vendredi 16 septembre 2016

GMR2

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La bible de l'ordinaire
 
Dans une carrière nous avons beaucoup d'examen, de concours et énormément de stages ...le sous officier est un spécialiste et doit être en mesure d'occuper les emplois que sa hierarchie lui confie...
Je vais vous raconter les mésaventures qui me sont arrivées lors d'un stage à Lille .. l'armée a bien changé et les comportements comme celui de cet adjudant chef n'existent plus aujourd'hui ... depuis longtemps même !
Je venais d'être nommé responsable de l'ordinaire du CEC de Margival, et, n'y connaissant rien en matière de restauration et de comptabilité de l'ordinaire, j'ai été envoyé en stage à Lille.

Je n’y connaît rien dans cette comptabilité et je dois donc effectuer un stage qui se déroulera sur quinze jours à Lille au GMR2 (Groupement des moyens généraux 2° Région militaire). Le Centre  commando envoie un message au GMR2 de Lille, qui doit accueillir le stage des officiers d’ordinaire, pour m'y faire inscrire. Il est précisé dans ce message que j'arriverais le dimanche soir en gare de Lille et qu’il est demandé un accueil en gare et une chambre pour la nuit de dimanche à lundi.
Le dimanche soir,  j'arrive à Lille, à la gare, je ne vois pas de véhicule militaire.  J'attends un peu, buvant une bière au  buffet et ne voyant toujours rien, je demande à un taxi de m’emmener au GMR2. L’organisme militaire est situé dans la vieille ville. Il y fait sombre. Le taxi me dépose et repart. Je me présente au poste de sécurité avec mon message retenant une chambre. Le planton me demande d’attendre, quand un adjudant chef  fait son irruption et me jette comme un malpropre, estimant qu’il a autre chose à faire que de s’occuper d’un « jeune trou du cul » comme moi. Je n'ose pas insister.. je suis un jeune sergent chef et je n'avais pas l'assurance que j'ai eu après quelques années de carrières en plus.
Je me retrouve seul, dans le noir, avec ma valise dans une vieille ville qui ressemble aux coupes gorges du film « Le Bossu ». Je repars à pied à la gare « au pif », guettant chaque coin de rue, ayant peur de prendre un coup de couteau. Je ne rencontrerais personne, mais arrivé à la gare...surprise ! La ville vit comme en plein jour. Les gens sont dans les restaurants, il y a de la musique, une odeur de moules, de frites et de bière. Je trouve un hôtel; je règle ma chambre pour la semaine et décide de sortir vivre avec ces gens. Il est passé minuit.

Je mange une moule frites dans une brasserie et je regagne ma chambre..
La nuit a été courte.. je reprends un taxi le matin pour me rendre au GMR2... là je suis attendu !... nous sommes attendus car nous sommes une quinzaine pour ce stage.
Je n'ai pas osé me plaindre pour l'accueil de la veille au soir ... et nos encadrants nous donne une chambre pour les quinze jours de stage...
Je suis retourné à l'hôtel le soir et j'ai eu la bonne surprise de me faire rembourser ce que j'avais versé la veille ! Il fallait que je souligne ce fait !
Le stage s'est très bien passé... j'ai appris beaucoup de choses sur la gestion d'un ordinaire et ces notions de gestion m'ont beaucoup servi pendant les deux ans que j'ai tenu mon poste aux cuisines ...

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