jeudi 9 février 2012

Le soutien à l’honneur

Présidée le général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), cette journée a célébré l’action remarquable « des forces du soutien qui ont su se mobiliser avec une réactivité exceptionnelle pour préparer, soutenir, puis désengager nos forces aériennes ».

À ce titre, une cérémonie s’est déroulée à 14 heures en présence de tous les fanions des unités du commandement du soutien des forces aériennes (CSFA). Un Mirage 2000-5, un Mirage 2000 N, un F1 CR, un Rafale, deux stations Syracuse, un missile de croisière SCALP, des bombes guidées laser GBU 49 et 12 étaient notamment exposés.

La journée s’est poursuivie par un séminaire intitulé « Harmattan, le soutien opérationnel au cœur de l’intervention en Libye ». Le général Jean-Marc Laurent, commandant le CSFA, a d’ailleurs introduit cette conférence en rappelant « l’importance des capacités technico-opérationnelles de l’armée de l’air ». Puis, au travers de témoignages de mécaniciens ayant vécu les interventions dans le ciel libyen, six grands thèmes ont été abordés : « montée en puissance des systèmes d’arme », « dimension expéditionnaire d’Harmattan » , « création d’un cyber-réseau en Méditerranée », « intégration du soutien de l’armée de l’air aux moyens interarmées embarqués », « diversité et modernité des armements » et « dynamique de la manœuvre logistique ».

Ce séminaire a souligné les qualités professionnelles et humaines des hommes et des femmes mobilisés dans les opérations. Le Lieutenant-colonel Valérie Godin, chef de l’escadron du soutien technique aéronautique de Saint-Dizier, a ainsi valorisé « le travail de nuit en équipe, H24 et « hors normes » du personnel du soutien ». Qualités rappelées par le CEMAA en conclusion de cette journée.
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mercredi 8 février 2012

Mission hydrographique pour le Beautemps-Beaupré


Le nouvel hélicoptère Caïman séduit le patron de l’armée de Terre

Le 22 décembre dernier, le NH90 Caïman pointait le bout de ses pales à Chabeuil, au Groupement aéromobilité de la section technique de l’Armée de Terre (Gamstat).
Depuis sa livraison en terres drômoises, l’hélicoptère est actuellement en cours d’évaluation technico-opérationnelle.
Hier, le nouvel appareil de manœuvre de l’Armée de Terre a été présenté au général d’Armée Bertrand Ract Madoux, chef d’état-major de l’Armée de Terre (Cemat).
Presque un retour aux sources pour Bertrand Ract Madoux, qui a été chef de corps du 1 er régiment de Spahis de Valence de 1995 à 1997 ! Il a d’ailleurs dit sa « joie de retrouver la Drôme où j’ai sévi il y a quelques années. J’en garde un souvenir éblouissant. »
Avant de : « Saluer l’extraordinaire carrière de l’hélicoptère Puma qui va prendre une retraite bien méritée », et de mettre en avant : « Les capacités accrues dans différents domaines du Caïman », le patron de l’Armée de Terre a réceptionné le premier NH90 de l’Armée de Terre.

Manœuvrabilité, agilité, résistance….

Après “l’évaluation drômoise”, le Caïman sera employé au sein de la composante aéromobilité et mis en œuvre par l’Aviation légère de l’Armée de Terre (ALAT). L’appareil reprendra alors les missions dévolues aux hélicoptères de manœuvre type Puma et Cougar.
Il assurera ainsi l’héliportage tactique de combattants ou de matériel et de ravitaillement ; les évacuations sanitaires ; le soutien de civils lors d’opérations d’urgence et de crise. Le NH90 sera également engagé lors d’opérations de recherche, de sauvetage et de parachutage.
La technologie déployée sur cet hélicoptère de nouvelle génération va permettre une grande liberté d’action au commandement et une permanence “tout temps” sur le terrain. Sa manœuvrabilité, son agilité, sa résistance, sa capacité de pénétration et son autoprotection vont faire de cet hélicoptère un appareil incontournable de l’aérocombat.
Précisons enfin que l’objectif de l’état-major de l’Armée de Terre est d’être en mesure de pouvoir projeter un premier module Caïman en début d’année 2014. À ce jour, plus de 500 NH90 ont été commandés dans 14 pays. Une centaine a déjà été vendue.
http://www.ledauphine.com/france-monde/2012/02/06/a-chabeuil-le-nouvel-helicoptere-caiman-seduit-le-patron-de-l-armee-de-terre
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mardi 7 février 2012

Pour le beau geste

Le sergent Julie Arneau, du 17e Régiment du génie parachutiste, a reçu la Croix de la Valeur militaire pour « acte de bravoure au combat ». Si elle « n’a rien de plus que les autres », d’après elle, ceux qui la connaissent parlent de personnalité exceptionnelle.
Recevoir la Croix de la Valeur militaire pour « acte de bravoure au combat » , des mains du chef d’état-major de l’armée de terre, voilà une situation à laquelle le sergent Julie Arneau ne s’était pas attendue.
Savoir se dépasser
Chef de groupe génie combat au 17e Régiment du génie parachutiste (RGP) de Montauban, Julie, 24 ans, n’en demeure pas moins modeste. Pour cette sportive de haut niveau au franc sourire, le « dépassement de soi » a fait partie très tôt de son vocabulaire. Entre ses loisirs et le lycée sport-études, elle s’exerce à d’autres talents : golf, natation, ski, judo… Elle passe sa ceinture noire peu avant d’entrer à l’ École des sous-officiers de Saint-Maixent. Pendant une préparation militaire au 17e RGP, elle découvre le saut en parachute. Nouvelle passion, le parachutisme sportif entre dans la liste de ses « loisirs ».
Le 17e RGP en ligne de mire, elle profite des quelques mois qui lui restent avant le début des cours à l’École des sous-officiers pour passer son brevet para. Puis c’est l’entrée à Saint-Maixent pour huit mois de formation spécialité « génie combat ». Quand elle s’installe enfin au « 17 », en janvier 2007, on la prévient : « Il y a peu de filles dans le génie, cela risque d’être difficile ». Rapidement, ses supérieurs lui confient un groupe expérimenté. Elle écoute et observe alors beaucoup, « surtout les anciens » . Elle apprend vite et sait se faire apprécier.
« Nous l’avons évacué pour le faire soigner »
Un an et demi plus tard, elle intègre une équipe de fouille opérationnelle qui part six mois en Afghanistan. Une « superbe opportunité » qu’elle accepte immédiatement, malgré les risques inhérents à ce théâtre. Dans l’équipe, elle est la plus jeune, la seule femme, et l’un des trois sous-officiers parmi une dizaine de militaires du rang. « Je me suis dit que c’était à moi de m’adapter » . Ses hommes attendent beaucoup d'elle. Du haut de son mètre soixante-cinq, elle reste souriante, faisant fi des 50 kg de matériel et de l’hostilité du terrain. Deux moments forts marqueront son séjour afghan. « La découverte d’une importante cache de munitions en Surobi… Et une infiltration de village à pied, en Kapisa. La patrouille s’était bien passée, mais au moment du repli, nous avons été pris sous le feu. Un civil afghan a été blessé. Nous l’avons évacué pour le faire soigner » . Elle finit par lâcher que ses camarades et elle l’ont porté sur près de deux kilomètres, toujours sous la menace. Ce qui lui a valu la Croix de la Valeur militaire. Gênée, elle secoue la tête : « Je n’ai rien fait de plus que les autres... » Son entourage professionnel évoque pourtant une personnalité hors normes. Aujourd’hui rentrée d’Afghanistan, elle se prépare avec son groupe à un départ en Nouvelle-Calédonie, tout en continuant à s’entraîner à ses sports favoris. Autant dire qu’elle souffle peu. Elle s’en défend, pourtant, affirmant qu’elle trouve du temps pour ses proches. Elle se voit même fonder une famille. « Je me calmerai bien un jour, forcément ! »
Portrait réalisé en mars 2011 par Cynthia Glock
http://www.defense.gouv.fr/actualites/dossiers/voir-les-portraits/portrait-du-sergent-julie-arneau
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Afghanistan : rapatriement de matériels lourds vers la France

Dans un premier temps, les matériels sont retirés des bases et postes opérationnels où étaient stationnées les unités françaises. Ils sont ensuite rassemblés dans une zone de transit à Kaboul où ils sont conditionnés et enregistrés avant d’être embarqués sur des AN 124 généralement en direction d’un autre pays afin d’y être ensuite embarqués sur un bateau, plus rarement directement en direction de la France.

La manœuvre logistique du théâtre, de la France vers l’Afghanistan, et inversement, permet de ravitailler les militaires français et de désengager les matériels. Elle emprunte deux voies, dans les deux sens :

  • la voie aérienne de bout en bout avec des vols d’AN 124 affrétés qui relient directement la France et l’Afghanistan ;
  • la voie mixte maritime et aérienne avec un navire affrété depuis la France qui rallie un pays du Golfe où le fret est pris en compte par des AN 124 qui effectuent des rotations vers l’Afghanistan.

400 militaires français ont été désengagés fin 2011, en octobre et décembre. Au premier trimestre 2012, une quarantaine de vols d’avions Antonov 124 (AN 124) sont prévus pour rapatrier environ 300 véhicules et conteneurs en France.http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/afghanistan-rapatriement-de-materiels-lourds-vers-la-france
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OTAN: la "Smart Defence" au coeur des réunions

Les 2 et 3 février 2012 à Bruxelles, les ministres de la Défense des nations de l’ Otan se sont réunis pour préparer le sommet de Chicago, réunissant en mai prochain les chefs d’Etats des pays membres, et pour faire le point sur le théâtre afghan. La problématique de renforcement et de rationalisation des capacités militaires des alliés qualifiée sous l’appellation « Smart Defense » a aussi été débattue.

La « Smart Defence », que l’on peut traduire littéralement par « défense intelligente » est une initiative otanienne sur laquelle Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’Otan, est revenu à l’issue de la première journée de réunion : « Même en période de crise économique, nous aurons toujours besoin d’assurer la sécurité de nos Etats. » L’objectif de cette initiative est d’améliorer la contribution des pays membres de l’Otan, en matière de défense et de sécurité, malgré un contexte budgétaire plus restreint. « Chaque euro que nous dépensons doit déboucher sur un résultat concret. Pour cela, nous devons donner des priorités, nous spécialiser et coopérer tous ensemble », a affirmé le secrétaire général de l’Otan. Il a poursuivi en déclarant : « Nous avons identifié un certain nombre de secteurs où la "Smart Defence" aurait une réelle plus-value. C’est vrai dans le domaine du renseignement, la surveillance, la reconnaissance, la logistique, la maintenance et la formation. ». La France a, en outre, mis en avant l’opération en Libye comme la démonstration de l’utilité des partenariats de l’Otan sur les plans politique, logistique et militaire.

La « Smart Defence » pourrait être déclinée selon trois axes : coopération, priorisation et spécialisation, et s’inscrit en complémentarité du « Pooling&Sharing » (voir encadré), une politique européenne de mutualisation et de partage.

« Le Pooling&Sharing »


En décembre 2010, le Conseil de l’Union européenne (UE) a demandé aux Etats membres d’identifier les capacités susceptibles d'être mutualisées. Celles qui pourraient donner lieu à un partage des rôles et des tâches à travers une coopération renouvelée et celles à conserver par pays. La France est déjà engagée dans cette dynamique. Elle investit chaque année cinq milliards d’euros, soit près de 30% du budget d’équipement de ses armées, dans des coopérations d’armement en Europe. Cette volonté s’est encore trouvée renforcée par le traité de Lancaster House. La coopération franco-britannique contribue par sa dynamique à renforcer les capacités de l’UE et de l’Otan. Structurante et ambitieuse pour les armées de nos deux pays, cette coopération doit pouvoir accueillir à terme d’autres partenaires européens. La France, en particulier avec l’Allemagne, est aussi engagée avec d’autres Etats membres, dans des travaux communs visant les domaines de la formation, des structures de commandement, des unités ou du soutien logistique.

http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/otan-smart-defence
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lundi 6 février 2012

Dernière campagne de tir du 1/12 «Cambrésis» en Corse

Au total, dix Mirage 2000 C et 120 aviateurs de Cambrai dont 19 pilotes, 90 mécaniciens et trois agents d’opérations participent à cette dernière campagne visant à qualifier les pilotes au tir canon air-air. Chaque jour, l’escadron «Cambrésis» réalise 32 sorties, soit quatre tours de huit avions, « ce qui implique que chaque pilote vole en moyenne deux fois par jour , précise le commandant Pierre-Yves Raulot, chef des opérations de l’escadron. Cette année, je réalise ma 6e campagne de tir en Corse. Même si l’activité opérationnelle est dense, nous avons tous conscience qu’avec la dissolution de notre escadron le 30 mars prochain, une page se tourne. Nous ne sommes pas tristes, nous profitons de ces derniers moments de cohésion ».

Au cours de cette campagne de tir aura lieu une petite cérémonie durant laquelle les insignes de l’escadron seront remis, pour la dernière fois, aux plus jeunes recrues de l’unité. «Malgré le fait que ça soit notre dernière campagne, nous maintenons nos objectifs d’instruction. Deux de nos jeunes pilotes sont en train de passer leur qualification de tir air-air. Il s’agit de la priorité de cette campagne », précise le commandant Raulot.

Un vent de nostalgie plane malgré tout au-dessus de la base aérienne corse. Le lieutenant-colonel Jean-Luc Daroux, commandant du 1/12 confie : «C’est avec un pincement au cœur que je quitterai le sol corse le 10 février ».

Le 1/12 «Cambrésis» sera mis en sommeil le 30 mars 2012. Les traditions de la SPA 162 « Tigres » seront alors transférées au 1/7 « Provence », à Saint-Dizier. Les Mirage 2000 C, quant à eux, rejoindront l’escadron de chasse 2/5 «Ile de France», à Orange.
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Ces militaires qui écrivent

On trouve en librairie de plus en plus d’ouvrages traitant de sujets de Défense, et écrits par des militaires en activité. Commentaires de quelques-uns de ces écrivains militaires.

Engagé du lieutenant Nicolas Barthe est un des succès littéraires de 2011, avec un peu plus de 4 000 exemplaires vendus. À l’instar du Journal d’un soldat français en Afghanistan du sergent Tran Van Can, sorti la même année, ce témoignage fait découvrir le quotidien d’un militaire en opération. Une réussite qui atteste de l’intérêt que portent les lecteurs à l’institution militaire. Et aussi d’une volonté de plus en plus forte de la part des soldats de prendre la parole.

Du témoignage à la prise de position

« L’histoire de l’expression militaire est complexe et douloureuse », explique le chef de bataillon Hugues Esquerre, auteur de Replacer l’armée dans la nation qui sortira en 2012 aux éditions Economica. « Même s’il a longtemps été soumis à une autorisation préalable, le témoignage du soldat a toujours existé. En revanche, la prise de position sur des réflexions stratégiques, doctrinales voire politiques a été beaucoup plus restreinte.»

Avec l’instauration du nouveau statut général du militaire en 2005, plus aucune autorisation n’est nécessaire. Mais peu se sont engouffrés dans la brèche. « Le général Vincent Desportes a été un précurseur. Il a fallu qu’un militaire ouvre la voie mais surtout, qu’une maison d’édition, Economica, prenne ce risque », explique le général Benoît Royal, auteur de L’éthique du soldat français , réédité en 2010.

Apporter sa pierre à l’édifice

« Si l’on se met à écrire, c’est pour faire passer des idées qu’on estime bonnes », commente le commandant Esquerre. « Contrairement à d’autres corps de métiers, l’attachement affectif des soldats envers leur institution est très fort. Il y a donc cette volonté d’apporter sa pierre à l’édifice. »

Dans les domaines de la doctrine et de la stratégie, les éditions Economica se positionnent comme le vecteur privilégié de l’expression militaire

Du militaire au monde civil

Destinés d’abord à un lectorat militaire, les enseignements tirés de ces ouvrages sont parfois applicables au monde civil. En témoigne le regain d’intérêt en librairie pour ce genre de livres. « Nous sommes des spécialistes du chaos, de la crise, de l’action dans les situations difficiles. Sachant cela, nos contemporains, qui comprennent de moins en moins la société actuelle, sont demandeurs de cette expertise », explique le colonel Olivier Kempf, auteur du Casque et de la plume .

Mieux que participer au rayonnement de la culture militaire, ces nouveaux auteurs, en partageant leurs réflexions sur l’avenir de l’institution ou tout simplement leur expérience au combat, contribuent à préparer l’armée de Terre de demain.
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dimanche 5 février 2012

Cavalerie et ALAT réunis pour une expérimentation tactique

Du 16 au 20 janvier 2012, un peloton du 3e régiment de hussards (3e RH) a rejoint le 3e régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC) pour une expérimentation tactique à Étain.

Un bilan positif, c’est ce qui ressort de cette semaine d’expérimentation tactique entre le 3e régiment de hussards et le 3e régiment d’hélicoptères de combat . « Le peloton a su être réactif et a accompli toutes ses missions avec succès », se félicite le capitaine dirigeant les exercices.
Les missions furent nombreuses pour les soldats : reconnaissance, aménagement et sécurisation des zones de poser hélicoptères, balisage de ces zones de jour comme de nuit, installation d’un plot de ravitaillement et guidage de l’hélicoptère pendant son poser. Ils ont notamment dû apprendre à faire face à l’urgence de la manœuvre, sa durée et son environnement.
Les chefs de groupe et le chef de peloton ont également été instruits sur les procédures radio nécessaires au guidage d’un hélicoptère pendant les opérations de poser, la demande d’évacuation de ressortissants ou encore d’appui-feu hélicoptère.
Avec la perte progressive des pelotons reconnaissance-balisage de l’aviation légère de l’armée de Terre, ces compétences devraient en effet être transférées à des unités de cavalerie. Cette expérimentation tactique permettra d’évaluer les conséquences que cette nouvelle mission opérationnelle induira pour ces unités.
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/3e-rh-et-3e-rhc-reunis-pour-une-experimentation-tactique
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Marche des chasseurs alpins en l'honneur des soldats décédés - février 2012


samedi 4 février 2012

Le chef d’état-major de l’armée de Terre en visite au 61e régiment d’artillerie - février 2012


Journal de deux sections en Afghanistan

Avec la mort le 20 janvier dernier de quatre Français tués par un soldat afghan, l’Afghanistan revient sur le devant de la scène et l’accélération du retrait des troupes devient plus que jamais un argument électoral. Dans ce contexte, 150 soldats du 3e Génie sont sur place depuis le mois d’octobre. Extraits du journal de deux chefs de section.

Les vœux du lieutenant François-Xavier, chef de section
« Deux mois se sont presque écoulés depuis notre arrivée sur le territoire afghan. La 1re section de la 1re compagnie de combat du Génie a pris ses quartiers dans la Fob (*) Surobi et a tout de suite été engagée sur une mission génie pure : le recueil de renseignements terrain. Une mise en jambe nécessaire pour beaucoup d'entre nous car nous ne connaissions pas tous ce pays.
Malgré un vent parfois glacial, le soleil est présent depuis notre arrivée. La pluie bretonne ne peut pas être comparée ici. […]
Que dire de nos journées ? Elles sont bien remplies. De l'entraînement (pour toujours rester prêts), de l'instruction (pour accroître nos connaissances) et des missions bien entendu.

Nos sens sont plus qu'en alerte
Les différentes vallées que nous devons sillonner commencent à ne plus avoir de secrets pour nos sapeurs. Les moindres recoins (le tas de pierres qui a changé de place, la terre qui a été mélangée, l'angle du compound, la route qui change d'aspect) de nos zones d'évolution sont connus. Une simple modification dans le paysage et nos sens sont plus qu'en alerte : ils sont multipliés.
Ainsi nous avons pu parcourir les vallées de Gwan, Tizin, Jegdalak et Uzbeen. Cette dernière est une vallée toute en altitude et, pour y parvenir, il faut emprunter une route en sommet de crêtes. La 1re section a été engagée sur toutes ces vallées au nord- est de Kaboul en Afghanistan dans les deux mois qui ont suivi son arrivée au Pays de l'Insolence. Régions dont la sécurité va être transférée aux forces de sécurité afghanes, à commencer par le district de Surobi. Gageons que notre section continue sa mission avec toujours la même détermination et le même professionnalisme.
Des paysages majestueux, une mission aussi passionnante qu'exigeante et une camaraderie à toute épreuve sont les ingrédients de notre séjour et notre motivation pour remplir notre devoir.
Toute la section se joint à moi pour vous souhaiter tous nos vœux de bonne et heureuse année 2012 ! »

(*) Base opérationnelle avancée

2e section ou la chronique d'une fin d'année 2011
« Voilà déjà un mois que la section a pris pied en Surobi et vit au rythme des missions d'ouverture d'itinéraire. L'hiver a semblé ne jamais vouloir arriver, mais désormais l'eau gelée du matin et la neige nous rappellent à la raison. En effet jusqu'alors le soleil nous faisait facilement oublier que nous sommes stationnés à plus de 1 400m d'altitude.
Depuis quelques jours, le temps semble se figer et laisse place au calme ambiant. Les enfants que nous avions l'habitude de saluer aux retours de mission se réfugient maintenant dans le peu de chaleur que peuvent leur apporter leurs habitations principalement composées de terre séchée. Malgré ce calme apparent, chacun a bien pris la mesure de la mission qui est maintenant la nôtre.

La responsabilisation des Afghans
En effet, le désengagement prochain des forces de l'Otan de Surobi et la transition à venir de la sécurité du district aux forces de sécurité afghanes impliquent la responsabilisation des Afghans dans le processus de sécurisation de leur pays.
Ainsi, les missions qui étaient autrefois conduites par les forces françaises s'affichent maintenant sous le signe de l'« ANA first » (*). Celles-ci se traduisent très concrètement par l'implication des forces de sécurité afghanes qui prennent en charge la conduite des missions menées dans le district de Surobi.
Outre les nécessaires missions de convoyage sur les emprises françaises, notre action se traduit alors par la mise en place d'éléments de force de réaction rapide ou à des appuis mis en place sur les hauts au profit de l'action principale, menée par l'ANA.
Le quotidien est rythmé par les missions, le service de garde et les quelques travaux de sécurité au profit de la FOB. Le réveillon de Noël fut l'occasion de la visite du chef d'Etat-major des armées, l'amiral Guillaud et lors du réveillon de nouvelle année, le ministre de la Défense et des anciens combattants, Gérard Longuet, nous a honorés de sa présence. C'est dans l'excellent état d'esprit général de la section que chacun vit, loin de sa famille et de ses amis, ces instants particuliers qui nous rappellent à quel point notre engagement est synonyme de sacrifices, ces instants qui contribuent à créer ces liens de camaraderie et de cohésion essentiels à la vie d'une section. »
Capitaine Dorian, chef de section

(*)Armée nationale afghane
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/journal-de-deux-sections-en-afghanistan
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vendredi 3 février 2012

Mag Terre n° 51 : La préparation opérationnelle à 5 temps - février 2012


En Afghanistan, Cyril Chaminadel pensait à sa famille et à ses potes de l'USF

Cyril Chaminade, 32 ans, est sergent-chef au 1er RCP de Pamiers. Mais il est aussi une des pièces maîtresses de l'USF, qu'il a rejoint en 2005. Il revient d'une mission en Afghanistan.
Père de deux petites filles, Cyril Chaminade a débuté le rugby à Pont-Long (Pyrénées-Atlantiques) et a joué à Pau. En 2004, il rejoint le 1er RCP et adhère au club de Saint-Jean-du-Falga, avant de venir renforcer l'USF quatre ans plus tard. Après avoir passé six mois en mission en Afghanistan, il a repris le chemin des terrains.
Comment peut-on se réadapter à la vie « dite normale » après avoir vécu un danger constant dans un pays en situation de guerre ?
La mission en Afghanistan a duré six mois et demi et a été très exigeante, tant sur le plan physique que moral. C'est un pays magnifique mais l'insécurité qui y règne pèse autant sur la population que sur les forces internationales qui s'y trouvent. Pendant ces six mois et demi de missions, nous avons eu des moments de doute, de peur, de joie, d'angoisse, avec des sourires, des larmes. Tout ce qu'un militaire peut ressentir lors d'une mission sur un territoire en guerre. Le retour à la vie dite « normale » est très dur car durant toute cette mission nous avons pris des réflexes dits de combat pour certains, vu des choses horribles. Nous avons vécu les uns avec les autres, mais surtout les uns pour les autres, toujours dans l'objectif de réussir la mission et surtout de ramener tout le monde au bercail. Comme au rugby, là-bas on s'est battus non pas pour soi mais pour le copain d'à côté et donc, après six mois et demi, se retrouver seul chez soi, car pour ma part, étant rentré en semaine, mon amie et mes filles n'étaient pas à la maison, à essayer de trouver une tasse de café, se retrouver devant son placard pour choisir une « tenue civile », ne plus inspecter tous les coins suspects, ne plus se méfier de tout le monde, bref reprendre le cours de notre vie après cette parenthèse est, je pense, l'une des choses les plus dures suite à une telle mission. Pour mon cas, je me suis raccroché à ma vie de couple, de famille avec mes deux « puces » et, bien sûr, retrouver au plus vite le pré, les copains, le repas du vendredi soir. Tous ces ingrédients mis ensemble font que j'ai pu mettre dans un coin de ma tête cette très enrichissante expérience et reprendre le cours de ma vie, mais sans oublier ces six mois et demi de mission. Je voudrais aussi rendre hommage à nos quatre camarades du 1er RCP tombés là-bas, ainsi que ceux des autres formations qui nous renforçaient, à leurs familles, sans oublier nos blessés et leurs familles.
Durant votre séjour afghan, avez-vous pensé, pour décompresser, à l'USF et au rugby ?
Bien sûr que j'ai pensé à l'USF là-bas. Tous les dimanches soir, quand je le pouvais, j'étais devant mon ordinateur sur Internet pour voir les résultats de la réserve et de la première. J'avais des contacts réguliers avec certains joueurs qui me tenaient au courant des résultats et des news du club. Je tiens à remercier l'ensemble des joueurs, les « mamies », le staff pour le généreux colis reçu là-bas, avec saucissons, vin, fanion de l'USF qui trônait au-dessus de mon lit, sans oublier un bout de pelouse du stade. Merci à tous pour ce geste qui m'a énormément touché.
Pensez-vous que vous serez en mesure de retrouver l'équipe fanion avant la fin du championnat ?
Si l'opportunité m'en est donnée, je serai fier de porter le maillot de la première une nouvelle fois mais je vous avoue qu'à l'heure d'aujourd'hui ma priorité est de prendre du plaisir sans la pression que l'on peut avoir en équipe première, de retrouver des automatismes. Aprés six mois et demi sans toucher le cuir, le retour à la compétition est difficile.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/03/1276905-foix-en-afghanistan-cyril-chaminadel-pensait-a-sa-famille-et-a-ses-potes-de-l-usf.html

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Tchad : les EFT forment l’armée tchadienne

La première de ces formations a été réalisée par la gendarmerie prévôtale de la force au profit de 25 membres de la légion de gendarmerie tchadienne de Faya-Largeau, à 800 km au nord de N’Djamena.

Cette instruction portait sur prise en compte d’une scène de crime et sur la réalisation de certains actes de police scientifique, tels que le relevé d’empreintes digitales.

Elle a également permis de réaliser un partage d’expérience au travers de l’étude des procédures françaises et tchadiennes.

Le second DIO a été réalisé sur la base aérienne 172 de N’Djamena, par le détachement de protection (DETPRO) de la force Epervier au profit d’une vingtaine de militaires de l’armée de l’air tchadienne.
Mené par un maître instructeur de l’école de formation des commandos de l’air (EFCA), ce DIO portait sur la protection défense des points sensibles (PDPS). Les aviateurs tchadiens ont donc été formés à la réalisation de patrouilles ainsi qu’à la tenue de postes de filtrage et de postes de surveillance et de tir au sein d’une zone sensible. Les militaires tchadiens ont également assisté à une présentation d’infrastructures de protection passive telles que des caméras de surveillance et un poste central de protection.


Les DIO, régulièrement menés par la force Epervier, se déroulent dans le cadre des accords de coopération militaire entre la France et le Tchad. Prés de 550 militaires tchadiens en ont ainsi bénéficié en 2011.
Le dispositif Epervier a été mis en place au Tchad en février 1986 afin de contribuer au rétablissement de la paix et au maintien de l’intégralité territoriale du Tchad. Il contribue actuellement à la stabilité du Tchad et de la sous-région.

http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/tchad-les-eft-forment-l-armee-tchadienne
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