mercredi 4 avril 2012

Armée A mi-parcours de leur mission de 6 mois, les soldats du 1 er RT en Afghanistan font le point sur la situation, entre Épinal et Kaboul

Épinal. Ce sont près de 100 soldats spinaliens du 1 er Régiment de Tirailleurs qui ont rejoint l’Afghanistan en novembre dernier, laissant derrière eux famille et camarades. « On essaie de maintenir le bâtiment à flot en attendant que le régiment se réagrège », explique le lieutenant-colonel Chouan, chargé d’assurer le commandement de la caserne d’Épinal, anormalement vide de ses effectifs, deux autres missions étant aussi en cours au Liban et aux Émirats Arabes Unis.
Si parmi la force envoyée en Afghanistan, quelques officiers spécialistes sont basés à Kaboul, le plus gros des troupes a été mobilisé sur deux zones au nord-est de la capitale. Une quarantaine de tirailleurs se trouve ainsi dans le district de Surobi quand l’autre partie a pris ses quartiers à Tagab. Ils y sont en compagnie d’autres sections venues de toute la France, ce qui demande bien souvent un travail de coordination important, sans compter celle nécessaire avec les armées alliées.
Dans cette phase de transition où est engagé l’État-major, les soldats vosgiens surveillent plusieurs axes logistiques importants. « Ils ne sont pas en première ligne », précise le lieutenant-colonel Chouan.
« Ils apportent un soutien ou un appui aux hommes de la nouvelle armée afghane. » Ils sont donc moins exposés, « même si le risque zéro n’existe pas. »

Une nouvelle mission déjà prévue pour 2013

« Dans ce travail de sécurisation, il faut s’adapter aux Afghans, continue d’expliquer le lieutenant-colonel. Il y a une mentalité à comprendre et à changer. D’où la difficulté de parfois parvenir à convaincre. »
Dans leur opération, les hommes mobilisés à Surobi peuvent compter sur la tenue de combat Felin, un équipement high-tech. À cela se rajoutent les VBCI. Utilisés depuis un an, ces blindés qui font la fierté du régiment offrent une puissance de feu supérieur et surtout une meilleure protection pour les hommes.
« Leur retour d’expérience sera intéressant lorsqu’ils reviendront », note le capitaine Brossard, qui était sur le front l’année dernière. « Pour l’instant, les hommes semblent satisfaits. »
En attendant de retrouver les Vosges, les soldats disposent des moyens de communication modernes pour rester en contact avec leurs proches. Ce dialogue avec la métropole est des plus importants pour eux.
Il est néanmoins toujours compliqué d’avoir des informations précises sur ce qui se passe sur le terrain, de par la nature « sensible » de ce théâtre d’opération, où 82 soldats des forces françaises ont été tués depuis 2001. Une « bulle » est d’ailleurs mise en place, réduisant voire bloquant momentanément toute communication, dès que surviennent des blessés ou des morts.
Dans ces cas-là, les soldats restés à Épinal jouent un rôle d’élément de liaison d’autant plus essentiel avec les familles, en les rassurant si nécessaire.
L’attente pour ces dernières ne devrait plus trop durer, puisque le retour à la maison est prévu pour le mois de mai ou de juin, sans date précise connue encore. Mais une nouvelle mission d’une durée de 6 mois est d’ores et déjà prévue pour 2013.
Ce sera peut-être la dernière, l’État ayant annoncé le retrait de ses 3.600 soldats d’ici la fin de l’année prochaine.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/04/02/les-nouvelles-du-front hebergeur image

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