Certains deviendront gendarmes, d'autres pas, mais pour tous, être gendarme adjoint volontaire, c'est une marche importante dans la vie professionnelle. Rencontres.
EN Janvier, Emmanuelle Hoarau a quitté son île natale de la Réunion, et son soleil, pour la métropole. Dans un premier temps, direction l'école de gendarmes adjoints de Châteaulin (Finistère) pour trois mois de formation, tout à la fois théorique et pratique.
Le 5 mai, après ces douze semaines de découverte de l'institution militaire, de ses règles, de sa discipline, et des missions qu'elle allait effectuer, Emmanuelle a été affectée à la brigade territoriale de Soissons en qualité de gendarme adjoint volontaire (GAV).
« Quelque chose de carré »
À 19 ans, loin de chez elle et de sa famille, la jeune femme fait ses premiers pas dans la gendarmerie en terre picarde.
« Je n'avais pas envie de continuer mes études et je voulais être dans la vie active », confie Emmanuelle, qui a donc passé, avec succès, les épreuves d'admission à l'école de gendarmes adjoints, avec comme objectif affiché de « rentrer dans la gendarmerie » parce que « c'est un métier qui bouge » et qu'on y « découvre la vie des gens ».
Âgé de 24 ans, Julien Magnier a, lui, déjà un peu plus d'expérience. Au terme de sa préparation à l'école de Tulle (Corrèze), ce fils de policier saint-quentinois a fait ses armes de gendarme adjoint volontaire en brigade territoriale en Haute-Normandie avant d'être affecté à celle de Laon, puis de rejoindre le Psig (peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) de Soissons en septembre dernier.
« Je suis rentré à l'école de Tulle en 2007, après avoir obtenu un bac pro commerce », explique Julien, qui reconnaît avoir été « attiré par la formation militaire, la discipline. J'ai grandi là-dedans. Je voulais quelque chose de carré. »
Pour le jeune gendarme adjoint, « on apprend tous les jours dans ce métier », mais il prend un plaisir tout particulier au sein du Psig, parce que « c'est assez sportif ».
40 à 50 % seront gendarmes
Sur le terrain, les GAV ne sont jamais seuls. « Nous avons toujours un gendarme de carrière avec nous, mais les gens ne font pas la distinction et s'attendent à la même qualité de service qu'avec un sous-officier », note Julien Magnier.
« C'est une bonne expérience. J'ai fait tant de choses », confie le jeune homme, qui a pourtant choisi de prendre une autre voie à l'issue de ces cinq années passées dans la gendarmerie, en devenant ambulancier.
Pour le capitaine Olivier Lefèbvre, commandant la compagnie de Soissons qui compte une quinzaine de gendarmes adjoints, c'est l'intérêt de ce dispositif : « 40 à 50 % deviennent gendarmes et 80 % trouvent un emploi après. On les valorise et on les aide à trouver un poste. Pour eux, la gendarmerie, c'est un label. »
http://www.lunion.presse.fr/article/societe/gendarmes-adjoints-volontaires-une-entree-dans-la-vie-tres-active
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