Lunéville : une prise d’arme avant le départ pour les militaires du 53e RT

CÉRÉMONIE riche en symboles que celle qui s’est déroulée jeudi matin sur l’esplanade du château des lumières. Le chef de corps, le colonel Biétry, a passé ses troupes en revue et les a mises à l’honneur en compagnie de son commandant en second, le lieutenant-colonel Combot. Le premier prendra d’ici quelques jours la tête du groupement de transmission de l’opération Barkhane sur la bande sahélo-saharienne (Mali, Burkina Faso, Niger), une région où s’apprête à partir une centaine d’autres transmetteurs du Lunévillois. « C’est en quelque sorte la dernière pierre d’un cycle de projection avec un premier semestre intense, avec le retour du détachement du Liban, le départ pour Sangaris (en République Centrafricaine), celui en Guinée pour l’épidémie d’Ebola, les opérations au Moyen-Orient (Irak, Koweït) et des efforts intenses de projections intérieures depuis le 1er janvier », a souligné le chef de corps. Sur le sol français, dans le cadre de l’opération Sentinelle (en complément du plan Vigipirate), cinq compagnies et un état-major ont déjà été engagés ici et là. « Oui, c’est dur », a reconnu le colonel Biétry. « Mais c’est notre métier. J’aime prendre l’image d’un mur : nous montons des murs pour protéger la population. Et nous ne descendrons pas du mur, je vous le garanti. C’est le fond de notre métier, la raison même de notre engagement. »
Cette année, près de 300 hommes et femmes du 53e RT ont pris part à une opération extérieure (dite Opex en langage militaire) et 350 ont été projetés à l’intérieur, soit une bonne partie de ce régiment.
Ce jeudi matin, pas de remise de képi (ce sera le 8 mai), pas de médaille, seul un témoignage de satisfaction a été lu par le colonel Biétry. Une lettre écrite par le général Marc Foucaud qui commandait la force interarmées Serval dans laquelle il loue les qualités du capitaine Pinheiro au Mali où ce militaire du 53e RT a été chef de la mise en œuvre des systèmes d’information au sein du groupement transmission pendant quatre mois l’an passé. Pendant cette période, le jeune capitaine a assuré la bascule de poste de commandement opératif entre deux sites.
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