centenaire de la «grande guerre» 1914-1918
La «Grande Guerre» fut un véritable massacre à l'exemple de la première bataille de la Marne du 5 au 12 septembre 1914 : 1 082 000 hommes engagés, 21 000 morts, 84 000 disparus, 122 000 blessés pour la France et 37 000 Britanniques disparus. Sur la bataille des frontières, ce furent les régiments du midi, notamment de l'Ariège, qui furent décimés. Des blessés par centaines de milliers, bientôt par millions ! Rapidement, il fallut trouver des moyens d'accueillir et soigner cet afflux impressionnant d'hommes mal en point.
La création d'hôpitaux temporaires s'imposa donc. C'est ainsi que nombre d'établissements publics furent réquisitionnés dans toute la France. En Ariège, une trentaine d'hôpitaux temporaires furent créés. Et nos villes se peuplèrent rapidement de tous ces blessés, dont on croisait la convalescence et malheureusement, pour les plus atteints marqués à vie, les «gueules cassées».
Parmi ces hôpitaux, on trouvait :
les HC (hôpitaux complémentaires) relevant du service de santé des armées ; les HA (hôpitaux auxiliaires) relevant de l'une des trois sociétés d'assistance de la Croix-Rouge, comme l'Union des femmes de France (UFF), ou l'Association des dames françaises (ADF), enfin, les HB (hôpitaux bénévoles), initiatives privées, créés par l'arrêté du 21 août 1914.
Près de 1 300 lits à Pamiers
À Pamiers, on trouvait les trois déclinaisons de ces établissements et pas moins de six sites où étaient accueillis les blessés. Près de 1 300 lits installés en ville dans des sites publics. Qu'on en juge :- HA n° 5 Pamiers - Couvent des Carmes, rue des Carmes - 40 lits
- HC n° 20 Pamiers - Ancien Petit Séminaire - 280 lits
- HC n° 33 Pamiers - Caserne Sarrut, avenue de la Caserne - Fonctionne du 25 août 1914 au 28 septembre
- HB n° 70 bis Pamiers - Maison Bergogne - 150 lits
- HC n° 67 bis Pamiers - Collège de Filles, place Mercadal - 600 lits
- HB n° 68 bis Pamiers - École de Filles Fénelon - 175 lits (actuel Lycée Notre Dame)
On peut ajouter à ces établissements les malades soignés chez des particuliers, bien que le service de santé des armées déconseille ce type d'hospitalisation. Et ne pas oublier d'évoquer l'accueil des mutilés à des fins de rééducation, qui fut fait à la ferme école de Royat, à Montaut. Ce dispositif a été mis en place après un rapport du préfet de l'Ariège, au conseil général, en 1916. Il s'agit de mettre en place un programme d'enseignement «qui pourrait être appliqué aux mutilés de guerre. (...) Nombre de travaux de jardinage ou de culture des champs qui paraissent a priori impossibles à certains mutilés peuvent être après quelques semaines d'application exécutés d'une manière satisfaisante» lit-on dans le rapport. Ce centre accueillera à l'année une dizaine de pensionnaires
http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/04/1874871-pamiers-la-ville-hopital-de-la-grande-guerre.html
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