au camp de Margival général d'Hitler
D'aujourd'hui à dimanche 5 juin le camp de Margival accueille près d'une quarantaine de figurants habillés de tenues d'époque de l'armée américaine lors de la Seconde Guerre mondiale. Un campement sera reconstitué et une trentaine de véhicules seront réunis à l'initiative de l'association « Aisne Club 44 » accueillie au musée de la résistance et de la déportation de Fargniers.
À la rencontre de sa jeunesse
Son président, Thierry Oger, se présente d'abord comme un passionné de véhicules US et du site de Margival. Lors des portes ouvertes qui dureront jusqu'à dimanche soir, des expositions de cartes postales, de livres et d'uniformes sont prévues non loin de deux bunkers remis en état.
C'est bien une leçon d'histoire, à l'endroit où elle s'est écrite, qui est proposée gratuitement.
« Notre but n'est pas de faire revivre Hitler », prévient un membre. Nazillons en rangers et nostalgiques du Troisième Reich sont d'ailleurs inconnus à Margival.
Personne ne semble y venir pour y entretenir un culte du souvenir sulfureux.bLes visiteurs sont plus souvent des personnes intéressées par le patrimoine ou qui ont vécu dans ces lieux. Elles reviennent au pays de leur jeunesse.
Leurs profils sont très différents. De multiples uniformes se sont croisés ici.
Leurs témoignages apportent à chaque fois des éclairages sur ce lieu, libéré sans combattre, par les alliés le 1er septembre 1944. Les batteries de 105 millimètres venaient d'être sabotées par manque de temps pour les déplacer. Les troupes allemandes étaient très pressées de partir.
À partir d'aujourd'hui, c'est une invasion pour la mémoire qui recommence. Margival n'a pas encore livré tous ses secrets.
De plus en plus, des exercices militaires ou de protection civile y sont menés. L'histoire du camp de Margival continue.
Le camp de Margival, l'endroit qui reçut l'ordre d'Hitler de détruire Paris, reste méconnu. Des passionnés d'histoire y attendent les visiteurs dès aujourd'hui jusqu'au 5 juin.
MARGIVAL (Aisne). Le camp de Margival, l'endroit qui reçut l'ordre d'Hitler de détruire Paris, reste méconnu. Des passionnés d'histoire y attendent les visiteurs dès aujourd'hui jusqu'au 5 juin.
C'EST un objet de légende, de rumeurs colportées depuis des dizaines d'années. Petites et grandes histoires s'y croisent.
Le camp de Margival, situé près de Soissons, est un lieu envoûtant et silencieux. Ces baraquements aux ouvertures fermées par des volets de fer, occupent un rôle majeur dans le déroulement de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce plus grand centre de transmissions de l'armée allemande, un bunker de plus d'une centaine de mètres, est parvenu l'ordre d'Adolf Hitler de raser Paris.
La bataille secrète d'Hitler
Le nazi en chef y est même venu une unique fois le 17 juin 1944, pour tenter de repousser à la mer les Alliés débarqués en Normandie le 6 juin. Le déroulement de ce déplacement est connu dans ses moindres détails. Hitler arrive à 8 heures et quitte les lieux à 20 heures. Ce quartier général a été spécialement construit par lui. A l'intérieur, le Führer est protégé par des murs de quatre mètres d'épaisseur.
Hitler prend un repas dans un chalet en bois bavarois détruit depuis. Des témoins le voient sans cesse mettre la main sur des pilules qu'il ingurgite par poignées.
Le guide du Troisième Reich lutte contre la maladie de Parkinson. Son menu se compose de haricots verts, de riz, d'un gâteau au fromage blanc. Tous les mets sont goûtés par un garde.
Son ton est celui d'un chef de guerre qui veut être obéi.
A quelques mètres de cette scène se trouve une piscine vide. Le bassin aurait accueilli la maîtresse d'Hitler, Eva Braun. Didier Ledé, qui a découvert le site en 2005, ne croit pas du tout à cette thèse. Ses recherches lui ont permis d'accéder dans les ouvrages et les archives à un grand nombre de renseignements précis et vérifiables*. Pour lui, cet endroit est incomparable.
Un exercice insolite
Il se souvient ainsi de ses premières émotions en découvrant ce site : « Plus je marchais, plus je voyais des bunkers. Je suis devenu passionné. » Une rencontre qui a transformé sa vie. Margival fascine et intrigue à la fois. De nos jours, marcher sur les dalles où les soldats d'élite allemands offraient leurs corps aux rayons de soleil est un exercice insolite. C'est le cadre d'une détente insouciante dans une époque plongée dans la barbarie. Didier Ledé et ses amis se battent maintenant pour vaincre l'oubli.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/le-quartier-general-dhitler-ouvert-au-public
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