Les raids des hélicoptères de combat permettent d'accélérer les destructions des moyens des forces de Kadhafi, en Libye.
Depuis quatre-vingts jours, le Charles-de-Gaulle opère au large de la Libye. Le groupe aérien totalise quant à lui 1.100 sorties a expliqué, hier, lors d'un duplex avec le porte-avions, le contre-amiral Coindreau, commandant de la task force 473. Lors de ce direct, le «chef d'orchestre» des opérations françaises a parlé de «l'adversaire» qui est, dit-il, «excessivement professionnel, réactif et agressif». Ce sont, a poursuivi l'amiral, «des militaires expérimentés, entraînés, qui n'hésitent pas à être violents avec les forces de l'opposition, (c'est ainsi que l'on nomme les insurgés, les anti-Kadhafi) qui n'hésitent pas à ouvrir le feu contre les forces de l'Otan».
Les cibles pas simples à repérer
Le constat: les forces de Kadhafi se fondent aujourd'hui dans la population, les installations, dans la nature, pour éviter les tirs de la coalition, et des forces de l'opposition. Les cibles ne sont pas faciles à repérer. Depuis le 4juin, les hélicoptères de combat sont entrés en action, des raids conduits en «complémentarité» avec les frappes des avions de combat qui n'ont pas diminué. Les Tigre et Gazelle français mènent des raids parfois conjoints avec les Apache britanniques. Les hélicoptères de combat sont «une plus-value» assure l'amiral. Les frappes sont plus précises et semble-t-il efficaces. S'il n'est pas facile pour les pilotes d'avions de distinguer «sous un bois ou une forêt, l'armement lourd de Kadhafi», les hélicoptères quant à eux volent plus bas et voient mieux ce qui est caché. Mais ils se rapprochent plus de la terre. Ont-ils fait l'objet de tirs? L'amiral Coindreau ne le cache pas. Il répond: «Oui. Ils ont été l'objet de tirs d'armes légères, de missiles sol-air de courte portée». Mais assure l'amiral, «sans aucun dommage pour eux». Quel est aujourd'hui l'état des lieux? «Je constate tous les jours l'attrition (c'est-à-dire l'affaiblissement) des moyens des forces de Kadhafi», assure l'amiral Coindreau. Il estime que «si au niveau de Brega, la stabilisation du front a été constatée, au niveau de Misrata, les forces de l'opposition n'ont cessé de regagner du terrain». Difficile cependant d'évaluer le pourcentage des capacités de Kadhafi qui ont été détruites.
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/libye-les-helicopteres-de-combat-une-plus-value-10-06-2011-1330974.php
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