Le bilan des affrontements de la nuit, marqués par des tirs d'armes lourdes et légères, n'est pas encore connu. Mais la tension reste vive samedi matin à Bangui, cinq jours après le début des violences qui agitent la capitale centrafricaine. Depuis mardi soir 10 morts, dont un Casque bleu pakistanais, ont été recensés ainsi que de nombreux blessés
Les échanges de tirs, tantôt nourris, tantôt sporadiques, de la nuit dans les quartiers nord feraient suite à des accrochages dans le quartier de Boy-Rabe entre des anti-balaka --ces miliciens majoritairement chrétiens qui avaient lancé la chasse aux musulmans au début de l'année-- et des soldats onusiens, burundais et français.
L'aéroport est fermé
Malgré le calme relatif dans les rues de la capitale centrafricaine ce samedi, la ville est toujours paralysée par la grève des chauffeurs de taxis qui protestent contre la mort de l'un des leurs, tué mercredi par des musulmans. Le syndicat des conducteurs des taxis et de bus a appelé ses adhérents à une assemblée générale plus tard dans la journée, pour décider de la reprise ou non du travail lundi.
L'aéroport de la capitale, proche des quartiers les plus touchés par les affrontements, a été fermé. «Les vols à destination de Bangui sont provisoirement suspendus en raison de la situation»,selon une source aéroportuaire.
Depuis le début de la crise en décembre 2013, l'aéroport M'poko a régulièrement été fermé au trafic civil lorsque des tirs étaient signalés dans les quartiers jouxtant la piste. L'avion ramenant l'équipe nationale centrafricaine de football, qui disputait un match amical jeudi à Marrakech contre le Maroc --et qu'elle a perdu 4 à 0-- n'a ainsi pas pu rentrer au pays.
Des individus ont été signalés vendredi soir sur le tarmac de l'aéroport. Ils ont été dispersés par des gaz lacrymogènes tirés par les forces internationales.
http://www.leparisien.fr/international/centrafrique-bangui-sous-haute-tension-apres-des-echanges-de-tir-dans-la-nuit-11-10-2014-4205439.php
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