vendredi 11 janvier 2013

Mali : Hollande engage les soldats français contre les islamistes

Alors que les groupes islamistes poursuivent leur avancée vers le Sud, le chef de l'Etat a confirmé que l'armée française a apporté vendredi son soutien à son homologue malienne.
Face au risque de voir les islamistes foncer dans le Sud du Mali vers Bamako, la capitale du pays, François Hollande a franchi un pas primordial vendredi. Répondant à une demande du président malien, il a donné l'ordre à l'armée française d'apporter son "soutien" opérationnel à la contre-offensive de son homologue malienne.
Dans une déclaration solennelle faite depuis l'Elysée en fin d'après-midi, il a indiqué que l'opération durerait "le temps nécessaire" et que le Parlement serait "saisi dès lundi". Il n'a cependant pas précisé comment la France était engagée concrétement, au sol ou seulement dans les airs. Des militaires maliens ont pour leur part souligné que des avions français étaient utilisés pour les aider.
Urgence pour sauver Bamako
Après avoir longtemps hésité et misé sur le déploiement de la force africaine autorisée en décembre par la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l'Onu -texte qui valide aussi un éventuel déploiement d'autres pays-, François Hollande a été contraint d'accélérer le calendrier de l'engagement français en raison de l'offensive menée depuis le début de la semaine par les groupes islamistes.
Jeudi, ils ont pris Konna, une ville stratégique située à la lisière artificielle entre le Nord et le Sud du Pays. Ils sont désormais à une encablure de Mopti, la principale ville de la région. S'ils la prenaient, Bamako serait ensuite sous leur menace. Il y avait donc urgence à les stopper.
Quid des otages ?
Avec cette intervention, le sort des six otages français détenus par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et ses affiliés devient très problématique. Afin d'éviter de nouveaux rapts, François Hollande, contraint et forcé de "jouer au gendarme", a aussi demandé aux Français présents au Mali -ils sont environ 6.000- de quitter le pays si leur présence n'est pas indispensable.

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