En visite hier après-midi à l'École navale de Lanvéoc, le ministre de la Défense Gérard Longuet a assuré qu'en dépit des coupes d'effectifs que subit la Marine, les élèves-officiers avaient fait un «choix de l'avenir».
Les autorités officielles étaient au courant de cette visite depuis une semaine. La presse, quant à elle, n'a été informée que le matin même. Rien de bien grave au demeurant, tant le ministre de la Défense s'est bien gardé de toute annonce fracassante. Nez au vent, décontracté, souriant même parfois, Gérard Longuet a pris tout son temps hier après-midi, dans l'enceinte de l'école, où se déroulait la traditionnelle cérémonie de présentation aux drapeaux qui marque l'entrée de toute une promotion d'élèves officiers dans la carrière des armes. «Vous avez fait le choix de l'avenir», a-t-il assuré devant l'ensemble des élèves réunis sur l'esplanade, et qui seront bientôt lestémoins et les acteurs desengagements de la nation sur toutes les mers du globe.
La Marine décisive en Libye
A ce propos, le ministre de la Défense n'a pas manqué de souligner le caractère décisif de l'intervention des bâtiments français au large de la Libye. «Qu'il s'agisse de surveiller, contrôler, interdire ou intervenir, l'ensemble des fonctions qui peuvent être confiées à une Marine de guerre ont été sollicitéesavec succès», s'est-il félicité, en rappelant que la Marine est partie prenante dans trois-quarts des opérations extérieures. Il a aussi appuyé le volontarisme de Nicolas Sarkozy sur le front maritime européen, «première puissance maritime mondiale». «Quand on est entouré par quatre mers et deux océans, quand 90 % du commerce extérieur et 40 % du commerce intérieur de l'UE se font par voie maritime, cette prise de conscience européenne est indispensable».
Coupe d'effectifs : moins ici qu'ailleurs
Interrogé sur les coupes budgétaires qui n'ont pas épargné la Marine, le ministre a tenu à nuancer le tableau, notamment s'agissant de notre région. «Dans le plan 2009-2015, la Bretagne ne perdra que 568 marins sur un total de 30.000. C'est un quasi-statu quo quand d'autres régions, comme le Pas-de-Calais, vont devoir faire avec 40 % d'effectifs en moins », a-t-il indiqué. Et d'insister sur le fait que cette baisse d'effectifs qui affecte essentiellement la pointe finistérienne, avec 1.200 postes en moins, quand le Morbihan lui, en récupère plus de 300 après la fermeture de la base aéronautique navale de Nîmes-Garons, ne signifie en rien qu'on se désintéresse progressivement de la pointe finistérienne. «Au contraire, avec l'École navale à proximité, le centre de recherche Ifremer, et les installations militaires, Brest et sa région ont tous les atouts pour développer une synergie porteuse d'avenir, comme en temoigne le projet Labex Mer qui associera aussi l'école centrale de Nantes et l'UBO de Brest». Enfin, sur l'incident survenu la veille à l'Ile Longue (Le Télégramme d'hier), Gérard Longuet s'est déclaré «pas au courant», laissant le commandant de la base rappeler que l'avarie en question «n'avait eu aucune conséquence sur le sous-marin et la sécurité nucléaire».
http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/crozon/crozon/ecole-navale-gerard-longuet-salue-le-choix-de-l-avenir-09-10-2011-1458162.php
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