mercredi 4 mars 2015

Plan Vigipirate étendu: La mobilisation continue pour le 3e RG et le 1er RAMa

Les niveaux actuels du plan Vigipirate, « alerte attentats » pour l’Ile-de-France et les Alpes-Maritimes et « vigilance renforcée » pour le reste de la France, sont prolongés jusqu’au 10 avril au moins et le seront pour « plusieurs mois », a-t-on appris mercredi de source gouvernent
Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, 10.500 militaires protègent 830 « sites sensibles » en France dont 310, principalement juifs, en Ile-de-France. Les niveaux d’alerte, qui sont en théorie prolongés chaque semaine, ont d’ores et déjà été prolongés jusqu’au 10 avril et vont l’être pendant « très longtemps », c’est-à-dire « plusieurs mois ».
Sollicité sur cette information, Matignon, qui a la main sur le dispositif Vigipirate, a simplement confirmé que « le dispositif est prolongé » et que « le niveau des effectifs est prolongé aussi longtemps que nécessaire ». Le 3e Régiment du Génie de Charleville-Mézières et le 1er Régiment d’artillerie Marine de Châlons-en-Champagne participent activement à cette « opération sentinelle » sur l’ensemble du territoire. L’Armée reste plutôt évasive sur le sujet et volontairement imprécise « pour des raisons de sécurité », invoque-t-elle.
Une compagnie du 3e Régiment du Génie – soit une centaine d’hommes – est mobilisée dans le Nord de la France, hors département des Ardennes. Pour le 1er RAMa de Châlons-en-Champagne, il s’agit au total « d’une cinquantaine de personnels, dont les réservistes de la 5e batterie ». Ils sont eux aussi en mission dans le Nord du pays, hors département de la Marne.
Cette mobilisation sans précédent, qui entraîne aussi d’importants surcoûts budgétaires, menace toutefois d’épuiser les effectifs soumis à rude épreuve. Même si les niveaux d’alerte sont prolongés, l’exécutif pourrait, par « logique d’adaptation », adapter le dispositif, selon une source gouvernementale.
Le gouvernement a, à plusieurs reprises, affiché sa détermination à poursuivre l’opération Sentinelle autant que nécessaire face à la menace d’attentats toujours très élevée visant la France. Manuel Valls avait assuré mi-février que le plan Vigipirate serait prolongé « autant que nécessaire, tant que la menace (terroriste) reste élevée ». « Il faut dire la vérité aux Français (…) Il faut s’habituer à vivre avec cette menace terroriste qui est le fruit d’organisations internationales particulièrement barbares », avait prévenu le Premier ministre.
C’est l’agression le 3 février de trois militaires en faction devant un centre communautaire juif à Nice qui avait entraîné le relèvement par Manuel Valls au niveau « alerte attentat » du plan Vigipirate dans les Alpes-Maritimes.
http://www.lunion.com/node/409901

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