- "C'est Vigipirate ?"
- "Oui, Monsieur."
- "Eh bien, moi je vous remercie…".
La scène se passe ce jeudi après-midi, aux abords de la synagogue de la rue Arago où sont déployés les militaires du 35e Régiment d'artillerie parachutiste venus de Tarbes il y a une semaine. Mais elle aurait pu avoir lieu la veille, le soir d'avant, et se reproduira sans doute demain. Car depuis les attentats de Paris et Montrouge, les soldats, comme les policiers et les gendarmes, sont sans cesse abordés avec sollicitude, voire avec fierté, par de parfaits anonymes.
"Notre présence a suscité beaucoup de curiosité, confirme le lieutenant qui commande la section détachée à Perpignan. Les gens se demandent pourquoi nous sommes ici, cela débouche sur un dialogue, certains s'arrêtent pour nous remercier, nous encourager… Et même nous offrir le café !". "Cela resserre le lien Armées - Nation, cela va beaucoup plus loin que la protection des lieux sensibles : cela resserre les liens à l'échelle de tout le pays", renchérit le lieutenant-colonel Francis Liebgott, délégué militaire départemental.
Car ces soldats, habitués aux terrains extérieurs - "Même si les soldats basés au Mali par exemple combattent les mêmes réseaux terroristes qui ont frappé la France" - goûtent avec satisfaction à ces parenthèses courtoises qui jalonnent leurs longues heures de vigilance…
- Une présence "indéterminée"
Mais les militaires du 35e RAP patrouillent aussi à bord de véhicules prêtés par le Cnec auprès des autres lieux définis : église protestante, église évangélique, église catholique… La sécurité de la prière du vendredi à la mosquée étant assurée, quant à elle, par la police nationale.
Les 27 militaires basés à Perpignan, comme les 10 000 autres déployés en quelques jours un peu partout en France, n'ont pas fini de se lier avec la population locale : la fin de leur mission est toujours "indéterminée"…
http://www.lindependant.fr/2015/01/23/vigipirate-une-presence-militaire-appreciee-des-habitants,1982543.php
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