lundi 29 décembre 2014

Jean-Yves Le Drian passera le 31 décembre au Mali

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian effectue une nouvelle tournée sur le front «antijihadiste» en Afrique à l'occasion du Nouvel An, avec une inquiétude majeure à l'agenda 2015: les risques de déstabilisation croissante provenant de Libye.
Tradition oblige, il réveillonnera mercredi avec les soldats français stationnés à N'Djamena dans le cadre de l'opération Barkhane, avant de se rendre au Niger et au Mali. En 2013, année de l'intervention au Mali, il avait fêté le Nouvel An à Gao, ex-fief des islamistes dans l'est du pays, et le 31 décembre 2012 en Afghanistan d'où les Français se sont depuis retirés.
A chaque étape, Jean-Yves Le Drian, qui s'est déjà rendu une dizaine de fois en Afrique en 2014, rencontrera les chefs d'Etat en place, renforçant ainsi un peu plus des liens personnels déjà très étroits, au point d'apparaître parfois comme le ministre des «Affaires africaines» de la France.

Plus de 3.000 militaires dans la région

A N'Djamena, quartier général de Barkhane, il entend d'abord rendre hommage aux forces déployées sur le terrain.  Aujourd'hui Barkhane est de loin le théâtre le plus important pour l'armée française depuis la Seconde guerre mondiale. C'est une opération qui demande un effort considérable et dont il faut saluer les résultats, face à un ennemi qui ne se montre pas et sur une zone vaste comme l'Europe», relève-t-on dans son entourage.
Plus de 3.000 militaires français sont déployés sur cinq pays de la bande sahélo-saharienne - Mauritanie, Mali, Tchad, Niger et Burkina-Faso -, traquant les groupes islamo-mafieux qui se jouent des frontières et déstabilisent la région.
Dernier maillon en date dans ce dispositif, un poste français avancé est en cours d'aménagement à Madama, à une centaine de kilomètres de la Libye, dans l'extrême-nord du Niger.

De nouveaux arcs de crise

En un an, 200 djihadistes ont été tués dont une douzaine de responsables, parmi lesquels le bras droit au Mali de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, se félicite Jean-Yves Le Drian.
« La libération du Mali est acquise, les jihadistes ont été repoussés. Cela n'empêche pas le terrorisme de rester vivace dans toute la région, dans le nord du Mali et du Niger, particulièrement », a-t-il toutefois constaté dans le Journal du Dimanche.
De nouveaux arcs de crise risquent en outre de se développer, de la Libye au Nigeria, où le groupe islamiste armé Boko Haram se fait chaque jour plus sanglant, en passant par le Cameroun.
http://www.20minutes.fr/monde/1507659-20141229-jean-yves-drian-passera-31-decembre-mali

Aucun commentaire: