Depuis le 22 mars dernier, le groupe aérien embarqué (GAé ) participe à l’opération Harmattan et conduit notamment des missions de frappes au sol en Libye au sein de la Task Force 473. Les équipes du service armement travaillent jour et nuit sans relâche, on les appelle « les Boums».
« C’est le même principe pour toutes les bombes. Elles sont composées de quatre parties : une partie avant pour le guidage, la partie arrière, c’est l’empennage, le corps de la bombe avec l’explosif et enfin une fusée qui va servir de détonateur », explique le premier maître Eric, chef de secteur de l’armement conventionnel sur le porte-avions Charles de Gaulle. « Toutes ces bombes sont en pièces détachées, réparties dans les différentes soutes du porte-avions ».
Depuis le début de l’opération Harmattan, le rythme de préparation des munitions* est intensif à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Sur le pont d’envol, et dans les « entrailles » du bâtiment, les équipes du service armement travaillent jour et nuit sans relâche, au rythme des catapultages et des appontages. A bord, on les appelle « les Boums».
Le circuit des munitions démarre en soute, dans des espaces de stockage confinés. L’accès est confidentiel et limité. « Nous sommes les seuls à pouvoir pénétrer ici », précise le premier maître Eric. « On ne vient en soute que pour effectuer les rondes de sécurité quotidiennes - s’assurer que la température et l’hygrométrie sont respectées pour la bonne préservation du matériel,- et pour transférer les pièces entreposées, via un monte-engins, dans le local de préparation.»
Pour des raisons de sécurité, un monte-charge spécial achemine les différentes pièces vers le local de préparation. Dans les locaux d’assemblage transitent les bombes, missiles, leurres ou obus qui seront mis à poste sous les aéronefs. Imbriquer les pièces des bombes est une opération délicate. « Il faut surtout être vigilant au moment où l’on insère la fusée», ajoute le premier maître Eric, « Il pourrait y avoir un phénomène d’électricité statique. Pour l’éviter, il y a à l’entrée du local, un « rideau » de bandeaux en caoutchouc noirs. Il permet de décharger notre électricité statique. Les techniciens portent aussi pendant les manipulations un bracelet au poignet relié à la masse de la table ». Contrairement aux bombes, les missiles sont livrés d’une seule pièce et en conteneur.
Avant d’arriver sur le tarmac, les armes sont gérées par « les boums du bord », les techniciens-armement qui font partie de l’équipage du porte-avions. Sur le pont d’envol, ils passent la main aux « boums des flottilles » qui connaissent parfaitement les caractéristiques de leurs aéronefs et sont chargés de positionner les armes sur les Rafale ou les Super Etendard Modernisés (SEM). « On surveille l’environnement pendant la phase d’accrochage des munitions, commente l’enseigne de vaisseau Ariel, adjoint au chef du service armement aéronautique. « Sur le pont, chaque flottille a son responsable armement, on regarde s’il n’y a pas de danger à proximité. Un avion qui ferait le plein par exemple. » Le maître Cyril, armurier de la flottille 12F complète « Au moment de la pose des munitions sur les avions, il faut toujours rester vigilant : on procède chaque jour à « l’avionnage » de dizaine de bombes et de missiles air-air sur les aéronefs. On engage la sécurité des vols, du pilote, du personnel et également du porte-avions. C’est une grande responsabilité. »
« Depuis le début de l’opération, nous travaillons sur un bon rythme », enchaine le lieutenant de vaisseau Isabelle, chef du service armement aéronautique, « dans notre service, il y a les munitions, mais il y a aussi tout le reste : la maintenance du matériel et des équipements de sauvetage des aéronefs (sièges éjectables, canots et paquetage de survie, combinaisons étanches), des emports (nacelle de désignation laser, pod photo et reconnaissance), des installations de mise en œuvre des munitions (monte-engins et plateaux roulants), des moyens et installations incendie et des canons SEM et Rafale… »
A bord du porte-avions, les catapultages et les appontages s’enchaînent. Au retour des avions, si les munitions n’ont pas été utilisées, elles sont remises aux « boums du bord » en attendant un prochain vol.
*Pour la mission Harmattan, les Rafale et les SEM peuvent être équipés de munitions à guidage laser (GBU12 ou GBU58), à guidage GPS et propulsées (SBU38 Hammer – AASM) ou ayant la double capacité laser-GPS (GBU49). Elles permettent de disposer d’un arsenal « tous temps » et de traiter au plus juste des cibles à plusieurs kilomètres ou quelques dizaines de kilomètres du point de tir.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/harmattan-les-boums-sur-le-pied-de-guerre
Depuis le début de l’opération Harmattan, le rythme de préparation des munitions* est intensif à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Sur le pont d’envol, et dans les « entrailles » du bâtiment, les équipes du service armement travaillent jour et nuit sans relâche, au rythme des catapultages et des appontages. A bord, on les appelle « les Boums».
Pour des raisons de sécurité, un monte-charge spécial achemine les différentes pièces vers le local de préparation. Dans les locaux d’assemblage transitent les bombes, missiles, leurres ou obus qui seront mis à poste sous les aéronefs. Imbriquer les pièces des bombes est une opération délicate. « Il faut surtout être vigilant au moment où l’on insère la fusée», ajoute le premier maître Eric, « Il pourrait y avoir un phénomène d’électricité statique. Pour l’éviter, il y a à l’entrée du local, un « rideau » de bandeaux en caoutchouc noirs. Il permet de décharger notre électricité statique. Les techniciens portent aussi pendant les manipulations un bracelet au poignet relié à la masse de la table ». Contrairement aux bombes, les missiles sont livrés d’une seule pièce et en conteneur.
« Depuis le début de l’opération, nous travaillons sur un bon rythme », enchaine le lieutenant de vaisseau Isabelle, chef du service armement aéronautique, « dans notre service, il y a les munitions, mais il y a aussi tout le reste : la maintenance du matériel et des équipements de sauvetage des aéronefs (sièges éjectables, canots et paquetage de survie, combinaisons étanches), des emports (nacelle de désignation laser, pod photo et reconnaissance), des installations de mise en œuvre des munitions (monte-engins et plateaux roulants), des moyens et installations incendie et des canons SEM et Rafale… »
A bord du porte-avions, les catapultages et les appontages s’enchaînent. Au retour des avions, si les munitions n’ont pas été utilisées, elles sont remises aux « boums du bord » en attendant un prochain vol.
*Pour la mission Harmattan, les Rafale et les SEM peuvent être équipés de munitions à guidage laser (GBU12 ou GBU58), à guidage GPS et propulsées (SBU38 Hammer – AASM) ou ayant la double capacité laser-GPS (GBU49). Elles permettent de disposer d’un arsenal « tous temps » et de traiter au plus juste des cibles à plusieurs kilomètres ou quelques dizaines de kilomètres du point de tir.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/harmattan-les-boums-sur-le-pied-de-guerre
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