compte faire en fonction des quatre critères. Vous en déduisez ce que vous voulez.
Qu'annoncerez-vous alors lors de votre visite à Carcassonne le 15 novembre ?
Je n'annoncerai rien, je vous ai précisé les quatre critères. Les annonces, je les ferai une fois par an, mais simplement sur la base des critères que je vous ai indiqués. Je le répète, vous pouvez tirer les conclusions que vous voulez.
Vous êtes conscient du caractère très sensible de ce sujet à Carcassonne ?
Et bien comme je vais leur rendre visite, vous pouvez dire que je vais rendre visite à un régiment de prestige et glorieux. Je le répète : j'essaie de faire en sorte qu'il y ait le moins de dissolutions possible. Et pour le reste des postes, on mettra en œuvre une déflation intelligente qui ne se fait qu'après une analyse fonctionnelle. En précisant bien que le principe est de toucher le moins possible aux unités opérationnelles.
On a noté que l'aménagement du territoire et la question économique étaient dans vos critères...
Je ne peux que vous répéter que les critères sont au nombre de quatre…
http://www.lindependant.fr/2013/10/25/le-drian-je-ne-prends-aucun-engagement,1804347.php
Défense: plan de plusieurs millions d'euros
Le ministre a pris cette décision après s'être rendu dans plusieurs régiments. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, annoncera vendredi "un plan d'urgence exceptionnel de plusieurs millions d'euros" pour les bases de défense.
Jean-Yves Le Drian détaillera ce plan dans l'après-midi lors de sa visite au 4e régiment étranger basé à Castelnaudary. Il s'agit de donner "un ballon d'oxygène" aux bases afin de "répondre aux besoins liés à la vie quotidienne des militaires", a-t-on ajouté de même source. De cette tournée "d'immersion", le ministre est revenu "convaincu de la nécessité" de débloquer des fonds afin de "'soulager la gestion des bases de défense", a-t-on poursuivi.
Défense : les députés veulent retirer 500 000 euros à Polytechnique
Les députés veulent prélever 500 000 euros sur les subventions accordées à Polytechnique pour les reverser notamment à des militaires contraints de quitter l'armée.
Les députés veulent prélever 500 000 euros sur les subventions accordées à Polytechnique pour les reverser notamment à des militaires contraints de quitter l'armée, trouvant trop favorables les conditions de remboursement de la scolarité des élèves partant d'emblée travailler dans le privé.
Une somme retirée au profit des militaires contraints de quitter l'armée
Voté mercredi en commission, un amendement au projet de budget de l'Etat pour 2014 prévoit de retirer 500 000 euros de subvention pour les charges de service public de l'école d'ingénieurs, placée sous la tutelle du ministère de la Défense, pour les reverser au programme d'accompagnement des restructurations de la défense, qui profite aux militaires ayant "effectivement servi leur pays et été contraints de quitter l'armée". Les deux signataires, le socialiste Jean Launay (rapporteur des crédits de la mission Défense) et l'UMP François Cornut-Gentille, justifient leur décision au regard de "la facilité des conditions de rachat de la scolarité lorsqu'un élève décide de travailler pour le privé" dès leur sortie de l'X. "
Les élèves de l'X, sous statut militaire, bénéficient non seulement d'études gratuites mais aussi rémunérées (...) Ce coût supporté par la Nation se justifie pleinement si l'on considère que les élèves de l'X pourront fournir des cadres supérieurs et des ingénieurs qualifiés à l'Etat, notamment aux armées. Or, de moins en moins d'élèves intègrent la fonction publique d'État", relèvent-ils.
Une situation "injuste"
Si les Polytechniciens choisissant d'emblée le privé à la sortie peuvent suivre une formation complémentaire dispensée par un organisme agréé qui les exonère du coût de rachat de la scolarité, ceux qui intègrent un corps d'Etat (environ un quart) doivent travailler dix ans pour l'Etat ou rembourser la "pantoufle", autour de 50 000 euros. "Cette situation est injuste", jugent les deux élus, pour lesquels "il est indispensable que les élèves qui se dérobent à l'obligation de servir l'Etat soient soumis au même régime de remboursement de la scolarité".
"Selon le ministère, une réforme doit être engagée en ce sens en 2013, mais le calendrier ainsi que les mesures exactes envisagées ne sont toujours pas connus", observent-ils. Pour être intégrée au projet de loi de finances, cette disposition devra cependant être formellement revotée lors de l'examen dans l'hémicycle des crédits de la mission Défense.
http://www.midilibre.fr/2013/10/24/defense-les-deputes-veulent-retirer-500-000-euros-a-polytechnique,774163.php
Les députés veulent prélever 500 000 euros sur les subventions accordées à Polytechnique pour les reverser notamment à des militaires contraints de quitter l'armée, trouvant trop favorables les conditions de remboursement de la scolarité des élèves partant d'emblée travailler dans le privé.
Une somme retirée au profit des militaires contraints de quitter l'armée
Voté mercredi en commission, un amendement au projet de budget de l'Etat pour 2014 prévoit de retirer 500 000 euros de subvention pour les charges de service public de l'école d'ingénieurs, placée sous la tutelle du ministère de la Défense, pour les reverser au programme d'accompagnement des restructurations de la défense, qui profite aux militaires ayant "effectivement servi leur pays et été contraints de quitter l'armée". Les deux signataires, le socialiste Jean Launay (rapporteur des crédits de la mission Défense) et l'UMP François Cornut-Gentille, justifient leur décision au regard de "la facilité des conditions de rachat de la scolarité lorsqu'un élève décide de travailler pour le privé" dès leur sortie de l'X. "
Les élèves de l'X, sous statut militaire, bénéficient non seulement d'études gratuites mais aussi rémunérées (...) Ce coût supporté par la Nation se justifie pleinement si l'on considère que les élèves de l'X pourront fournir des cadres supérieurs et des ingénieurs qualifiés à l'Etat, notamment aux armées. Or, de moins en moins d'élèves intègrent la fonction publique d'État", relèvent-ils.
Une situation "injuste"
Si les Polytechniciens choisissant d'emblée le privé à la sortie peuvent suivre une formation complémentaire dispensée par un organisme agréé qui les exonère du coût de rachat de la scolarité, ceux qui intègrent un corps d'Etat (environ un quart) doivent travailler dix ans pour l'Etat ou rembourser la "pantoufle", autour de 50 000 euros. "Cette situation est injuste", jugent les deux élus, pour lesquels "il est indispensable que les élèves qui se dérobent à l'obligation de servir l'Etat soient soumis au même régime de remboursement de la scolarité".
"Selon le ministère, une réforme doit être engagée en ce sens en 2013, mais le calendrier ainsi que les mesures exactes envisagées ne sont toujours pas connus", observent-ils. Pour être intégrée au projet de loi de finances, cette disposition devra cependant être formellement revotée lors de l'examen dans l'hémicycle des crédits de la mission Défense.
http://www.midilibre.fr/2013/10/24/defense-les-deputes-veulent-retirer-500-000-euros-a-polytechnique,774163.php
jeudi 24 octobre 2013
11 novembre: L'armée veut remettre au goût du jour le «Bleuet de France»
Et récolter des fonds sur le même principe que le «Poppy» en Grande-Bretagne...
L'armée entend remettre au goût du jour le «Bleuet de France» pour les anciens combattants, et tous les militaires sont invités à porter à leur boutonnière du 1er au 11 novembre cette petite cocarde bleue et blanche, une journée de collecte publique étant prévue le 9 novembre, a annoncé jeudi le ministère de la Défense.
Les fonds recueillis doivent servir à des actions sociales en faveur des anciens combattants ou des soldats blessés en mission, ou encore à venir en aide à des «victimes du terrorisme», ainsi qu'à des pupilles de la Nation, a précisé à la presse le commandant Laurent Viguier, de l'Ecole de guerre, qui s'est investie dans l'opération.
Il s'agit aussi d'inciter les personnalités du monde politique, économique, culturel ou médiatique à porter l'insigne bleu et blanc, ajoute-t-on.
Le commandant Viguier a ainsi bon espoir de voir les joueurs de l'équipe de France de rugby porter le Bleuet sur leur maillot blanc, face aux All Blacks de Nouvelle-Zélande, qu'ils rencontreront le 9 novembre au Stade de France.
http://www.20minutes.fr/societe/1241383-20131024-11-novembre-armee-veut-remettre-gout-jour-bleuet-france
L'armée entend remettre au goût du jour le «Bleuet de France» pour les anciens combattants, et tous les militaires sont invités à porter à leur boutonnière du 1er au 11 novembre cette petite cocarde bleue et blanche, une journée de collecte publique étant prévue le 9 novembre, a annoncé jeudi le ministère de la Défense.
Les fonds recueillis doivent servir à des actions sociales en faveur des anciens combattants ou des soldats blessés en mission, ou encore à venir en aide à des «victimes du terrorisme», ainsi qu'à des pupilles de la Nation, a précisé à la presse le commandant Laurent Viguier, de l'Ecole de guerre, qui s'est investie dans l'opération.
Le Bleuet contre les Blacks?
Plus d'un million d'euros ont été réunis l'année dernière, loin des plus de 50 millions d'euros que la Royal British Legion récolte chaque année avec le «Poppy», ce coquelicot qu'arbore nombre de Britanniques en novembre en l'honneur des familles des forces armées, rappelle un communiqué de l'Ecole de guerre.Il s'agit aussi d'inciter les personnalités du monde politique, économique, culturel ou médiatique à porter l'insigne bleu et blanc, ajoute-t-on.
Le commandant Viguier a ainsi bon espoir de voir les joueurs de l'équipe de France de rugby porter le Bleuet sur leur maillot blanc, face aux All Blacks de Nouvelle-Zélande, qu'ils rencontreront le 9 novembre au Stade de France.
http://www.20minutes.fr/societe/1241383-20131024-11-novembre-armee-veut-remettre-gout-jour-bleuet-france
Une opération de grande ampleur contre les djihadistes au Mali
Plusieurs centaines de soldats français sont engagés...
Une opération de «grande ampleur» est en cours actuellement au Mali, associant la France, les forces armées maliennes et la Minusma (Force de l'ONU au Mali), pour «éviter (une) résurgence» de mouvements terroristes, a indiqué jeudi à la presse le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major des armées françaises.
L'objectif de cette opération, baptisée «Hydre», «est de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (...) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées (...) pour participer à la stabilité du pays», a ajouté le colonel Jaron, en assurant qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux attaques menées récemment par des éléments jihadistes.
«Plusieurs centaines» de soldats français sont engagés dans cette opération, de l'ordre d'un «bataillon», a déclaré le colonel Jaron, sans préciser le nombre total de militaires impliqués dans «Hydre». Interrogé sur les attaques jihadistes enregistrées ces dernières semaines au Mali, dont la dernière en date s'est produite mercredi à Tessalit (nord-est), il a souligné que les forces françaises n'étaient pas surprises de «voir ponctuellement de tels groupuscules se mettre en oeuvre» à l'approche des législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre.
Les assaillants à Tessalit voulaient aussi «frapper les esprits» et non pas «conquérir la ville», a ajouté le colonel Jaron, en saluant la réactivité du bataillon tchadien, qui «a très rapidement repris l'initiative». «Nous savons que la totalité des groupes terroristes présents (...) au Mali n'ont pas été éliminés. Et par moments, ils peuvent resurgir alors que nous allons vers les élections législatives», a-t-il poursuivi
http://www.20minutes.fr/monde/mali/1241243-20131024-operation-grande-ampleur-contre-djihadistes-mali
Une opération de «grande ampleur» est en cours actuellement au Mali, associant la France, les forces armées maliennes et la Minusma (Force de l'ONU au Mali), pour «éviter (une) résurgence» de mouvements terroristes, a indiqué jeudi à la presse le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major des armées françaises.
L'objectif de cette opération, baptisée «Hydre», «est de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (...) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées (...) pour participer à la stabilité du pays», a ajouté le colonel Jaron, en assurant qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux attaques menées récemment par des éléments jihadistes.
«Plusieurs centaines» de soldats français sont engagés dans cette opération, de l'ordre d'un «bataillon», a déclaré le colonel Jaron, sans préciser le nombre total de militaires impliqués dans «Hydre». Interrogé sur les attaques jihadistes enregistrées ces dernières semaines au Mali, dont la dernière en date s'est produite mercredi à Tessalit (nord-est), il a souligné que les forces françaises n'étaient pas surprises de «voir ponctuellement de tels groupuscules se mettre en oeuvre» à l'approche des législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre.
«Des terroristes qui veulent frapper les esprits»
«A chaque fois, il s'agit d'opérations très concentrées géographiquement, qui ne s'inscrivent pas dans la durée et qui reposent sur un mode d'action de terroristes», en voulant «frapper les esprits sans avoir forcément une capacité à engager un combat dans le temps», a-t-il analysé.Les assaillants à Tessalit voulaient aussi «frapper les esprits» et non pas «conquérir la ville», a ajouté le colonel Jaron, en saluant la réactivité du bataillon tchadien, qui «a très rapidement repris l'initiative». «Nous savons que la totalité des groupes terroristes présents (...) au Mali n'ont pas été éliminés. Et par moments, ils peuvent resurgir alors que nous allons vers les élections législatives», a-t-il poursuivi
http://www.20minutes.fr/monde/mali/1241243-20131024-operation-grande-ampleur-contre-djihadistes-mali
Castelnauday. Jean-Yves Le Drian sera en visite au 4e régiment étranger
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sera à Castelnaudary ce vendredi pour une visite du 4e régiment étranger, régiment école de la Légion étrangère, son creuset.
C’est un programme cousu main qui attend le ministre de la Défense en visite, demain vendredi, au 4e régiment étranger de Castelnaudary. Son déplacement est en effet placé sur le thème du parcours du légionnaire depuis l’accueil du jeune étranger, engagé volontaire, jusqu’à la naturalisation et enfin la formation de la Légion de demain que lui présenteront le général de Saint-Chamas, commandant la Légion étrangère, et le colonel Marc Lobel, chef de corps du 4e RE. Après la commémoration, le 30 avril dernier, des 150 ans de la bataille de Camerone, Jean-Yves Le Drian aurait eu envie de mieux connaître la Légion étrangère. Il en saura tout puisque, dès son arrivée, c’est à Bel-Air, dans la campagne lauragaise sur la commune de Puginier, que le ministre sera attendu et où il recevra les honneurs militaires.
Bel-Air est une des fermes d’instruction du «4», qui en compte trois - une par compagnie. C’est vers elles que sont dirigés les engagés volontaires dès leur arrivée d’Aubagne, la maison-mère de la Légion. Ils y débutent leur formation avec l’apprentissage du français, du tir, ainsi qu’un entraînement physique. Autres compagnies qui seront présentées au ministre, celle des spécialistes, qui forme cuisiniers, infirmiers, transmetteurs, informaticiens, mécaniciens, moniteurs de sport, secrétaires, moniteurs de conduite, et celle des cadres.
Le ministre assistera ensuite à une remise de képis blancs, temps fort s’il en est dans la vie des jeunes engagés volontaires, puisqu’ils coifferont le képi blanc au terme d’une marche harassante, devenant dès ce moment légionnaires à part entière. C’est ce même moment où, avec tous les accents du monde - la Légion compte quelque 126 nationalités -, se récite le code d’honneur du légionnaire.
Une cérémonie de naturalisation de légionnaires, qui peuvent obtenir la nationalité française à leur demande ou, autre spécificité, par le sang versé, viendra terminer une journée bien remplie, après des tables rondes avec les différentes catégories d’officiers et de sous-officiers.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/24/1738348-castelnauday-jean-yves-drian-sera-visite-4e-regiment-etranger.html
C’est un programme cousu main qui attend le ministre de la Défense en visite, demain vendredi, au 4e régiment étranger de Castelnaudary. Son déplacement est en effet placé sur le thème du parcours du légionnaire depuis l’accueil du jeune étranger, engagé volontaire, jusqu’à la naturalisation et enfin la formation de la Légion de demain que lui présenteront le général de Saint-Chamas, commandant la Légion étrangère, et le colonel Marc Lobel, chef de corps du 4e RE. Après la commémoration, le 30 avril dernier, des 150 ans de la bataille de Camerone, Jean-Yves Le Drian aurait eu envie de mieux connaître la Légion étrangère. Il en saura tout puisque, dès son arrivée, c’est à Bel-Air, dans la campagne lauragaise sur la commune de Puginier, que le ministre sera attendu et où il recevra les honneurs militaires.
Bel-Air est une des fermes d’instruction du «4», qui en compte trois - une par compagnie. C’est vers elles que sont dirigés les engagés volontaires dès leur arrivée d’Aubagne, la maison-mère de la Légion. Ils y débutent leur formation avec l’apprentissage du français, du tir, ainsi qu’un entraînement physique. Autres compagnies qui seront présentées au ministre, celle des spécialistes, qui forme cuisiniers, infirmiers, transmetteurs, informaticiens, mécaniciens, moniteurs de sport, secrétaires, moniteurs de conduite, et celle des cadres.
Le ministre assistera ensuite à une remise de képis blancs, temps fort s’il en est dans la vie des jeunes engagés volontaires, puisqu’ils coifferont le képi blanc au terme d’une marche harassante, devenant dès ce moment légionnaires à part entière. C’est ce même moment où, avec tous les accents du monde - la Légion compte quelque 126 nationalités -, se récite le code d’honneur du légionnaire.
Une cérémonie de naturalisation de légionnaires, qui peuvent obtenir la nationalité française à leur demande ou, autre spécificité, par le sang versé, viendra terminer une journée bien remplie, après des tables rondes avec les différentes catégories d’officiers et de sous-officiers.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/24/1738348-castelnauday-jean-yves-drian-sera-visite-4e-regiment-etranger.html
mercredi 23 octobre 2013
Beyrouth, 23 octobre 1983: 58 soldats français meurent dans l’attentat du Drakkar
Dimanche 23 octobre 1983, 6 h 22 au quartier général français de la force multinationale de sécurité à Beyrouth. Le sergent Robert Guillemette, du 1er régiment de chasseurs parachutistes (RCP), raconte : « J’étais de garde sur la terrasse et j’ai été le premier à voir sauter le quartier général des Américains (241 morts, deux minutes plus tôt). Mais je n’ai pas eu le temps de faire un geste pour alerter la garde au bas de l’immeuble qui, déjà, s’écroulait. »
Un camion bourré d’explosifs vient d’exploser. L’immeuble de neuf étages du Drakkar s’effondre comme un château de cartes sur les militaires français. Cinquante-cinq du 1er RCP et trois du 9e RCP meurent dans l’attentat suicide. Pendant quatre jours et trois nuits, avec des renforts venus de Paris, des maîtres-chiens, une grue amenée du port de Beyrouth, on extrait des corps et des miraculés.
« De temps en temps, les machines s’arrêtent et les secouristes tendent l’oreille à l’écoute d’un appel venant du gouffre », lit-on dans La Voix du Nord de l’époque. Le général Cann, qui commande le contingent français (deux mille hommes), reste abasourdi : « Des dispositions de sûreté extrême avaient été prises au camp du Drakkar. Mais elles n’ont pas résisté à l’action d’un fanatique à l’inimaginable détermination. »
Dans le chaos libanais qui dure depuis neuf ans, la force multinationale de sécurité doit soutenir l’armée libanaise et le pouvoir légal, démocratique mais chancelant d’Amine Gemayel. Les soldats français et étrangers ont un mandat délicat qui leur interdit pratiquement l’usage de la force. Entre les tentatives de déstabilisation syriennes et l’occupation israélienne au sud de la ligne Awali, les factions sous influences se déchirent.
Le double attentat du 23 octobre 1983 est pourtant revendiqué en des termes clairs par des nébuleuses alors inconnues ou presque, l’Organisation du jihad islamique et le Mouvement de la révolution islamique libre. On ne parle pas encore du Hezbollah (chiite libanais), né un an plus tôt mais qui ne se rendra public qu’en 1985. « Nous voulons une république islamique, même si cela devait mener à la guerre. Nous sommes disposés à faire du Liban un second Vietnam. » Tout est déjà dit.
Le président François Mitterrand et son ministre de la Défense, Charles Hernu, se rendent aussitôt à Beyrouth pour soutenir les leurs. « Au Liban, la France reste et restera fidèle à son histoire et ses engagements. »
Cinquante-huit cercueils sont alignés dans la cour des Invalides le mercredi 2 novembre (dont six Nordistes, lire ci-dessous). L’explosion du Drakkar reste pour l’armée française le bilan meurtrier le plus lourd en une seule journée depuis la fin de la guerre d’Indochine en 1954.
Un camion bourré d’explosifs vient d’exploser. L’immeuble de neuf étages du Drakkar s’effondre comme un château de cartes sur les militaires français. Cinquante-cinq du 1er RCP et trois du 9e RCP meurent dans l’attentat suicide. Pendant quatre jours et trois nuits, avec des renforts venus de Paris, des maîtres-chiens, une grue amenée du port de Beyrouth, on extrait des corps et des miraculés.
« De temps en temps, les machines s’arrêtent et les secouristes tendent l’oreille à l’écoute d’un appel venant du gouffre », lit-on dans La Voix du Nord de l’époque. Le général Cann, qui commande le contingent français (deux mille hommes), reste abasourdi : « Des dispositions de sûreté extrême avaient été prises au camp du Drakkar. Mais elles n’ont pas résisté à l’action d’un fanatique à l’inimaginable détermination. »
Dans le chaos libanais qui dure depuis neuf ans, la force multinationale de sécurité doit soutenir l’armée libanaise et le pouvoir légal, démocratique mais chancelant d’Amine Gemayel. Les soldats français et étrangers ont un mandat délicat qui leur interdit pratiquement l’usage de la force. Entre les tentatives de déstabilisation syriennes et l’occupation israélienne au sud de la ligne Awali, les factions sous influences se déchirent.
La naissance du jihad islamique
L’ambassade américaine à Beyrouth a subi un attentat meurtrier le 18 avril 1983 (69 morts). Les nations occidentales assistent sans comprendre à la naissance du jihad islamique, d’un nouveau mode de terrorisme. On envisage les mains sanglantes de la Syrie (déjà) et de l’Iran (sa révolution islamique date de 1979) ; d’autres évoquent la patte soviétique. Peu distinguent les prémices d’un mouvement plus profond, qui nous préoccupe trente ans plus tard.Le double attentat du 23 octobre 1983 est pourtant revendiqué en des termes clairs par des nébuleuses alors inconnues ou presque, l’Organisation du jihad islamique et le Mouvement de la révolution islamique libre. On ne parle pas encore du Hezbollah (chiite libanais), né un an plus tôt mais qui ne se rendra public qu’en 1985. « Nous voulons une république islamique, même si cela devait mener à la guerre. Nous sommes disposés à faire du Liban un second Vietnam. » Tout est déjà dit.
Le président François Mitterrand et son ministre de la Défense, Charles Hernu, se rendent aussitôt à Beyrouth pour soutenir les leurs. « Au Liban, la France reste et restera fidèle à son histoire et ses engagements. »
Cinquante-huit cercueils sont alignés dans la cour des Invalides le mercredi 2 novembre (dont six Nordistes, lire ci-dessous). L’explosion du Drakkar reste pour l’armée française le bilan meurtrier le plus lourd en une seule journée depuis la fin de la guerre d’Indochine en 1954.
Attentat du Drakkar : 58 paras de Pamiers tués au Liban il y a 30 ans
Le 23 octobre 1983, deux attentats suicides frappent les contingents américains et français venus pour le maintien de la paix au Liban. Cinquante-huit parachutistes des 1er et 9e RCP sont tués au poste Drakkar. Aujourd’hui, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et le ministre délégué aux Anciens combattants Kader Arif sont à Pamiers pour honorer leur mémoire.
Drakkar. Deux syllabes qui roulent et se cassent en une explosion. Drakkar. Le surnom d’un immeuble de huit étages, d’un poste français où s’est installée depuis environ un mois la 3e compagnie du 1er Régiment de chasseurs parachutistes, à Beyrouth. Ce qui les a conduits là ?
Septembre 1982… Dans ce Liban multiconfessionnel miné par la lutte armée palestinienne, déchiré par la guerre civile, écartelé par ses encombrants voisins syriens et israéliens, l’ONU se décide à mettre en place une force de maintien de la paix : la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB).
La situation est alors inextricable. En juin juillet, les Israéliens ont envahi le pays puis cerné l’ouest de la capitale, prenant au piège Yasser Arafat et ses troupes. En août, à l’appel du gouvernement libanais, Français, Américains et Italiens se sont déployés pour s’interposer et sécuriser le départ des Palestiniens armés. Mais les civils sont restés. Le crime se déroule du 16 au 18 septembre. Durant deux jours, les phalangistes chrétiens massacrent les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila pour venger l’assassinat du président Bachir Gémayel par un membre du parti syrien… C’est le terrible contexte dans lequel prennent place 2 000 soldats français, 1 600 Américains, 1 400 Italiens et une centaine de Britanniques.
Pour les Syriens, qui considèrent le Liban comme une chasse gardée, ces soldats de la paix sont des intrus. Des ennemis même pour l’Iran, en guerre contre l’Irak, qui outre son contentieux nucléaire avec la France, reproche à Paris d’armer Saddam Hussein. Syriens alaouites et Iraniens chiites sont traditionnellement alliés contre les pays occidentaux pour défendre leurs intérêts de puissances régionales. Enfin, le Hezbollah est en train de naître. Ce sera leur bras armé à l’intérieur du Liban.
Du monstrueux amas de béton, il faudra plusieurs jours aux secouristes pour retirer les corps de 58 militaires, 55 parachutistes du 1er RCP et trois du 9e RCP, bilan auquel s’ajoutent 15 blessés. Seuls 26 soldats s’en sortiront indemnes, mais marqués à vie, dévastés.
Ces hommes ? Encadrés par des professionnels, des officiers et sous-officiers aguerris, ce sont pour la plupart des appelés d’une vingtaine d’années qui ont signé pour un service long et se sont portés volontaires pour le Liban.
Dès le lendemain, le président français François Mitterrand est sur place pour soutenir le contingent français. Moins d’un mois plus tard, les Super-Etendard du Clemenceau répliqueront contre une caserne de gardiens de la révolution islamique et du Hezbollah, dans la plaine de la Bekaa contrôlée par les Syriens.
Trente années ont passé… mais dans le regard des survivants, des familles des victimes, les séquelles de l’effondrement du Drakkar n’ont jamais disparu. Ni les questions. Le Hezbollah a le premier revendiqué l’attentat ainsi que le mouvement de la révolution islamique libre. Mais, chez les survivants, on sait aussi que Drakkar avait été précédemment occupé par les services secrets syriens qu’ils soupçonnent de l’avoir piégé.
Lundi 14 octobre, à l’invitation du ministre délégué aux Anciens combattants Kader Arif et grâce à leur association, ils sont allés sur le site du Drakkar puis ont assisté dans l’enceinte de la résidence des Pins, résidence de l’ambassadeur de France à Beyrouth, à la cérémonie d’hommages aux victimes de l’attentat. Ayant déposé avec le ministre une gerbe blanche au pied du monument, Crispine Di Masso, dont le fils Thierry avait 19 ans, a pensé «à toutes les autres familles, à ce moment-là, car certaines ont malheureusement disparu». Un moment d’émotion intense, pour elle comme pour toute la délégation. «Mais ça m’a soulagé la reconnaissance de la Nation et l’accueil ici», ajoute-t-elle.
Aujourd’hui, trente ans après, jour pour jour, c’est ce matin à Pamiers où en 1999 ont fusionné le «1er Para» et le 9e RCP, que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et le ministre délégué aux Anciens combattants Kader Arif réitéreront cet hommage de la France en présence des représentants des familles et des survivants. Cinquante-huit morts… Jamais depuis l’armée française n’a eu à déplorer autant de tués sur une seule attaque. Le traumatisme ne s’est pas effacé qui résonne toujours aujourd’hui, avec l’actualité, dans ce Liban fragilisé par la guerre en Syrie.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/23/1737567-attentat-drakkar-58-paras-pamiers-tues-liban-50-ans.html
Drakkar. Deux syllabes qui roulent et se cassent en une explosion. Drakkar. Le surnom d’un immeuble de huit étages, d’un poste français où s’est installée depuis environ un mois la 3e compagnie du 1er Régiment de chasseurs parachutistes, à Beyrouth. Ce qui les a conduits là ?
Septembre 1982… Dans ce Liban multiconfessionnel miné par la lutte armée palestinienne, déchiré par la guerre civile, écartelé par ses encombrants voisins syriens et israéliens, l’ONU se décide à mettre en place une force de maintien de la paix : la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB).
La situation est alors inextricable. En juin juillet, les Israéliens ont envahi le pays puis cerné l’ouest de la capitale, prenant au piège Yasser Arafat et ses troupes. En août, à l’appel du gouvernement libanais, Français, Américains et Italiens se sont déployés pour s’interposer et sécuriser le départ des Palestiniens armés. Mais les civils sont restés. Le crime se déroule du 16 au 18 septembre. Durant deux jours, les phalangistes chrétiens massacrent les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila pour venger l’assassinat du président Bachir Gémayel par un membre du parti syrien… C’est le terrible contexte dans lequel prennent place 2 000 soldats français, 1 600 Américains, 1 400 Italiens et une centaine de Britanniques.
Pour les Syriens, qui considèrent le Liban comme une chasse gardée, ces soldats de la paix sont des intrus. Des ennemis même pour l’Iran, en guerre contre l’Irak, qui outre son contentieux nucléaire avec la France, reproche à Paris d’armer Saddam Hussein. Syriens alaouites et Iraniens chiites sont traditionnellement alliés contre les pays occidentaux pour défendre leurs intérêts de puissances régionales. Enfin, le Hezbollah est en train de naître. Ce sera leur bras armé à l’intérieur du Liban.
Huit jours pour retirer les corps
Le 23 octobre 1983, l’attaque est dévastatrice. à 6 h 18, un camion piégé anéantit le QG américain à l’aéroport de Beyrouth et fait 241 morts dont 220 marines. Deux minutes plus tard, alors que les parachutistes français alertés par l’explosion voient s’élever le lourd panache de fumée au sud de la ville, c’est leur poste Drakkar qui est pris pour cible et s’effondre sur ses occupants.Du monstrueux amas de béton, il faudra plusieurs jours aux secouristes pour retirer les corps de 58 militaires, 55 parachutistes du 1er RCP et trois du 9e RCP, bilan auquel s’ajoutent 15 blessés. Seuls 26 soldats s’en sortiront indemnes, mais marqués à vie, dévastés.
Ces hommes ? Encadrés par des professionnels, des officiers et sous-officiers aguerris, ce sont pour la plupart des appelés d’une vingtaine d’années qui ont signé pour un service long et se sont portés volontaires pour le Liban.
Dès le lendemain, le président français François Mitterrand est sur place pour soutenir le contingent français. Moins d’un mois plus tard, les Super-Etendard du Clemenceau répliqueront contre une caserne de gardiens de la révolution islamique et du Hezbollah, dans la plaine de la Bekaa contrôlée par les Syriens.
Cérémonie d'hommage
Depuis ? Trente années ont passé. Historiquement liée au Liban depuis 1920 et la création du Grand Liban, la France est toujours présente pour la paix, avec un bataillon de 850 hommes au sein de la Finul, la force de casques bleus déployés au sud du pays, secteur où les Tarbais du 1er Régiment de Hussards Parachutistes étaient déployés jusqu’en mars dernier.Trente années ont passé… mais dans le regard des survivants, des familles des victimes, les séquelles de l’effondrement du Drakkar n’ont jamais disparu. Ni les questions. Le Hezbollah a le premier revendiqué l’attentat ainsi que le mouvement de la révolution islamique libre. Mais, chez les survivants, on sait aussi que Drakkar avait été précédemment occupé par les services secrets syriens qu’ils soupçonnent de l’avoir piégé.
Lundi 14 octobre, à l’invitation du ministre délégué aux Anciens combattants Kader Arif et grâce à leur association, ils sont allés sur le site du Drakkar puis ont assisté dans l’enceinte de la résidence des Pins, résidence de l’ambassadeur de France à Beyrouth, à la cérémonie d’hommages aux victimes de l’attentat. Ayant déposé avec le ministre une gerbe blanche au pied du monument, Crispine Di Masso, dont le fils Thierry avait 19 ans, a pensé «à toutes les autres familles, à ce moment-là, car certaines ont malheureusement disparu». Un moment d’émotion intense, pour elle comme pour toute la délégation. «Mais ça m’a soulagé la reconnaissance de la Nation et l’accueil ici», ajoute-t-elle.
Aujourd’hui, trente ans après, jour pour jour, c’est ce matin à Pamiers où en 1999 ont fusionné le «1er Para» et le 9e RCP, que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et le ministre délégué aux Anciens combattants Kader Arif réitéreront cet hommage de la France en présence des représentants des familles et des survivants. Cinquante-huit morts… Jamais depuis l’armée française n’a eu à déplorer autant de tués sur une seule attaque. Le traumatisme ne s’est pas effacé qui résonne toujours aujourd’hui, avec l’actualité, dans ce Liban fragilisé par la guerre en Syrie.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/23/1737567-attentat-drakkar-58-paras-pamiers-tues-liban-50-ans.html
Pierre Martinet ancien du "3" de Carcassonne : "L'attentat du Drakkar a changé ma vie"
Il y a trente ans à Beyrouth, 58 parachutistes français étaient tués dans un attentat. Pierre Martinet, alors au 3e RPIMa de Carcassonne, était là. Il s'est confié à Midi Libre.
Comment vous êtes-vous retrouvés à Beyrouth en 1983 ?
« J’avais 19 ans, je m'étais engagé depuis un an au 3e RPIMA de Carcassonne. J'étais soldat de première classe, opérateur radio à la deuxième section de la première compagnie du 3e RPIMA. Le régiment avait déjà participé à une première opération au Liban en 1982, à la suite du massacre de Sabra et Chatila, dans le cadre de la force multinationale de sécurité à Beyrouth.
Notre mission, Diodon 4, était de s’interposer entre les belligérants, les chrétiens et les musulmans. On devait être répartis sur tout le territoire libanais, sur des postes qui avaient des noms de bateau : Caravelle, kayak, péniche, et drakkar, dans le sud de Beyrouth. Dans la majorité, il y avait des volontaires du service long : Le 3e rpima était la seule unité de professionnels. A l’époque il y avait encore des appelés. On était 400, 500 personnes, une grosse partie du 3e RPIMA.
C’était impressionnant : déjà on part en septembre de Toulouse en Boeing 747, et le ministre de la Défense de l’époque, Charles Hernu vient dans l’avion, me demande qui je suis, me serre la main. A 19 ans, j’étais impressionné, je m’en souviens comme si c’était hier. Ce qui était aussi particulier, c’est qu’on se pose à Chypre, on prend un bateau, et on débarque à Beyrouth en péniche de débarquements, comme le 6 juin 1944. Personne ne nous tirait dessus, mais on voyait des combats au loin, l’aéroport international était fermé. On arrive sur une plage : dans nos esprits, c’était obligatoire qu’on pense à ceux qui ont débarqué en Normandie en 1944. Ensuite on a rejoint le centre culturel français avant d’être dispatchés sur les différents postes autour de Beyrouth. Le nôtre, c’était Caravelle. Drakkar était à quelques kilomètres au sud, sur la frontière entre les chrétiens et les musulmans. Les missions principales était de faire des patrouilles profondes dans le grand Beyrouth, on faisait pas mal de renseignement aussi, avec des patrouilles jour et nuit autour du poste. Il y a eu quelques petits accrochages, mais rien de bien méchant. Jusqu’au 23 octobre. Là, notre vie a changé. Totalement.
Avant cela, quelle était la situation à Beyrouth ?
La grosse particularité de Beyrouth, c’est que c’était la première fois depuis la bataille d’Alger que des militaires français étaient confrontés à du combat de localité, qui n’a rien à voir avec le combat en zone rurale. On avait beaucoup de retard, par rapport aux Libanais qui se battaient depuis pas mal d’années dans leur ville. On avait remis nos bérets rouge, enlevé nos gilets pare-balle, pour se recentrer sur la relation entre les Libanais et la force d’interposition pour ramener du renseignement et arriver à comprendre ce qui se passait dans cette ville. La vie au poste était ponctuée de patrouilles, de nuit, de jour, de gardes devant l’ambassade de France. La grande crainte, c’était les pièges. Ils avaient une école de piégeage très importante, ils piégeaient tout. Les boites de coca métallique, par exemple. On savait très bien qu’il ne fallait pas donner de coup de pied dedans.
Comment s'est passée cette journée du 23 octobre 1983 ?
Rien ne nous laissait présager qu’on allait subir ça. Le 22 au soir je prends une permanence radio de nuit, jusqu’à 6 h du matin ou l’adjudant m’a dit d’aller me reposer. Je me mets sur mon lit picot, et j’entends une première explosion. Boum. C’est le PC américain qui saute. Deux ou trois minutes après, une deuxième explosion. Quelques instants après, les radios crépitent, ça commence à se savoir, on reçoit l’ordre d’aller directement sur l’immeuble Drakkar. On y est tout de suite, 30 minutes après l’explosion.
Quand on arrive, on ne comprend pas bien ce qui se passe. On voit un château de cartes écrasé, avec des étages successifs qui se sont empilés les uns sur les autres. Il y a du bruit partout, des sauveteurs qui déjà s’affairent… Notre première mission a été de sécuriser le site : il y avait des snipers qui tiraient sur les sauveteurs et sur les militaires français qui essayaient de récupérer des survivants.
Il n’y a pas de cris, pas de panique. On est professionnels et on va au plus rapide, à essayer de trouver des survivants. La particularité de cette journée, c’est qu’on est confrontés à la mort violente et incompréhensible. On ne sait pas ce qui se passe. On va sur les gravats pour ramasser des cailloux, à la main, car on est pas équipé. Ma première image : je passe la tête sous un bloc de béton, et je vois quelqu’un qui est écrasé, le corps transpercé de part en part par des fers de béton armé, et le mec est tout noir, son corps n’était qu’un gros hématome. C’est mon premier mort, et j’en ai souvent rêvé, de ce mec.
Une autre image violente : Quelqu’un qui va voir mon chef de section avec un membre et lui demande : « qu’est-ce que j’en fait ? » C’était très, très violent. On a passé quatre jours et quatre nuits à déterrrer les corps de nos camarades. On a trouvé des blessés, qui sont marqués à vie. L’un était monté sur le toit de l’immeuble à la première explosion, pour voir, et il s’est retrouvé plusieurs étages plus bas. Le mec a été marqué à vie. Un autre était parti chercher des pains au chocolat pou le petit déjeuner, il revient, il n’y a plus de poste. C’est des images qui restent.
C'était compliqué d’enlever les gravats. Dès qu’on soulevait une dalle ça faisait s’écrouler d’autres rochers, ça pouvait tuer d’éventuels blessés. Ca a été très compliqué, très long, c’était non stop, il y avait une relève perpétuelle entre les différentes unités. C‘était intense. A ma connaissance, tout le monde, mort ou blessé, a été récupéré. On est allé jusqu’au fond, jusqu’au cratère. Tout a été enlevé. On était obligé de porter des masques à gaz, tellement ça puait. Il y a avait un gros travail d’identification, en relevant les empreintes sur les cadavres, car on ne connaissait pas encore l’ADN.
Que s'est-il passé ensuite ?
On a aussi été assez impactés par la levée des corps à Beyrouth, avec un sermon de l’aumônier militaire extraordinaire, qui était révolté de voir des enfants tués dans leur sommeil. Des soldats à l’explosion se sont réveillés, et ont été écrasés assis par les blocs de béton. Ce qui nous reste, c'est cette levée des corps, c’était très impressionnant, et c’est aussi l’odeur de la mort dans le nez. Il faisait très chaud à l’automne 83 à Beyrouth, ça sentait le cadavre. On brûlait nos treillis, après une journée passée à déterrer les cadavres, parce que c’était imprégné de l’odeur de la mort.
Pour nous, il y a eu un avant et un après Drakkar. Avant, on se méfiait moyennement des populations, et après, on se méfiait de tout le monde. On n’hésitait pas à tirer, même si bien sûr la riposte devait être proportionnelle à l’attaque. Il y a eu beaucoup d’accrochages, on a souvent riposté au lance roquette anti char. Je suis tombé avec quatre camarades dans une embuscade assez violente, avec tir de lance-roquette, et le camion criblé d’impacts d’AK 47, avec un échange de tirs vraiment important. La tension dans Beyrouth était vraiment importante.
A partir de ce moment là, on a été redéployés sur la ligne de démarcation, et là, ça tirait facilement. Après Drakkar, on dormait jamais au même endroit la nuit. On dormait sur les toits, aux alentours de l’immeuble parce qu’on recevait des messages d’attentats imminents sur note poste. On changeait de toit chaque nuit. On a subi des attaques régulières. Les patrouilles étaient très particulières : on s’attendait à s’en prendre une à chaque instant, et, on était prêt à faire feu à chaque fois. On savait qu’on était vulnérable.
On a fait des postes de combat très sécurisés, on passait beaucoup de temps à remplir des sacs de sable, pour nous protéger. On a pris conscience qu’on n’était absolument pas protégés. Il y eu beaucoup d’accrochages, beaucoup de morts. On était isolé, au poste kayak, sur un carrefour avec une section de combat, à la merci d’un attentat, d’une attaque. On fouillait les véhicules, on avait fabriqué des chicanes, pour trouver des armes et de l’explosif. On avait des listes de véhicules susceptibles d’être piégés. On ne voulait pas se laisser aller à la psychose, mais on était sous tension permanente. On dormait habillé avec l’arme sur nous. On avait aucun répit, perpétuellement aux aguets.
Aviez-vous une aide psychologique ?
Non. Le stress post-traumatique, ça n’existait pas. A l’époque, il suffisait de visser un peu plus sur le crane ton béret rouge, de dire : « on est pas des gonzesses », et c’était terminé. Il n’était pas question de savoir si tu étais traumatisé, si tu faisais des cauchemar. Mais bien évidemment, ça nous a marqués. Moi, même après ma retraite, ça m’est arrivé la nuit d’être réveillé par le visage de ce premier mort à Drakkar. Ça a hanté mes nuits. Quand on est revenus de Beyrouth, je suis parti en vacances à Toulon, je regardais en permanence les toits, parce qu’à Beyrouth en patrouille, il y en avait un qui regardait les toits, un devant, un derrière, à droite, à gauche... Mais on était conditionné pour le combat. A l’époque, on était les rois du monde, il ne pouvait rien nous arriver. Je n’en ai pris conscience qu’après, quand j’ai quitté l’armée. Après, la question c’était qui. Honnêtement on ne sait toujours pas. Le Liban, l’Iran, la Syrie, il y a plein de rumeurs qui circulent. IL y a plein de rumeurs qui ont circulé…
Est-ce que ça a été le pire souvenir de votre carrière ?
Paradoxalement, ça reste le plus dramatique souvenir, mais aussi le meilleur. Cette mission nous a marqués à tous. Si je me suis engagé au 3e RPIMa, c’était pour partir au Liban, à Beyrouth. On s’engage pas pour rester dans la caserne. On s’engage pour aller au combat.
Après, la réalité de la guerre, c’est tout autre chose. La guerre c’est cruel, c’est dégueulasse, ça pue. Les enfants meurent. On a sorti les corps de la famille des gardiens de l’immeuble, avec leurs quatre petites filles, je me souviens encore très bien de l’image de cette petite fille avec le ventre ouvert et les tripes à l’air. Je me souviens d’un sous officier de la section qui avait des envies de tuer, des envies de meurtre pour se venger. C’étaient des gamins, ils avaient 18, 19 ans, comme nous. Ce qui nous foutait en l’air, c’est que personne n’avait pu se défendre. La lâcheté de l’attentat, c’est ça.
Après, cette excitation du combat, je l’ai toujours cherché dans toutes mes affectations, dans tout ce que j’ai fait. Avec cette fameuse quête de l’adrénaline. Qu’est-ce qui vous nous apporter plus d’Adrénaline que ce qu’on a vécu à Diodon 4 ? Je l’ai trouvée dans les sauts en parachutes, je l’ai trouvée au service action de la DGSE, et dernièrement en Libye, mais ça s’est mal terminé.
Quel regard aujourd'hui, 30 ans après ?
C'est sûr qu'on aurait bien aimé savoir qui a vraiment commandité cet attentat. Honnêtement on ne sait toujours pas. Le Liban, l’Iran, la Syrie ? Il y a plein de rumeurs qui ont circulé. Il y a eu derrière des représailles qui ont été tentées, notamment des tirs de missile dans la plaine de la Bekaa par des Super-Etendards qui ont tué deux chèvres et un mouton, le berger aussi. Ensuite il y a eu la tentative de représailles contre l’ambassade d’Iran, par des gens de mon futur service, le service action de la DGSE. Une jeep bourrée d’explosifs a été garée devant l’ambassade, mais ça n’a pas fonctionné. Ils ont tiré dessus avec une roquette anti-char mais ça n’a pas fonctionné.
30 ans après, j’ai l’impression que c’était hier. J’ai encore le bruit des sirènes, l’odeur des morts dans les narines. Aujourd’hui, on pense à tous ces gens, à tous nos frères d’armes qui ont été tués ce jour-là. Pour nous, la journée du 23 a été infinie.
http://www.midilibre.fr/2013/10/22/pierre-martinet-ancien-du-3-de-carcassonne-l-attentat-du-drakkar-a-change-ma-vie,773335.php
Comment vous êtes-vous retrouvés à Beyrouth en 1983 ?
« J’avais 19 ans, je m'étais engagé depuis un an au 3e RPIMA de Carcassonne. J'étais soldat de première classe, opérateur radio à la deuxième section de la première compagnie du 3e RPIMA. Le régiment avait déjà participé à une première opération au Liban en 1982, à la suite du massacre de Sabra et Chatila, dans le cadre de la force multinationale de sécurité à Beyrouth.
Notre mission, Diodon 4, était de s’interposer entre les belligérants, les chrétiens et les musulmans. On devait être répartis sur tout le territoire libanais, sur des postes qui avaient des noms de bateau : Caravelle, kayak, péniche, et drakkar, dans le sud de Beyrouth. Dans la majorité, il y avait des volontaires du service long : Le 3e rpima était la seule unité de professionnels. A l’époque il y avait encore des appelés. On était 400, 500 personnes, une grosse partie du 3e RPIMA.
C’était impressionnant : déjà on part en septembre de Toulouse en Boeing 747, et le ministre de la Défense de l’époque, Charles Hernu vient dans l’avion, me demande qui je suis, me serre la main. A 19 ans, j’étais impressionné, je m’en souviens comme si c’était hier. Ce qui était aussi particulier, c’est qu’on se pose à Chypre, on prend un bateau, et on débarque à Beyrouth en péniche de débarquements, comme le 6 juin 1944. Personne ne nous tirait dessus, mais on voyait des combats au loin, l’aéroport international était fermé. On arrive sur une plage : dans nos esprits, c’était obligatoire qu’on pense à ceux qui ont débarqué en Normandie en 1944. Ensuite on a rejoint le centre culturel français avant d’être dispatchés sur les différents postes autour de Beyrouth. Le nôtre, c’était Caravelle. Drakkar était à quelques kilomètres au sud, sur la frontière entre les chrétiens et les musulmans. Les missions principales était de faire des patrouilles profondes dans le grand Beyrouth, on faisait pas mal de renseignement aussi, avec des patrouilles jour et nuit autour du poste. Il y a eu quelques petits accrochages, mais rien de bien méchant. Jusqu’au 23 octobre. Là, notre vie a changé. Totalement.
Avant cela, quelle était la situation à Beyrouth ?
La grosse particularité de Beyrouth, c’est que c’était la première fois depuis la bataille d’Alger que des militaires français étaient confrontés à du combat de localité, qui n’a rien à voir avec le combat en zone rurale. On avait beaucoup de retard, par rapport aux Libanais qui se battaient depuis pas mal d’années dans leur ville. On avait remis nos bérets rouge, enlevé nos gilets pare-balle, pour se recentrer sur la relation entre les Libanais et la force d’interposition pour ramener du renseignement et arriver à comprendre ce qui se passait dans cette ville. La vie au poste était ponctuée de patrouilles, de nuit, de jour, de gardes devant l’ambassade de France. La grande crainte, c’était les pièges. Ils avaient une école de piégeage très importante, ils piégeaient tout. Les boites de coca métallique, par exemple. On savait très bien qu’il ne fallait pas donner de coup de pied dedans.
Comment s'est passée cette journée du 23 octobre 1983 ?
Rien ne nous laissait présager qu’on allait subir ça. Le 22 au soir je prends une permanence radio de nuit, jusqu’à 6 h du matin ou l’adjudant m’a dit d’aller me reposer. Je me mets sur mon lit picot, et j’entends une première explosion. Boum. C’est le PC américain qui saute. Deux ou trois minutes après, une deuxième explosion. Quelques instants après, les radios crépitent, ça commence à se savoir, on reçoit l’ordre d’aller directement sur l’immeuble Drakkar. On y est tout de suite, 30 minutes après l’explosion.
Quand on arrive, on ne comprend pas bien ce qui se passe. On voit un château de cartes écrasé, avec des étages successifs qui se sont empilés les uns sur les autres. Il y a du bruit partout, des sauveteurs qui déjà s’affairent… Notre première mission a été de sécuriser le site : il y avait des snipers qui tiraient sur les sauveteurs et sur les militaires français qui essayaient de récupérer des survivants.
Il n’y a pas de cris, pas de panique. On est professionnels et on va au plus rapide, à essayer de trouver des survivants. La particularité de cette journée, c’est qu’on est confrontés à la mort violente et incompréhensible. On ne sait pas ce qui se passe. On va sur les gravats pour ramasser des cailloux, à la main, car on est pas équipé. Ma première image : je passe la tête sous un bloc de béton, et je vois quelqu’un qui est écrasé, le corps transpercé de part en part par des fers de béton armé, et le mec est tout noir, son corps n’était qu’un gros hématome. C’est mon premier mort, et j’en ai souvent rêvé, de ce mec.
Une autre image violente : Quelqu’un qui va voir mon chef de section avec un membre et lui demande : « qu’est-ce que j’en fait ? » C’était très, très violent. On a passé quatre jours et quatre nuits à déterrrer les corps de nos camarades. On a trouvé des blessés, qui sont marqués à vie. L’un était monté sur le toit de l’immeuble à la première explosion, pour voir, et il s’est retrouvé plusieurs étages plus bas. Le mec a été marqué à vie. Un autre était parti chercher des pains au chocolat pou le petit déjeuner, il revient, il n’y a plus de poste. C’est des images qui restent.
C'était compliqué d’enlever les gravats. Dès qu’on soulevait une dalle ça faisait s’écrouler d’autres rochers, ça pouvait tuer d’éventuels blessés. Ca a été très compliqué, très long, c’était non stop, il y avait une relève perpétuelle entre les différentes unités. C‘était intense. A ma connaissance, tout le monde, mort ou blessé, a été récupéré. On est allé jusqu’au fond, jusqu’au cratère. Tout a été enlevé. On était obligé de porter des masques à gaz, tellement ça puait. Il y a avait un gros travail d’identification, en relevant les empreintes sur les cadavres, car on ne connaissait pas encore l’ADN.
Que s'est-il passé ensuite ?
On a aussi été assez impactés par la levée des corps à Beyrouth, avec un sermon de l’aumônier militaire extraordinaire, qui était révolté de voir des enfants tués dans leur sommeil. Des soldats à l’explosion se sont réveillés, et ont été écrasés assis par les blocs de béton. Ce qui nous reste, c'est cette levée des corps, c’était très impressionnant, et c’est aussi l’odeur de la mort dans le nez. Il faisait très chaud à l’automne 83 à Beyrouth, ça sentait le cadavre. On brûlait nos treillis, après une journée passée à déterrer les cadavres, parce que c’était imprégné de l’odeur de la mort.
Pour nous, il y a eu un avant et un après Drakkar. Avant, on se méfiait moyennement des populations, et après, on se méfiait de tout le monde. On n’hésitait pas à tirer, même si bien sûr la riposte devait être proportionnelle à l’attaque. Il y a eu beaucoup d’accrochages, on a souvent riposté au lance roquette anti char. Je suis tombé avec quatre camarades dans une embuscade assez violente, avec tir de lance-roquette, et le camion criblé d’impacts d’AK 47, avec un échange de tirs vraiment important. La tension dans Beyrouth était vraiment importante.
A partir de ce moment là, on a été redéployés sur la ligne de démarcation, et là, ça tirait facilement. Après Drakkar, on dormait jamais au même endroit la nuit. On dormait sur les toits, aux alentours de l’immeuble parce qu’on recevait des messages d’attentats imminents sur note poste. On changeait de toit chaque nuit. On a subi des attaques régulières. Les patrouilles étaient très particulières : on s’attendait à s’en prendre une à chaque instant, et, on était prêt à faire feu à chaque fois. On savait qu’on était vulnérable.
On a fait des postes de combat très sécurisés, on passait beaucoup de temps à remplir des sacs de sable, pour nous protéger. On a pris conscience qu’on n’était absolument pas protégés. Il y eu beaucoup d’accrochages, beaucoup de morts. On était isolé, au poste kayak, sur un carrefour avec une section de combat, à la merci d’un attentat, d’une attaque. On fouillait les véhicules, on avait fabriqué des chicanes, pour trouver des armes et de l’explosif. On avait des listes de véhicules susceptibles d’être piégés. On ne voulait pas se laisser aller à la psychose, mais on était sous tension permanente. On dormait habillé avec l’arme sur nous. On avait aucun répit, perpétuellement aux aguets.
Aviez-vous une aide psychologique ?
Non. Le stress post-traumatique, ça n’existait pas. A l’époque, il suffisait de visser un peu plus sur le crane ton béret rouge, de dire : « on est pas des gonzesses », et c’était terminé. Il n’était pas question de savoir si tu étais traumatisé, si tu faisais des cauchemar. Mais bien évidemment, ça nous a marqués. Moi, même après ma retraite, ça m’est arrivé la nuit d’être réveillé par le visage de ce premier mort à Drakkar. Ça a hanté mes nuits. Quand on est revenus de Beyrouth, je suis parti en vacances à Toulon, je regardais en permanence les toits, parce qu’à Beyrouth en patrouille, il y en avait un qui regardait les toits, un devant, un derrière, à droite, à gauche... Mais on était conditionné pour le combat. A l’époque, on était les rois du monde, il ne pouvait rien nous arriver. Je n’en ai pris conscience qu’après, quand j’ai quitté l’armée. Après, la question c’était qui. Honnêtement on ne sait toujours pas. Le Liban, l’Iran, la Syrie, il y a plein de rumeurs qui circulent. IL y a plein de rumeurs qui ont circulé…
Est-ce que ça a été le pire souvenir de votre carrière ?
Paradoxalement, ça reste le plus dramatique souvenir, mais aussi le meilleur. Cette mission nous a marqués à tous. Si je me suis engagé au 3e RPIMa, c’était pour partir au Liban, à Beyrouth. On s’engage pas pour rester dans la caserne. On s’engage pour aller au combat.
Après, la réalité de la guerre, c’est tout autre chose. La guerre c’est cruel, c’est dégueulasse, ça pue. Les enfants meurent. On a sorti les corps de la famille des gardiens de l’immeuble, avec leurs quatre petites filles, je me souviens encore très bien de l’image de cette petite fille avec le ventre ouvert et les tripes à l’air. Je me souviens d’un sous officier de la section qui avait des envies de tuer, des envies de meurtre pour se venger. C’étaient des gamins, ils avaient 18, 19 ans, comme nous. Ce qui nous foutait en l’air, c’est que personne n’avait pu se défendre. La lâcheté de l’attentat, c’est ça.
Après, cette excitation du combat, je l’ai toujours cherché dans toutes mes affectations, dans tout ce que j’ai fait. Avec cette fameuse quête de l’adrénaline. Qu’est-ce qui vous nous apporter plus d’Adrénaline que ce qu’on a vécu à Diodon 4 ? Je l’ai trouvée dans les sauts en parachutes, je l’ai trouvée au service action de la DGSE, et dernièrement en Libye, mais ça s’est mal terminé.
Quel regard aujourd'hui, 30 ans après ?
C'est sûr qu'on aurait bien aimé savoir qui a vraiment commandité cet attentat. Honnêtement on ne sait toujours pas. Le Liban, l’Iran, la Syrie ? Il y a plein de rumeurs qui ont circulé. Il y a eu derrière des représailles qui ont été tentées, notamment des tirs de missile dans la plaine de la Bekaa par des Super-Etendards qui ont tué deux chèvres et un mouton, le berger aussi. Ensuite il y a eu la tentative de représailles contre l’ambassade d’Iran, par des gens de mon futur service, le service action de la DGSE. Une jeep bourrée d’explosifs a été garée devant l’ambassade, mais ça n’a pas fonctionné. Ils ont tiré dessus avec une roquette anti-char mais ça n’a pas fonctionné.
30 ans après, j’ai l’impression que c’était hier. J’ai encore le bruit des sirènes, l’odeur des morts dans les narines. Aujourd’hui, on pense à tous ces gens, à tous nos frères d’armes qui ont été tués ce jour-là. Pour nous, la journée du 23 a été infinie.
http://www.midilibre.fr/2013/10/22/pierre-martinet-ancien-du-3-de-carcassonne-l-attentat-du-drakkar-a-change-ma-vie,773335.php
HOMMAGE
Hommage aux parachutistes morts pour la France il y 30 ans dans le Drakkar au Liban...
Cette journée leur est dédiée sur ce site !!!
mardi 22 octobre 2013
Quelle vie après l’armée ?
En vingt ans, le département de l’Aisne a subi une profonde saignée de ses effectifs militaires. Seul subsiste aujourd’hui le très spécifique centre d’entraînement en zone urbaine de Sissonne. Ailleurs, les reconversions se font avec plus ou moins de bonheur. Malgré ses efforts de revitalisation, La Fère continue de payer le prix fort.
L’hémorragie a été terrible. Depuis 1993, cinq des six casernes axonaises ont fermé leurs portes, laissant des agglomérations orphelines et exsangues. La Fère a perdu très gros lors de la dissolution du 41e RAMa. 800 appelés et 400 cadres ont déserté le centre d’une ville soudainement mortifiée.
« Ce qui nous est arrivé, je ne le souhaite à personne. On ne s’en est jamais remis », indique Raymond Deneuville, maire de la Fère depuis 1989. L’emprise des bâtiments militaires, casernes et arsenal, est colossale : « on estime que cela représente les trois quarts de la surface de la ville ». Relancer l’économie et restructurer l’espace urbain n’est pas un défi, mais une nécessité vitale.
Avec le soutien financier de l’Etat, du Département et de la Région, Raymond Deneuville se doit de repenser et remodeler sa ville en intégrant les bâtiments existants, ou ce qu’il en reste, « mais il y a toujours 30 % du coût qui reste à notre charge ».
« On a racheté les bâtiments petit à petit, morceau par morceau. L’armée est partie en vandalisant les bâtiments, les fils étaient coupés, les interrupteurs arrachés. Des bâtiments pouvaient être tout de suite occupés, mais il n’y avait plus que quatre murs », se souvient l’édile qui évalue à 100 millions de francs le coût des opérations concernant la rénovation des bâtiments. La Ville s’occupait de la rénovation, le Département prenait en charge l’achat et la voirie. Car il a fallu ouvrir le site militaire à la ville, abattre les murs d’enceinte… Des bâtiments ont été rasés, des portes détruites et des ponts construits. Seuls les vestiges des fortifications Vauban ont été préservés.
Quinze ans de travaux ont été nécessaires pour intégrer les bâtiments de la caserne et de l’Arsenal et les rendre fonctionnels. Si la Fère est la ville la plus pauvre du département (25 % de chômage), elle présente aujourd’hui une facture architecturale très… militaire.
Les belles pierres sont légions et la stature des édifices est à l’image de la place d’arme : des perspectives fuyantes, des traits rectilignes, comme un artilleur le doigt sur la couture. « Autant j’ai gardé les traces extérieures du passé, autant à l’intérieur tout est rénové ».
Et derrière l’architecture se cache des équipements fonctionnels « à moindre coût », précise Raymond Deneuville, « un projet à 1 million, on le réduisait à 500 000 € ». En 1997, à l’ouest de cette imposante et monumentale place d’arme, s’ouvre une maison d’accueil spécialisée. En 2000, une circonscription d’action sociale du département (CIPAS) intègre également l’édifice. « Plus de 80 emplois ont été créés », indique Raymond Deneuville. Le bâtiment des Prussiens, construit dans le même moule, accueille une quarantaine de logements.
Derrière, le gymnase des militaires s’est transformé en boulodrome. L’ancien mess, un bâtiment de plain-pied, a été aménagé en salle polyvalente, bibliothèque, cantine pour les enfants et salle informatique et enfin, les anciens ateliers techniques accueillent un centre pour travailleurs handicapés. L’Arsenal, au nord de la ville, a été quant à lui partionné en ateliers accueillant artisans et PME. Un plus économiquement, puisque « l’armée ne payait rien, elle faisait vivre les commerces, c’est tout. »
Le dernier caillou dans la botte du maire, c’est le château, occupé jusqu’en 2012 par le mess des officiers de Couvron, et vendu aujourd’hui pour 1 € symbolique : « Nous avions un projet d’hôtel-restaurant et musée, mais le partenariat public privé fait marche arrière. La rénovation est estimée à 10 millions. »
Après quinze ans à jouer au grand architecte, la poudre a pris un peu l’eau : « En 15 ans, on a remodelé le paysage sans compter notre temps, mais c’était vraiment vivifiant », témoigne le maire. « Maintenant, je m’ennuie un peu… »
http://www.aisnenouvelle.fr/article/departement/quelle-vie-apres-l%E2%80%99armee
L’hémorragie a été terrible. Depuis 1993, cinq des six casernes axonaises ont fermé leurs portes, laissant des agglomérations orphelines et exsangues. La Fère a perdu très gros lors de la dissolution du 41e RAMa. 800 appelés et 400 cadres ont déserté le centre d’une ville soudainement mortifiée.
« Ce qui nous est arrivé, je ne le souhaite à personne. On ne s’en est jamais remis », indique Raymond Deneuville, maire de la Fère depuis 1989. L’emprise des bâtiments militaires, casernes et arsenal, est colossale : « on estime que cela représente les trois quarts de la surface de la ville ». Relancer l’économie et restructurer l’espace urbain n’est pas un défi, mais une nécessité vitale.
Avec le soutien financier de l’Etat, du Département et de la Région, Raymond Deneuville se doit de repenser et remodeler sa ville en intégrant les bâtiments existants, ou ce qu’il en reste, « mais il y a toujours 30 % du coût qui reste à notre charge ».
« On a racheté les bâtiments petit à petit, morceau par morceau. L’armée est partie en vandalisant les bâtiments, les fils étaient coupés, les interrupteurs arrachés. Des bâtiments pouvaient être tout de suite occupés, mais il n’y avait plus que quatre murs », se souvient l’édile qui évalue à 100 millions de francs le coût des opérations concernant la rénovation des bâtiments. La Ville s’occupait de la rénovation, le Département prenait en charge l’achat et la voirie. Car il a fallu ouvrir le site militaire à la ville, abattre les murs d’enceinte… Des bâtiments ont été rasés, des portes détruites et des ponts construits. Seuls les vestiges des fortifications Vauban ont été préservés.
Quinze ans de travaux ont été nécessaires pour intégrer les bâtiments de la caserne et de l’Arsenal et les rendre fonctionnels. Si la Fère est la ville la plus pauvre du département (25 % de chômage), elle présente aujourd’hui une facture architecturale très… militaire.
Les belles pierres sont légions et la stature des édifices est à l’image de la place d’arme : des perspectives fuyantes, des traits rectilignes, comme un artilleur le doigt sur la couture. « Autant j’ai gardé les traces extérieures du passé, autant à l’intérieur tout est rénové ».
Et derrière l’architecture se cache des équipements fonctionnels « à moindre coût », précise Raymond Deneuville, « un projet à 1 million, on le réduisait à 500 000 € ». En 1997, à l’ouest de cette imposante et monumentale place d’arme, s’ouvre une maison d’accueil spécialisée. En 2000, une circonscription d’action sociale du département (CIPAS) intègre également l’édifice. « Plus de 80 emplois ont été créés », indique Raymond Deneuville. Le bâtiment des Prussiens, construit dans le même moule, accueille une quarantaine de logements.
Derrière, le gymnase des militaires s’est transformé en boulodrome. L’ancien mess, un bâtiment de plain-pied, a été aménagé en salle polyvalente, bibliothèque, cantine pour les enfants et salle informatique et enfin, les anciens ateliers techniques accueillent un centre pour travailleurs handicapés. L’Arsenal, au nord de la ville, a été quant à lui partionné en ateliers accueillant artisans et PME. Un plus économiquement, puisque « l’armée ne payait rien, elle faisait vivre les commerces, c’est tout. »
Le dernier caillou dans la botte du maire, c’est le château, occupé jusqu’en 2012 par le mess des officiers de Couvron, et vendu aujourd’hui pour 1 € symbolique : « Nous avions un projet d’hôtel-restaurant et musée, mais le partenariat public privé fait marche arrière. La rénovation est estimée à 10 millions. »
Après quinze ans à jouer au grand architecte, la poudre a pris un peu l’eau : « En 15 ans, on a remodelé le paysage sans compter notre temps, mais c’était vraiment vivifiant », témoigne le maire. « Maintenant, je m’ennuie un peu… »
http://www.aisnenouvelle.fr/article/departement/quelle-vie-apres-l%E2%80%99armee
lundi 21 octobre 2013
Ce souvenir qui hante l'ancien para de Pamiers
Édouard, témoin de l'explosion de l'immeuble «Drakkar» en 1983
Mercredi, à Pamiers, sera célébrée la date anniversaire de l’attentat de l’immeuble «Drakkar» à Beyrouth, meurtrier pour les paras de Pamiers. Édouard Tabaka fut certainement parmi les premiers témoins et les premiers secouristes. Ancien du 9e RCP, il raconte ces instants terribles.
23 octobre 1983, immeuble Drakkar à Beyrouth en proie à la guerre civile. C’est là que logent les hommes du 1er RCP alors girondin, et du 9e RCP de Pamiers. Aux premières lueurs de l’aube, il va être détruit par une gigantesque explosion. On relèvera 58 parachutistes tués. Parmi les témoins, Édouard Tabaka, aujourd’hui retiré à Pamiers, ancien du 9e RCP. Il a été parmi les premiers, sinon le premier, à grimper sur les ruines du Drakkar. Il s’en souvient, avec une immense émotion tant la scène fut forte et le marque encore aujourd’hui. Édouard Tabaka, chef de la section des canons de 20 mm, était installé à une dizaine de mètres du Drakkar, dans l’immeuble baptisé Catamaran. «On était rentré de patrouille de nuit du côté des camps de Sabra et Chatila, on était fatigué. Pour ma part, je m’étais allongé. Tout à coup, il y a eu une forte explosion. Je me suis levé, je suis passé sur le balcon et, juste en face de notre immeuble, mais assez loin, une grosse fumée s’élevait du camp américain !» La première explosion venait de se produire visant les Américains. Et puis tout à coup, ce fut la seconde, beaucoup plus près. «Je regardais depuis le balcon, quand soudain, j’ai été couché par une explosion énorme. C’était l’effet de blast ! Des éclats volaient partout. Je me suis relevé, j’ai alors constaté qu’en face de moi, il n’y avait plus rien, plus d’immeuble Drakkar. Il n’existait plus !» Édouard Tabaka reprend ses esprits, appelle par radio son capitaine. «Je me souviens avoir dit : c’est le 1er RCP, ils sont tous morts ! Est-ce que j’y vais ? Le capitaine m’a dit : oui, vas-y !»
De ces témoins de la fin du Drakkar, on en compte un certain nombre en Ariège, anciens appelés, anciens cadres du 9e RCP où ils ont fait souche. Comme ont fait souche ceux du 1er RCP après leur installation définitive à Pamiers.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/21/1735915-ce-souvenir-qui-hante-l-ancien-para-de-pamiers.html
Mercredi, à Pamiers, sera célébrée la date anniversaire de l’attentat de l’immeuble «Drakkar» à Beyrouth, meurtrier pour les paras de Pamiers. Édouard Tabaka fut certainement parmi les premiers témoins et les premiers secouristes. Ancien du 9e RCP, il raconte ces instants terribles.
23 octobre 1983, immeuble Drakkar à Beyrouth en proie à la guerre civile. C’est là que logent les hommes du 1er RCP alors girondin, et du 9e RCP de Pamiers. Aux premières lueurs de l’aube, il va être détruit par une gigantesque explosion. On relèvera 58 parachutistes tués. Parmi les témoins, Édouard Tabaka, aujourd’hui retiré à Pamiers, ancien du 9e RCP. Il a été parmi les premiers, sinon le premier, à grimper sur les ruines du Drakkar. Il s’en souvient, avec une immense émotion tant la scène fut forte et le marque encore aujourd’hui. Édouard Tabaka, chef de la section des canons de 20 mm, était installé à une dizaine de mètres du Drakkar, dans l’immeuble baptisé Catamaran. «On était rentré de patrouille de nuit du côté des camps de Sabra et Chatila, on était fatigué. Pour ma part, je m’étais allongé. Tout à coup, il y a eu une forte explosion. Je me suis levé, je suis passé sur le balcon et, juste en face de notre immeuble, mais assez loin, une grosse fumée s’élevait du camp américain !» La première explosion venait de se produire visant les Américains. Et puis tout à coup, ce fut la seconde, beaucoup plus près. «Je regardais depuis le balcon, quand soudain, j’ai été couché par une explosion énorme. C’était l’effet de blast ! Des éclats volaient partout. Je me suis relevé, j’ai alors constaté qu’en face de moi, il n’y avait plus rien, plus d’immeuble Drakkar. Il n’existait plus !» Édouard Tabaka reprend ses esprits, appelle par radio son capitaine. «Je me souviens avoir dit : c’est le 1er RCP, ils sont tous morts ! Est-ce que j’y vais ? Le capitaine m’a dit : oui, vas-y !»
«Tout était gris»
Et là, c’est le second choc, une montagne de débris, de la poussière comme au Word Trade Center, qui se dissipait dans le petit jour. «Tout était gris. On est arrivé les premiers sur les ruines du Drakkar. Il y avait des morts partout, des cadavres, couverts de poussière. Et tout en haut des décombres, ce gars qui était coincé à mi-corps, blessé, il souffrait beaucoup. Il devait être sur la partie la plus haute de l’immeuble quand s’est produite l’explosion. On a grimpé sur les déblais pour le dégager. Et puis on a ramassé les cadavres...» Édouard Tabaka cherche ses mots. La scène lui revient en mémoire avec violence. Trente ans après ,elle le hante toujours. Et ce qui l’a particulièrement marqué, au-delà de l’horreur de la situation, c’est le calme et le grand professionnalisme des jeunes appelés qu’il commandait : «Ils ont été très courageux, très volontaires. C’était pourtant des jeunots de 19 à 20 ans, il n’y a pas eu un seul défaitiste parmi eux. Ils ont voulu aller au bout de leur mission. Ces types ont été extraordinaires !»De ces témoins de la fin du Drakkar, on en compte un certain nombre en Ariège, anciens appelés, anciens cadres du 9e RCP où ils ont fait souche. Comme ont fait souche ceux du 1er RCP après leur installation définitive à Pamiers.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/21/1735915-ce-souvenir-qui-hante-l-ancien-para-de-pamiers.html
dimanche 20 octobre 2013
164° RI Verdun
Octobre 1967...
Les valises à la main, j'entre dans la caserne du 164° RI...j'étais civil...je suis devenu militaire...et ça durera 35 années d'activité...
Mon premier instructeur sera le Sergent Chef Drobinski...je dois lui rendre hommage ici car c'est grâce à lui que je suis devenu le militaire que j'ai été...le premier mois d'instruction ...de son instruction, a payé !
Je resterais un mois à Verdun avant d'être affecté au CIABC de Carpiagne pour devenir tireur sur AMX 13...
Je vous parlerais de Carpiagne prochainement ...
Les valises à la main, j'entre dans la caserne du 164° RI...j'étais civil...je suis devenu militaire...et ça durera 35 années d'activité...
Mon premier instructeur sera le Sergent Chef Drobinski...je dois lui rendre hommage ici car c'est grâce à lui que je suis devenu le militaire que j'ai été...le premier mois d'instruction ...de son instruction, a payé !
Je resterais un mois à Verdun avant d'être affecté au CIABC de Carpiagne pour devenir tireur sur AMX 13...
Je vous parlerais de Carpiagne prochainement ...
samedi 19 octobre 2013
Il y a 46 ans
Octobre 1967
Francis Praira est devenu le soldat Praira...
Après 35 années de service le Major Francis Praira a quitté le service actif pour renntrer dans la réserve opérationnelle...
46 ans plus tard le Major (er) Francis Praira se souvient....
Merci de vos visites nombreuses sur ce site...
Francis Praira est devenu le soldat Praira...
Après 35 années de service le Major Francis Praira a quitté le service actif pour renntrer dans la réserve opérationnelle...
46 ans plus tard le Major (er) Francis Praira se souvient....
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vendredi 18 octobre 2013
Meuse : le 3e RHC révise ses gammes
Au cœur de l’Argonne, les Puma du 3e RHC débarquent des dizaines de fantassins. Non loin, les Gazelle sont en couverture et des mortiers avec leurs servants attendent d’être à leur tour déployés. Le ronronnement des Mirage 2000 D montre que la chasse française veille. À l’écart sur la base avancée installée à Vaubecourt, les moyens de guerre électronique sont aussi en action pour couvrir le territoire. En tenue de camouflage, le visage fermé, les militaires de diverses unités de l’armée de Terre sont concentrés sur leur mission, attentifs aux signes de leurs chefs mais aussi des responsables de bord des hélicoptères pour partir à l’assaut et déployer leur matériel. Les pilotes des Puma et des Gazelle du 3e RHC enchaînent les rotations pilotant au ras des forêts et terres agricoles meusiennes.
Cet exercice exceptionnel, car il n’y en a que deux de ce type par an, permet une revue des capacités du régiment dans la perspective des opérations extérieures. « Les Opex, c’est là où l’on met en œuvre notre métier, où l’on fait ce pourquoi on s’entraîne toute l’année. Cet entraînement nous permet de faire travailler toutes les unités ensemble », souligne le lieutenant-colonel François Gérard, commandant en second du 3e RHC. Engagé sur tous les fronts, le 3e RHC a besoin de mettre en conditions opérationnelles ses pilotes mais aussi ses mécanos et toute la logistique nécessaire à la mise en œuvre de Puma et Gazelle dans un contexte interarmes et international. L’exercice baptisé « Seuil-d’Argonne », qui a débuté lundi pour s’achever aujourd’hui, s’inscrit dans cet objectif. En début de semaine, les manœuvres ont eu lieu du côté de Verdun, sur le terrain de la Chaume, puis à Souilly et Fleury et enfin dans l’Argonne.
http://www.estrepublicain.fr/meuse/2013/10/18/le-3e-rhc-revise-ses-gammes
Cet exercice exceptionnel, car il n’y en a que deux de ce type par an, permet une revue des capacités du régiment dans la perspective des opérations extérieures. « Les Opex, c’est là où l’on met en œuvre notre métier, où l’on fait ce pourquoi on s’entraîne toute l’année. Cet entraînement nous permet de faire travailler toutes les unités ensemble », souligne le lieutenant-colonel François Gérard, commandant en second du 3e RHC. Engagé sur tous les fronts, le 3e RHC a besoin de mettre en conditions opérationnelles ses pilotes mais aussi ses mécanos et toute la logistique nécessaire à la mise en œuvre de Puma et Gazelle dans un contexte interarmes et international. L’exercice baptisé « Seuil-d’Argonne », qui a débuté lundi pour s’achever aujourd’hui, s’inscrit dans cet objectif. En début de semaine, les manœuvres ont eu lieu du côté de Verdun, sur le terrain de la Chaume, puis à Souilly et Fleury et enfin dans l’Argonne.
300 hommes et 80 véhicules
Alors qu’il voit rentrer une partie de ses hommes qui étaient déployés depuis trois mois au Mali, le 3e RHC a mobilisé 160 hommes et 25 machines auxquels se sont ajoutées des unités de l’infanterie (1er Tirailleurs d’Épinal), de l’artillerie (1er RAMA de Chalons) ainsi que du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins de Grenoble mais aussi l’armée de l’Air avec les Mirage 2000 d’Ochey et l’unité de guerre électronique et des hélicoptères venus d’Italie. Soit 300 hommes, 80 véhicules et une trentaine d’aéronefs. « Ce Batex teste les capacités de notre bataillon d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaques, les Gazelle. Il offre à nos équipages des conditions réelles d’entraînement mais aussi à l’ensemble du personnel de maintenance mais aussi technique puisque nous avons, par exemple, les services essence et sécurité incendie déployés ou les réservistes », souligne le lieutenant-colonel Gérard. « Il s’agit de mettre nos hommes en situation et de mettre en œuvre nos savoir-faire, dont la numérisation du champ de bataille qui permet d’avoir des informations instantanées, dans un environnement multiple. Nous sommes dans un contexte différent de ce que l’on vit au quotidien puisque nous ne sommes pas dans notre quartier tout en restant dans notre zone d’entraînement de 2500 km². L’espace aérien de la Meuse est vraiment adapté à nos besoins et pour ce genre d’exercice nous n’avons pas besoin d’aller chercher ailleurs ». Des arguments qui conforteront ceux qui se sont battus pour le maintien du « Grand 3 » en Meuse.http://www.estrepublicain.fr/meuse/2013/10/18/le-3e-rhc-revise-ses-gammes
jeudi 17 octobre 2013
Un soldat français grièvement blessé dans une explosion
Un soldat français a été grièvement blessé samedi dernier près de Gao, dans le nord du Mali, par l’explosion de munitions qu’il était en train de manipuler, a indiqué jeudi à Paris l’état-major des armées.
L’état de ce sous-officier est toujours jugé «très inquiétant» par les médecins, a précisé le porte-parole adjoint de l’état-major, le colonel Pascal Georgin. Le soldat blessé a été rapidement évacué vers Gao, puis vers un hôpital militaire en région parisienne, où il est actuellement soigné.
Selon l’état-major, lors d’une opération de «contrôle de zone» à environ 70 km à l’est de Gao pour rechercher des groupes de combattants islamiques, les militaires français ont découvert une cache d’armes et de munitions, notamment des roquettes. Une section du 6e régiment du génie basé à Angers a entrepris de détruire ce matériel et c’est au cours de l’opération que le sous-officier a été blessé.
Les opérations «sont permanentes» autour de Gao, où les soldats français pénètrent «dans des zones assez reculées», a indiqué le porte-parole.
La France compte actuellement environ 3.000 soldats au Mali, a-t-il précisé, avec pour objectif de ramener ses effectifs à un millier d’hommes fin janvier.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/10/17/un-soldat-francais-grievement-blesse-dans-une-explosion
L’état de ce sous-officier est toujours jugé «très inquiétant» par les médecins, a précisé le porte-parole adjoint de l’état-major, le colonel Pascal Georgin. Le soldat blessé a été rapidement évacué vers Gao, puis vers un hôpital militaire en région parisienne, où il est actuellement soigné.
Selon l’état-major, lors d’une opération de «contrôle de zone» à environ 70 km à l’est de Gao pour rechercher des groupes de combattants islamiques, les militaires français ont découvert une cache d’armes et de munitions, notamment des roquettes. Une section du 6e régiment du génie basé à Angers a entrepris de détruire ce matériel et c’est au cours de l’opération que le sous-officier a été blessé.
Les opérations «sont permanentes» autour de Gao, où les soldats français pénètrent «dans des zones assez reculées», a indiqué le porte-parole.
La France compte actuellement environ 3.000 soldats au Mali, a-t-il précisé, avec pour objectif de ramener ses effectifs à un millier d’hommes fin janvier.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/10/17/un-soldat-francais-grievement-blesse-dans-une-explosion
Défense et sécurité publique : engagez-vous
Avec ou sans diplômes, les métiers de la défense et de la sécurité publique embauchent chaque année 20 000 personnes en France. Pour trouver de futures recrues, les employeurs du secteur se réunissent en forum à Toulouse.
Dans ces professions-là, le recrutement ne faiblit pas : gendarmerie nationale, armée, sapeurs pompiers ou encore administration pénitentiaire sont à la recherche de 20 000 personnes en 2013 dans toute la France. Toutes seront présentes le 24 octobre pour le forum des métiers de la défense et de la sécurité publique, organisé par Pôle emploi à Toulouse. De 10 heures à 16 heures, les jeunes intéressés ont rendez-vous à la maison des Associations (81, rue Saint-Roch, accès rue Férétra en face du n° 75) pour rencontrer les recruteurs. Et se débarrasser des idées reçues sur la défense. «Les postes recherchés sont très divers, explique Anouar Krouk, directeur des agences Pôle emploi de Saint-Michel et Croix de Pierre. Des secrétaires aux chargés de ressources humaines, en passant par des plombiers ou des cuisiniers, tous les métiers du civil se retrouvent dans l’armée ou la gendarmerie.» Sur le forum, nombreux sont donc les employeurs de la défense et de la sécurité publique qui recherchent, chez les candidats, des compétences annexes, tel qu’un diplôme d’informatique.
Mais ces métiers s’adressent aussi à celles et ceux qui n’ont pas d’expérience et peu ou pas de qualifications. «Cela va leur permettre de suivre une formation qualifiante et d’acquérir de l’expérience», souligne Anouar Krouk. Expérience qu’ils pourront toujours faire valoir lors d’une éventuelle reconversion.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/17/1733350-defense-et-securite-publique-engagez-vous.html
Dans ces professions-là, le recrutement ne faiblit pas : gendarmerie nationale, armée, sapeurs pompiers ou encore administration pénitentiaire sont à la recherche de 20 000 personnes en 2013 dans toute la France. Toutes seront présentes le 24 octobre pour le forum des métiers de la défense et de la sécurité publique, organisé par Pôle emploi à Toulouse. De 10 heures à 16 heures, les jeunes intéressés ont rendez-vous à la maison des Associations (81, rue Saint-Roch, accès rue Férétra en face du n° 75) pour rencontrer les recruteurs. Et se débarrasser des idées reçues sur la défense. «Les postes recherchés sont très divers, explique Anouar Krouk, directeur des agences Pôle emploi de Saint-Michel et Croix de Pierre. Des secrétaires aux chargés de ressources humaines, en passant par des plombiers ou des cuisiniers, tous les métiers du civil se retrouvent dans l’armée ou la gendarmerie.» Sur le forum, nombreux sont donc les employeurs de la défense et de la sécurité publique qui recherchent, chez les candidats, des compétences annexes, tel qu’un diplôme d’informatique.
Mais ces métiers s’adressent aussi à celles et ceux qui n’ont pas d’expérience et peu ou pas de qualifications. «Cela va leur permettre de suivre une formation qualifiante et d’acquérir de l’expérience», souligne Anouar Krouk. Expérience qu’ils pourront toujours faire valoir lors d’une éventuelle reconversion.
300 gendarmes adjoints volontaires tous les ans
C’est notamment le cas dans la gendarmerie, à la recherche de 250 à 300 gendarmes adjoints volontaires (GAV) par an en Midi-Pyrénées. «Pour ces postes-là, aucun diplôme n’est requis, précise le major Patrick Condamines, à la tête du centre de formation et de recrutement régional de la gendarmerie. Mais la formation dispensée permet d’obtenir l’équivalence d’un titre IV, ce qui ouvre ensuite la voie aux concours de la fonction publique.» Celles et ceux qui voudraient devenir sous-officier ou officier dans la gendarmerie, en revanche, doivent justifier respectivement d’un niveau Bac et Bac + 5 pour pouvoir passer un concourshttp://www.ladepeche.fr/article/2013/10/17/1733350-defense-et-securite-publique-engagez-vous.html
mercredi 16 octobre 2013
La France "1ère armée d'Europe" en 2019
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a affirmé mercredi à l'Assemblée nationale que les missions assignées aux armées par le chef de l'Etat seront "totalement" remplies et que la France aura "la 1ère armée d'Europe" en 2019, au terme de la Loi de programmation militaire (LPM).
Le président Hollande a donné aux armées "trois missions majeures", la dissuasion, la protection du territoire et la possibilité d'intervention extérieure, a-t-il rappelé en réponse à une question de la député UMP Marianne Dubois.
"Ces trois missions seront remplies totalement, maintenant et tout au long de la Loi de programmation, et en 2019 nous aurons la 1ère armée d'Europe", a poursuivi le ministre.
"Ces trois missions seront remplies totalement, maintenant et tout au long de la Loi de programmation, et en 2019 nous aurons la 1ère armée d'Europe", a poursuivi le ministre.
mardi 15 octobre 2013
Forces spéciales en exercice dans le Gers
Des militaires d’élite des forces spéciales de l’armée de terre vont procéder à un exercice d’entraînement, entre le 16 et le 25 octobre, dans les environs d’Auch et de Lectoure.
Les forces spéciales de l’armée de terre vont effectuer un exercice d’entraînement dans le Gers. Baptisé «Garouda»,du nom d’un dieu de la mythologie hindoue (un homme qui a la tête et les ailes d’un aigle), l’exercice aura lieu entre le 16 et le 25 octobre dans les environs d’Auch et de Lectoure, dans des lieux et à des heures qui n’ont pas été précisés. «L’objectif est de permettre à ces militaires d’élite notamment spécialisés dans la libération d’otages et les missions de renseignement en terrain hostile, de s’entraîner dans des conditions les plus réalistes possibles» indique-t-on à la délégation militaire départementale. Les unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST) représentent 2500 hommes répartis dans trois régiments: le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa) de Bayonne; le 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP) de Souge et le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) basé à Pau. L’état major de la brigade est également basé à Pau. L’exercice Garouda doit se dérouler en deux temps, à Auch et dans ses environs immédiats ainsi qu’au sud de Lectoure, sur une zone industrielle. Les dates et heures précises n’ont pas été communiqués, pas plus que la nature exacte des exercices programmés. Les habitants des secteurs concernés sont susceptibles d’observer «des mouvements d’aéronefs inhabituels». En fait, des hélicoptères qui viendront déposer et récupérer les commandos. Ces exercices qui devraient mobiliser une trentaine d’hommes à chaque fois devraient être assez discrets, même si certaines phases sont susceptibles d’être spectaculaires.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/15/1731010-forces-speciales-dans-le-gers.html
Les forces spéciales de l’armée de terre vont effectuer un exercice d’entraînement dans le Gers. Baptisé «Garouda»,du nom d’un dieu de la mythologie hindoue (un homme qui a la tête et les ailes d’un aigle), l’exercice aura lieu entre le 16 et le 25 octobre dans les environs d’Auch et de Lectoure, dans des lieux et à des heures qui n’ont pas été précisés. «L’objectif est de permettre à ces militaires d’élite notamment spécialisés dans la libération d’otages et les missions de renseignement en terrain hostile, de s’entraîner dans des conditions les plus réalistes possibles» indique-t-on à la délégation militaire départementale. Les unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST) représentent 2500 hommes répartis dans trois régiments: le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa) de Bayonne; le 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP) de Souge et le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) basé à Pau. L’état major de la brigade est également basé à Pau. L’exercice Garouda doit se dérouler en deux temps, à Auch et dans ses environs immédiats ainsi qu’au sud de Lectoure, sur une zone industrielle. Les dates et heures précises n’ont pas été communiqués, pas plus que la nature exacte des exercices programmés. Les habitants des secteurs concernés sont susceptibles d’observer «des mouvements d’aéronefs inhabituels». En fait, des hélicoptères qui viendront déposer et récupérer les commandos. Ces exercices qui devraient mobiliser une trentaine d’hommes à chaque fois devraient être assez discrets, même si certaines phases sont susceptibles d’être spectaculaires.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/15/1731010-forces-speciales-dans-le-gers.html
Liban:Paris rend hommage à ses soldats
Le ministre français délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a participé aujourd'hui à une cérémonie en hommage aux 58 soldats français et cinq civils tués il y a trente ans lors d'une attentat contre le QG des forces françaises à Beyrouth, le «Drakkar».
Kader Arif a salué la mémoire de ces soldats morts alors qu'ils étaient «venus défendre la paix» au Liban.
Exprimant la «reconnaissance éternelle de la nation envers ceux qui sont tombés en son nom», il a aussi rendu hommage à tous les combattants «d'aujourd'hui» et «d'hier», «engagés au péril de leur vie, pour porter (...) les valeurs de tolérance» et de paix.
Le 23 octobre 1983, en pleine guerre civile à Beyrouth, 58 militaires français étaient morts dans un attentat au camion-suicide ayant visé un bâtiment où dormaient 73 soldats français de la Force multinationale d'interposition. Quelques minutes auparavant, une action similaire contre le contingent américain basé à l'aéroport international de Beyrouth avait fait 241 morts.
Alors que près de 900 soldats français sont toujours stationnés dans le sud du Liban dans le cadre de la Finul (Forces intérimaire des Nations unies au Liban), Kader Arif a souligné que la France avait «besoin de continuer à renforcer ses liens avec le Liban, quelle que soit la nature de la présence française» dans ce pays.
Il a notamment souligné que la France souhaitait «aider le Liban à faire face (...) à l'accueil des réfugiés» syriens, au nombre de plus de 750.000 dans le pays.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/10/14/97001-20131014FILWWW00624-libanparis-rend-hommage-a-ses-soldats.php
Kader Arif a salué la mémoire de ces soldats morts alors qu'ils étaient «venus défendre la paix» au Liban.
Exprimant la «reconnaissance éternelle de la nation envers ceux qui sont tombés en son nom», il a aussi rendu hommage à tous les combattants «d'aujourd'hui» et «d'hier», «engagés au péril de leur vie, pour porter (...) les valeurs de tolérance» et de paix.
Le 23 octobre 1983, en pleine guerre civile à Beyrouth, 58 militaires français étaient morts dans un attentat au camion-suicide ayant visé un bâtiment où dormaient 73 soldats français de la Force multinationale d'interposition. Quelques minutes auparavant, une action similaire contre le contingent américain basé à l'aéroport international de Beyrouth avait fait 241 morts.
Alors que près de 900 soldats français sont toujours stationnés dans le sud du Liban dans le cadre de la Finul (Forces intérimaire des Nations unies au Liban), Kader Arif a souligné que la France avait «besoin de continuer à renforcer ses liens avec le Liban, quelle que soit la nature de la présence française» dans ce pays.
Il a notamment souligné que la France souhaitait «aider le Liban à faire face (...) à l'accueil des réfugiés» syriens, au nombre de plus de 750.000 dans le pays.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/10/14/97001-20131014FILWWW00624-libanparis-rend-hommage-a-ses-soldats.php
lundi 14 octobre 2013
Village de combat au régiment de marche du Tchad
Installé depuis 2010 dans l'ancienne base aérienne 132, le régiment de marche du Tchad a aménagé un espace dédié aux combats en zone urbaine. Les fantassins peuvent ainsi s'entraîner à ce type de combats à travers différents ateliers: effraction de portes et fenêtres, point de contrôle, progression en réseau souterrain, reconnaissance de bâtiments et fouille de pièces. La zone, de 23 ha, accueille d'autres régiments que le RMT mais aussi des gendarmes et des pompiers. Ce jour-là, c'est la section du lieutenant Béral qui s'entraîne. Objectif: neutraliser plusieurs rebelles qui se trouvent à l'intérieur d'un bâtiment.
Village de combat au régiment de marche du Tchad par dna_web
http://www.dna.fr/videos/2013/10/14/village-de-combat-au-regiment-de-marche-du-tchad
Village de combat au régiment de marche du Tchad par dna_web
http://www.dna.fr/videos/2013/10/14/village-de-combat-au-regiment-de-marche-du-tchad
dimanche 13 octobre 2013
N'oublions pas....Beyrouth - Soudain, l’immeuble Drakkar explose
Nous sommes le 23 octobre 1983 à Beyrouth, capitale du Liban en pleine guerre civile, dans un immeuble occupé par des casques bleus de différents régiments de chasseurs parachutistes français.
A quelques mètres de là, l’ambassade de l’Iran. L’immeuble, baptisé « poste Drakkar » par la 3e compagnie du 1er RCP (régiment de chasseurs-parachutistes) qui l’occupe depuis un mois à peine, sert de poste stratégique et de logement dans la capitale libanaise. Sa mission ? Faire respecter, sous l’égide de l’ONU (Organisation des Nations unies), la paix civile dans une ville en proie à différentes milices qui s’entre-déchirent. Comme eux, des Américains, des Italiens et des Britanniques ont été dépêchés sur place.
Au Drakkar, la veille au soir, le capitaine Thomas a rassemblé ses troupes : un des postes voisins, surnommé « L’Escorteur », a reçu des menaces. La compagnie est en alerte, prête à intervenir. Finalement, la nuit du 22 au 23 octobre 1983 se déroule sans heurts. Au petit matin, à 6 heures, une nouvelle journée commence.
A 10 heures la première liste officielle des victimes de l’attentat du Drakkar paraît : le parachutiste Hervé Durand est le premier d’une liste longue de cinquante-huit noms. Quelque 56 militaires du 1er RCP et 2 du 9e RCP. La France est sous le choc.
Immédiatement, les Etats-Unis et la France accusent le Hezbollah et l’Iran d’avoir fomenté l’attentat. Eux nient toute implication. De leur côté, le Mouvement de la révolution islamique libre puis le Djihad islamique revendiqueront le double attentat visant la force multinationale. En revanche, un doute a toujours subsisté sur le rôle joué par l’armée syrienne, présente sur place lors des événements meurtriers. Etaient-ils au courant ?
http://www.francesoir.fr/actualite/societe/index.html
A quelques mètres de là, l’ambassade de l’Iran. L’immeuble, baptisé « poste Drakkar » par la 3e compagnie du 1er RCP (régiment de chasseurs-parachutistes) qui l’occupe depuis un mois à peine, sert de poste stratégique et de logement dans la capitale libanaise. Sa mission ? Faire respecter, sous l’égide de l’ONU (Organisation des Nations unies), la paix civile dans une ville en proie à différentes milices qui s’entre-déchirent. Comme eux, des Américains, des Italiens et des Britanniques ont été dépêchés sur place.
Drame au petit matin
Soudain, une terrible explosion se fait entendre. Il est 6 h 25. La sentinelle en observation sur la terrasse du Drakkar observe que cela vient de l’aéroport de Beyrouth, quartier général des forces armées américaines. Deux minutes après, c’est l’immeuble du Drakkar lui-même qui se soulève dans un bruit épouvantable, avant de s’effondrer. Pas un cri ne s’échappe du champ de gravats. Il est 6 h 30 et le poste Drakkar à Beyrouth, haut de neuf étages, n’existe plus. L’attaque est un attentat-suicide, réalisé à l’aide d’un camion chargé de plusieurs tonnes d’explosif, que le conducteur fait exploser sur la rampe d’accès du bâtiment.A 10 heures la première liste officielle des victimes de l’attentat du Drakkar paraît : le parachutiste Hervé Durand est le premier d’une liste longue de cinquante-huit noms. Quelque 56 militaires du 1er RCP et 2 du 9e RCP. La France est sous le choc.
Rôle obscur de l’armée syrienne
L’autre attentat, qui a eu lieu quelques minutes auparavant, a été bien plus meurtrier. Au cœur de l’aéroport international de Beyrouth, 241 victimes ont péri dans leur sommeil parmi le contingent américain, dans des conditions similaires à l’explosion du Drakkar.Immédiatement, les Etats-Unis et la France accusent le Hezbollah et l’Iran d’avoir fomenté l’attentat. Eux nient toute implication. De leur côté, le Mouvement de la révolution islamique libre puis le Djihad islamique revendiqueront le double attentat visant la force multinationale. En revanche, un doute a toujours subsisté sur le rôle joué par l’armée syrienne, présente sur place lors des événements meurtriers. Etaient-ils au courant ?
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[Prix littéraire] Un sergent récompensé
Ce mercredi 9 octobre 2013, les membres du jury du prix littéraire de la gendarmerie ont décerné leur prix au sergent Yohann Douady pour son livre D’une guerre à l’autre. Ce récit autobiographique retrace l’engagement d’un jeune soldat français de la Côte d’Ivoire à l’Afghanistan et des épreuves traversées par son régiment, le 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa). À travers cet ouvrage de témoignage, ce sont tous les soldats projetés sur les théâtres d’opérations extérieures qui sont ainsi mis à l’honneur.
Le chèque de ce prix sera versé par le sergent Douady à l’association Cyril Louaisil, du nom du jeune soldat de 1re classe, mort pour la France en Afghanistan. Un geste généreux qui illustre bien la devise du régiment : Fidélité et honneur sur terre et sur mer. Cette association est destinée à perpétuer son souvenir mais également à apporter un soutien aux blessés, à leur famille et à ceux qui sont morts au combat
http://www.defense.gouv.fr/terre/a-la-une/prix-litteraire-un-sergent-recompense
Le chèque de ce prix sera versé par le sergent Douady à l’association Cyril Louaisil, du nom du jeune soldat de 1re classe, mort pour la France en Afghanistan. Un geste généreux qui illustre bien la devise du régiment : Fidélité et honneur sur terre et sur mer. Cette association est destinée à perpétuer son souvenir mais également à apporter un soutien aux blessés, à leur famille et à ceux qui sont morts au combat
http://www.defense.gouv.fr/terre/a-la-une/prix-litteraire-un-sergent-recompense
samedi 12 octobre 2013
Carcassonne : le quadrimoteur militaire en test sur l'aéroport
Un A 400 M, l’avion de transport militaire européen, s’est posé hier sur l’aéroport de Salvaza. En provenance de Cherbourg, l’aéronef en cours de test, est reparti vers Toulouse peu après 13 heures.
Derrière les vitres teintées de la tour de contrôle, Pierre Mouroux, trépigne comme un gosse à qui l’on aurait promis une glace au chocolat. Cet avion, il rêvait de le voir sur la piste et dans le ciel de Carcassonne. Vœu exaucé hier à 12 h 19 lorsque l’imposant A 400 M a posé son train arrière sur le goudron de Salvaza, avant une remise de gaz. «Putain, ce touch en go !» s’émerveille le chef de la circulation aérienne, tandis que la lourde carlingue grise passe au-dessus de la Bastide, avant de virer au Nord. Au sol, l’arrivée du géant en provenance de Cherbourg n’est pas passée inaperçue. Même le commandant de bord d’un des Boeing de Ryanair à destination de Londres n’a pas hésité à différer son autorisation de décollage pour assister au spectacle.
Ce petit «plus» n’était d’ailleurs pas au programme. Dix minutes avant de percer dans le ciel de Carcassonne, l’équipage de l’A 400 M avait indiqué à la tour son intention de réaliser deux touch and go avant de rejoindre Blagnac. Le temps d’autoriser le décollage et l’atterrissage de deux «coucous», les contrôleurs aériens ne mettront que quelques minutes à libérer leur espace.
Armé de ses jumelles, Pierre Mouroux ne quitte pas des yeux l’évolution du gros oiseau gris filant à basse altitude vers l’Ouest. Dans quelques jours, le mur d’images des avions prestigieux qui se seront posés à Carcassonne s’étoffera d’un nouveau trophée. Et l’on peut rêver à un A 400 M chargé de 80 paras du 3e RPIMa, larguant d’ici quelques mois les marsouins au-dessus de leur toute nouvelle zone de saut de Couffoulens.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/12/1729689-carcassonne-le-quadrimoteur-militaire-en-test-sur-l-aeroport.html
Derrière les vitres teintées de la tour de contrôle, Pierre Mouroux, trépigne comme un gosse à qui l’on aurait promis une glace au chocolat. Cet avion, il rêvait de le voir sur la piste et dans le ciel de Carcassonne. Vœu exaucé hier à 12 h 19 lorsque l’imposant A 400 M a posé son train arrière sur le goudron de Salvaza, avant une remise de gaz. «Putain, ce touch en go !» s’émerveille le chef de la circulation aérienne, tandis que la lourde carlingue grise passe au-dessus de la Bastide, avant de virer au Nord. Au sol, l’arrivée du géant en provenance de Cherbourg n’est pas passée inaperçue. Même le commandant de bord d’un des Boeing de Ryanair à destination de Londres n’a pas hésité à différer son autorisation de décollage pour assister au spectacle.
Ce petit «plus» n’était d’ailleurs pas au programme. Dix minutes avant de percer dans le ciel de Carcassonne, l’équipage de l’A 400 M avait indiqué à la tour son intention de réaliser deux touch and go avant de rejoindre Blagnac. Le temps d’autoriser le décollage et l’atterrissage de deux «coucous», les contrôleurs aériens ne mettront que quelques minutes à libérer leur espace.
Armé de ses jumelles, Pierre Mouroux ne quitte pas des yeux l’évolution du gros oiseau gris filant à basse altitude vers l’Ouest. Dans quelques jours, le mur d’images des avions prestigieux qui se seront posés à Carcassonne s’étoffera d’un nouveau trophée. Et l’on peut rêver à un A 400 M chargé de 80 paras du 3e RPIMa, larguant d’ici quelques mois les marsouins au-dessus de leur toute nouvelle zone de saut de Couffoulens.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/12/1729689-carcassonne-le-quadrimoteur-militaire-en-test-sur-l-aeroport.html
vendredi 11 octobre 2013
« Il est hors de question de remettre en cause la BFA »
Alors que le 110e RI de Donaueschingen, fer de lance de la BFA, semble sur la sellette, le ministre a réfuté toute menace sur l’avenir de la Brigade franco-allemande.Selon Le Figaro d’hier, le 110e régiment d’infanterie de Donaueschingen pourrait être l’une des prochaines victimes de la réduction des armées. Le quotidien cite « plusieurs sources bien informées » , selon lesquelles le dernier régiment français stationné en Allemagne (dans le Bade-Wurtem-berg) pourrait « sauter » d’ici l’été prochain.
Interrogé hier, Jean-Yves Le Drian a évoqué de possibles « aménagements à l’avenir » au sein de la Brigade franco-allemande, dont le 110e RI est l’actuel fer de lance. « Mais aucune décision n’a été prise pour le moment, a-t-il ajouté. J’en parlerai avec mon collègue allemand lorsqu’il entrera en fonction. »
Concernant la BFA dans son principe et son ensemble, le ministre a été catégorique : « Il faut que cette brigade soit davantage active et opératoire. Mais il n’y a, à l’heure actuelle, aucune interrogation sur son avenir. C’est un élément symbolique important, il est hors de question de la remettre en cause. »
Une histoire chaotique
Née en 1987 de la volonté commune de François Mitterrand et Helmut Kohl, regroupant aujourd’hui 6 000 hommes, la BFA n’en est pas à sa première alerte. En 2007, elle avait failli disparaître, déjà victime des coupes imposées aux armées par Nicolas Sarkozy. Elle n’avait été sauvée que par les efforts du secrétaire d’État Jean-Marie Bockel, qui avait dû expliquer à Hervé Morin, son ministre de tutelle, le poids symbolique de cet ensemble militaire unique en Europe.Les Allemands avaient frappé du poing sur la table et un véritable marchandage avait abouti au sauvetage de la brigade. De toutes pièces, la Bundeswehr avait mis sur pied l’équivalent d’un régiment, le 291e Jägerbataillon, qui s’est installé à Illkirch-Graffenstaden. Moyennant quoi, le 110e RI était resté de l’autre côté du Rhin.
Concernant l’avenir de ce dernier, un des meilleurs connaisseurs du dossier franco-allemand avance une explication très simple : « Il n’y a pas d’électeurs français à Donaueschingen. Il est donc plus simple de dissoudre cette unité que de supprimer un autre régiment en France. » « Il n’y a pas beaucoup de défenseurs du franco-allemand au cabinet du ministre », ajoute ce spécialiste.
http://www.lalsace.fr/actualite/alsace
À Colmar, le ministre de la Défense à l’écoute de la « Grande Muette »
« Le 15-2 est le premier régiment de France. Cela aurait été une faute de ne pas venir. » Si l’on ne tient pas compte de la présence de Gérard Longuet en août 2011, lors de l’hommage rendu au capitaine Levrel, mort en Afghanistan, le 152e régiment d’infanterie n’avait plus eu les honneurs d’une visite ministérielle depuis belle lurette – mais le président Jacques Chirac était là en juin 2001.
Le ministre multiplie ainsi les déplacements, à raison d’un par semaine en moyenne. D’habitude, il reste même plus longtemps, nous a-t-on assuré, mais hier, il devait être de retour à Paris à 17 h. « On n’est pas dans le technocratique. Il s’agit de faire le lien entre ce qui se dit au ministère à Paris et la réalité du terrain » , souligne le colonel Benoit Durieux, adjoint Terre du chef du cabinet militaire du ministre.
Hier, les échanges à huis clos ont été « francs et directs » , a résumé le colonel. Alors que le 152e RI s’est distingué, ces derniers mois, en envoyant des hommes au Liban, au Mali et en Jordanie, l’avenir des opérations extérieures (les « opex ») fait partie des préoccupations, au même titre que les perspectives de carrière, au sein d’une armée qui voit ses effectifs se réduire de plus en plus – on parle en haut lieu de « déflation ». Les contractuels, nombreux, se demandent s’ils ne vont pas servir de variable d’ajustement, à l’instar des intérimaires chez PSA. « Nous voulons au contraire augmenter leur nombre » , rassure l’entourage du ministre, qui rappelle aussi qu’il faut sans cesse de jeunes recrues pour occuper les fonctions de base (conducteur, tireur…), avant d’accéder aux grades de sous-officiers.
Mais comme partout, les soldats du 15-2 ont beaucoup parlé de « Louvois », le logiciel de paiement des soldes mis en place en 2008, dont les dysfonctionnements ont entraîné d’importants retards pour les uns, des trop-perçus pour d’autres. « Une vraie catastrophe, que j’ai trouvée en arrivant au ministère » , a rappelé Jean-Yves Le Drian, en soulignant qu’il avait été alerté lors d’un semblable déplacement sur le terrain. Un dispositif de gestion provisoire a été mis en place, et une décision doit être prise « dans les jours qui viennent, pour tourner la page définitivement ». « La République vous doit des excuses » , a lancé le ministre lors de son discours, assurant « qu’aucun militaire ne serait victime de cette incompétence ».
Bien sûr, à l’heure où le projet de loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019 est en débat au Parlement, Jean-Yves Le Drian est aussi venu rassurer sur l’avenir (lire ci-dessous) et vanter les orientations proposées. Dans un « contexte complexe » , avec « des contraintes budgé-taires fortes » , la LPM réussirait ainsi à « renforcer et moderniser » l’appareil de défense de la France, pour faire de son armée « la première d’Europe » , en nombre et en capacité opérationnelle.
En guise d’au revoir, les soldats, qui n’applaudissent traditionnellement pas, ont chanté leur Strasbourgeoise , un chant de deuil et d’espoir…
http://www.lalsace.fr/actualite/alsace
« On n’est pas dans le technocratique »
Hier, Jean-Yves Le Drian, venu en avion de Villacoublay à Houssen, a passé près de six heures avec les hommes et les femmes du régiment colmarien. Entre la prise d’armes de 9 h 35 et le discours prononcé à la tribune, en début d’après-midi, il a enchaîné un tête-à-tête avec le chef de corps – le colonel Benoît Seguineau de Préval –, a visité bureaux et chambrées, a suivi un parcours du combattant, s’est fait expliquer l’usage d’un simulateur de tir… Pendant plus d’une heure, il a échangé avec les officiers et sous-officiers, avant de déjeuner au réfectoire avec des militaires du rang.Le ministre multiplie ainsi les déplacements, à raison d’un par semaine en moyenne. D’habitude, il reste même plus longtemps, nous a-t-on assuré, mais hier, il devait être de retour à Paris à 17 h. « On n’est pas dans le technocratique. Il s’agit de faire le lien entre ce qui se dit au ministère à Paris et la réalité du terrain » , souligne le colonel Benoit Durieux, adjoint Terre du chef du cabinet militaire du ministre.
Hier, les échanges à huis clos ont été « francs et directs » , a résumé le colonel. Alors que le 152e RI s’est distingué, ces derniers mois, en envoyant des hommes au Liban, au Mali et en Jordanie, l’avenir des opérations extérieures (les « opex ») fait partie des préoccupations, au même titre que les perspectives de carrière, au sein d’une armée qui voit ses effectifs se réduire de plus en plus – on parle en haut lieu de « déflation ». Les contractuels, nombreux, se demandent s’ils ne vont pas servir de variable d’ajustement, à l’instar des intérimaires chez PSA. « Nous voulons au contraire augmenter leur nombre » , rassure l’entourage du ministre, qui rappelle aussi qu’il faut sans cesse de jeunes recrues pour occuper les fonctions de base (conducteur, tireur…), avant d’accéder aux grades de sous-officiers.
« La République vous doit des excuses »
Plus prosaïquement, il a aussi été question des difficultés d’approvisionnement en pièces détachées pour les matériels anciens et du manque de souplesse des groupements de soutien de base de défense, des services mutualisés (en l’occurrence pour le 152e RI et le Régiment de marche du Tchad à Meyenheim) qui compliquent l’organisation des activités quotidiennes et « la préparation opérationnelle ».Mais comme partout, les soldats du 15-2 ont beaucoup parlé de « Louvois », le logiciel de paiement des soldes mis en place en 2008, dont les dysfonctionnements ont entraîné d’importants retards pour les uns, des trop-perçus pour d’autres. « Une vraie catastrophe, que j’ai trouvée en arrivant au ministère » , a rappelé Jean-Yves Le Drian, en soulignant qu’il avait été alerté lors d’un semblable déplacement sur le terrain. Un dispositif de gestion provisoire a été mis en place, et une décision doit être prise « dans les jours qui viennent, pour tourner la page définitivement ». « La République vous doit des excuses » , a lancé le ministre lors de son discours, assurant « qu’aucun militaire ne serait victime de cette incompétence ».
Bien sûr, à l’heure où le projet de loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019 est en débat au Parlement, Jean-Yves Le Drian est aussi venu rassurer sur l’avenir (lire ci-dessous) et vanter les orientations proposées. Dans un « contexte complexe » , avec « des contraintes budgé-taires fortes » , la LPM réussirait ainsi à « renforcer et moderniser » l’appareil de défense de la France, pour faire de son armée « la première d’Europe » , en nombre et en capacité opérationnelle.
En guise d’au revoir, les soldats, qui n’applaudissent traditionnellement pas, ont chanté leur Strasbourgeoise , un chant de deuil et d’espoir…
http://www.lalsace.fr/actualite/alsace
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