Membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, alliés de l’OTAN… le Royaume-Uni et la France sont des partenaires naturels en matière de sécurité et de défense. Leurs troupes combattent ensemble chaque jour, en Afghanistan ou en Lybie. Cette dernière crise a démontré l’importance de la relation opérationnelle franco-britannique, et l’intérêt de la développer.
Un traité de coopération :
Dès 2008, les 2 armées de Terre ont commencé à intensifier et à diversifier cette coopération . Le sommet franco-britannique de Londres, le 2 novembre 2010, a concrétisé ce renforcement. Il s’agit désormais de « mettre nos forces en mesure d’agir ensemble , optimiser nos capacités et mieux rentabiliser notre investissement de Défense », a expliqué David Cameron , 1er ministre britannique. « L’Angleterre et la France qui s’allient à ce point et qui mettent leurs capacités au service de la défense d’une même politique, c’est un fait historique qui, de surcroit, va nous permettre de réaliser un certain nombre d’économies », a ajouté M. Sarkozy , président de la République française.
Une force expéditionnaire interarmées conjointe :
Concrètement, le traité ratifié prévoit une coopération accrue entre les forces armées des 2 pays, ainsi que le partage et la mutualisation de matériels et d’équipements. Dans le domaine opérationnel, l’objectif est de permettre la création, à moyen terme, d’une force franco-britannique interarmées projetable (CJEF, pour combat joint expeditionary force). Cette force pourra être déployée dans le cadre d’opérations binationales, de l’OTAN, de l’Union européenne ou des Nations Unies.
Des entraînements conjoints pour développer l’interopérabilité :
1re concrétisation de cette montée en puissance : l’ exercice Flandres , en juin 2011 à Mailly, qui marquera le 1er d’une série d’entraînements conjoints des 2 armées de Terre. Son objectif premier : dresser l’inventaire des efforts à faire pour améliorer la capacité des 2 armées à travailler ensemble . Structures de commandement, procédures, matériels… il s’agit de se préparer à s’engager ensemble dans les missions les plus complexes. Flandres 2011 permettra aux 1500 participants, dont 450 Britanniques, de mettre en œuvre des procédures communes en matière de coordination aéroterrestre, d'exploitation du renseignement, ou encore de logistique, permettant à des brigades française et britannique de combattre sous un même commandement .
Les leçons tirées de Flandres 2011 seront présentées à l’automne. Elles permettront d’orienter les futurs travaux pour développer et améliorer encore l’interopérabilité entre les 2 armées, et d’être au rendez-vous des ambitions définies par les 2 armées de Terre.
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