lundi 14 septembre 2015

Dieulouard : les réservistes « à la dure

Le décor est bucolique et invite à la balade ou à une partie de pêche dans les eaux de l’Esch. Mais ils ne sont pas là pour ça. En plein cœur de la Petite Suisse lorraine, entre Martincourt et Gézoncourt, ils courent, sautent, franchissent des ponts de singe, rampent, démontent et remontent des armes de service. Ils pompent aussi, courent en portant un camarade sur le dos, et manient matraque et bâton télescopique, sous les ordres énergiques des instructeurs professionnels, dont le lieutenant Maucort, commandant le Peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Nancy.
Ces réservistes de la gendarmerie, environ quatre-vingts répartis en plusieurs groupes, crapahutant en treillis et rangers dans les sous-bois, sont étudiants, chefs d’entreprise ou policiers municipaux. Ils donnent de leur temps pendant leurs congés auprès des gendarmes d’active. Avant d’arriver à cet atelier, ils ont parcouru déjà plusieurs kilomètres à l’aide d’une carte topographique, depuis Mamey, point de départ de cette journée de formation dédiée aux réservistes du groupement de gendarmerie de Meurthe-et-Moselle. En tout, le long du circuit pédestre de 11 km qui les mènera jusqu’à Gézoncourt, ils auront travaillé sur six ateliers d’information, retraçant quasiment tous les aspects de la mission des gendarmes : police de la route, judiciaire, télécommunications et transmissions, droit d’usage des armes, intervention professionnelle et maîtrise d’individu et enfin accueil en brigade. Le tout placé sous la responsabilité du lieutenant-colonel de réserve Rémy François, ancien commandant en second du groupement de Nancy.

Simplement pour servir

« Il s’agit pour eux d’entretenir leurs connaissances, théoriques et pratiques », explique l’adjudant Guillaume, présent à l’organisation. « Avec les instructeurs, ils sont placés en situation d’intervention, ils sont mis dans l’urgence. C’est facile de démonter et remonter une arme sur la table d’une salle de cours, mais là, à terre, lorsqu’il faut aller vite, c’est beaucoup moins évident. »
L’après-midi, toute la troupe s’est retrouvée à l’école des Moines à Dieulouard, afin de revoir, de critiquer et de corriger tout ce qui a été fait le matin, sous l’œil expert des instructeurs. Une journée intense donc, commencée dans les bois, et terminée sur les bancs de l’école. Une journée nécessaire pour ces réservistes, qui représentent un apport très important pour la gendarmerie, qui ne pourrait pas s’en passer. « Nous sommes 260 réservistes en Meurthe-et-Moselle », témoigne le major Jean-Marc Samson de Bouxières-sous-Froidmont. « Chaque jour, plusieurs d’entre nous sont en poste dans toutes les brigades du département. »
Et chacun d’entre eux donne une trentaine de jours par an sur ses congés, ses loisirs ou sa vie de famille. Pour la simple satisfaction de servir la collectivité. En plus, ils se forment à la dure pour ça.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-pont-a-mousson/2015/09/14/dieulouard-les-reservistes-a-la-dure

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