La base aérienne n'est plus depuis hier matin. Au terme d'une ultime cérémonie, les adieux se sont faits dans la pudeur. Fermez le ban. En attendant de connaître la suite.
10 h 38, quatre Mirage F1 survolent les pistes alors que le drapeau de la 33e escadre de reconnaissance de la BA 112 est officiellement remis à la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.
Ce drapeau était détenu par la base depuis 1994. Un ultime passage de témoin qui scelle le sort de tous les personnels de la base rémoise, qu'ils soient civils ou militaires. Les 1 800 personnes qui travaillaient sur la base ne reviendront donc pas sur le site ce matin. Plus jamais d'ailleurs.
Et tout le monde a pu assister à un enterrement de première classe. Plus de 700 invités avaient effectué le déplacement pour assister à cette der des ders.
« C'est dommage ! »
Et non des moindres puisque, ce n'est personne d'autre que Jean-Paul Palomeros, chef d'état-major de l'armée de l'air, qui présidait la cérémonie, accompagné de nombreux généraux qui étaient, eux aussi, passé par le commandement de la base rémoise.
Les musiques et les airs interprétés par les musiciens de la musique de l'air de Paris n'ont pas réussi à faire remonter le moral des troupes. « C'est triste tout simplement », se contentera de déclarer Martine Jolly, la première magistrate de Courcy. Idem pour son collègue de Brimont.
Depuis la publication du livre blanc de la Défense fin 2008, tout le monde savait que la base allait fermer. Mais certains ont bien attendu hier pour se rendre compte de l'impact qu'aura cette fermeture.
Manque à gagner
« Je m'en vais dans une base du sud de la France, je ne serai pas resté sur la base aérienne 112 mais je comprends que le vide sera grand. sans parler du vol des avions, il faut avant tout penser au manque à gagner pour la communauté, à des centaines de familles qui déménagent », commente un mécanicien à l'issue de la cérémonie de dissolution.
Ce qu'il oublie dans sa déclaration, c'est que les personnels militaires s'en vont certes, mais que les civils qui travaillaient sur la base subiront fatalement un manque à gagner.
Une perte d'exploitation sèche, sans moyens immédiats de compensation pour les caisses des communes où résidaient de nombreux militaires puisqu'il ne faut pas perdre de vue que ces derniers étaient aussi des contribuables.
Larmes de crocodiles, langue de bois à toute épreuve, ce n'est pas qu'un joyau de l'aviation militaire que la cité des sacres a perdu en grande pompe hier, c'est bel et bien toute la communauté qui va sentir un potentiel économique quitter le territoire. Sans espoir de retour.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/clap-de-fin-sur-80-ans-daviation-militaire-a-la-ba112
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire