Très grièvement blessé le 16 mai dernier dans la région de Kapisa, en Afghanistan, un chasseur alpin du 13e BCA se trouve aujourd'hui dans un hôpital militaire français, où, selon la formule consacrée, son "pronostic vital n'est plus engagé".
Lors d'un point de presse qui s'est tenu ce matin au ministère de la Défense, l'amiral Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major des armées, a donné quelques précisions fort inquiétantes sur les conditions dans lesquelles ce soldat a été blessé. Il s'avère en effet que l'IED (Improvised Explosive Device, littéralement engin explosif improvisé) qui l'a touché était à finalité "antipersonnel". Alors que d'autres engins avaient été disposés sur la route pour atteindre les véhicules, tactique classique des insurgés en Kapisa, celui-ci avait été placé sur un petit chemin, et se trouvait manifestement destiné à frapper une patrouille à pied.
L'amiral Prazuck a précisé que l'utilisation de ce procédé est une "nouveauté", qui "apparaît depuis quelques semaines en Kapisa". Il a souligné que l'usage d'IED destinés à frapper les combattants débarqués se voyait jusqu'à présent surtout dans le sud du pays. Pour le reste, les engins sont classiques. Éventuellement installés en boucle ("daisy chain"), ils se déclenchent par fil, par pression ou par téléphone portable, et sont essentiellement composés de munitions d'artillerie. Ces évolutions se produisent alors que les insurgés afghans ont entamé leur offensive annuelle, qui a été marquée ces derniers jours par un grave attentat à Kaboul, et par une attaque, hier, de la principale base américaine du pays, à Bagram.
Le Point
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire