dimanche 21 février 2016

Meuse : la mémoire du caporal-chef Cordier, premier mort Français de l’opération Daguet a été honorée, hier

Nous sommes très touchés par cette journée ». Yves Cordier, le père du caporal-chef Éric Cordier, sort du cimetière de Mangiennes dans la Meuse où une cérémonie d’hommage, sous une pluie battante, vient de se terminer sur la tombe de son fils. « Ça nous rappelle 25 ans en arrière. Et dans une semaine on recommence à Bayonne ». Le père d’Éric Cordier confie aussi : « On est toujours en contact avec l’armée. C’est très important. Et on est aussi très ami avec le colonel Artisson ».
Devant la tombe, les parents et le frère du soldat étaient très émus. La famille est marquée à vie par ce drame du 26 février 1991. Le caporal-chef Cordier du 1er RPIMa est alors engagé dans l’opération Daguet. Il décède au Koweit au fort d’As Salman et est le premier mort français de l’opération avec le sergent Schmitt. Il laissait une épouse et une petite fille aujourd’hui âgée de 25 ans.
C’est devant le monument aux morts de Mangiennes, où une plaque rappelle qu’Éric Cordier est mort pour la France, que la cérémonie a débuté en présence d’un détachement du 3e RHC d’Étain lui aussi engagé au Koweït en 1991.
Dans les officiels se trouvait le général de division Grégoire de Saint-Quentin, patron du COS, le Commandement des Opérations Spéciales. Il servit en même temps d’Éric Cordier durant la Guerre du Golfe où il a été blessé. Il fut aussi chef du corps du 1er RPIMa de Bayonne au milieu des années 2000.

« Que son sacrifice soit un exemple pour l’avenir »

Le jeune Éric Cordier a passé toute son enfance à Mangiennes comme l’a rappelé Mme Pierret, maire de la localité. Qui souligne aussi la continuité de destin entre les combattants de 14-18, de 39-45, d’Indochine, d’Algérie ou d’Opérations Extérieures. Avec des parents qui ont « eu la même douleur que ceux qui avaient perdu un fils en 14 ». Et de terminer : « Il y a 25 ans, le caporal-chef Cordier faisait face à son destin. Il y a 100 ans, le lieutenant-colonel Driant faisait face à son destin ».
Le colonel Artisson, directeur de la Mission Histoire, qui participa aussi à l’opération Daguet a pris la parole : « Que son sacrifice soit un exemple pour l’avenir. Rappelons-nous Éric Cordier et les centaines de français morts pour la France au cours des dernières Opérations Extérieures ».
Claude Léonard, le président du Conseil départemental a refait le lien avec les autres conflits. Des soldats « unis par un même sens du devoir : servir la France jusqu’au sacrifice suprême ».
Le sous-préfet Luquet a qualifié l’opération Daguet de « mère des Opérations extérieures comme Verdun a été la mère des batailles du XXe siècle ».
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2016/02/21/meuse-la-memoire-du-caporal-chef-cordier-premier-mort-francais-de-l-operation-daguet-a-ete-honoree-hier

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