vendredi 23 septembre 2016

Meuse : le Premier régiment de chasseurs projeté en Afrique à la fin du mois pour lutter contre le terrorisme

Le Premier Régiment de Chasseurs de Thierville sera projeté à partir du 1er octobre en Afrique, dirigé par le chef de corps, le lieutenant-colonel Hervé Boüault. Le point, avec lui, sur cette opération militaire baptisée « Barkhane

V ous êtes le chef de corps du Premier Régiment de Chasseurs de Thierville depuis un an. Avec les attentats qui touchent la France depuis deux ans, comment ont évolué leurs missions ?
- Depuis les attentats du 11 janvier, tout le régiment a été engagé sur le territoire national, dans le cadre de l’opération Sentinelle. Chaque homme est parti trois à quatre fois en un an et demi en Île de France et dans le Nord, plus précisément, pour des missions de six semaines. Il a forcément fallu s’adapter puisque nous, Chasseurs, suivons un entraînement militaire spécifique toute l’année, en vue d’être projeté en opération extérieure. L’opération Sentinelle a quelque peu perturbé les choses. Mais les militaires de Thierville sont bien conscients qu’à Paris ou au Mali, l’ennemi reste le même : les terroristes islamistes.
Durant l’opération Sentinelle, vos hommes ont-ils vécu des moments particulièrement forts ?
- Oui. Un escadron était présent au Bataclan le soir de l’attentat et aussi rue de Charonne. Ils ont bouclé la zone, évacué les gens, porté secours aux blessés… Et aussi filtré la circulation pour éviter un surattentat. En ayant vécu cela, ils se rendent mieux compte de l’importance de la mission Sentinelle.
C’est un autre combat qui les attend très prochainement…
- Oui ! Ces mêmes soldats partiront fin septembre pour le Mali et le Niger, pour une mission de quatre mois baptisée Barkhane. Le but est le même que pour Sentinelle : défendre nos compatriotes contre le terrorisme. Il s’agit là d’être aux côtés des forces armées locales et lutter avec eux contre les groupes armés. Afin de retrouver la paix, la confiance dans ces pays mis à mal par les terroristes. Mais aussi redonner des conditions de vie acceptables à la population.

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C’est le but de tout soldat de votre régiment d’être projeté en opération extérieure…
- Oui, on s’entraîne toute l’année pour cela, c’est un aboutissement. C’est très valorisant pour eux d’être engagé dans des conditions opérationnelles.
Plus que Sentinelle…
- Les soldats du Premier Régiment de Chasseurs mais aussi de toute la France savent très bien l’importance de ces missions.
Le combat est plus clair en Afrique qu’en France, non ?
- Pas forcément. Ils sont peu nombreux à nous attaquer et le font de la même manière que sur le territoire français. En posant des bombes par exemple. Ils se cachent puisqu’ils savent que le rapport de force est en notre faveur. Dans tous les cas, ce que nous faisons là-bas, est indirectement lié à la sécurité des Français. On évite le retour des terroristes sur le Territoire en les combattant là-bas.
Quel est le nombre de soldats concernés par l’opération Barkhane ?
- 40 % du régiment est projeté en Afrique. Mais nous avons aussi d’autres escadrons engagés à l’étranger. Comme en Guyane pour lutter contre les orpailleurs. Ou au Sénégal pour de l’assistance militaire opérationnelle. Mais aussi au Liban.
Ces deux dernières années, les nouvelles recrues sont-elles nombreuses ?
- Nous avons constaté une hausse significative de jeunes gens qui veulent s’engager pour défendre leur pays. Et un an après Charlie, en janvier 2016, nous avons d’ailleurs bénéficié d’un escadron supplémentaire sur le Régiment.
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