La Défense va manquer d'argent dans les années à venir, l'intersyndicale lui propose un moyen d'en épargner : en laissant la BSMAT ouverte !
Les syndicats de la BSMAT de Guéret refusent la fatalité qui, avec la carte militaire, veut fermer leur établissement. Aussi, réagissant à un reportage paru, fin juin, dans l'hebdomadaire Le Point, ils n'ont pas manqué de souligner le passage indiquant que, par rapport au gel du budget de la Défense pour les années à venir, il va manquer entre 30 à 40 milliards d'euros sur la Loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2009-2014.
Une belle occasion pour l'intersyndicale du détachement matériel de la BSMAT de Guéret de faire une leçon d'économie au gouvernement en rappelant qu'avec « les nivellements en cours sur le site de stockage de pneumatiques de Moulins, le site de Guéret, pourrait très facilement accueillir le stockage de pneumatiques d'autres Armées. En effet, après contact avec différents fournisseurs, dont Continental, le site de Guéret est actuellement unique (même au niveau du privé).
À Guéret, l'atelier de réparation des conteneurs maritimes (KC20 et KC5) de l'Armée de Terre a fait l'objet d'un investissement de plus de 2 millions d'euros il y a 4 ans. Or, c'est le site de Clermont-Ferrand qui doit récupérer cette mission, sauf qu'actuellement aucun atelier, ni zone de stockage pouvant accueillir ces conteneurs n'existe dans la capitale auvergnate.
Et l'intersyndicale de souligner que le ministère de la Défense a dû récemment acheter plus de? 2.500 conteneurs. Et il faut savoir que chaque conteneur maritime doit être contrôlé tous les 30 mois (et régulièrement réparé) afin d'être apte au transport maritime. Cette mission est toujours tenue, pour les conteneurs de l'Armée de Terre, par le DETMAT de Guéret.
« Déjà plateforme nationale pour le soutien des conteneurs maritimes de l'Armée de Terre, Guéret pourrait sans investissement supplémentaire, devenir la plateforme pour le soutien des conteneurs maritimes des Armées », estime l'intersyndical qui réitère sa proposition : « Compte tenu de ces missions actuellement réalisées par le site de Guéret, des économies à réaliser, du départ naturel du personnel (retraite) et du projet de loi de réforme des retraites, la pérennité du site, avec une cinquantaine de personnels, pourrait être assurée à moindre coût. La fermeture de notre site pourrait être ajournée et réétudiée dans le cadre de la prochaine Loi de programmation militaire 2015-2019 ».
http://www.lamontagne.fr/editions_locales/creuse/et_si_la_bsmat_de_gueret_avait_encore_un_avenir_@CARGNjFdJSsGEBsFAxg-.html
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