samedi 28 décembre 2013

Salviac. La militaire décédée Anita Gaillon aura son nom sur le monument aux Morts

Lors de la cérémonie du 8 mai 2014 à Salviac, un hommage sera rendu à Anita Gaillon, dont le nom sera inscrit sur le monument aux Morts. La jeune militaire disparue en 2004 avait servi au Kosovo.
Sur le monument aux Morts de Salviac figurera le nom d’Anita Gaillon. Le conseil municipal de la commune l’a décidé à l’issue d’un vote à bulletin secret (9 voix pour et 1 abstention). La jeune militaire de 22 ans décédée en 2004, était partie en mission au Kosovo deux ans plus tôt avec son régiment. C’est une première bataille pour la mémoire de leur fille que viennent de remporter ses parents, Myriam et Robert Gaillon. L’office national des anciens combattants et victimes de guerre (Onac) dans le cadre d’une demande collective d’attribution de la mention «mort pour la France» en faveur de militaires ayant participé aux opérations en ex-Yougoslavie, avait rendu le 11 octobre 2013 un avis favorable pour que le nom d’Anita Gaillon soi aussi honoré. Dix ans après le décès de sa fille Robert Gaillon revient sur cette douloureuse affaire.
Quel est votre sentiment après le vote du conseil municipal ?
Je le remercie de nous avoir apporté son soutien réconfortant en prenant cette décision. La demande de reconnaissance de la nation avec l’attribution de la mention «mort pour la France» n’est pas de mon fait mais d’une démarche concernant collectivement plus d’une centaine de militaires décédés dans le même cadre que ma fille, des suites de leur participation aux opérations au Kosovo. J’ai eu des contacts avec François Lapuh, qui a particulièrement suivi le dossier de ma fille.
Savez-vous quand l’hommage lui sera rendu ?
La commune m’a indiqué qu’un hommage serait rendu à Anita lors de la cérémonie du 8 mai 2014. Des associations viendront y participer avec leurs porte-drapeaux.
Le moment de l’apaisement est-il enfin venu pour vous ?
L’action en justice dont parlait Me Calonne en 2009 est toujours en cours (lire ci-contre). Bientôt dix ans après le décès de ma fille, mes questions sont toujours les mêmes et n’ont pas obtenu de réponse : que c’est-il passé au Kosovo, le soir du 13 juillet 2002, jour anniversaire des vingt ans d’Anita ? Elle a fait état d’un viol, confirmé par un camarade ; elle aurait été témoin d’un accident impliquant un collègue mort en jouant à la «roulette russe». Qu’est devenu le cahier qu’elle nous avait fait lire, dans lequel elle consignait régulièrement le déroulement de ces événements ? Ces réponses que je n’ai pas obtenues pourraient fournir une explication à la mort de ma fille.
Vous pensez toujours que tout n’a pas été dit ?
On a mis des bâtons dans les roues au bon déroulement de l’enquête qui a été orientée.
Allez-vous en rester là ?
Pour mon épouse et moi, les frères et sœurs d’Anita, la justice n’est pas passée et nous n’aurons de cesse de connaître la vérité. Avant de partir au Kosovo, c’était une jeune femme épanouie, bien dans son milieu militaire. Au retour, elle était profondément changée, mais à aucun moment nous n’avons craint qu’elle attente à ses jours et nous ne croyons toujours pas qu’elle l’ait fait.

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