A quelques mètres de là, l’ambassade de l’Iran. L’immeuble, baptisé « poste Drakkar » par la 3e compagnie du 1er RCP (régiment de chasseurs-parachutistes) qui l’occupe depuis un mois à peine, sert de poste stratégique et de logement dans la capitale libanaise. Sa mission ? Faire respecter, sous l’égide de l’ONU (Organisation des Nations unies), la paix civile dans une ville en proie à différentes milices qui s’entre-déchirent. Comme eux, des Américains, des Italiens et des Britanniques ont été dépêchés sur place.
Drame au petit matin
Soudain, une terrible explosion se fait entendre. Il est 6 h 25. La sentinelle en observation sur la terrasse du Drakkar observe que cela vient de l’aéroport de Beyrouth, quartier général des forces armées américaines. Deux minutes après, c’est l’immeuble du Drakkar lui-même qui se soulève dans un bruit épouvantable, avant de s’effondrer. Pas un cri ne s’échappe du champ de gravats. Il est 6 h 30 et le poste Drakkar à Beyrouth, haut de neuf étages, n’existe plus. L’attaque est un attentat-suicide, réalisé à l’aide d’un camion chargé de plusieurs tonnes d’explosif, que le conducteur fait exploser sur la rampe d’accès du bâtiment.A 10 heures la première liste officielle des victimes de l’attentat du Drakkar paraît : le parachutiste Hervé Durand est le premier d’une liste longue de cinquante-huit noms. Quelque 56 militaires du 1er RCP et 2 du 9e RCP. La France est sous le choc.
Rôle obscur de l’armée syrienne
L’autre attentat, qui a eu lieu quelques minutes auparavant, a été bien plus meurtrier. Au cœur de l’aéroport international de Beyrouth, 241 victimes ont péri dans leur sommeil parmi le contingent américain, dans des conditions similaires à l’explosion du Drakkar.Immédiatement, les Etats-Unis et la France accusent le Hezbollah et l’Iran d’avoir fomenté l’attentat. Eux nient toute implication. De leur côté, le Mouvement de la révolution islamique libre puis le Djihad islamique revendiqueront le double attentat visant la force multinationale. En revanche, un doute a toujours subsisté sur le rôle joué par l’armée syrienne, présente sur place lors des événements meurtriers. Etaient-ils au courant ?
http://www.francesoir.fr/actualite/societe/index.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire