Un mouvement d'humeur bien compréhensible devant l'acharnement de certains médias à dénigrer une Noble institution. Lieutenant-Colonel (ER) Serge DELAHAYE.
LIBRE OPINION du Général (2s) Gilbert ROBINET : Le porte-drapeau
Posté le lundi 19 février 2018
LIBRE OPINION du Général (2s) Gilbert ROBINET : Le porte-drapeau
Posté le lundi 19 février 2018
Depuis plusieurs mois, la chronique judiciaire s’invite régulièrement à la une de nos journaux ou sur nos différents écrans, à propos de sordides affaires criminelles. Dans le cadre de l’une d’entre elles, particulièrement odieuse, est cité pratiquement quotidiennement un individu qui a avoué avoir provoqué la mort d’une fillette de 9 ans. Mais, sans doute parce que cela est plus vendeur, son nom est systématiquement affublé du qualificatif de militaire ou, plus rarement, d’ancien militaire.
Or, il se trouve que si celui dont on parle s’est effectivement engagé pour cinq ans dans l’armée de Terre, en 2002, à 19 ans, au titre du 132e bataillon cynophile de Suippes, il a été réformé (façon polie pour dire renvoyé ou « viré ») en avril 2005 alors que son contrat courait jusqu’à 2007, pour troubles psychologiques et consommation de stupéfiants.
Plutôt que de parler d’ancien militaire, il serait donc plus juste et plus significatif de dire « celui dont l’armée n’a pas voulu ».
Mais il y a un autre personnage, tout à fait remarquable celui-là, qui fait également la une de nos média. Celui-ci est un vrai militaire, mais là, on ne le dit jamais. Il s’agit du lieutenant Martin Fourcade, porte-drapeau de l’équipe de France aux jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang. Il vient d’ailleurs de préfacer un ouvrage consacré aux troupes de montagne. Voici ce qu’il a écrit :
La montagne, je la pratique, la vis, m’y entraîne et la parcours de mille façons différentes et en toutes saisons : en tant que sportif de haut niveau et soldat de montagne. Ce sont des expériences complémentaires qui s’enrichissent l’une de l’autre. Car elles ont le même ADN, les mêmes racines, les mêmes valeurs.
La première d’entre elles : l’humilité. Elle est nécessaire face à un environnement naturel puissant, magnifique, imprévisible et parfois dangereux. Les sportifs le savent bien et les soldats de montagne, dont j’ai la fierté de faire partie, encore plus.
La montagne impose une faculté d’adaptation aux conditions et une capacité à se dépasser. Il faut aussi de la rigueur, du courage pour faire face…que ce soit seul face à mes adversaires sur un parcours de biathlon ou avec une unité de soldats solidaires lors d’un entraînement.
Ce qui est certain, c’est que nous cultivons un état d’esprit unique face à un environnement qui ne pardonne pas les erreurs. Les centièmes se perdent vite avec une mauvaise glisse, une cible est facilement ratée par manque de concentration, et un manque de préparation peut avoir des conséquences importantes en opération. J’appartiens à deux familles et cette double ascendance me rend plus fort, dans les défaites comme dans les victoires.
Vive les troupes de montagne !
Or, il se trouve que si celui dont on parle s’est effectivement engagé pour cinq ans dans l’armée de Terre, en 2002, à 19 ans, au titre du 132e bataillon cynophile de Suippes, il a été réformé (façon polie pour dire renvoyé ou « viré ») en avril 2005 alors que son contrat courait jusqu’à 2007, pour troubles psychologiques et consommation de stupéfiants.
Plutôt que de parler d’ancien militaire, il serait donc plus juste et plus significatif de dire « celui dont l’armée n’a pas voulu ».
Mais il y a un autre personnage, tout à fait remarquable celui-là, qui fait également la une de nos média. Celui-ci est un vrai militaire, mais là, on ne le dit jamais. Il s’agit du lieutenant Martin Fourcade, porte-drapeau de l’équipe de France aux jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang. Il vient d’ailleurs de préfacer un ouvrage consacré aux troupes de montagne. Voici ce qu’il a écrit :
La montagne, je la pratique, la vis, m’y entraîne et la parcours de mille façons différentes et en toutes saisons : en tant que sportif de haut niveau et soldat de montagne. Ce sont des expériences complémentaires qui s’enrichissent l’une de l’autre. Car elles ont le même ADN, les mêmes racines, les mêmes valeurs.
La première d’entre elles : l’humilité. Elle est nécessaire face à un environnement naturel puissant, magnifique, imprévisible et parfois dangereux. Les sportifs le savent bien et les soldats de montagne, dont j’ai la fierté de faire partie, encore plus.
La montagne impose une faculté d’adaptation aux conditions et une capacité à se dépasser. Il faut aussi de la rigueur, du courage pour faire face…que ce soit seul face à mes adversaires sur un parcours de biathlon ou avec une unité de soldats solidaires lors d’un entraînement.
Ce qui est certain, c’est que nous cultivons un état d’esprit unique face à un environnement qui ne pardonne pas les erreurs. Les centièmes se perdent vite avec une mauvaise glisse, une cible est facilement ratée par manque de concentration, et un manque de préparation peut avoir des conséquences importantes en opération. J’appartiens à deux familles et cette double ascendance me rend plus fort, dans les défaites comme dans les victoires.
Vive les troupes de montagne !
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