mardi 3 juillet 2012

Lt-colonel Abad : "Je suis parti d'une feuille blanche"

Le lt-colonel Abad fut l'artisan de la mise en place du groupement de soutien à la base de défense (GSBDD) en janvier 2011. Il vient d'être nommé auprès de l'Otan à Naples. Il passera son commandement aujourd'hui sur l'Esplanade des fontaines.
Comme son nom l'indique, le groupement de soutien à la base de défense (GSBDD) Montauban-Castelsarrasin- Agen a en charge le soutien aux unités (17e RGP, 9e Bsam à Montauban, 31e RG Castelsarrasin, 48e RT, Agen…) relevant de la BDD. Ce Groupement que le colonel Temporel, patron de la BDD désignait comme « le bras armé » de son organisation a été officiellement créé en janvier 2011. Mais depuis l'été précédent, le lieutenant-colonel Alain Abad essuyait les plâtres et mettait en place une structure faite pour durer, faite « pour servir ». L'armée de terre vivait alors une véritable révolution en enlevant aux chefs d'unités, la gestion de leurs moyens pour les confier à une seule entité : le GSBDD donc.
À la veille de quitter son commandement, cet officier âgé de 49 ans qui fut chargé de dissoudre le 2e régiment de Génie de Metz avant d'arriver à Montauban pour créer une nouvelle entité estime son objectif atteint : Aujourd'hui, le GSBDD est opérationnel.
Quelles furent les grandes étapes de cette mission inédite ?
je suis effectivement parti d'une page blanche. Ma mission a consisté à reprendre à mon compte le soutien qu'assurait auparavant chaque régiment : vie courante, parc informatique, restauration, liaisons, véhicules… Durant les 6 premiers mois, il a fallu mettre en place les procédures puis assurer le recrutement du personnel : 300 militaires et 150 civils. Entre janvier et avril 2011 j'ai reçu près de 250 civils en entretien. Aujourd'hui, tout le monde est à son poste
Désormais, hors domaine opérationnel, les unités dépendent de vous. Cela a-t-il été facile à faire accepter ?
Aujourd'hui, ces unités doivent faire des efforts de planification. Il a fallu de la pédagogie et une grande souplesse pour que tout le monde comprenne l'objectif du soutien. J'ai voulu réduire au maximum l'impact sur la vie des régiments. C'est sûr que c'est moins réactif qu'avant quand le chef de corps avait tout sous la main. Sauf manque de moyens patents où des missions ont pu être annulées parfois, ça fonctionne. Si je n'ai pas la ressource sur Montauban, je vais sur Agen ou Caylus…
L'objectif de cette réorganisation était de faire des économies. Objectif atteint ?
Quand on additionnait le budget de fonctionnement des unités, on était à 8 millions d'euros. En 2011 j'ai fonctionné avec 7 millions. 1 million d'économie, donc.
Que retirez-vous de cette mission ?
Auparavant j'étais de l'autre côté de la barrière. J'ai découvert le soutien. C'est une mission de l'ombre, d'humilité.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/02/1391707-lt-colonel-abad-je-suis-parti-d-une-feuille-blanche.html

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