Dans sa chambre de l’hôpital militaire des Invalides, à Paris, paralysé par une double hémiplégie, Kévin dégage une force et une douceur incroyables. « Mon crâne a été touché mais ma colonne vertébrale est intacte. Si je stimule mon cerveau, je peux remarcher. Je demande chaque jour à Dieu de m’aider à redevenir normal. ». Le caporal-chef Kévin Emeneya a été grièvement blessé le 2 juillet 2010, au cœur de la Kapisa, en Afghanistan. Ce jour-là, une balle a sectionné l’artère irriguant son cerveau. À son arrivée à l’hôpital militaire Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), les médecins le donnent pour mort. Sa mère refuse qu’on le débranche. « Kévin est resté dix- sept jours dans le coma mais je m’accrochais obstinément au seul pic qui restait sur son électroencéphalogramme. Je ne lui avais pas donné la vie pour la reprendre. J’ai supplié Kévin de revenir parmi nous et j’ai prié sans relâche. » Et Kévin ouvre les yeux. Le lendemain, il suit sa maman du regard. Un jour, il lui sourit. Pourtant, chaque fois que sa mère appelle les infirmières, Kévin se renferme dans sa coquille et n’émet plus aucun signal. « Les médecins me croyaient folle. En désespoir de cause, j’ai appelé son chef de corps. Je lui ai demandé de se cacher et de témoigner. » Le gradé observe puis se montre à Kévin. « Quand j’ai vu mon colonel, je me suis mis au garde-à-vous. Enfin… j’ai fait un bond dans mon lit. Il a compris et m’a dit : “Repos, soldat”. »…
Extrait du Pèlerin Magazine
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http://www.defense.gouv.fr/terre/a-la-une/le-caporal-chef-kevin-emeneya-son-nouveau-combat
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