Depuis avril 2011, les premières unités dotées du missile Javelin sont déployées en Afghanistan. Précision, portée importante, possibilité de se mettre à l’abri une fois le missile tiré… les avantages de ce missile anti-char, livré exclusivement pour l’Afghanistan, ont impressionné les premiers tireurs Javelin formés à Canjuers.
« Pour répondre au besoin des forces françaises déployées en OPEX et en particulier en Afghanistan, l’armée de Terre a demandé à être équipée d’un missile « tire et oublie », tirant en espace clos et ayant une vocation anti personnel », explique le lieutenant-colonel Hugues Legris, officier programme à la section technique de l’armée de Terre (STAT). « Il y avait un besoin, alors nous nous sommes équipés de 76 postes de tir et de 260 missiles Javelin ».
L’essentiel du parc sera en Afghanistan où il équipera les deux groupements tactiques interarmes (GTIA), armés à partir d’avril 2011 par le 152e régiment d’infanterie (15-2) de Colmar, et le 1 er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) de Pamiers. Le reste est divisé entre le Centre d’expertise infanterie et missiles (CEIM) du 1er régiment de chasseurs d’Afrique , à Canjuers, et l’Ecole d’infanterie de Draguignan pour les phases d’instruction avant la projection.
Une efficacité redoutable
« En fonction de l’objectif et du contexte, je choisis le mode de tir », explique le sergent Nicolas Pottier, chef de groupe au 15-2 lors de sa formation de tireur Javelin, à Canjuers, en mars 2011. Deux possibilités : une attaque directe , en visant une fenêtre par exemple ; ou une attaque par le haut , pour atteindre un blindé là où il est le plus vulnérable.
Grâce à sa charge tandem à forte létalité, le Javelin est d’une efficacité redoutable. La première charge explose au contact du blindage et fait sauter les éventuelles protections passives du blindé, la deuxième le détruit complètement.
« Tire et oublie »
Autre point fort du missile : son principe de fonctionnement de type « tire et oublie » (fire and forget). L’autodirecteur du missile accroche la cible, grâce à la précision de visée du tireur. « Une fois la croix de visée bien centrée, l’ordre de tir donné, je déclenche et là ce n’est plus possible de rater sa cible. Par rapport à l’Eryx çela ne remue pas trop, par contre on passe de 600 mètres à plus de 2000 mètres de portée. » précise le caporal-chef Coste, chef d’équipe Eryx au 15-2I.
« On peut se mettre à couvert dès que le coup est parti, ici pas de pilotage du missile, une fois le coup parti l’ennemi ne peut plus nous détecter. », conclu le sergent Pottier.
http://www.defense.gouv.fr/terre/bloc-a-la-une/missile-anti-char-javelin-premieres-impressions
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire