Ce n’est évidemment pas cela que Patricia Rabani-Burli gardera en mémoire. Plutôt la dernière semaine de vacances qu’elle a passé avec son fils en juillet dernier et cet accent chantant qu’il avait emprunté au sud-ouest où il était établi avec son épouse, Sandra, originaire de Frotey-lès-Vesoul, et ses trois enfants, Léo, 9 ans, Olivia, 7 ans et Thifaine, 5 ans. C’est l’âge qu’avait Valéry quand il est arrivé à Pennesières, en janvier 1982. Ensuite, il y a eu l’école primaire dans le village puis le collège à Rioz et enfin le lycée à Vesoul, à Édouard Belin. « Il est parti de cette maison en allant à l’école militaire, en 1997 ». Difficile pour cette maman meurtrie de dire sa douleur après le décès brutal de son fils pour qui l’armée « était toute sa vie ». « Je suis très partagée entre la fierté et mes convictions ». Mais pas question de remettre en cause les choix libres que Valéry avait faits.
Ces choix, cet engagement, on s’en amusait dans l’intimité familiale. Wally, le surnom de Valéry, était à l’occasion affublé d’un autre : « GI-Joe ». « Parce que c’était un aventurier ». Depuis les cabanes dans les bois de Pennesières avec ses frères, Pierre et Cyril (Mallory et Solenne sont ses deux plus jeunes frère et sœur), aux théâtres d’opérations où il a brillé. Décoré de la croix de la valeur militaire avec étoile d’argent, Valéry Tholy avait fait montre de son courage. « À l’occasion d’une escarmouche, il a ramené ses gars et est allé rechercher seul les deux blessés » se rappelle son frère. Un esprit de camaraderie qui explique pourquoi, après tant d’années, « ses amis du collège ont téléphoné. Je suis très fière de mon fils. Quand je pense à lui, j’entends mon père parler de l’honneur ». Notion qui devra lui être rendue à l’occasion de l’hommage prévu aux Invalides, mardi.
http://www.estrepublicain.fr/fr/france-monde/info/5661555-Le-Haut-Saonois-mort-en-Afghanistan-honore-aux-Invalides
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