dimanche 15 avril 2018

Mali: attaque contre les casques bleus et les soldats français

Un casque bleu de l'Onu au Mali a été tué et plusieurs autres blessés samedi dans des attaques lancées contre un complexe de la mission de l'Onu et une base de l'armée française à Tombouctou, dans le nord du pays, selon les autorités maliennes.
D'après le gouvernement malien, dix soldats français ont été blessés. 
La mission de stabilisation de l'Onu du Mali (Minusma) a confirmé l'attaque menée dans l'après-midi contre son complexe militaire, faisant état d'un bilan d'un mort et d'une dizaine de blessés.
La mission onusienne parle de tirs de mortier, d'échanges de tirs contre les assaillants et d'attentat suicide au véhicule piégé. 
"Des terroristes portant des casques bleus et circulant à bord de deux véhicules chargés d'explosifs, l'un aux couleurs de l'armée malienne, l'autre portant les lettres 'UN' (ndlr, pour Onu), ont tenté de s'infiltrer dans ces camps", a précisé le gouvernement malien dans un communiqué. "La situation est à présent sous contrôle", ajoute Bamako. "Les combats ont pris fin vers 18H30", plus de quatre heures après leur début, selon Bamako.
Cette double attaque est d'une ampleur rare au Mali, même si les islamistes ont intensifié leurs opérations après l'échec de la mise en oeuvre de l'accord de paix de 2015.
"C'est la première fois qu'il y a eu une attaque de cette envergure contre la Minusma à Tombouctou", a relevé une source sécuritaire étrangère. "C'est une attaque qu'on n'avait jamais connue", a confirmé un responsable du gouvernorat de Tombouctou.
Il reste quelque 4000 soldats français stationnés au Mali, auxquels s'ajoutent les casques bleus de la Minusma. La Minusma comptait à fin mars quelque 11.800 militaires et 1700 policiers au Mali.
Des zones entières de ce pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et à la partie sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, où quatre soldats américains et quatre militaires nigériens ont été tués dans une embuscade en octobre 2017.
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