Afin de rester dans l'épure d'un budget «zéro valeur», le ministère de la Défense devra reporter des commandes, des livraisons et des paiements.
Côté pile, l'engagement de François Hollande de ne pas faire de la Défense la variable d'ajustement du budget est respecté. À 31,4 milliards d'euros (dont 1,2 milliard de recettes exceptionnelles tirées de la vente de fréquences militaires et de biens immobiliers) hors pensions, les ressources financières globales des militaires sont strictement équivalentes à celles de 2012.
La Défense se conforme, comme tous les autres ministères, hors missions prioritaires, à la contrainte gouvernementale du budget à zéro valeur. Et sa contribution, pour 200 millions d'euros, au financement des ministères prioritaires est en adéquation avec son poids dans le budget général.
Autre engagement tenu, le rythme des suppressions d'emplois restera en 2013 exactement au même niveau qu'en 2012, soit 7200 postes concernés. Cet effort s'inscrit dans le cadre de la cible - réduction de 54.923 emplois très précisément - fixée par la loi de programmation militaire (LPM) 2009-2014 en échange de l'effort de la nation pour rééquiper et moderniser les armées. De quoi satisfaire Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.
Côté face, le tableau est beaucoup plus sombre. Car, pour rester dans l'épure du «zéro valeur», le ministère de la Défense devra reporter des commandes, des livraisons et des paiements. Soit au total une saignée de 6 milliards d'euros sur les 22 milliards de crédits d'équipement qui étaient prévus. Une mauvaise nouvelle pour les militaires et pour les industriels qui fabriquent blindés, frégates, missiles et autres hélicoptères.
Au total, l'écart entre les crédits prévus en 2013, dans le cadre de la LPM 2009-2014, et le budget réel atteint 2,6 milliards d'euros. Et, plus largement, le décalage entre les crédits décidés pour cette même LPM, soit 186 milliards d'euros, et l'exécution devrait dépasser les 4 milliards d'euros, comme l'avait calculé la Cour des comptes dans un récent rapport.
Aux yeux de Jean-Yves Le Drian, 2013 se caractérise par un «budget de transition» en attendant la redéfinition des nouveaux besoins des armées pour qu'ils soient cohérents avec les options stratégiques de la France. Elles doivent être redéfinies par la commission du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale en fonction de l'état des menaces.
Fin 2012, la commission doit rendre publique ses travaux dans la perspective d'une nouvelle LPM 2014-2019. Ce sera l'heure de vérité pour les militaires. Il faudra faire des choix et mettre en face des budgets réalistes. Pour le ministre, l'important sera d'avoir «un outil de défense qui soit en cohérence avec les missions confiées aux armées».
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/08/01/20002-20120801ARTFIG00389-defense-6-milliards-de-report-de-commandes.php
La Défense se conforme, comme tous les autres ministères, hors missions prioritaires, à la contrainte gouvernementale du budget à zéro valeur. Et sa contribution, pour 200 millions d'euros, au financement des ministères prioritaires est en adéquation avec son poids dans le budget général.
Autre engagement tenu, le rythme des suppressions d'emplois restera en 2013 exactement au même niveau qu'en 2012, soit 7200 postes concernés. Cet effort s'inscrit dans le cadre de la cible - réduction de 54.923 emplois très précisément - fixée par la loi de programmation militaire (LPM) 2009-2014 en échange de l'effort de la nation pour rééquiper et moderniser les armées. De quoi satisfaire Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.
Côté face, le tableau est beaucoup plus sombre. Car, pour rester dans l'épure du «zéro valeur», le ministère de la Défense devra reporter des commandes, des livraisons et des paiements. Soit au total une saignée de 6 milliards d'euros sur les 22 milliards de crédits d'équipement qui étaient prévus. Une mauvaise nouvelle pour les militaires et pour les industriels qui fabriquent blindés, frégates, missiles et autres hélicoptères.
Toutes les armées et tous les programmes affectés
«Les arbitrages ne sont pas encore arrêtés, mais il est clair que tous les programmes et toutes les armées - air, terre et marine - seront affectés, hormis la dissuasion, qui est sanctuarisée, et le budget de l'entretien des matériels, qui sera légèrement en hausse en 2013», résume-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian.Au total, l'écart entre les crédits prévus en 2013, dans le cadre de la LPM 2009-2014, et le budget réel atteint 2,6 milliards d'euros. Et, plus largement, le décalage entre les crédits décidés pour cette même LPM, soit 186 milliards d'euros, et l'exécution devrait dépasser les 4 milliards d'euros, comme l'avait calculé la Cour des comptes dans un récent rapport.
Aux yeux de Jean-Yves Le Drian, 2013 se caractérise par un «budget de transition» en attendant la redéfinition des nouveaux besoins des armées pour qu'ils soient cohérents avec les options stratégiques de la France. Elles doivent être redéfinies par la commission du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale en fonction de l'état des menaces.
Fin 2012, la commission doit rendre publique ses travaux dans la perspective d'une nouvelle LPM 2014-2019. Ce sera l'heure de vérité pour les militaires. Il faudra faire des choix et mettre en face des budgets réalistes. Pour le ministre, l'important sera d'avoir «un outil de défense qui soit en cohérence avec les missions confiées aux armées».
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/08/01/20002-20120801ARTFIG00389-defense-6-milliards-de-report-de-commandes.php
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