mardi 18 septembre 2012

Armée de l'air / Le général Mercier devient chef d'état-major

REIMS (Marne). L'ancien commandant de la BA112 de Reims succède aujourd'hui au général Jean-Paul Paloméros à la tête de l'armée de l'air. Portrait.
MARNAIS et Rémois d'adoption, le général Denis Mercier prend aujourd'hui sa cinquième étoile et devient chef d'état-major de l'armée de l'air. Il n'a pas encore 53 ans.
Apprécié pour sa qualité d'écoute, sa connaissance pointue des dossiers, ses analyses cartésiennes fortes du souci de préparer l'avenir en conscience des contraintes budgétaires, il a, par la richesse de son parcours, tant en unité opérationnelle qu'en état-major, exprimé avec une modestie naturelle et un humanisme de conviction d'authentiques talents de manager. N'a-t-il pas occupé jusqu'à ces derniers jours le poste de chef du cabinet militaire du ministre de la Défense ?

Rigoureux et audacieux

Dans cette fonction sensible où il faut à la fois être diplomate, médiateur, technicien, et agir avec une honnêteté intellectuelle exemplaire, le général a su, riche de ses expériences, montrer son professionnalisme et faire valoir les besoins raisonnables parce que raisonnés de son arme.
Ce pilote de chasse a toujours été un homme de réflexion mais aussi un artiste. Il sait être dans le concret puis s'évader pour revenir plus fort et toujours aussi déterminé, soutenu par son éthique de responsabilité.
« Damned », comme l'ont baptisé ses camarades pilotes, sait mettre en confiance, expliquer, convaincre mais il a surtout cette capacité, celle de décider avec un sang-froid qui atteste du savant équilibre personnel du chef. Il sait marier exigence et bienveillance, rester vrai et donner une belle image de l'armée de l'air. Être soi-même dans toutes les circonstances, les plus joyeuses comme les plus douloureuses, Denis Mercier a su le montrer. Il a été un homme et un officier debout.
Son parcours l'atteste. Que ce soit à l'escadron 01-005 « Vendée » ou à la tête de l'escadrille « Ile-de-France » à Orange, à l'escadron 03-002 « Alsace » à Dijon, comme commandant du « Cambresis » à Cambrai, comme en poste au commandement des forces aériennes de combat à Metz, il a montré une remarquable capacité d'adaptation confirmée au bureau Otan de l'état-major de planification opérationnelle à Creil ou à l'état-major de Brunssum.
Bien sûr, son temps de commandement à la tête de la BA 112 a été un moment fort de sa carrière. La tâche n'était pas facile de succéder au colonel Henri Switzer, un officier jovial et convivial faisant aimer les aviateurs. Il a su le faire avec sa personnalité attachante et ses mots choisis avec le bon sens de la sincérité.

Une forte crédibilité

À Paris, où il a travaillé sur la planification avant de prendre le commandement des Écoles à Aix-en-Provence, il a été rigoureux et audacieux, soucieux des deniers publics, cohérent dans ses propositions. Il a aussi initié des réformes nécessaires dans l'enseignement supérieur militaire tout en créant des passerelles avec l'université pour l'enrichissement des savoirs.
Pour ceux qui le connaissaient, lorsque son nom a été cité à l'hôtel de Brienne pour prendre la responsabilité du cabinet militaire, cela n'a pas été une surprise.
C'était un choix de raison et de compétence. Et lorsque son nom est revenu pour succéder au général Jean-Paul Paloméros, lui-même ancien commandant de la 30e escadre de chasse à Reims et partant prendre le poste de commandant de la transformation de l'Otan à Norfolk, chacun s'est dit qu'il était l'officier général le mieux préparé.
Alors qu'un nouveau livre blanc est en cours de rédaction et que des choix déterminants vont devoir être faits pour que l'armée de l'air conserve sa puissance de frappe confortée par des personnels très qualifiés, il fallait un général dont la crédibilité est reconnue par tous. Il reste à souhaiter bon courage au général. Il peut compter sur ses amis marnais pour le soutenir dans sa mission
Le général Denis Mercier est le deuxième ancien patron de la BA 112 « commandant Marin-la-Meslée » à devenir chef d'état-major de l'armée de l'air après le général Richard Wolsztynski, qui l'a été du 1er septembre 2002 au 15 juillet 2006.
Un Marnais natif de Fresne-lès-Reims, le général Jean-Pierre Job, a également occupé cette importante fonction du 2 juillet 2000 au 31 août 2002.


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/armee-de-lair-le-general-mercier-devient-chef-detat-major

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