dimanche 4 juillet 2010

Mission remplie pour les gendarmes mobiles

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Les gendarmes mobiles, qui ont effectué une mission de six mois en Afghanistan (formation de la police locale) et trois mois à Bagdad en Irak (sécurité de l'ambassade de France) ont été honorés mardi après-midi, place de l'Hôtel-de-Ville, à Chauny.

« Chacun d'entre-nous rentre avec des souvenirs plein la tête qu'il faut maintenant digérer, il serait illusoire de dire que pour nous, rien a changé… », a souligné le capitaine Philippe Pacaud, en se tournant vers le général de division Gérard Deanaz.

« Trop tôt… »

Fabrice Gandon, 45 ans, adjudant-chef, a été décoré de la médaille militaire. Il confirme que cette opération extérieure était dangereuse : « On est peut-être arrivés trop tôt dans ce pays pour former la police afghane, rien n'était sécurisé. Le plus stressant, c'était la route, on redoutait de sauter sur une mine. Les contacts avec la population, cela dépendait des villages, notre présence pouvait être bien perçue d'un côté et de l'autre côté nous passions pour des envahisseurs. Là-bas, c'est le choc culturel pour nous, le pays vit au Moyen-Âge. L'éloignement familial était dur pour tout le monde mais, personnellement, j'étais plutôt serein, car j'ai de l'expérience derrière, 4 ans d'Outre-Mer, Irak, Côte d'Ivoire, Algérie… C'est ma neuvième médaille. »

Base arrière solide

Le général a évoqué une certaine facilité des hommes dans la mission, grâce « à une base arrière très solide », assurée notamment par Caroline Marteau, assistante sociale de la gendarmerie, à Soissons, qui a rencontré les familles dès le début.
La jeune récipiendaire confie : « En fait, j'ai pris contact avec les familles dès le mois de septembre, ils sont partis en novembre. La première appréhension des épouses était de savoir comment ça allait se passer concrètement pour communiquer, avoir un lien avec le commandement. Mon travail a été et reste le maintien du lien entre les épouses, les enfants qui s'échangent des mails, des photos, etc. Nous avons fêté Noël et Mardi gras ensemble. Je suis également intervenue à l'école de Chauny. Sinon, pendant les six mois, je n'ai pas eu à traiter de soucis particuliers chez les épouses ou les enfants

».







PHILIPPE PACAUD : "IL A FALLU ENGAGER LE COMBAT"
Le capitaine Philippe Pacaud, commandant l'escadron 23/9, a pris la parole à l'issue de la prise d'armes pour évoquer le vécu de son unité en Afghanistan et en Irak. Extraits.
- La préparation : « Intense et riche d'enseignement, la formation nous a permis d'accomplir nos missions avec sérénité et professionnalisme et de relever les défis majeurs qui se présentaient à nous : imposer le modèle de gendarmerie dans le cadre de la mise en place de force de police dans un pays type Afghanistan ; réaffirmer la capacité de la gendarmerie à être projetée sur un théâtre de guerre en tant que force de police à un statut militaire aussi bien en Irak qu'en Afghanistan. »
- Le contexte : « J'ai été exigeant avec mes hommes sur le terrain tant en Afghanistan qu'en Irak. Cela nous a permis de réagir avec sérénité lorsqu'il a fallu engager le combat auprès des policiers afghans et de nos frères d'armes des autres armées. J'emploie bien le terme combat non pas pour nous glorifier mais bien pour faire ressortir la particularité des situations que nous avons pu rencontrer en Afghanistan. Pendant ce temps, le peloton engagé en Irak n'était pas en reste car assurer la sécurité d'une ambassade à Bagdad où les attentats sont réguliers a également été une mission éprouvante. »
- La mission : « Ce n'est pas à moi de dire si la mission a été accomplie ou, pas mais je remercie mes hommes pour le courage et l'engagement dont ils ont fait preuve sur ces deux théâtres d'opération extérieure. Chacun d'entre nous rentre avec des souvenirs pleins la tête qu'il nous faut maintenant digérer. »
- Une vraie fierté : après avoir adressé ses remerciements au maire de Chauny, le capitaine Pacaud a ponctué son propos en précisant « que l'escadron de Chauny a été fier de représenter la France et la gendarmerie nationales dans ces situations difficiles où le sens de l'engagement prend toute sa valeur. Porter les couleurs nationales sur de tels théâtres

d'opération extérieure est un privilège et une expérience unique qu'ont connus nos anciens qui se sont battus au nom de la liberté. »
http://www.aisnenouvelle.fr/index.php/cms/13/article/459193/Mission_remplie_pour_les_gendarmes_mobiles

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