L'ancien chef d'état-major Bernard Thorette travaille à la construction d'un monument pour les soldats français morts en opérations extérieures. La mort des six soldats français «lui donne encore plus de sens»
Le 30 octobre 2010, les familles de soldats morts en Afghanistan défilent dans Paris, de Denfert Rocheraut au Champ de Mars. Au pied du mur pour la paix, elles déposent des gerbes de fleurs et allument des bougies.
Ces familles pourront bientôt se recueillir autour d'un monument dédié à la mémoire de leur disparus. Le monument dédié à tous les soldats morts en opérations extérieures. Dans le jargon, ils sont appelés «la nouvelle génération du feu». La première «génération du feu» désigne les soldats de la guerre 14-18.
«Ce n'est pas suffisant. La nation doit reconnaître le sacrifice de ses soldats,explique Bernard Thorette, ancien chef d'état-major de l'armée de terre chargé par la Défense de réfléchir au projet Le citoyen, le passant doivent se rendre compte que des soldats meurent pour son pays.»
Portant sur la période post-1962, ce mémorial honorera les soldats (environ 600) morts au Tchad, Liban, Bosnie, Afghanistan, etc. À chaque nouveau décès sur un front extérieur, le nom sera ajouté. Les associations des familles de soldats lui ont «toutes» fait part de leur enthousiasme, assure le chargé de mission.
Pour rédiger les listes de noms qui figureront sur le monument, l'ancien chef d'état major travaille en partenariat avec le ministère de la Défense, la Direction de la mémoire et du patrimoine et l'état-major des armées. Certains conflits font débat. «Nous nous demandons encore si la guerre de Corée doit en faire partie», explique Bernard Thorette.
Un tel monument serait une première mondiale. Aux Etats-Unis, il existe un mémorial de la guerre du Vietnam, mais aucun consacré à l'ensemble des soldats tombés sur un front extérieur. L'Allemagne a pour sa part érigé un monument pour tous les soldats morts pour le pays, qui honore la mémoire de ceux morts à l'entraînement aussi bien qu'à l'étranger.
Bernard Thorette doit remettre son rapport à Gérard Longuet en septembre. Toute une machine s'ébranle ensuite si le rapport est validé: cahier des charges, concours d'architecte, travaux....La récente mort de six soldats français en Afghanistan «n'accélérera pas le processus, précise l'ancien chef d'etat-major. C'est techniquement impossible. Ces décès donnent juste au mémorial encore plus de sens.»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/15/01016-20110715ARTFIG00523-un-monument-pour-les-soldats-francais-morts-a-l-exterieur.php
Ces familles pourront bientôt se recueillir autour d'un monument dédié à la mémoire de leur disparus. Le monument dédié à tous les soldats morts en opérations extérieures. Dans le jargon, ils sont appelés «la nouvelle génération du feu». La première «génération du feu» désigne les soldats de la guerre 14-18.
«La nation doit reconnaître le sacrifice de ses soldats»
Il existe déjà à Pau un monument en l'honneur des soldats morts dans l'attentat de Drakkar en 1983 au Liban et à Verdun un monument aux morts tombés durant la guerre de Bosnie (1992-1995).«Ce n'est pas suffisant. La nation doit reconnaître le sacrifice de ses soldats,explique Bernard Thorette, ancien chef d'état-major de l'armée de terre chargé par la Défense de réfléchir au projet Le citoyen, le passant doivent se rendre compte que des soldats meurent pour son pays.»
Portant sur la période post-1962, ce mémorial honorera les soldats (environ 600) morts au Tchad, Liban, Bosnie, Afghanistan, etc. À chaque nouveau décès sur un front extérieur, le nom sera ajouté. Les associations des familles de soldats lui ont «toutes» fait part de leur enthousiasme, assure le chargé de mission.
«Je trouverai le financement»
C'est Elrik Irastorza, l'actuel chef d'état-major de l'armée de terre qui en a eu l'idée. Il en a fait part à Gérard Longuet, le ministre de la Défense. Le 6 avril , celui-ci charge Bernard Thorette d'une mission de réflexion, en lui précisant de ne pas se soucier du financement. “Je le trouverai”, lui assure Gérard Longuet.Pour rédiger les listes de noms qui figureront sur le monument, l'ancien chef d'état major travaille en partenariat avec le ministère de la Défense, la Direction de la mémoire et du patrimoine et l'état-major des armées. Certains conflits font débat. «Nous nous demandons encore si la guerre de Corée doit en faire partie», explique Bernard Thorette.
Un monument unique au monde
Le mémorial devrait être érigé à Paris «à proximité d'un lieu prestigieux», poursuit-il. Une dizaine de lieux ont été sélectionnés mais l'emplacement définitif n'est pas encore arrêté. Construire un nouveau monument dans Paris demande de s'assurer que toutes les règles d'urbanisme et de protection des sites sont respectées.Un tel monument serait une première mondiale. Aux Etats-Unis, il existe un mémorial de la guerre du Vietnam, mais aucun consacré à l'ensemble des soldats tombés sur un front extérieur. L'Allemagne a pour sa part érigé un monument pour tous les soldats morts pour le pays, qui honore la mémoire de ceux morts à l'entraînement aussi bien qu'à l'étranger.
Bernard Thorette doit remettre son rapport à Gérard Longuet en septembre. Toute une machine s'ébranle ensuite si le rapport est validé: cahier des charges, concours d'architecte, travaux....La récente mort de six soldats français en Afghanistan «n'accélérera pas le processus, précise l'ancien chef d'etat-major. C'est techniquement impossible. Ces décès donnent juste au mémorial encore plus de sens.»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/15/01016-20110715ARTFIG00523-un-monument-pour-les-soldats-francais-morts-a-l-exterieur.php
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