L'intensification des frappes aériennes, annoncées mardi, avait déjà commencé la semaine dernière. Plus de 250 sorties d'avions français ont été effectuées au cours de la semaine écoulée dans le cadre des opérations de la coalition en Libye, un chiffre «en légère augmentation» par rapport à la semaine précédente, a indiqué jeudi le porte-parole de l'état major.
Du jeudi 14 avril au 21 avril au matin, il a été procédé à «255 sorties», contre 200 la semaine précédente. Sur ce total, 135 étaient destinées à mener des attaques au sol, mais toutes n'ont pas abouti à des tirs, en raison notamment de la difficulté d'identifier les cibles.
Au sol, les insurgés avancent. Les rebelles libyens ont pris jeudi matin le contrôle du poste-frontière de Wazzan, l'un des principaux entre la Libye et la Tunisie, selon un témoin. De 150 à 200 soldats pro-Kadhafi sont passés, désarmés, côté tunisien pour se protéger, a constaté un correspondant de l'AFP du côté tunisien, au lendemain de l'annonce de l'envoi par Paris, Rome et Londres, de conseillers militaires auprès des insurgés.
Le pouvoir accuse l'Otan de bavures
Après de brefs combats vers 7h30, les insurgés libyens se seraient emparé des bâtiments du poste-frontière de Wazzan. Plusieurs centaines de rebelles en liesse célébraient cette prise stratégique par des tirs de joie, en arborant le drapeau de la monarchie devenu symbole de la contestation contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, de nouveaux raids de l'Otan ont eu lieu sur la région de Khellat Al-Ferjan, au sud-ouest de Tripoli, tuant sept «civils» et en blessant 18, a affirmé l'agence officielle libyenne Jana, ce que dément l'Otan. Des journalistes de l'AFP à Tripoli ont entendu trois explosions lointaines vers 1 heure du matin.
Le poste-frontière de Wazzan est situé sur la route reliant la ville libyenne de Nalout à la localité tunisienne de Dehiba.
Des combats secouent depuis plusieurs jours l'Ouest libyen. Plus de 100 personnes ont été tuées le week-end dernier à Nalout et Yefren, deux villes au sud-ouest de Tripoli pilonnées par les forces loyales à Mouammar Kadhafi, selon des habitants de cette région que des milliers de Libyens ont déjà fui pour se réfugier en Tunisie.
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