Avec le décès de James Hariot, la Légion perd un de ses plus fidèles serviteurs.
«IL était le seul à porter haut le message de Camerone, sans micro. Sa voix portait partout. Il vivait chaque seconde du message. Quand l'ancien président est mort en 2005 il était venu me voir pour me dire qu'il fallait que quelqu'un reprenne l'association. Il ne voulait pas qu'elle meure. J'ai hésité, et puis j'ai dit oui. Alors, il est allé à sa voiture et Il m'a rapporté un sabre de cavalerie pour me remercier. Cette association, il l'avait dans les tripes ».
Camerone. Une incroyable bataille, au sein d'une auberge de la commune de Puebla située au Mexique, opposant l'armée du pays aux képis blancs de la Légion. Les premiers étaient 2 000, les seconds 63.
Trois d'entre ces derniers seulement s'en sortiront à l'issue d'une bataille héroïque, toujours célébrée. Bernard Haleux, président de l'association le martèle : James Hariot, son vice-président, ancien légionnaire, emporté samedi par la maladie dans sa 75e année, était imprégné de cette histoire. Imprégné de cette arme de prestige qu'il servit durant cinq ans après un passage au troisième groupement nomade. Ancien frère d'armes, Alexandre Zentner se souvient : « A la légion, il avait terminé chef de peloton au deuxième Régiment d'infanterie ».
Un homme libre
James Hariot était né en 1938, à Saint-Memmie. Jeudi, à l'heure de ses obsèques, il sera soulevé quelques pans de la vie ce personnage atypique. Bernard Haleux soulignera notamment qu'en Algérie, « il commandait une harka (troupe de harkis) dans le sud de l'Algérie. On l'appelait le gladiateur ». Il rappellera qu'il était titulaire notamment de la croix de la Valeur militaire synonyme de deux citations, donc de faits d'armes et de la Médaille militaire : « C'était également un mec bien. Un mec droit ».
Fils adoptif de James Hariot, Thierry Perardelle, journaliste à l'union (envers qui vont toutes nos pensés, ainsi qu'à la famille du défunt et sa compagne Marie-Thérèse) n'a pas de mots différents. Jeudi, lui aussi mettra en exergue les qualités de cet ancien combattant « courageux et fort ». Lui aussi dira quelques mots sur la vie mouvementée de cet homme libre, de son amour pour la mer, les grandes étendues, les contrées reculées, et « son goût indéfectible pour l'aventure » : James en effet n'avait-il pas été orpailleur en Guyane Française durant dix ans ?
Amoureux des arts, philosophe, curieux, l'ancien légionnaire avait fait également mille métiers. Thierry, qui partageait parfois de longues journées de pêche avec lui, soulignera qu'il avait été toujours en phase avec la nature « qu'il aimait tant ».
http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/james-hariot-la-legion-perd-un-kepi-blanc
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