mercredi 7 décembre 2011

Les experts de la gendarmerie au lycée

Hier après-midi, deux gendarmes ont fait une démonstration des techniques d'identification criminelle devant des élèves du lycée François-1er.

FINALEMENT, les méthodes des experts de Miami, de Las Vegas ou de Manhattan ne sont pas si éloignées de celles des techniciens de la gendarmerie marnaise. Les élèves de seconde option MMPI (Méthode et pratiques scientifiques) du lycée François-1er qui ont assisté, hier, à la démonstration menée par deux gendarmes de la brigade de Vitry, ont pu le constater.
« Cette intervention de professionnels, ça leur apporte du concret », résume un de leurs enseignants. Les militaires ont d'abord retracé l'histoire de l'identification criminelle, du fer rouge à la première résolution d'une affaire à l'aide des empreintes digitales en 1902.

Relevés d'empreintes

Combinaison, lunettes, masque, gants, surchaussures, coton-tige, compresse, tampon de prélèvement, pince brucelles, appareils photo… les outils de nos enquêteurs sont identiques à ceux aperçus dans les séries télévisées. « Nous utilisons notamment le blue star, un réactif qui permet de révéler des traces de sang invisibles à l'œil nu », indique par exemple l'un des intervenants.
Les lycéens ont aussi assisté à une démonstration de prélèvements d'empreintes digitales sur un « suspect » et sur une bouteille en verre.
« Quand nous en récupérons, elles sont comparées au Fichier automatisé des empreintes digitales. Pour confondre un criminel par ses empreintes, on observe les minuties : les bifurcations, les arrêts de lignes formées par les crêtes visibles au bout de chaque doigt », détaille l'enquêteur.
« Contrairement à ce que l'on voit à la télévision, ce n'est pas la même personne qui prélève et qui analyse, et les résultats sont rarement aussi rapides », précise-t-il.
Le département de la Marne ne compte que cinq techniciens d'identification criminelle. « C'est un poste à responsabilité qui nécessite l'écriture de rapports précis. Leur travail peut envoyer quelqu'un en prison, ou l'innocenter », souligne l'un des gendarmes.
Au sein de chaque compagnie, des gendarmes sont néanmoins formés à procéder à des opérations de police scientifiques de base. Ils sont au nombre de quinze dans le secteur de Vitry-le-François.

Susciter des vocations

Léa, 15 ans, s'y verrait bien. « Les séries nous apprennent beaucoup de choses, mais c'était intéressant d'avoir les explications des gendarmes sur leur façon de travailler, sur les cursus qui mènent à ces métiers », explique-t-elle à la sortie de cette conférence.
Pour le commandant Martin, qui dirige la compagnie de Vitry-le-François, ces interventions sont l'occasion de « faire connaître le métier de gendarme, qui ne se résume pas aux contrôles routiers ». Cela peut aussi créer des vocations car la gendarmerie recrute. En 2011, 10 000 postes de sous-officiers et de gendarmes adjoints volontaires étaient à pourvoir au niveau national.

http://www.lunion.presse.fr/article/marne/les-experts-de-la-gendarmerie-au-lycee
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