C'est le premier ouvrage aussi précis et complet sur l'engagement des forces spéciales françaises dans la guerre du Golfe. Et il est signé par un Carolo.
«SOUDAIN, une terrible explosion tire tout le monde de sa torpeur. Un cri déchirant. Dans une réaction réflexe, les hommes présents aux alentours s'élancent pour se porter au secours des camarades. » Nous sommes le 26 février 1991. Le 1er groupement commando parachutiste, placé sous le commandement du colonel Rosier, vient de s'emparer du fort d'As-Salman en Irak.
Ce que les soldats français participant à l'opération Daguet ne savaient pas, c'est que le fort en question avait été « traité » par l'aviation américaine, qui avait utilisé des « clusters bombs » de nouvelle génération. Le sergent Schmitt et le caporal-chef Cordier sont tués. On dénombre aussi deux blessés graves, dont le chef « ops », le lieutenant-colonel Etienne Leclère, qui devra être amputé d'un pied.
Aujourd'hui général, ce dernier a eu l'idée de publier un ouvrage sur les forces spéciales françaises dans la guerre du Golfe*, 20 ans après.
Les fusils de Rimbaud
Ce livre de 250 pages, préfacé par l'amiral Jacques Lanxade et abondamment illustré de photos de Bernard Sidler, décrit avec une précision quasi encyclopédique le déroulement de l'action pendant l'offensive terrestre, jusqu'à la libération de Koweït City.
Et il est pour l'essentiel l'œuvre d'un Carolo.
Etienne Leclère, en effet, est né il y a 58 ans à Charleville, où il a fait ses études secondaires au collège Saint-Rémi, tout en pratiquant assidûment la gymnastique et le basket (son père pratiquait aussi le basket et fut même sélectionné aux Jeux Olympiques de Berlin) au sein de la société sportive La Jeanne d'Arc. Et comme il le dit lui-même, c'est sans doute dans cette pratique intensive du sport qu'il a puisé les qualités indispensables à son futur métier, à savoir solidarité, résistance physique et mentale et volonté de vaincre.
Après son bac, Etienne Leclère passe son brevet de parachutiste prémilitaire, souscrit un engagement volontaire dans l'armée de terre et intègre Saint-Cyr, au sein de la promotion… Maréchal de Turenne.
Il choisit ensuite les troupes de marine, ce qui lui permettra de participer à de nombreuses opérations extérieures, notamment en Afrique.
Il a ainsi eu un véritable coup de cœur pour l'Ethiopie, un pays auquel il devrait consacrer un prochain ouvrage. Quoi de plus normal d'ailleurs puisque son grand-père l'avait déjà précédé là-bas. En qualité d'armurier du Négus, il avait notamment recalibré les fusils vendus par un certain… Arthur Rimbaud, lequel ne s'embarrassait pas de savoir si le calibre des munitions était conforme à celui des armes dont il faisait commerce.
http://www.lunion.presse.fr/article/tous-sports/il-etait-chef-operations-des-forces-speciales-francaises-la-guerre-du-golfe-vue-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire