« A cette époque, mourir pour la patrie était un honneur pour la famille, j'aurais tout donné pour sauver la France », affirme André Huertas. Le 21 janvier 1943, André a tout juste 19 ans et demi quand il est appelé aux chantiers de jeunesse ; par la suite, il est affecté au 2e RSAR. Le 15 août 1944, il participe avec ses camarades au débarquement à Saint-Tropez ; son régiment (qui a été refait trois fois par manque d'effectifs, cela en raison des nombreux morts et blessés au combat) avait pour but d'éclairer la Première Armée française, commandée par le général de Lattre de Tassigny. De nombreux souvenirs courent toujours dans la tête d'André et c'est avec émotion qu'il dévoile quelques passages de sa vie. « Parcourant en Dodge (véhicule militaire) les routes de la Forêt-Noire, j'avais pour mission de me positionner à l'intersection d'un carrefour afin d'intercepter une patrouille allemande ; repéré par les ennemis, notre véhicule fut canardé, un obus atterrit sur le capot et blesse grièvement mes quatre camarades. Epargné miraculeusement par les éclats d'obus, je cours m'abriter sous un hangar, qui est à son tour bombardé. Le bâtiment s'écroule, madriers et briques recouvrent mon corps, je me relève indemne. Les obus, je les ai vus de près, et plus d'une fois, affirme André. Lors d'une mission de reconnaissance, au volant de ma jeep, je suis pris pour cible par l'artillerie allemande, un obus éclate devant mon véhicule, un autre derrière, sans parvenir à m'atteindre ; j'ai même eu, lors d'une mission, un accident de la route dont je suis sorti indemne mais qui a coûté cher à mon lieutenant. » André Huertas a été décoré de la Croix de guerre le 31 mai 1945 ; il a reçu du maire de Montaut, Monique Gagneux, le 8 mai, un diplôme d'honneur.
http://www.ladepeche.fr/article/2010/06/02/846264-Montaut-Andre-miracule-de-la-Seconde-Guerre.html
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