Entre 1942 et 1944, 50 000 personnes sont parties du "quai des déportés" de Royallieu, à Compiègne, vers les camps de la mort. Historique de ce quai avec le témoignage de Roger Laine, ancien déporté Mauthausen. Face à une certaine indifférence,Denis Cureaux, président de l'association Culture, histoire et patrimoine ferroviaires souhaite préserver ce haut lieu de mémoire et demande son classement. C'est à Royallieu, dans un faubourg de Compiègne, que les Allemands ont établi le principal camp du Frontstalag 122. Le lieu, une ancienne caserne militaire construite en 1913, avait abrité un hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale, puis pendant la "Drôle de Guerre". Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1941, un premier convoi de 1043 Juifs est conduit à Royallieu, composé d'environ 700 "notables juifs" raflés à Paris et de 300 Juifs étrangers amenés du camp de Drancy où ils étaient internés depuis août 1941. Au total, environ 3500 Juifs ont été internés à Royallieu. Dans un premier temps, le transfert se fait sous la surveillance des gendarmes français, mais très vite ceux-ci s'inquiètent des conséquences que leur implication pourrait avoir dans leurs rapports avec la population locale. A partir de la fin de 1942, ce sont des gendarmes venus de la région parisienne qui effectuent la surveillance. Si les gendarmes français participent encore en 1943-1944 à la surveillance des convois, il apparaît que les SS interviennent de plus en plus dans les opérations de transfert des déportés du camp à la gare C'est de la gare de Compiègne qu'est parti, le 27 mars 1942, à destination d'Auschwitz, le premier train de déportés quittant le sol français, avec 1112 Juifs. 39 autres trains ont ensuite emporté, en un peu plus de deux ans, 40 000 hommes et femmes du Frontstalag 122 vers les camps, dont environ 2200 déportés raciaux et 37 323 déportés politiques. Les historiens ont distingué 29 grands convois : 3 en 1942, 11 en 1943, 15 en 1944. Celui parti le 6 juillet 1942 marque la première déportation de prisonniers politiques, en grande majorité communistes. Le dernier convoi à destination de Buchenwald part le 17 août 1944.
Revue de presse de toutes les informations militaires française ...OTAN...vie des réservistes...vidéos des engagements en opérations extérieures...recrutement...
vendredi 15 septembre 2017
Mémorial du quai des Déportés à Compiegne (60)
Entre 1942 et 1944, 50 000 personnes sont parties du "quai des déportés" de Royallieu, à Compiègne, vers les camps de la mort. Historique de ce quai avec le témoignage de Roger Laine, ancien déporté Mauthausen. Face à une certaine indifférence,Denis Cureaux, président de l'association Culture, histoire et patrimoine ferroviaires souhaite préserver ce haut lieu de mémoire et demande son classement. C'est à Royallieu, dans un faubourg de Compiègne, que les Allemands ont établi le principal camp du Frontstalag 122. Le lieu, une ancienne caserne militaire construite en 1913, avait abrité un hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale, puis pendant la "Drôle de Guerre". Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1941, un premier convoi de 1043 Juifs est conduit à Royallieu, composé d'environ 700 "notables juifs" raflés à Paris et de 300 Juifs étrangers amenés du camp de Drancy où ils étaient internés depuis août 1941. Au total, environ 3500 Juifs ont été internés à Royallieu. Dans un premier temps, le transfert se fait sous la surveillance des gendarmes français, mais très vite ceux-ci s'inquiètent des conséquences que leur implication pourrait avoir dans leurs rapports avec la population locale. A partir de la fin de 1942, ce sont des gendarmes venus de la région parisienne qui effectuent la surveillance. Si les gendarmes français participent encore en 1943-1944 à la surveillance des convois, il apparaît que les SS interviennent de plus en plus dans les opérations de transfert des déportés du camp à la gare C'est de la gare de Compiègne qu'est parti, le 27 mars 1942, à destination d'Auschwitz, le premier train de déportés quittant le sol français, avec 1112 Juifs. 39 autres trains ont ensuite emporté, en un peu plus de deux ans, 40 000 hommes et femmes du Frontstalag 122 vers les camps, dont environ 2200 déportés raciaux et 37 323 déportés politiques. Les historiens ont distingué 29 grands convois : 3 en 1942, 11 en 1943, 15 en 1944. Celui parti le 6 juillet 1942 marque la première déportation de prisonniers politiques, en grande majorité communistes. Le dernier convoi à destination de Buchenwald part le 17 août 1944.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire