mercredi 8 juin 2016

Technicien de maintenance aéronautique, dans le cœur des avions

Gazelle, Mirage, Fennec, Alphajet, Falcon… Le vocabulaire de l’armée de l’air est fleuri quand il s’agit de désigner sa flotte d’aéronefs. C’est autant de noms familiers pour les techniciens de maintenance aéronautique, chargés de veiller sur les avions. A 23 ans, le sergent Antoine fait partie de ces sous-officiers polyvalents.
C’est sur l’A400M qu’il travaille dans sa base. Sur ce mastodonte de 42 mètres d’envergure, les techniciens ont deux missions principales. En premier lieu, s’assurer de l’entretien au quotidien, du plein de carburant à la vérification des moteurs et de l’armement. L’autre versant de son métier, moins fréquent, ce sont les gros dépannages qui durent plusieurs jours. Là, les techniciens travaillent en équipe. «Nous sommes une dizaine à travailler ensemble et chaque personne a sa spécialité», raconte Antoine.

Précision et sécurité

Compte tenu des exigences sécuritaires et des normes aériennes, le métier repose sur une grande rigueur. «On doit toujours penser à la sécurité, car cela engage aussi le personnel qui part en vol.» Et montrer un intérêt pour l'engin. «J’aime la mécanique, j’aime travailler sur une machine qui me fascine. C’est un avion énorme et très moderne», explique-t-il.

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Le sergent Antoine a toujours voulu s’engager. Après un bac dans un lycée militaire, il s’engage directement dans une formation de technicien. A l’époque déjà, les avions et leur fonctionnement l’intéressent.
«L’armée de l’air recherche près de 200 postes de technicien en maintenance aéronautique, au statut de sous-officier», indique le sergent Béchir, conseiller en recrutement de l’armée de l’air. Pour postuler, il faut être titulaire d’un bac professionnel, général ou technologique. «La demande doit aussi être cohérente pour pouvoir construire un projet réalisable », précise-t-il. « C’est un métier à la fois généraliste et technique.»

Un tour du monde

Après la signature du contrat, la formation militaire dure seize semaines, suivie par un apprentissage technique de neuf mois. Dès le début de la formation, l’élève reçoit un salaire de 1.300€ net, susceptible d’évoluer en fonction du temps et de la situation familiale. L’évolution interne permet à ceux qui le souhaitent de devenir chef d’équipe ou d’atelier en quelques années. «Il est aussi possible de devenir officier en passant des tests internes pour avoir un rôle d’encadrement», précise Béchir.
En mars dernier, Antoine a fait le tour du monde pour présenter l’A400M, cet avion qui le fascine tant. Une quinzaine de jours pendant lesquelles il a beaucoup appris. «Dans ces conditions, les moyens ne sont pas les mêmes et l’équipage compte sur nous. J’ai beaucoup appris», sourit-il
http://www.20minutes.fr/magazine/armee-de-air/sur-terre/technicien-de-maintenance-aeronautique-dans-le-coeur-des-avions-6865/

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