Seule ville de la région à avoir inscrit sur son monument aux morts le nom de ses enfants morts en Opex (Opérations extérieures), Châlons a rendu hommage hier aux deux militaires (du 402 et de la 1re Brigade mécanisée) morts le 11 janvier 2010 en Afghanistan.
DE nombreux militaires. Mais également des civils massés juste devant le monument aux morts.
Grand moment de solennité et de mémoire hier en fin de matinée à Châlons, alors qu'il y a deux ans jour pour jour, c'était le 11 janvier 2010, deux valeureux soldats, le lieutenant-colonel Fabrice Rouiller et l'adjudant Mathieu Toinette, perdaient la vie en Afghanistan : deux militaires du cru tombés dans le cadre des opérations extérieures.
Aussi, la Ville de Châlons, le 402e RA, la 1re Brigade mécanisée et la fédération nationale des anciens des missions extérieures (Fname), ont organisé hier une vibrante cérémonie en mémoire de ces deux militaires qui ont donné leur vie et sont tombés au champ d'honneur à la suite d'un accrochage avec des insurgés.
Quatre noms gravés
Outre les autorités et personnalités, Fabien Savarin, délégué départemental, et Laurent Attar-Bayrou, président de la Fname, ont participé à cette cérémonie afin que le souvenir de ces deux soldats reste dans les mémoires.
Drapeaux, sonnerie aux morts et Marseillaise : la cérémonie s'est poursuivie par un dépôt de gerbe juste devant la stèle où sont inscrits leurs deux noms sans oublier ceux du canonnier Camara (mort au Tchad) et du brigadier Marot (tombé en ex-Yougoslavie).
Proposition de loi
Châlons avait été bouleversée d'apprendre la mort de ces deux soldats il y a deux ans. Une cérémonie d'honneur funèbres militaires afin de leur rendre hommage s'était déroulée le 15 janvier 2010 en présence d'Hervé Morin, ministre de la Défense de l'époque, de Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement et à l'urbanisme, du chef d'État-major de l'Armée de Terre et de Gérard Nédellec, médecin général des Armées. Un brouillard glacial enveloppait comme un linceul la place d'Armes ce jour-là. Les cercueils portés par leurs frères d'armes étaient déposés devant les familles sur les accords déchirants de la Marche funèbre, et ce devant un millier de militaires, quarante chefs de régiments, des élus et des proches figés par la douleur… Mais après… Le lieutenant-colonel et l'adjudant morts en Afghanistan ont rejoint la triste liste des militaires à avoir donné leur vie pour la France au cours de leur engagement sur un sol étranger. Où sont-ils ? Qui sont-ils ?
Il semble inconcevable que nul ou si peu ne s'en souviennent. Aussi Châlons a montré l'exemple puisqu'une stèle est érigée sur son monument aux morts afin de ne pas oublier ces morts de la 4e génération du feu. De plus, la ville de Châlons se trouve être aujourd'hui la seule de la région à avoir inscrit sur son monument aux morts ses enfants morts en Opex pour la France, un sujet plus que d'actualité. Effectivement le député UMP du Rhône Philippe Meunier, a pris tout le monde de court en déposant une proposition de loi d'actualité, visant à rendre « obligatoire l'inscription des noms des soldats morts en opérations extérieures sur les monuments aux morts de leurs communes de naissance et de résidence ». Le cas, hélas, de l'adjudant Mathieu Toinette.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/a-chalons-les-morts-en-opex-ne-sont-pas-oublies
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