Face au risque de voir les islamistes foncer dans le Sud du Mali
vers Bamako, la capitale du pays, François
Hollande a franchi un pas primordial vendredi.
Répondant à une demande du président malien, il a donné l'ordre
à l'armée française d'apporter son "soutien" opérationnel à la contre-offensive
de son homologue malienne.
Dans une déclaration solennelle faite depuis l'Elysée en fin
d'après-midi, il a indiqué que l'opération durerait "le temps nécessaire" et que
le Parlement serait "saisi dès lundi". Il n'a cependant pas précisé comment la
France était engagée concrétement, au sol ou seulement dans les airs. Des
militaires maliens ont pour leur part souligné que des avions français étaient
utilisés pour les aider.
Urgence pour sauver Bamako
Après avoir longtemps hésité et misé sur le déploiement de la
force africaine autorisée
en décembre par la résolution 2085 du Conseil
de sécurité de l'Onu -texte qui valide aussi un
éventuel déploiement d'autres pays-, François Hollande a été contraint
d'accélérer le calendrier de l'engagement français en raison de l'offensive
menée depuis le début de la semaine par les groupes islamistes.
Jeudi, ils ont pris Konna, une ville stratégique située à la
lisière artificielle entre le Nord et le Sud du Pays. Ils sont désormais à une
encablure de Mopti, la principale ville de la région. S'ils la prenaient, Bamako
serait ensuite sous leur menace. Il y avait donc urgence à les stopper.
Quid des otages ?
Avec cette intervention, le sort des six otages français
détenus par Aqmi
(Al-Qaïda au Maghreb islamique) et ses affiliés devient très problématique. Afin
d'éviter de nouveaux rapts, François Hollande, contraint et forcé de "jouer au
gendarme", a aussi demandé aux Français présents au Mali -ils sont environ
6.000- de quitter le pays si leur présence n'est pas indispensable.
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