Les gendarmes demandaient un chien pour soutenir leurs interventions depuis 2007. Leur vœu a été exaucé. Un berger hollandais vient d'arriver au Psig.
IL y en a déjà dans la plupart des grandes villes de la région. Depuis le début de l'année, le Psig (peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) de Vitry dispose lui aussi d'une équipe cynophile, basée à la brigade de Thiéblemont-Farémont.
Le maître de chien Jean-Luc Picot travaille en tandem avec un berger hollandais noir encore très jeune (21 mois). Ce cousin du malinois est idéal comme chien d'intervention, pour la détection de personnes humaines.
« Attention, ce n'est pas un chien de piste. Il est entraîné à chercher l'être humain dans une zone particulière, pas à suivre la piste d'une personne en particulier à partir de son odeur. » Il est également entraîné à mordre « uniquement sur ordre. Le seul cas où il peut prendre l'initiative est pour la défense de son maître ».
Trois mois de formation dans le Lot
Le chien est dressé pour mordre uniquement aux jambes. Quand un individu tente de s'enfuir, on peut aussi lâcher sur lui le chien muselé pour le faire tomber. « Ça nous évite de tirer. Au lieu d'une grave blessure, il aura un bleu, souligne le commandant Martin de la compagnie de Vitry-le-François. Mais avant tout, c'est un outil de prévention, rassurant et dissuasif à la fois. »
Le duo couvre un vaste panel de missions dans la cité rose, Thiéblemont ou Fère-Champenoise : surveillance générale, sécurité publique, manifestations, contrôles d'identité, opérations anti-délinquance, interpellations à domicile, transfèrements de prévenus, guet (notamment pour les vols de fret et de gazole sur la RN44)... Évidemment, le berger hollandais se montre particulièrement utile sur des cambriolages, pour dénicher un voleur caché dans un entrepôt ou sous un camion.
La brigade de Thiéblemont a été choisie pour que le chien soit à l'abri du raffut de la RN44... et parce qu'il n'y a pas d'habitation trop proche. Et Jean-Luc Picot, auparavant logé à Vitry, y a suivi l'animal. De sa fenêtre, il a vue sur le chenil, et passe de toute manière l'essentiel de la journée avec l'animal.
Ils réalisent ensemble leur patrouille, réalisent des exercices d'obéissance ; et le gendarme apporte tous les jours ses soins au chien : brossage, vérification des oreilles, des yeux, de la dentition, palpation des membres pour prévenir les blessures et les tiques, vérification des coussinets, du fourreau et de la queue. « Pour moi, c'est une passion, ça ne se commande pas », explique-t-il.
Dès son arrivée au Psig il y a quelques années, il avait demandé à devenir maître de chien. Quand il a été sélectionné, il est parti dans l'unique centre de formation du pays : à Gramat dans le Lot. Il y a passé trois mois, d'abord en test, puis pour faire connaissance avec son chien, qu'il dresse plus sur le principe de la récompense (les croquettes) que de la punition. « J'avais demandé un animal sociable, et le berger hollandais est moins têtu que le malinois. Le chien est un peu excessif alors que je suis très carré, on se complète bien. »
L'homme et le canidé vont travailler huit ans ensemble. Ensuite, le chien-gendarme prendra une retraite bien méritée… Jean-Luc Picot a déjà prévu de l'accueillir chez lui…
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-chien-gendarme-a-vitry
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