vendredi 10 octobre 2014

L’hôpital militaire du Val-de-Grâce fermera en 2017

Le Val-de-Grâce change d’affectation. Comme l’avait révélé Le Monde, le célèbre établissement, construit au XVIIe siècle, qui soigne en toute discrétion les présidents de la République français et de nombreuses personnalités étrangères, va fermer ses portes. Il cessera d’être un hôpital militaire en 2017.

L’annonce officielle en sera faite par le ministère de la défense le 15 octobre, dans le cadre de la présentation des restructurations prévues dans l’ensemble des armées. La défense doit supprimer sept mille cinq cents postes en 2015, trente-quatre mille au total d’ici à 2019. 
Le cabinet du ministre de la défense et la direction centrale du service de santé des armées (SSA) ont confirmé la décision de fermer l’hôpital militaire, vendredi 10 octobre, à des représentants du syndicat Force ouvrière (FO), majoritaire chez les personnels civils de la défense. Sur le site du boulevard de Port-Royal à Paris ne resteront à terme que la partie historique du Val-de-Grâce, autour de sa chapelle, son musée, son école de santé, et, peut-être, une partie de la direction du SSA.
REDÉPLOIEMENT À CLAMART ET À SAINT-MANDÉ
L’hôpital emploie huit cents personnes. Les personnels militaires, qui représentent la moitié de ses effectifs et sont pour beaucoup contractuels, devraient faire les frais de la restructuration. Les personnels civils, dont les statuts sont variés, seraient en partie seulement transférés dans les deux autres hôpitaux militaires de la région parisienne : Percy, à Clamart, et Bégin, à Saint-Mandé. 
L’objectif, dans cette période de réduction budgétaire, est de recentrer le service hospitalier des armées sur sa vocation première : les soins aux soldats. Depuis la fin de la conscription, les neuf établissements militaires, généralistes, s’étaient ouverts au public : ils accueillent en moyenne 75 % de patientèle civile.
Le Val-de-Grâce (trois cent quatre-vingts lits) posait un problème supplémentaire aux gestionnaires ministériels. Il était engagé dans une coûteuse remise aux normes. De 180 à 200 millions d’euros auraient dû être investis dans les prochains mois, en plus des modernisations déjà effectuées, à hauteur de plus de 50 millions d’euros, ces dernières années. 
Ainsi, seules les activités spécialisées – traumatologie, neurochirurgie et chirurgie viscérale, ophtalmologie et psychiatrie, notamment – seront redéployées vers les hôpitaux Percy et Bégin. Les services classiques ne devraient pas être reversés à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui indique n’en avoir par le besoin. Dans le projet, l’Institut  national des Invalides sera lui aussi amputé de son unité de soins (quatre-vingts lits), pour rester le lieu d’accueil des grands blessés et malades en fin de vie des armées.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/10/10/l-hopital-militaire-du-val-de-grace-fermera-en-2017_4504454_3224.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#xtor=RSS-3208

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